Des équipements agricoles pour renforcer la résilience climatique  des communautés rurales au Bénin

D’importants matériels et équipements agricoles ont été remis le mardi 20 août 2024, à quatorze (14) clusters agricoles fonctionnels dans les filières riz, soja, anacarde, karité et cultures maraîchères de la commune de Djougou. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Projet de Renforcement de la Résilience des Communautés Agricoles des Zones Frontalières exposées aux effets néfastes des changements climatiques (PRRéCAZ), soutenu par le Gouvernement du Bénin, le Royaume de Belgique, et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Remise de matériels et équipements agricoles

La cérémonie de remise, qui s’est déroulée à la Cellule Communale de Djougou, a été co-présidée par M. Dossa AGUEMON, Directeur de Cabinet du Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (MAEP), représentant le Ministre, et M. Titus OSUNDINA, Représentant Résident du PNUD au Bénin. Étaient également présents les autorités politico-administratives, les préfets des départements de la Donga et de l’Alibori, les maires des communes bénéficiaires du PRRéCAZ, le Directeur national du projet, ainsi que des populations locales.

Des équipements pour améliorer la productivité et la résilience

Les équipements agricoles offerts aux clusters comprennent des tracteurs, des motoculteurs, des batteuses-vanneuses, des motopompes, des décortiqueuses, des semoirs, des kits d’étuvage, des tricycles, des moulins à grain de soja, et bien d’autres. La valeur totale de ces équipements s’élève à 278 millions de FCFA, financés par la Belgique. Ces matériels modernes visent à améliorer la productivité des agriculteurs, tout en les aidant à mieux s’adapter aux impacts du changement climatique.

Promouvoir des pratiques agricoles durables

Lors de son allocution, M. Dossa AGUEMON a exhorté les producteurs récipiendaires à adopter et respecter les bonnes pratiques agricoles, tout en veillant à la préservation de l’environnement. Il a rappelé que la durabilité des écosystèmes est essentielle pour la réussite des activités agricoles à long terme, surtout dans un contexte de changements climatiques.

Le PRRéCAZ vise à renforcer la résilience des communautés agricoles des zones frontalières du Bénin, en particulier dans les communes de Copargo, Ouaké, Djougou et Malanville. Le projet s’attaque aux effets néfastes des changements climatiques en soutenant les moyens de subsistance des populations et en contribuant à la réduction de la pauvreté.

Grâce à ce projet, les communautés rurales béninoises disposent désormais des moyens nécessaires pour améliorer leur productivité agricole et renforcer leur capacité d’adaptation aux défis climatiques.

Megan Valère SOSSOU




Atelier de Finalisation de la Stratégie LT-LEDS de Madagascar : Dr. ATCHADE Assouhan Jonas outille les parties prenantes Malgaches

Le processus d\’élaboration de la Stratégie à Long Terme de Développement à Faible Émission de Gaz à Effet de Serre (LT-LEDS) de Madagascar touche à sa fin. Dans ce cadre, un atelier de finalisation, organisé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en collaboration avec le gouvernement malgache via le ministère de l\’Environnement et du Développement Durable, s\’est tenu du mercredi 10 au jeudi 11 juillet 2024 à Antananarivo.

Dr. ATCHADE Assouhan Jonas

Dr. ATCHADE Assouhan Jonas, consultant international recruté par le PNUD, a dirigé avec brio cette phase importante de la finalisation du processus. Durant ces deux jours, il a outillé les parties prenantes des secteurs clés tels que l\’énergie, le transport, la foresterie, l\’agriculture, l\’industrie et la gestion des déchets. L\’objectif était de construire des scénarios sectoriels et de proposer différentes options et actions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre au sein de chaque secteur.

Le travail de Dr. Jonas ne s\’est pas limité à la simple proposition de mesures. Il a également soutenu la partie nationale dans la définition de trajectoires de décarbonisation à l\’horizon 2050, conformément à l\’article 4.19 de l\’Accord de Paris dans le cadre de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC).

Cet atelier a mis en lumière la volonté et la grande motivation de Madagascar à adopter de nouveaux modèles de développement sobres en carbone et résilients aux aléas climatiques. L\’objectif ultime est d\’atteindre la neutralité carbone à l\’horizon 2050.

Avec l\’accomplissement de cette étape décisive, Madagascar se prépare désormais à organiser l\’atelier de validation, actuellement en cours de planification. Une fois cette étape franchie, le pays rejoindra le cercle des nations ayant finalisé leur stratégie LT-LEDS, témoignant son engagement à  lutter efficacement contre le changement climatique.

Megan Valère SOSSOU




One Health: le Pr Brama Koné de l\’OMS Afrique appelle à un leadership des pays Africains

Le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) a tenu son rendez-vous habituel d’échange, ce mercredi 14 février 2024. Le Professeur Brama Koné, Responsable du Portefeuille changement climatique et santé au bureau régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique a été l’invité de ce webinaire axé sur le thème : « One Health : Enjeux, défis et perspectives dans un contexte de changement climatique en Afrique ».

Professeur Brama Koné

Initié au début des années 2000, le concept One Health est une solution à la recrudescence et à l’émergence des maladies infectieuses. Selon le Pr Brama Koné, cette approche transdisciplinaire et multisectorielle est essentielle pour faire face aux maladies à l’interface entre l’homme et l’animal, connues sous le nom de zoonoses. Elle peut aider les États africains à relever les défis de santé actuels a-t-il expliqué avant d’ajouter: \ »Si on veut traiter un problème de santé, il faut au moins un médecin, un sociologue et un environnementaliste.\ »

Dans un contexte de résistance antimicrobienne, le Pr Koné souligne l\’importance d\’adopter le concept One Health. Cette approche répond aux enjeux actuels de lutte contre les maladies zoonotiques, la résistance antimicrobienne et les menaces environnementales sur le continent.

Le Pr Koné appelle les pays africains à jouer un rôle de leader dans l\’adoption de cette approche. \ »La région africaine se trouve être la plus affectée à cause de la pauvreté, du faible niveau de formation, etc. L’Afrique doit jouer le rôle de leader. Nous devons nous approprier le concept One Health en commençant par nous organiser,\ » déclare-t-il.

Il encourage également les pays africains à s\’approprier la convention mise en place par l’OMS, la FAO, le PNUD et l’Organisation Mondiale pour la Santé Animale pour assurer la sécurité alimentaire et sanitaire. \ »Il est important que cette convention soit représentée au niveau basique dans les pays pour relayer les messages de la plateforme quadripartite. Il est important que des systèmes de surveillance soient mis en place pour collecter des informations sanitaires et environnementales,\ » conseille-t-il.

Pour prévenir, détecter et faire face efficacement aux enjeux sanitaires qui surviennent à l’interface entre humains, animaux et environnement en Afrique, il est essentiel d’adopter l\’approche One Health.

Megan Valère SOSSOU