CIGOFA 4 en Tanzanie : Une conférence internationale pour accélérer les droits fonciers des jeunes

Du 20 au 24 octobre 2024, Arusha, en Tanzanie, accueillera la quatrième édition de la Conférence Internationale sur la Jeunesse et la Gouvernance Foncière (CIGOFA 4), un événement phare organisé par l\’initiative YILAA et ses partenaires. Ce rendez-vous de haut niveau ambitionne de renforcer la participation des jeunes dans les processus de gouvernance foncière et de promouvoir leurs droits en matière d’accès à la terre.

Conférence de presse à CIGOFA 4

À l’occasion d’une conférence de presse virtuelle tenue le jeudi 10 octobre 2024, Augustine Nyakatoma, Directeur Pays de YILAA en Tanzanie, a dévoilé les enjeux majeurs de cette édition. Placée sous le thème « Accélération des droits fonciers des jeunes », cette 4e édition de la conférence vise à aborder le rôle essentiel des jeunes dans la gouvernance foncière et  le besoin urgent de garantir les droits fonciers des jeunes.

L\’événement permettra d’atteindre plusieurs résultats ambitieux à savoir la formulation de projets innovants tels que 10MymilLand et Data4Youth Land Access, ainsi que le lancement d’un centre de formation en ligne. Un autre point fort sera la création d\’une plateforme multi-acteurs en Afrique. Il s’agira d’influencer les politiques nationales et internationales, promouvoir l\’inclusion des jeunes dans les processus décisionnels et renforcer leur voix à tous les niveaux de gouvernance.

L’agenda de la conférence, exposé lors de la conférence de presse, prévoit des discussions approfondies sur la situation actuelle de l’accès à la terre pour les jeunes et les moyens d’y remédier.

Pour Innocent Antoine Houedji, Founder Youth Initiative for Land in Africa (YILAA), cette conférence est un espace de dialogue, où jeunes leaders et décideurs politiques échangeront sur les bonnes pratiques et les savoirs intergénérationnels en matière de gouvernance foncière. Il a souligné la nécessité de promouvoir les droits fonciers des jeunes. Selon lui, l’implication des jeunes dans les processus de prise de décision est essentielle pour bâtir une Afrique inclusive et prospère. Il a également insisté sur le rôle que les autorités traditionnelles peuvent jouer dans ce processus.

Eva Maria, coordinatrice de la Coalition Internationale pour l\’Accès à la Terre, a rappelé que la gouvernance foncière est une priorité pour l’Afrique, et que la conférence renforce la volonté politique pour garantir les droits fonciers des jeunes. « La population africaine étant majoritairement jeune et confrontée à des défis d\’emploi, œuvrer pour les droits fonciers des jeunes est non seulement une question de dignité, mais aussi un levier économique pour leur autonomisation », a-t-elle affirmé. Elle a également plaidé pour l\’intégration des questions foncières dans les négociations climatiques, soulignant leur lien direct avec la sécurité alimentaire.

Les interventions de Dr Monica Magoke-Mhoja, directrice Afrique de Landesa, et de Grâce Amanda, d’Habitat for Humanity, ont également soutenu la nécessité d\’impliquer les jeunes dans les processus décisionnels liés au foncier en Afrique.

CIGOFA 4 offrira une plateforme unique aux jeunes dirigeants, décideurs, chercheurs et praticiens de divers horizons pour échanger et développer des solutions innovantes aux défis de la gouvernance foncière. Elle permet de renforcer les partenariats entre donateurs, institutions et acteurs de terrain pour faire avancer la cause des jeunes et de leurs droits fonciers en Afrique.

Rappelons que cette nouvelle édition de la Conférence Internationale sur la Jeunesse et la Gouvernance Foncière bénéficie du soutien de plusieurs partenaires dont l’Union Africaine, la GIZ, International Land Coalition Africa, Landesa et bien d’autres.  

Megan Valère SOSSOU




Diplomatie climatique et Transition énergétique : Les enjeux de l\’Afrique exposés par l\’Expert Béninois Jonas A. ATCHADE au Siège de l\’Union Européenne

Le changement climatique est un défi mondial qui transcende les frontières nationales. Seule la diplomatie permet la coopération entre les nations pour aborder ce problème de manière collective. Au cœur de celle-ci se trouve, l’expert béninois, Jonas Assouhan Atchade qui prend part au programme Syllabus destiné aux Jeunes Leaders Africains. Un programme novateur qui forme des leaders en les décernant un diplôme de troisième cycle en mode hybride.

L\’Expert Jonas Assouhan ATCHADE

Au cours d’un séminaire qu’il a animé ce mercredi 18 octobre 2023 à Bruxelles au siège de l\’Union Européenne, l’expert béninois a exposé les enjeux auxquels les pays africains sont confrontés en matière de changement climatique et de transition énergétique. Une communication de haut niveau en matière de diplomatie climatique,  qu’il a déroulé devant de hauts dirigeants de l\’Union Africaine et de l\’Union Européenne, rassemblés pour discuter de ces problématiques.

Dans sa présentation sur la diplomatie climatique, l’expert a mis en évidence les gaps entre les négociateurs européens et africains et décrivant les stratégies climatiques de l\’Union Européenne et de l\’Union Africaine.

Il a souligné que pendant que l\’Afrique se concentre sur des questions telles que l\’adaptation aux changements climatiques, les pertes et dommages, ainsi que la transition énergétique équitable, l\’Europe, en revanche, met l\’accent sur l\’amélioration de l\’offre et de la qualité de l\’énergie, les mécanismes de développement propre et vert, les marchés du carbone et les prix du marché.

Mais pour répondre aux besoins des couches et secteurs vulnérables aux changements climatiques, Jonas A. ATCHADE a expliqué qu’il est nécessaire d\’ajuster les politiques climatiques nationales au niveau africain. Il invite les pays africains à se préparer au nouveau mécanisme financier du fonds sur les pertes et dommages, dont les discussions au plus haut niveau ont évolué dans le cadre de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) à travers le Comité de Transition sur le Mécanisme International de Varsovie.

Jonas Assouhan ATCHADE

Rappelons que Jonas A. ATCHADE est un consultant en changements climatiques et croissance verte à la Banque Africaine de Développement (BAD) et Chercheur associé en Gestion des risques et finance climatiques au sein d\’Africa Research and Impact Network (ARIN).

Il possède une solide formation académique, avec une maîtrise en sciences naturelles, un master en changements climatiques et développement durable, ainsi qu\’une qualification en conception et mise en œuvre des politiques de développement, actuellement en cours à l\’École Transnationale de Gouvernance (STG) de l\’Institut Universitaire Européen (EUI) en Italie. Ajoutons qu’il est en phase finale de sa recherche en tant que doctorant au Centre d\’Excellence Régional sur les Villes Durables en Afrique (CERViDA) de l\’Université de Lomé.

L\’expertise de Jonas A. ATCHADE n’est plus à démontrer au regard de son parcours et de son engagement ferme envers la résolution des défis climatiques en Afrique.

Megan Valère SOSSOU




Appel à candidature: Bourse africaine en gestion des urgences de santé publique

La lutte contre les nombreuses menaces qui pèsent sur la santé publique sur le continent africain nécessite une main-d\’œuvre formée et équipée de manière adéquate. Les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) ont appelé à un nouvel ordre en matière de santé publique qui inclut le développement de la main-d\’œuvre, conformément à la vision de l\’Union africaine (UA) et à son désir de renforcer les capacités en matière de santé publique par une formation à moyen et long terme dans des domaines identifiés comme étant nécessaires.

Le lancement de la bourse Africa CDC Public Health Emergency Management (PHEM) répondra au besoin urgent d\’une main-d\’œuvre qualifiée pour diriger et gérer les programmes de gestion des urgences, y compris la détection et la réponse opportunes aux urgences lorsqu\’elles se produisent.

Objectif : former un groupe de professionnels africains de la santé publique hautement qualifiés pour coordonner et diriger la préparation et la réponse aux urgences de santé publique en Afrique.

– Fournir aux boursiers des connaissances actualisées sur la gestion des urgences de santé publique et les centres d\’opérations d\’urgence de santé publique (PHEOC).

– Fournir aux boursiers une exposition approfondie au rôle des PHEOC dans la préparation et la réponse à diverses urgences de santé publique.

– Renforcer les compétences des boursiers dans la gestion des différentes fonctions des PHEOC et dans la conduite de la réponse aux urgences de santé publique.

– Institutionnaliser un programme durable pour les PHEM sur le continent africain.

A. Principes de conception de la bourse

La conception de la bourse tient compte de la nature phénoménale des urgences de santé publique sur le continent et des risques collectifs mondiaux qui pourraient déclencher des perturbations à grande échelle, avec toutefois un impact sur la bourse.

    Résilience de la bourse : Le programme de la bourse est conçu de manière à garantir que les boursiers puissent être déployés à tout moment de la bourse, en cas d\’événement majeur de santé publique. Le corps professoral de la bourse explorera en permanence les possibilités d\’élargir les flux de financement, avec un financement de base institutionnel.

    Connaissance de l\’industrie : programme conçu pour répondre aux situations d\’urgence les plus complexes et dispensé par un corps enseignant expérimenté. Les boursiers sont habilités à intervenir aux niveaux stratégique, opérationnel et tactique.

    Modèle évolutif et adaptable : Dans le cadre d\’une stratégie de durabilité, un cadre de responsabilisation est mis en place pour assurer une expansion continue et garantir que les progrès et les leçons sont facilement reproductibles aux niveaux régional, national et infranational.

    Tirer parti des systèmes existants : L\’objectif de la bourse s\’inscrit dans l\’objectif plus large de la stratégie de développement de la main-d\’œuvre d\’Africa CDC en tant que composante du nouvel ordre de santé publique d\’Africa CDC, motivé par le désir de réaliser l\’agenda 2063 de l\’Union africaine.

    Amélioration continue : La bourse se transformera de manière pragmatique en un programme phare institutionnel, en mettant en place des processus de suivi et d\’évaluation qui lient les mécanismes de responsabilité et les décisions opérationnelles aux commentaires des participants, des États membres de l\’UA et des partenaires techniques.

B. Description de la bourse

La bourse PHEM s\’adressera aux professionnels africains de la santé publique en milieu de carrière ayant une expérience de la gestion des PHEOC ou de la direction de programmes de préparation et de réaction aux situations d\’urgence dans les États membres de l\’Union africaine. Les boursiers bénéficieront d\’une formation standardisée, d\’un mentorat, d\’une expérience pratique et d\’un programme d\’assistance technique s\’inspirant de la conception de la bourse PHEM de l\’US-CDC. Au cours de la formation, les boursiers recevront une formation spécialisée dans les fonctions et les opérations de gestion des urgences de santé publique.

Pendant la formation, les boursiers recevront une formation spécialisée dans les fonctions et opérations de gestion des urgences de santé publique, participeront à des voyages d\’étude, travailleront au sein du CDC EOC en Afrique, prendront part à des exercices et réponses de santé publique et recevront des conseils de spécialistes mondiaux en gestion des urgences. Une fois leur formation terminée et leur retour dans leur pays d\’origine, les boursiers devront faciliter l\’expansion des programmes de gestion des urgences de santé publique dans leur pays d\’origine et assumer des rôles de direction et de conseil dans les programmes de gestion des urgences de santé publique.

Structure de la bourse

La bourse PHEM durera 24 semaines (six mois). Elle comprendra huit semaines de formation en personne au siège du CDC Afrique en Éthiopie. Au cours de cette période, les boursiers seront également jumelés à des mentors et à des accompagnateurs expérimentés qui les aideront à poursuivre leur expérience d\’apprentissage. Les boursiers seront ensuite déployés dans des PHEOC à travers l\’Afrique, y compris le PHEOC de l\’Africa CDC pendant huit semaines. Les quatre semaines suivantes seront consacrées à des voyages d\’étude, chaque boursier ayant la possibilité de visiter un PHEOC en Afrique et un autre en dehors de l\’Afrique.

Les quatre dernières semaines seront consacrées à l\’apprentissage didactique, à l\’achèvement du projet et à la remise du diplôme final.

Pour plus d\’informations, veuillez écrire à l\’adresse e-mail: journalsantenvironnement@gmail.com pour avoir le prospectus.

La bourse proposée s\’appuie sur une approche d\’apprentissage mixte qui combine une formation en ligne et en présentiel. Des sessions en personne, des webinaires, des conférences, des études autodirigées en ligne avec des évaluations, des études de cas, des visites d\’étude, une formation sur site et un mini-projet individuel seront les éléments qui composent le programme.

Cette formation s\’adresse aux professionnels de la santé publique de niveau intermédiaire ayant une expérience en gestion de centres d\’opérations d\’urgence en santé publique ou dans la gestion de programmes de préparation et de réponse aux situations d\’urgence dans leur pays.

Les candidats doivent remplir les critères d\’éligibilité suivants :

être citoyens d\’un État membre de l\’Union africaine,

être titulaires d\’un diplôme d\’études supérieures en santé publique ou dans un domaine connexe,

avoir une expérience professionnelle pertinente dans tout domaine lié à la santé publique,

occuper un emploi à temps plein dans une institution publique en Afrique,

et être en mesure de démontrer leur capacité à mettre en œuvre des programmes de gestion des urgences de santé publique susceptibles d\’avoir un impact positif sur leur pays à leur retour.

La sélection des candidats sera effectuée par un comité indépendant composé d\’experts de la Commission de l\’Union africaine, de Africa CDC et de partenaires techniques. Le processus de sélection sera basé sur le mérite et mettra l\’accent sur une approche d\’égalité des chances.

Africa CDC prendra en charge tous les coûts liés à la bourse, y compris les frais de voyage, l\’allocation mensuelle et l\’assurance pendant les stages résidentiels. Les candidats intéressés doivent fournir une lettre de leur employeur actuel confirmant leur emploi, une déclaration personnelle prouvant leur engagement dans la gestion des urgences de santé publique en Afrique, une brève proposition de projet décrivant un défi potentiel en matière de gestion des urgences, un curriculum vitae actualisé, et soumettre l\’ensemble des documents justificatifs à l\’adresse africacdceoc@africa-union.org.