Comprendre la Salmonellose: une infection alimentaire courante

La salmonellose est une infection bactérienne courante qui affecte le système digestif. La bactérie Salmonella est souvent présente dans les œufs, la viande crue, la volaille, les produits laitiers non pasteurisés et les fruits de mer crus ou mal cuits. Explorer ses causes, ses symptômes et les mesures de prévention peut aider à réduire les risques d\’infection. Pour mieux comprendre cette infection, nous avons interrogé le Dr. Pierre Dubois, spécialiste en maladies infectieuses.

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Selon lui, la salmonellose survient généralement après la consommation d\’aliments contaminés par la bactérie Salmonella. Les symptômes comprennent des nausées, des vomissements, des crampes abdominales, de la diarrhée et parfois de la fièvre.

Il souligne également l\’importance de la prévention, déclarant que la prévention de la salmonellose repose sur des pratiques alimentaires sûres, telles que la cuisson adéquate des aliments d\’origine animale, le lavage des mains et des ustensiles après manipulation des aliments crus, et l\’éviction des aliments à haut risque pour les personnes à risque élevé, comme les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées.

En cas de symptômes de salmonellose, le Dr. Dubois recommande de consulter un médecin dès que possible. << La plupart des cas de salmonellose se résolvent d\’eux-mêmes en quelques jours, mais dans certains cas, une hospitalisation peut être nécessaire, surtout si les symptômes sont sévères ou si le patient est à risque de complications >> a-t-il souligné

Il est important de retenir que la salmonellose peut être évitée en pratiquant des mesures d\’hygiène alimentaire adéquates et en suivant les recommandations de sécurité alimentaire. En comprenant les causes, les symptômes et les mesures de prévention de la salmonellose, nous pouvons contribuer à réduire les risques d\’infection et à protéger notre santé.

Elysée HOUNSOU




Congo, Brazza : Réunion de réflexion sur la coopération sanitaire de la France avec les pays à ressources limitées

Brazzaville accueillera les 17 et 18 mai 2024 une réunion de réflexion majeure organisée par l’Académie Nationale de Médecine, France. Cet événement se tiendra sous la présidence de Son Excellence Monsieur Anatole Collinet Makosso, Premier Ministre et Chef du Gouvernement de la République du Congo, également membre de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer, France.

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Cette réunion a pour objectif de discuter et de renforcer la coopération sanitaire entre la France et les pays à ressources limitées, suite à un rapport récemment rédigé et adopté à l’unanimité par les membres de l’Académie de Médecine. Ce rapport souligne un long passé de coopération, tout en notant que malgré des financements importants et une expertise en santé largement reconnue, l’engagement de la France n’est plus perçu à la hauteur des attentes des pays partenaires.

Pour répondre à ce constat, l’Académie de Médecine a sollicité les avis de ses membres africains. L’objectif est d’établir des moyens pour mieux répondre aux besoins et aux stratégies africaines en matière de santé, couvrant divers aspects tels que la recherche, les soins et la formation.

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Sur une période de deux jours, les participants, comprenant les membres africains de l’Académie et les auteurs du rapport en tant qu’observateurs, discuteront de la mise en œuvre d’une stratégie d’ensemble pour améliorer les partenariats existants. Le programme inclura des séances de réflexion sur les grands problèmes de santé en Afrique, la gouvernance de l’interface Afrique-France à différents niveaux et les politiques publiques en matière de formation, de soins, de recherche et de systèmes de santé.

Un soutien gouvernemental significatif

Le gouvernement de la République du Congo a généreusement accepté d’héberger cet atelier de réflexion. Les conclusions de cet atelier seront transmises à l’Académie Nationale de Médecine, France, et au gouvernement français.

Ce processus vise à renforcer le partenariat entre la France et les pays d’Afrique francophone, s’appuyant sur une gouvernance consultative franco-africaine. Cela permettra de partager les enjeux scientifiques et diplomatiques de l’aide au développement en santé, dans l’intérêt supérieur des populations des pays à ressources limitées.

Cette réunion promet d’être une étape clé pour renforcer les relations et la coopération en matière de santé entre la France et les pays d’Afrique à ressources limitées, en travaillant ensemble pour des solutions durables et efficaces.

Megan Valère SOSSOU




Conférence Débat sur le financement du système de santé au Bénin : Des médecins de la diaspora se mobilisent

Une conférence-débat sous le thème \ »Recherche de financement du système de santé au Bénin\ » a été organisée ce mercredi par des médecins de la diaspora au Novotel Hôtel de Cotonou. L\’événement a réuni de nombreux acteurs du secteur, offrant un cadre propice à des échanges fructueux sur les mécanismes de mobilisation des fonds pour soutenir les projets de santé dans le pays.

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Le promoteur de cette initiative a souligné l\’objectif de rassembler les efforts en vue de créer une plateforme bénéficiaire de subventions gouvernementales ou de partenariats, visant à favoriser l\’épanouissement du système de santé béninois. Au total, 11 interventions ont ponctué la conférence.

Parmi les intervenants, Lazare Noulekou, DG de ECOBANK-Bénin, a mis en lumière les possibilités de financement disponibles dans les institutions bancaires pour les cliniques et autres acteurs du système de santé, grâce à des modalités de crédit à des taux raisonnables.

Le Dr Josias Sohinto, Président du Conseil d’Administration de l’Association des Cliniques Privées du Bénin (CA/ACPB), a souligné l\’importance de la collaboration pour renforcer la crédibilité des institutions de santé vis-à-vis des banques, en vue d\’un développement optimal du secteur.

Le partage d\’expérience du Dr Comlan Agossou, gynécologue et promoteur de clinique, a mis en avant l\’importance du renom et du parcours professionnel dans l\’accès aux financements.

Les défis rencontrés dans les relations avec les institutions bancaires ont été abordés par Yacinthe Jessougnon Agon, DG de \ »CIPA Jessougnon\ ».

L\’aspect juridique a également été exploré par Maître Zinzindohoue, avocat, qui a évoqué les lois régissant la profession médicale au Bénin et les dispositions pour obtenir un prêt.

Enfin, l\’Abbé Jean Clotaire Bocco, prêtre à Montréal, a mis en avant l\’importance de la spiritualité dans le parcours de soins.

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La conférence s\’est conclue sur une note positive avec les conseils de M. Libert, ancien PDG de l\’hôpital UCL NAMUR de Belgique, soulignant l\’importance de déléguer les tâches à des managers compétents pour permettre aux médecins de se concentrer pleinement sur la médecine.

La soirée s\’est terminée en beauté avec un somptueux buffet offert aux invités, accompagné par les mélodies envoûtantes d\’un pianiste virtuose.

Megan Valère SOSSOU




Dr Josias Sohinto élu Président de l\’Association des Cliniques Privées du Bénin

L\’Association des Cliniques Privées du Bénin a récemment tenu son assemblée générale le 03 mai 2024. Un événement qui marque le début d\’une nouvelle ère pour cette association mise sur les fonts baptismaux en 1998. Un nouveau conseil d’administration prend les rênes de l’association sous la direction de Dr Josias Sohinto, Médecin ORL avec une jeune équipe.

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Nouveau Conseil d\’administration de l\’ACPB

En effet, élu président du nouveau conseil d\’administration, Dr Sohinto, accompagné d\’une équipe jeune et déterminée, se prépare à relever les défis majeurs qui se profilent dans le secteur de la santé.

Dans un discours inspirant, Dr Sohinto a souligné l\’importance cruciale de ce moment pour les entreprises du domaine de la santé. « Nos entreprises traversent un moment crucial de l’histoire. Elles sont aujourd’hui à un carrefour avec toutes les réformes qui évoluent actuellement dans le secteur de la santé », a-t-il remarqué.

Il s\’est engagé à travailler avec son équipe pour promouvoir la performance des entreprises membres, en les positionnant comme des contributeurs essentiels au bien-être de leurs patients et de leurs employés.

Cependant, Dr Sohinto a également rappelé que cette mission ne peut être accomplie qu\’avec le soutien de tous les membres de l\’association. Ainsi, le nouveau bureau s\’est fixé pour objectif d\’établir un plan de travail stratégique, tout en renforçant les liens avec la communauté et en accueillant de nouveaux membres.

L\’humilité et l\’inclusion au cœur des actions du nouveau conseil d’administration

Dr Sohinto place cette nouvelle responsabilité sous le signe de l\’humilité et de l\’inclusion. Reconnaissant le travail des anciens et la diversité des membres de l\’association, Dr Sohinto aspire à faire de l\’ACPB un véritable creuset de cohésion, où les idées sont partagées et mises en œuvre de manière collective. Notre objectif, dit-il, est de faire en sorte que « l’ACPB soit un creuset de cohésion, où nous pouvons penser des choses ensemble et les exécuter ensemble. »

En prônant l\’inclusion, le nouveau bureau de l\’ACPB souhaite tendre la main à tous ceux qui aspirent à rejoindre l\’association, mais qui se heurtent à des obstacles. Dans un esprit d\’ouverture et de collaboration, l\’ACPB s\’engage à offrir à chacun une place au sein de sa communauté.

Ainsi, sous la direction du Dr Josias Sohinto, l\’Association des Cliniques Privées du Bénin s\’engage résolument à relever les défis à venir, tout en restant fidèle à ses valeurs fondamentales.

Megan Valère SOSSOU




4èmes Journées Nationales des Cliniques Privées : Un plaidoyer pour le bien-être des professionnels de santé

Les 03 et 04 mai 2024 se sont tenues à Cotonou les 4èmes Journées Nationales des Cliniques Privées du Bénin, un événement annuel organisé par l\’Association des Cliniques Privées du Bénin (ACPB), devenu un véritable carrefour d\’idées et de réflexions des acteurs de la santé et connexes autour du bien-être et de la performance professionnelle.

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Photo de famille des participants et organisateurs

Cette année, cinq sessions composées de neuf conférences ont été animées par d\’éminents spécialistes, témoignant de l\’engagement de la communauté médicale envers l\’excellence. Une table ronde ainsi que des expositions ont permis d\’élargir les horizons et de comprendre les véritables enjeux dans le domaine sanitaire. Cet événement a été un véritable rendez-vous incontournable pour les acteurs du secteur de la santé.

Les échanges ont été enrichissants avec des présentations de haut niveau abordant des thématiques d\’actualité telles que le bien-être et la sécurité au travail, la qualité des soins, ainsi que les normes et réglementations sanitaires. Les présentations ont également mis en lumière l\’importance de la politique des ressources humaines comme pilier du bien-être professionnel.

Parmi les intervenants, Benoît Libert, fort de ses 30 années d\’expérience en tant que Directeur d\’hôpitaux en Europe, a souligné le besoin pressant de promouvoir un environnement de travail positif et attractif pour les professionnels de la santé. Il s’agit selon l’expert en gouvernance hospitalière de rendre le travail attractif, positif, et de faire en sorte que le travailleur s’y sente bien.

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Des participants

Il explique : « Il y a toute une série d’actions possibles qui ne coûtent pas d’argent, qui coûtent juste un investissement humain. Dans ce type de modèle, il est très important d’investir sur l’humain. » Pour y arriver, Benoît Libert recommande de réfléchir sur quelle politique de ressources humaines mettre en place. À partir de là, ajoute-t-il, il faut « choisir un certain nombre d’actions simples et échanger avec les membres du personnel dans un comité ce qui permettra de se fixer des objectifs. »

Participants et intervenants s’expriment…

Des enseignements chaleureusement accueillis par les participants en quête de bien-être dans leurs entreprises. Houenanssi Eve, sage-femme retraitée et responsable de l’administration à la clinique médicale Sèdami la Consécration, déclare : « J’ai retenu beaucoup de choses depuis hier : le travail décent, le stress au travail, les stratégies pour améliorer les conditions de travail des travailleurs. »

Sylvestre Adougounde, Président de l\’Association des Étudiants en Médecine de Cotonou, opte pour un meilleur suivi pour les étudiants qui sortent des facultés de médecine. Il a appelé à un soutien accru des cliniques privées par le gouvernement pour garantir la qualité des soins au niveau national.

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Participants en plénière

Dr Midokpe Vianou, Médecin du travail, a présenté les résultats de l’évaluation de la qualité de vie au travail et du stress professionnel chez les infirmiers et sages-femmes au Bénin en 2023. Des résultats qui révèlent l\’interdépendance entre le bien-être des travailleurs et la qualité des soins prodigués. Des recommandations ont été formulées à l’endroit de toutes les parties prenantes afin d’améliorer les conditions de travail des professionnels de la santé et par ricochet la qualité des soins.

Le bien-être des professionnels de la santé est tributaire de la sécurité sociale et de la santé au travail. C’est pourquoi, Dr Luice Bedie Toihen, Médecin inspecteur du travail, Cheffe du département de la sécurité sociale, de la mutualité et de la santé au travail, pense qu’en matière de sécurité et santé au travail, le code du travail demande à ce que les cliniques privées, qui sont considérées comme des entreprises, puissent mettre en place des organes de gestion des risques professionnels notamment le comité d’hygiène et de sécurité et les services de santé au travail pour profiter de la surveillance médicale de leurs agents.

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Participants en plénière

« Si les cliniques privées mettent en place ces organes, et qu’ils fonctionnent normalement, leur personnel s’en trouvera mieux ainsi que les patients qu’ils soignent », a-t-elle souligné en invitant les professionnels de la santé à s’approprier le programme HealthWise concocté par le OIT et l’OMS pour la promotion des bonnes conditions de travail et le bien-être de leurs agents.

Pari gagné pour l’ACPB

Parlant du bien-être des professionnels de la santé, Dr Fassinou Gilbert, Secrétaire Général du Syndicat Autonome des Médecins du Bénin, a souligné la nécessité de continuer à réfléchir ensemble pour trouver des solutions aux défis persistants.

C’est un grand défi qui a été relevé selon Dr Sohinto Josias, Médecin ORL et nouveau Président de l\’ACPB. « C’est pour la première fois qu’après avoir parlé des pathologies, des patients, du management de stratégie, nous parlons de nous-mêmes. Nous avons pris le temps de parler de nos difficultés en tant que personne, de nous prendre en compte dans nos contextes familiaux. Il s’agit d’essayer de voir ce qu’on peut faire pour améliorer la qualité de vie des promoteurs et de leurs employés. »

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Visite des stands

Il n’a pas manqué de remercier tous les acteurs qui ont contribué au succès de ces 4èmes Journées Nationales des Cliniques Privées du Bénin annonçant par la même occasion les couleurs des 5èmes journées. En effet, la prochaine édition des Journées Nationales des Cliniques Privées se penchera sur le thème de la mutualisation pour aller vers la conformité, quelles barrières et pistes de solutions.

En général, ces 4èmes Journées Nationales ont une fois de plus démontré l\’engagement de l\’ACPB en faveur de l\’amélioration continue de la profession médicale, et la volonté de ses membres de travailler ensemble pour promouvoir des soins de qualité et le bien-être des professionnels de la santé.

Megan Valère SOSSOU




Les cliniques privées du Bénin unies pour le bien-être de ses professionnels

Les projecteurs se braquent une fois de plus sur les Cliniques Privées du Bénin à l\’occasion des 4èmes Journées Nationales. Pour le compte de cette année 2024, c’est la salle de conférence du ministère du travail et de la fonction publique à Cotonou qui sert de cadre aux travaux desdites journées. Un événement capital qui se tient au lendemain de la fête du travail axé sur le bien-être des professionnels de la santé : État des lieux et Enjeux. L’objectif est d’améliorer les connaissances des professionnels de la santé sur la notion de qualité de vie ou de bien-être au travail et proposer des solutions.

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Photos des officiels

Si cette année les professionnels de la santé ont souhaité réfléchir sur leur bien-être c’est bien parce qu’ils font face à d’énormes difficultés. Dans son allocution de bienvenue aux participants, Dr Yasmine Eyisse Kpossou, Secrétaire Générale Adjointe de l\’Association des Cliniques Privées du Bénin, porte-parole du comité d\’organisation a souligné l\’importance de cette initiative dans un contexte où les professionnels de la santé font face à des défis de taille.

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Dr Yasmine Eyisse Kpossou, Secrétaire Générale Adjointe de l\’Association des Cliniques Privées du Bénin

Au nombre de ces défis, a-t-elle noté, se trouvent l’angoisse pour la survie de l’entreprise, la sécurité sociale, la retraite, la pression fiscale et les contraintes réglementaires qui semblent de plus en plus pesantes pour le privé, les plans de carrière et les possibilités de l’épanouissement professionnel.

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Pr Latif Mousse, Président de la Plateforme du Secteur de la Santé Privé (PSSP)

Des problématiques qui tiennent à cœur au Président de la Plateforme du Secteur de la Santé Privé (PSSP), Pr Latif Mousse. Il se réjouit de la tenue de cette nouvelle édition de l’initiative portée par l\’Association des Cliniques Privées du Bénin reconnaissant l\’importance de s\’intéresser aux conditions de travail des acteurs du secteur privé de la santé. Il exprime sa gratitude au nom de la Plateforme du Secteur de la Santé Privé à l\’Association des Cliniques Privées du Bénin.

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Comlan Vidéhouénou Agossou, représentant le Président du Conseil National de l’Ordre National des Médecins du Bénin

Comlan Vidéhouénou Agossou, représentant le Président du Conseil National de l’Ordre National des Médecins du Bénin, a souligné la responsabilité collective de garantir des conditions de travail optimales pour les professionnels de la santé.

Dans le même sillage, le Pr Francis Moïse Dossou, Directeur Général de la Médecine Hospitalière et de l’Exploration Diagnostique, représentant du ministère de la santé, témoigne de l\’engagement du gouvernement à améliorer le bien-être des professionnels de la santé. Il cite Jean Bodin pour rappeler que « Il n’est de richesse que d’homme » soulignant ainsi l\’importance de chaque maillon de la chaîne dans le secteur de la santé.

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Pr Francis Moïse Dossou, Directeur Général de la Médecine Hospitalière et de l’Exploration Diagnostique

« Depuis le vigile jusqu’au chirurgien qui opère dans le secret des blocs opératoires en passant par le secrétaire, l’aide-soignant, le technicien de laboratoire, l’administrateur. Chaque maillon de la chaîne est important et parfois le maillon le plus fragile se révèle être le plus important, il importe donc de prendre en compte le bien-être de chacun. »

En ouvrant officiellement les 4èmes Journées Nationales des Cliniques du Bénin, la ministre Adidjatou Mathys a indiqué que l’accessibilité aux conditions de travail décentes pose encore de nombreux problèmes dont la sécurité et la santé au travail.

La ministre exprime son soutien total à toute initiative visant à améliorer la sécurité et la santé au travail des professionnels de la santé.

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Adidjatou Mathys, Ministre du Travail et de la fonction publique

« Je me rends disponible ainsi que mes services compétents pour soutenir toute initiative visant à améliorer la sécurité et la santé au travail des professionnels de la santé qu’ils travaillent dans le secteur privé ou public. »

Adidjatou Mathys, Ministre du Travail et de la fonction publique

Elle promet que ses services vont collaborer étroitement avec les acteurs concernés pour élaborer et mettre en œuvre des projets et programmes qui répondent principalement à leurs besoins. Car, ajoute-t-elle, il est de notre devoir de veiller à ce qu’ils exercent dans des conditions optimales.

Convaincue que ces journées seront une opportunité de partage et d’échange pour un secteur de la santé plus résilient et plus inclusif au service de tous les Béninois, la ministre du travail a exhorté les acteurs à mettre en place dans leurs structures respectives les comités d\’hygiène et de sécurité au travail et les services de santé au travail qui concourent au bien-être des travailleurs.

Ces 4èmes Journées Nationales des Cliniques Privées du Bénin, placées sous le coparrainage du ministère de la santé et du ministère du travail et de la fonction publique, promettent d\’être un tremplin vers un secteur de la santé béninois plus résilient et inclusif. Avec la participation d\’acteurs locaux et internationaux, ces journées s\’annoncent comme une véritable source d\’inspiration et de propositions pour le bien-être des professionnels de la santé au Bénin.

Megan Valère SOSSOU




Diagnostic précis, traitement efficace : les dernières avancées dans la lutte contre le paludisme au Bénin

Il continue de porter les stigmates d’un comportement à haut risque en voulant traiter le paludisme qu’il s’est auto diagnostiqué. Lucas Koukoui, mécanicien auto à Saclo dans la ville de Bohicon dit avoir frôlé la mort en novembre 2023 après avoir essayé de s’auto administrer des médicaments antipaludéens sans aller en consultation médicale. Il raconte : « Toute une journée, j’ai senti une forte fièvre. J’ai donc décidé de prendre des médicaments antipaludéens ne sachant pas que ce serait le début de mes problèmes de santé. J’ai perdu brutalement du poids en quelques jours et ai frôlé la mort. »

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Test de Diagnostic Radio à un patient

Comme Lucas, au Bénin, de nombreuses personnes, par souci d\’économie ou de commodité, choisissent de s\’auto-diagnostiquer et de s\’auto-administrer des médicaments, souvent sans consultation médicale dans un contexte où les pratiques de soins traditionnels et les faux médicaments coexistent avec la médecine moderne. Pourtant, comme l’avertissent les experts, cette pratique comporte des risques graves. En effet, les symptômes du paludisme peuvent être trompeurs et ressembler à ceux d\’autres affections.

Pour Dr Annabelle Ekue Hounkponou, pharmacienne et directrice générale de la Pharmacie Camp Guezo à Cotonou, le diagnostic est d’abord clinique et confirmé par un test biologique. Il se fait par l\’observation d’au moins 2 symptômes caractérisant le paludisme qui sont : fièvre, frissons, sueurs, diarrhée, douleurs abdominales, détresse respiratoire, confusion, convulsions, anémie hémolytique, splénomégalie et anomalies rénales.

Le diagnostic biologique repose essentiellement sur deux techniques : l\’identification au microscope du Plasmodium sur un frottis de sang périphérique ou goutte épaisse, et un Test Diagnostique Rapide qui détecte les antigènes ou les enzymes de Plasmodium dans le sang. Si le diagnostic s’avère positif au paludisme, les experts font recours à plusieurs types d\’antipaludiques recommandés et homologués par l\’État.

Selon Dr Annabelle Ekue Hounkponou, les combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine (CTA) sont les meilleurs traitements antipaludiques disponibles à ce jour et constituent une composante essentielle du traitement recommandé contre le paludisme à falciparum, le parasite du paludisme le plus meurtrier au monde.

Diagnostic et traitement précis pour sauver des vies

Les CTA associent deux produits pharmaceutiques actifs dont les mécanismes d’action diffèrent, notamment des dérivés de l’artémisinine extraits de la plante Artemisia annua et un médicament associé. Le rôle de l’artémisinine est de réduire le nombre de parasites au cours des trois premiers jours de traitement, tandis que celui du médicament associé est d’éliminer les parasites restants.

À l’en croire, il existe une panoplie d’antipaludiques dont les dérivés des quinoléines à savoir quinine, méfloquine, luméfantrine, pipéraquine et primaquine, et les dérivés de l\’artémisinine comme l’artéméther, l’artésunate, l’arténimol interfèrent avec l’utilisation de l’hémoglobine par le parasite et présentent une action rapide. .

Toutefois, précise-t-elle, l’utilisation de tous ces antipaludéens n’est plus recommandée en première intention, seuls sont recommandés les combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine dites CTA.

En face de cette diversité d’antipaludiques pour traiter la maladie, il faut savoir faire le bon choix indique Dr Hosanna Agbangla, Médecin spécialiste en santé publique. Pour choisir le bon traitement antipaludique, a-t-il expliqué, il est important de prendre en considération le type de parasite du paludisme causant l\’infection, la zone géographique à cause de la résistance aux médicaments, le statut physiologique du patient, les comorbidités du patient, et la gravité du paludisme pour l’efficacité du traitement.

Pour le spécialiste en santé publique, l’evaluation de cette effcacité, se fait par la rapidité de la régression des symptômes et la rapidité de la clairance des parasites dans le sang. Autrement, un mauvais protocole de traitement ou une prise incorrecte de médicaments antipaludiques peut entraîner une résistance et des complications ultérieures.

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Des médicaments, Crédit photo: Olivier Blot, IRD

La résistance aux medicaments constitue un défi majeur dans la lutte contre le paludisme. Dans plusieurs régions en Afrique, notamment au Rwanda, en Ouganda et en Érythrée, des études récentes ont confirmé l’émergence d’une résistance partielle à l’artémisinine.

Avancées thérapeutiques et défis persistants

Des initiatives spécifiques visant à améliorer l\’accès aux antipaludiques dans les régions touchées par la maladie sont en cours de développement. Dr Hosanna Agbangla observe qu’en plus des efforts remarquables du programme National de lutte contre le paludisme (PNLP) sur le plan national,  l\’Organisation mondiale de la santé à travers ses programmes notamment le programme \ »Roll Back Malaria\ » et le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme contribuent à améliorer l\’accès aux antipaludiques, en particulier dans les régions où le paludisme est endémique.

Y a-t-il aussi, renchérit Dr Annabelle Ekue Hounkponou, la nouvelle initiative (T3 : Tester. Traiter. Tracer) qui vise à améliorer l\’accès au diagnostic et au traitement du paludisme et intensifier la surveillance épidémiologique du programme mondial OMS de lutte antipaludique.

Même si des programmes de développement de médicaments antipaludiques sont en cours, la route est encore longue pour obtenir le prochain médicament qui remplacera l’artémisinine et ses dérivés comme traitement de première ligne, soutient Dr Annabelle Ekue Hounkponou. C’est pourquoi, elle invite les professionnels de la santé à veiller à la disponibilité et l’accessibilité des CTA dans les zones endémiques les plus reculées. Les deux experts sont unanimes.

Pour améliorer la gestion du paludisme et l\’utilisation des antipaludiques, les professionnels de la santé doivent s’en tenir aux recommandations de l’OMS et du ministère de la santé à travers le programme national de lutte contre le paludisme en privilégiant les combinaisons thérapeutiques en lieu et place des monothérapies, afin de limiter l’apparition de souches résistantes aux molécules actuelles.

Aussi ont-ils ajouté la nécessité de sensibiliser à la prévention de la résistance aux médicaments, notamment en s\’assurant que les patients terminent leur traitement prescrit et en les sensibilisant sur les risques de l’automédication.

Comme l\’a découvert Lucas à ses dépens, les médicaments peuvent guérir, mais seulement lorsqu\’ils sont utilisés de manière responsable, sur la base d\’une prescription médicale appropriée.

Pour éviter de telles tragédies, il est impératif de consulter un professionnel de santé dès l\’apparition des symptômes du paludisme. Les tests de diagnostic et les traitements appropriés sont disponibles dans les centres de santé et les hôpitaux, offrant un moyen sûr et efficace de lutter contre cette maladie mortelle.

Megan Valère SOSSOU




« Je suis convaincu que le vaccin va accélérer l’objectif d’élimination du paludisme d’ici à 2030. » Pr Benjamin HOUNKPATIN

Le Bénin, a franchit une étape majeure dans la lutte contre le paludisme : intégration du vaccin antipaludique dans le Programme Elargi de Vaccination (PEV). L\’annonce a été faite lors du lancement de la 17e édition de la journée mondiale de lutte contre le paludisme à Allada ce 25 avril 2024.

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Dans son intervention à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le paludisme, le Pr Benjamin HOUNKPATIN, Ministre de la Santé du Bénin, a exprimé sa conviction que le vaccin accélérera l\’objectif d\’élimination du paludisme d\’ici à 2030. Il a déclaré: « L’introduction du vaccin contre le paludisme dans le Programme Élargi de Vaccination (PEV) pour nos enfants constitue une grande avancée dans la lutte contre ce fléau. Je voudrais rassurer que les vaccins du Programme Élargi de Vaccination sont sûrs et efficaces et contribuent à la protection de nos enfants contre des maladies graves et mortelles ». « Je suis convaincu que le vaccin va accélérer l’objectif d’élimination du paludisme d’ici à 2030. » poursuit Pr Benjamin HOUNKPATIN, Ministre de la Santé.

Cette intégration du vaccin antipaludique dans le PEV est perçue comme une avancée majeure dans la lutte contre le paludisme, une maladie qui reste un problème de santé publique majeur en Afrique. Selon le rapport mondial sur le paludisme, la région africaine supporte une grande part du fardeau mondial de la maladie, avec 11 pays comptant pour environ 70 % des cas de paludisme dans le monde et 95 % des décès dus à cette maladie en 2022.

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Il faut noter que le Bénin a reçu récemment un total de 215 900 doses de vaccins antipaludiques, un nombre important qui témoigne de l\’engagement du gouvernement à éradiquer cette maladie dévastatrice. Le ministre de la Santé n’a pas manqué de préciser que le vaccin devrait être administré aux enfants selon un calendrier de 4 doses soit à partir de l\’âge 6 mois.

Pour garantir le succès de cette lutte, l’Organisation Mondiale de la Santé insiste sur la nécessité d\’un engagement ferme des acteurs à tous les niveaux, en particulier dans les pays à forte charge de morbidité. Elle souligne également l\’importance de financer la lutte contre le paludisme à tous les niveaux, tout en mettant en avant l\’importance de la science, des données et de l\’action contre les effets du changement climatique sur la santé.

En intégrant le vaccin antipaludique dans son PEV, le Bénin prend une importante mesure pour l’élimination du paludisme d\’ici à 2030 avec l‘engagement de ses partenaires.

Megan Valère SOSSOU




Prévention du cancer colorectal : Ce qu’il faut y comprendre

Le cancer colorectal, également connu sous le nom de cancer du côlon ou du rectum, est l\’une des formes de cancer les plus courantes dans le monde.

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En effet, ce type de cancer se développe dans le gros intestin et est souvent associé à des polypes précancéreux qui peuvent être détectés et enlevés lors d\’un dépistage précoce. Pour le prévenir, il est nécessaire de connaître les facteurs de risques, les symptômes et les options de dépistage qui s\’offrent aux patients ou aux victimes potentielles de la maladie.

Selon le Dr. Gilles Mensah, oncologue spécialisé en gastro-entérologie, le cancer colorectal peut toucher n\’importe qui, mais certaines personnes présentent un risque plus élevé, notamment les personnes âgées de plus de 50 ans, celles ayant des antécédents familiaux de la maladie, et celles qui mènent un mode de vie sédentaire ou consomment une alimentation pauvre en fibres et riche en viande rouge. Il souligne également l\’importance du dépistage régulier. \ »Les tests de dépistage, tels que les tests de sang occulte dans les selles, les coloscopies et les sigmoïdoscopies, peuvent détecter le cancer colorectal à un stade précoce\ » a-t-il souligné. Il est essentiel, a-t-il ajouté, que les individus discutent avec leur médecin des options de dépistage qui conviennent le mieux à leur situation.

En ce qui concerne les symptômes à surveiller, le Dr. Mensah explique que les signes courants du cancer colorectal comprennent le changement dans les habitudes intestinales, le sang dans les selles, les douleurs abdominales persistantes et la perte de poids inexpliquée. Si vous rencontrez l\’un de ces symptômes, a-t-il indiqué, il est important de consulter un professionnel de santé dès que possible.

Faut-il le signaler, le cancer colorectal est une maladie grave, mais avec un dépistage précoce et une sensibilisation accrue, il peut être évité ou traité  lorsqu\’il est diagnostiqué très tôt. En discutant ouvertement avec votre médecin et en suivant les recommandations de dépistage, vous pouvez prendre des mesures importantes pour protéger votre santé et prévenir cette maladie potentiellement mortelle.

Maryse Elisée HOUNSOU




Prévention du VIH : la lutte efficace contre le SIDA

Le VIH, le virus à l\’origine du sida, continue de représenter l\’un des défis majeurs en matière de santé publique à l\’échelle mondiale. Alors que la recherche sur le traitement et la guérison progresse, la prévention reste la meilleure arme pour lutter contre sa propagation. Voici un aperçu des principales méthodes de prévention du VIH.

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Le Traitement Préventif Antirétroviral (TPrAR) implique la prise quotidienne d\’antirétroviraux avant l\’exposition au VIH pour réduire le risque d\’infection. Elle s\’est avérée hautement efficace chez les personnes exposées à un risque élevé de VIH.

L’échange de Seringues, cette approche encourage la réduction des comportements à haut risque tout en offrant des ressources et des outils pour minimiser les risques de transmission du VIH, tels que l\’échange de seringues pour les usagers de drogues injectables.

Bien que ces méthodes de prévention soient efficaces, des défis persistent. L\’accès à ces services reste limité dans de nombreuses régions du monde en raison de contraintes financières, de la stigmatisation et de la discrimination. De plus, l\’éducation et la sensibilisation sont essentielles pour encourager l\’adoption de pratiques plus sûres et pour combattre les idées fausses et la discrimination liées au VIH.

Dans la lutte contre le VIH, la prévention reste un pilier essentiel pour réduire la propagation de ce virus dévastateur. Explorer les différentes méthodes de prévention disponibles, leurs avantages, leurs défis et leur impact est crucial pour promouvoir une santé globale et un avenir sans sida.

Maryse HOUNSOU