Forum des Médias à Dakar : Le cri d\’alarme de Dr Dieynaba Ndao contre les violences faites aux femmes et aux filles en Afrique
Le Forum des Médias sur l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles en Afrique, actuellement en cours à Dakar, Sénégal, offre une plateforme de partage de connaissances et d’expériences pour plusieurs acteurs et experts engagés dans cette lutte.
Dr Dieynaba Ndao, Chargée de projets Genre et Santé Sexuelle et Reproductive au Bureau régional Afrique de l’Ouest et du Centre d’ONU Femmes, a dressé un tableau préoccupant de la situation des femmes et des filles dans ces régions. Les données présentées lors de son intervention mettent en lumière une réalité alarmante.
« Quarante femmes sur cent en Afrique de l’Ouest ont subi une forme de violence, contre soixante-neuf sur cent en Afrique centrale », a-t-elle révélé. Une part de cette violence se manifeste désormais sur les réseaux sociaux, où quarante-cinq utilisatrices de Facebook et Twitter sur cent ont rapporté avoir été victimes de violences basées sur le genre.
Les filles ne sont pas épargnées a-t-elle déclaré, « trente-neuf d’entre elles sur cent sont mariées avant l’âge de dix-huit ans ». Par ailleurs, la prévalence des mutilations génitales féminines (MGF) atteint des niveaux alarmants, touchant vingt-huit femmes sur cent, avec des pics allant jusqu’à quatre-vingt-quinze sur cent dans certains pays.
Selon Dr Ndao, les violences à l’égard des femmes et des filles revêtent de multiples formes, notamment la violence exercée par un partenaire intime (physique, sexuelle ou émotionnelle), la violence économique, les mariages forcés et précoces, les mutilations génitales féminines, la traite des êtres humains, les crimes d’honneur, ainsi que les violences facilitées par les technologies numériques.
Ces violences, qui affectent des millions de femmes et de filles chaque année, trouvent leurs racines dans des structures patriarcales, des normes sociales discriminatoires et un accès limité à la justice.
Organisé par le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN), avec l’appui technique et financier d’ONU Femmes et des Fonds français MUSKOKA, ce forum s’achèvera ce vendredi 6 décembre 2024. Il se positionne comme un appel à une mobilisation renforcée pour un avenir où les femmes et les filles pourront vivre libres de toute forme de violence.
Pour mettre fin au sida, il faut protéger les droits de chacun
À l\’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida (1er décembre), l\’ONUSIDA souligne que le respect des droits de l\’homme de toutes les personnes vivant avec le VIH ou exposées au risque d\’infection est essentiel pour mettre fin au sida d\’ici à 2030.
Le monde a fait d\’énormes progrès pour réduire l\’impact du VIH au cours des 15 dernières années.
Au niveau mondial, 30,7 millions de personnes – soit 77 % des personnes vivant avec le VIH – seront sous traitement en 2023, contre seulement 7,7 millions en 2010. Cette évolution s\’est traduite par une baisse spectaculaire du nombre de décès liés au sida, qui a diminué de 51 % au cours de la même période.
Au Bénin, un total de 58505 personnes, soit 86 % des personnes vivant avec le VIH, étaient sous traitement en 2023. Cela a entraîné une baisse spectaculaire de 51% des décès liés au sida depuis 2010.
Cependant, malgré la mise au point d\’une série de traitements et d\’outils de prévention efficaces, le monde n\’est toujours pas en mesure de mettre fin au sida en tant que menace pour la santé mondiale d\’ici à 2030. Les progrès sont trop lents. En effet, dans au moins 28 pays, les nouvelles infections par le VIH sont en augmentation.
Comment protéger les progrès déjà réalisés dans la lutte contre le VIH et continuer à progresser vers cet objectif vital de 2030 ?
Un nouveau rapport de l\’ONUSIDA publié avant la Journée mondiale du sida, intitulé \ »Take the Rights Path\ » (Suivons le chemindes droits), montre que le respect des droits est la voie à suivre pour une riposte au VIH qui soit solide et durable.
Le monde peut mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique si les droits de l\’homme de toutes les personnes vivant avec le VIH ou exposées au risque d\’infection sont protégés.
Le respect des droits des femmes et des jeunes filles est essentiel pour mettre fin à la pandémie de sida. La violence fondée sur le sexe accroît la vulnérabilité au VIH.
Au Bénin, selon les dernières études, la majorité des actes de violences a été dirigée contre les femmes ou filles. Ainsi 60% des femmes de 15 ans ou plus et 45% des filles ont déclaré avoir été victimes de violences basées sur le genre, notamment les violences psychologiques ou morales, les violences physiques, les violences économiques, les violences patrimoniales ou culturelles, les violences sexuelles, le harcèlement, les enlèvements et séquestrations, le lévirat et l’inceste.[1]
Le refus de l\’éducation et de l\’information met les gens en danger. Il est urgent d\’investir dans l\’éducation des filles et d\’offrir une éducation sexuelle complète – un élément essentiel de la prévention du VIH.
Les obstacles à la santé doivent être levés. Par exemple, plus de la moitié des pays ont des lois qui empêchent les jeunes de se faire dépister pour connaître leur statut sérologique, à moins qu\’ils n\’obtiennent l\’autorisation de leurs parents, ce qui fait fuir les jeunes et conduit beaucoup d\’entre eux à ne pas savoir s\’ils vivent avec le VIH.
Bien que de nombreux pays aient réalisé des progrès considérables pour réduire l\’impact du VIH sur les enfants, l\’engagement de protéger tous les enfants vivant avec le VIH et affectés par le virus n\’est pas respecté. Un enfant sur trois ne bénéficie pas d\’un test de dépistage du VIH au cours des deux premiers mois de sa vie, la fourniture d\’une thérapie antirétrovirale à vie aux femmes enceintes et allaitantes vivant avec le VIH n\’a pas augmenté au cours de la dernière décennie et la couverture du traitement du VIH est nettement plus faible pour les enfants (57 %) que pour les adultes (77 %).
Au Bénin, si l’on constate de bons progrès chez les adultes, la situation chez les enfants reste toujours aussi critique. Seuls 36% des enfants en 2023 ont accès à un traitement antirétroviral (contre 92% chez les adultes).
La criminalisation et la marginalisation de groupes de personnes, tels que les homosexuels, les transsexuels, les travailleurs du sexe et les toxicomanes, sapent également les efforts déployés pour mettre fin au sida. L\’adoption d\’une législation encore plus sévère à l\’encontre de ces groupes dans de nombreux pays augmente les niveaux de stigmatisation et de discrimination et éloigne les gens des services de traitement et de prévention du VIH.
La réaction hostile aux droits qui menace de réduire à néant une grande partie des progrès accomplis dans la lutte mondiale contre le sida doit être combattue de front. Pour protéger la santé de chacun, nous devons protéger les droits de tous.
Il y a de l\’espoir.
Dans le monde entier, un certain nombre de lois qui entravaient la fourniture de services de santé publique à des groupes de personnes vulnérables ont été supprimées. On observe également une nette tendance à la suppression des lois contre-productives qui criminalisent l\’exposition au VIH, la non-divulgation ou la transmission du virus.
Depuis quelques années, le Bénin a engagé le processus de révision de sa loi sur le VIH pour alléger les dispositions pénales au regard des avancées enregistrées en matière prévention et de prise en charge de l’infection. Cette loi en cours d\’adoption protègera mieux les personnes vivant avec le VIH et celles exposées au risque d\’infection à VIH et leur favorisera un meilleur accès aux soins.
Afrique de l\’ouest et du centre: L’UNICEF, l’OMS, l’UNFPA et ONU Femmes en lutte contre la mortalité maternelle et infantile
Des agences des Nations unies ont lancé mardi 19 novembre à Dakar un programme de consultation régionale dénommé ”Chaque femme, chaque nouveau-né partout”, par lequel les acteurs concernés ont l’ambition d’apporter des réponses indiquées au défi de la croissance du taux de mortalité maternelle et infantile en Afrique de l’Ouest et du Centre.
L’UNICEF, l’OMS, l’UNFPA et ONU Femmes comptent travailler ensemble à travers ce programme pour ”accélérer les progrès dans la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile”, a expliqué le directeur de cabinet du ministère de la Santé et de l’Action sociale, docteur Samba Cor Sarr à l’ouverture du forum de lancement.
Il a relevé que “la santé de la mère et de l’enfant constitue l’une des principales préoccupations de la santé publique dans le monde”.
En 2020, ”près de 800 femmes sont mortes par jour, de causes évitables liées à la grossesse et à l’accouchement”, a souligné docteur Sarr devant des participants venus de 25 pays du continent. Il a ajouté que pendant la même période, “près de 95 % de morts maternelles sont survenues dans les pays à revenus faibles”.
Dr Samba Cor Sarr, Directeur de Cabinet représentant M. Le Ministre de la Santé et de l\’action sociale du Sénégal.
“L’Afrique subsaharienne a enregistré 57% de l’ensemble des décès chez les enfants de moins de 5 ans, son taux de mortalité néonatale était également le plus élevé au monde en 2022”, a rappelé le directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Action sociale.
De concert avec les ministères en charge de la Santé des pays concernés, les agences onusiennes en question comptent mettre au centre de leurs objectifs, le programme “Chaque femme, chaque nouveau-né”, partout en Afrique de l’Ouest et du Centre.
L’objectif poursuivi à travers cette consultation régionale est de ”concevoir des actions coordonnées et mesurables pour accélérer les progrès vers les Objectifs de développement durable (ODD) avant de diffuser les meilleures pratiques et approches techniques en matière de santé maternelle et infantile”, selon Samba Cor Sarr.
M.Gilles Fagninou, Directeur Régional de L\’UNICEF pour l\’Afrique de l\’ouest et du Centre.
Le directeur régional de l’UNICEF en Afrique de l’Ouest et du Centre, Gilles Fagninou, a justifié la pertinence de cette consultation par la nécessité d’aller “plus vite dans la réduction de la mortalité maternelle et infantile”.
Il a rappelé qu’une femme meurt toutes les quatre minutes en donnant la vie, là où toutes les 17 secondes un nouveau-né perd la vie.
”Il suffirait de rassembler les forces humaines des 25 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre pour atteindre l’objectif d’ici 2030″, a-t-il indiqué.
C’est pourquoi, il a relevé que ”la mobilisation, l’engagement des autorités étatiques seront au cœur des solutions”.
Cette consultation régionale prend fin vendredi.
SOURCE: Agence de Presse du Sénégal ( APS)
Propriété Intellectuelle: Elisée FADE reçoit le brevet d’invention de sa table de réanimation
Le 31 janvier 2024, l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) a décerné un brevet d\’invention à Elisée FADE pour sa table de réanimation destinée aux nouveau-nés et aux nourrissons. Cette invention qui promet de révolutionner la prise en charge des nouveau-nés en milieu hospitalier a été brevetée officiellement. Une annonce publiée dans le bulletin de la propriété industrielle de l’OAPI le 10 mai 2024.
Table de réanimation destinée aux nouveau-nés et aux nourrissons
La table de réanimation développée par Elisée FADE se distingue par sa capacité à offrir une thermorégulation uniforme sur toute la surface du matelas, assurant ainsi un environnement sécurisé et adapté aux besoins des soins de développement des nouveau-nés. Selon le fascicule du brevet, ce dispositif permet de maintenir la température idéale pour les bébés, prévenant ainsi des situations d’hypothermie qui représentent un danger important pour les prématurés.
L’OAPI, après une analyse approfondie de l\’invention, souligne que cet équipement médical contribue à réduire le taux de mortalité des nouveau-nés en minimisant les risques d\’asphyxie néonatale et en évitant les conséquences neurologiques graves. Cette table de réanimation, conçue pour les centres de santé, se distingue également par son coût abordable et son accessibilité, deux facteurs essentiels pour améliorer la qualité des soins dans les régions aux ressources limitées. En plus de garantir une prise en charge rapide et efficace, elle permet aux établissements de santé de s\’équiper en matériel performant à moindre coût.
Conçu et fabriqué par UP ELEC, une entreprise spécialisée dans les équipements médicaux basée à Djougou, avec une annexe à Hêvié, ce dispositif témoigne du génie d’Elisée FADE, technicien en électricité, maintenance industrielle et biomédicale. UP ELEC, sous la direction de FADE, poursuit son objectif de développer des technologies de pointe adaptées aux besoins de santé de l\’Afrique.
Pour toute information supplémentaire ou pour acquérir cette innovation, UP ELEC est joignable au (+229) 90 55 27 51 (WhatsApp) ou par e-mail à info.upelec@gmail.com.
Avec cette invention, Elisée FADE contribue à placer le Bénin sur la carte de l\’innovation technologique et médicale en Afrique, apportant une solution concrète aux défis de la santé néonatale dans le contexte africain.
Description de la table de réanimation pour les nouveau-nés et pour nourrissons
Le dispositif démontable, comprend un élément de réception définissant une surface de couchage (3), ledit élément de support est monté sur la surface de couchage adjacente à l’extrémité ou au bord arrière dudit élément de couchage. Le dispositif est équipé d’un microprocesseur servant à contrôler le système de température et la gestion d’un fonctionnement automatique.
Megan Valère SOSSOU
Dr Ifedayo Morayo Adetifa devient le Directeur de la transformation à FIND
FIND a le plaisir d’annoncer la nomination du Dr Ifedayo Morayo Adetifa au poste de Directeur de la Transformation. Dr Adetifa, qui assumera également les fonctions de Directeur Exécutif, apporte une riche expérience et un parcours éprouvé dans le domaine de la santé mondiale et de la sécurité sanitaire, en particulier dans la prévention et le contrôle des maladies infectieuses.
Dr Ifedayo Morayo Adetifa
Dr Adetifa, pédiatre chevronné et épidémiologiste accompli des maladies infectieuses, a précédemment occupé le poste de Directeur Général et Exécutif du Centre Nigérian de Contrôle et de Prévention des Maladies (NCDC). Pendant son mandat au NCDC, il a joué un rôle crucial dans l’avancement de la réponse du Nigeria à la COVID-19. Il a également attiré des fonds substantiels pour les programmes, géré des budgets importants et supervisé une grande équipe dédiée à la lutte contre les agents pathogènes épidémiques et endémiques.
Exprimant son enthousiasme pour son nouveau rôle, Dr Adetifa a déclaré : « Je suis ravi de rejoindre FIND à un moment aussi critique pour la santé mondiale et en particulier pour les diagnostics. J’ai hâte de diriger l’équipe de FIND et de collaborer avec nos partenaires mondiaux pour stimuler l’innovation diagnostique et garantir que ces avancées atteignent ceux qui en ont le plus besoin. »
Dr Ayoade Alakija, président du conseil d’administration de FIND, a souligné l’importance de cette nomination : « Alors que FIND entame un nouveau et passionnant voyage de transformation, nous sommes ravis d’accueillir Dr Adetifa dans la famille FIND alors qu’il assume les responsabilités de Directeur Général. Sa nomination marque une étape importante, car il devient le premier Directeur Général africain du Sud global que FIND a été créé pour servir. Je suis particulièrement fier d’accueillir le premier Directeur Exécutif africain dans le Geneva Global Health Campus et l’écosystème plus large. Rééquilibrer le pouvoir est ce qui fera progresser la santé pour tous, et je reste pleinement engagé à faire en sorte que le leadership en santé mondiale reflète la diversité des populations que nous servons.»
L’expérience étendue de Dr Adetifa comprend des travaux aux niveaux national, régional, continental et international sur la fièvre de Lassa, les vaccins et l’immunisation, le virus respiratoire syncytial, le paludisme, la tuberculose et les systèmes de santé. Il est également actuellement membre du comité consultatif scientifique de la Coalition pour les Innovations en Préparation aux Épidémies (CEPI).
Dr Adetifa a obtenu ses qualifications médicales de premier cycle à l’Université d’Ilorin, au Nigeria, et a terminé sa résidence en pédiatrie au Lagos University Teaching Hospital, Idi-Araba, Lagos, avec l’attribution d’une bourse du West Africa College of Physicians en pédiatrie. Il a ensuite obtenu une maîtrise en sciences de la London School of Hygiene and Tropical Medicine (LSHTM), à Londres, et un doctorat (tous en épidémiologie) de l’Université d’Amsterdam. Il a également été professeur associé d’épidémiologie des maladies infectieuses à la LSHTM avant sa nomination au NCDC.
Alors qu’il prend ses nouvelles fonctions, Dr Adetifa est prêt à guider FIND dans cette période de transformation et à faire progresser sa mission d’innover et d’élargir l’accès aux tests diagnostiques à l’échelle mondiale, en veillant à ce que ceux qui en ont le plus besoin ne soient pas laissés pour compte.
Semaine mondiale de l\’allaitement maternel : Un engagement renouvelé pour soutenir les Mères
Avec le soutien de l\’OMS, de l\’UNICEF, et de nombreux ministères de la Santé et partenaires de la société civile, la Semaine mondiale de l\’allaitement maternel a lieu chaque année durant la première semaine d\’août. Cette initiative vise à promouvoir l\’allaitement maternel comme l\’un des moyens les plus efficaces de garantir la santé et la survie des enfants. Cependant, moins de la moitié des nourrissons de moins de six mois sont actuellement exclusivement allaités au sein.
Chaque année, un thème différent est choisi pour encourager des environnements favorables qui aident les femmes à allaiter. Le thème de 2024, « Combler l’écart : soutien à l’allaitement maternel pour toutes », met l\’accent sur le soutien nécessaire à toutes les mères, quel que soit leur parcours d\’allaitement, en soulignant le rôle des familles, des communautés, et des agents de santé.
Cette année la campagne célèbre la diversité des mères qui allaitent et souligne les soutiens communautaires et professionnels disponibles pour elles. Simon Nanama, Conseiller Régional pour la Nutrition Infantile au Bureau Régional de l\’UNICEF pour l\’Afrique Centrale et de l\’Ouest, s\’est exprimé au Réseau des Médias Africains pour la Promotion et la Médium de la Santé (REMAPSEN) le mardi 30 Juillet 2024. Il a rappelé que « le lait maternel continue d\’être l\’aliment approprié au développement des bébés et des enfants de la naissance à six mois », soulignant la nécessité d\’une bonne nutrition dès le début de la vie pour la santé et le développement.
Cependant, des obstacles subsistent, notamment l\’usage du lait artificiel qui compromet la santé des enfants et les expose à diverses maladies. Les faibles taux d\’allaitement maternel en Afrique centrale et occidentale sont souvent dus à la disponibilité des substituts de lait maternel sur le marché et à l\’absence de lois restrictives. Nanama a évoqué la nécessité pour les pays de développer des programmes de nutrition pour les enfants de moins de cinq ans et d\’interdire les substituts du lait, citant le Ghana comme un exemple à suivre.
Simon Nanama, Conseiller Régional pour la Nutrition Infantile au Bureau Régional de l\’UNICEF pour l\’Afrique Centrale et de l\’Ouest
Il a également mentionné le manque de soutien postnatal pour les mères après leur sortie de l\’hôpital : « Quand la mère rentre à la maison, il n’y a personne pour l’accompagner pour donner du lait à l’enfant. Tous ces facteurs se combinent pour provoquer un mauvais allaitement. » Pour améliorer les taux d\’allaitement, il a souligné l\’importance de surmonter les obstacles actuels et de mettre en œuvre les stratégies de l\’UNICEF. « Si ces barrières sont surmontées, si les stratégies lancées par l\’UNICEF sont mises en œuvre, nous atteindrons 70 %, ce qui est le pourcentage acceptable. »
Enfin, Nanama a mis en garde contre les informations trompeuses sur les réseaux sociaux concernant l\’allaitement maternel. L\’éducation et la sensibilisation, combinées à des politiques rigoureuses, sont essentielles pour promouvoir l\’allaitement maternel et assurer une nutrition optimale pour les enfants.
Rappelons qu\’en 2018, une résolution de l\’Assemblée mondiale de la Santé a reconnu la Semaine mondiale de l\’allaitement maternel comme une stratégie essentielle de promotion de la santé.
Megan Valère SOSSOU
Variole du singe : L\’OMS pourrait déclencher l\’alerte maximale de santé et convoquer un comité d\’urgence
Le Directeur Général de l\’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a annoncé, ce dimanche 4 août, qu\’il envisage de convoquer un comité d\’experts pour déterminer s\’il faut déclarer l\’épidémie de mpox, également connue sous le nom de \ »variole du singe\ », comme une urgence de santé publique de portée internationale. Cette épidémie sévit actuellement dans plusieurs pays africains.
Cas de variole de singe
Tedros Adhanom Ghebreyesus a souligné que l\’OMS, en collaboration avec les centres africains de contrôle et de prévention des maladies, intensifie ses efforts pour freiner la transmission du virus. \ »Mais il est nécessaire d\’obtenir davantage de financements et de soutien pour une réponse globale\ », a-t-il déclaré sur le réseau social X. Il a ajouté : \ »J\’envisage de convoquer un comité d\’urgence sur les régulations sanitaires internationales pour me conseiller sur la nécessité de déclarer l\’épidémie de mpox comme une urgence de santé publique de portée internationale.\ »
Cette déclaration représente la plus haute alerte que l\’OMS peut émettre, et elle est lancée par le chef de l\’OMS sur les conseils du comité.
Une nouvelle menace pour la santé mondiale
Le 11 juillet, l\’OMS a mis en garde contre la menace mondiale que représente le mpox, exprimant son inquiétude face à une flambée épidémique d\’une nouvelle souche plus virulente du virus en République démocratique du Congo (RDC). Depuis, plusieurs pays africains, dont le Burundi, la Côte d\’Ivoire, le Kenya, le Rwanda et l\’Ouganda, ont signalé des cas de mpox. La RDC, quant à elle, a rapporté plus de 11 000 cas, dont 450 décès.
La variole du singe a été identifiée chez l\’homme pour la première fois en 1970, en République démocratique du Congo. En mai 2022, le virus a commencé à se propager à l\’échelle mondiale, touchant principalement les hommes homosexuels et bisexuels. Cette épidémie mondiale a conduit l\’OMS à déclarer une urgence de santé publique de portée internationale en juillet 2022, une alerte qui a été levée en mai 2023.
Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors de son intervention au siège de la Banque mondiale à Washington (États-Unis) le 18 avril 2024, a réaffirmé l\’engagement de l\’OMS à lutter contre cette épidémie et à mobiliser les ressources nécessaires pour protéger les populations à risque.
Le monde attend maintenant de voir si l\’OMS déclarera une nouvelle urgence internationale pour la variole du singe, une décision qui pourrait catalyser une réponse mondiale plus coordonnée et intensifiée contre ce virus préoccupant.
Megan Valère SOSSOU
Des insuffisances rénales chroniques seraient liées au réchauffement climatique
Une étude récente menée au Brésil révèle une corrélation inquiétante entre l\’insuffisance rénale chronique d\’origine indéterminée et l\’exposition à des températures extrêmes. Cette maladie, qui affecte de nombreuses régions tropicales, pourrait être un symptôme du réchauffement climatique mondial.
Climat et Santé
Identifiée pour la première fois dans les années 1990 en Amérique du Sud, au Sri Lanka et en Inde, cette affection mystérieuse a été nommée \ »insuffisance rénale chronique d\’origine indéterminée\ » en raison de la difficulté à en déterminer la cause précise. Selon un rapport de Le Temps, certains scientifiques ont avancé l\’hypothèse d\’un lien avec le réchauffement climatique.
Cette hypothèse se voit aujourd\’hui renforcée par une nouvelle étude publiée dans The Lancet Regional Health Americas. L\’étude analyse les admissions à l\’hôpital entre 2000 et 2015 dans 1 816 villes brésiliennes. Sur 2 726 886 hospitalisations pour des maladies rénales durant cette période, plus de 202 000 cas seraient attribuables au réchauffement climatique.
Progression des hospitalisations
\ »Chaque hausse mondiale de 1 °C des températures ambiantes semble provoquer une augmentation correspondante des hospitalisations liées à cette nouvelle affection dans les régions tropicales\ », rapporte Le Temps. Le phénomène a été initialement observé au début des années 2000 au Salvador, au Sri Lanka et en Inde. Les personnes touchées n\’ont pas de facteurs de risque connus, mais partagent un point commun : elles travaillent en plein air dans des régions où les températures moyennes ont fortement augmenté au cours des cinquante dernières années.
L\’équipe de chercheurs brésiliens conclut que \ »l\’exposition répétée à des températures extrêmes peut causer, par déshydratation, des épisodes d\’insuffisance rénale aiguë susceptibles de provoquer à leur tour l\’apparition d\’une maladie chronique\ ».
Cependant, une autre hypothèse est également envisagée par certains scientifiques : la contamination de l\’eau par un polluant. \ »L\’hypothèse d\’un double effet causal n\’est donc pas exclue\ », souligne le quotidien suisse.
Impacts dans les pays tempérés
Les épisodes d\’insuffisance rénale aiguë liés au climat pourraient également toucher les pays aux climats plus tempérés. Pierre-Yves Martin, professeur honoraire à la faculté de médecine de l\’université de Genève, rappelle que lors de la canicule de 2003, des études ont démontré une augmentation de 27 % du nombre de personnes nécessitant temporairement des dialyses.
Ces découvertes soulignent l\’urgence de lutter contre le réchauffement climatique et de trouver des solutions pour protéger les populations les plus vulnérables, particulièrement dans les régions tropicales où les températures continuent de grimper.
Megan Valère SOSSOU
Dr. Ibrahima Socé Fall : Le meilleur choix pour la Direction Régionale de l’OMS pour l’Afrique
Dr. Ibrahima Socé Fall est candidat au poste de Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique. Une candidature soutenue par la République du Sénégal et l’Union Africaine. Reconnu pour son expertise et son dévouement en matière de santé publique, Dr. Fall est le candidat idéal pour conduire l’Afrique vers une ère de prospérité sanitaire.
Dr Ibrahima Socé Fall
Dr. Fall propose un programme ambitieux centré sur la promotion et la protection de la santé pour tous les Africains. Il envisage une OMS régionale qui soit à la fois compétente et crédible, capable de relever les défis sanitaires tout en saisissant les opportunités de prospérité. Sa vision est claire : établir des systèmes de santé résilients, centrés sur la personne, où l’innovation et la collaboration sont les moteurs principaux.
Fort de son expérience étendue, allant de la pratique médicale en zone rurale à la définition des politiques de santé mondiales, Dr. Fall s\’engage à promouvoir des systèmes de santé adaptables et résilients. Il mise sur le leadership des États membres, la bonne gouvernance et la coopération avec des partenaires locaux et internationaux pour libérer le potentiel de la population africaine, en particulier des jeunes.
Dr. Fall croit fermement en une approche de santé pour tous et tous pour la santé. Sa vision d’une Afrique plus saine, plus prospère et plus souveraine est alignée avec les objectifs de l’OMS de garantir une couverture sanitaire universelle et des soins de santé primaires de qualité. Il promet un soutien indéfectible aux États membres pour fournir des soins de santé de qualité à tous les citoyens, assurant ainsi le bien-être et la prospérité pour tous.
Avec une carrière marquée par des impacts tangibles et une transparence totale, Dr. Fall est prêt à diriger l\’OMS Afrique vers un avenir brillant. Son engagement à bâtir une organisation diverse, inclusive et performante en fait le meilleur choix pour ce poste crucial.
Voici en résumé le parcours de Dr Ibrahima Socé Fall
Dr. Ibrahima Socé Fall est un expert en santé publique et épidémiologie, avec une carrière remarquable dans la gestion des urgences sanitaires et des maladies tropicales négligées (MTN). Actuellement, il occupe le poste de directeur du programme mondial de lutte contre les MTN à l\’Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis décembre 2022. Avant cela, il a été directeur général adjoint de l’OMS pour les interventions d’urgence au niveau du secrétariat général adjoint des Nations unies de mars 2019 à décembre 2022. Auparavant, Dr. Fall a dirigé la sécurité sanitaire et les urgences pour la région Afrique de l’OMS d’avril 2015 à mars 2019. Il a également servi comme représentant de l’OMS au Mali de novembre 2012 à avril 2015, période durant laquelle il a dirigé la mission Ebola des Nations unies au Mali entre novembre 2014 et avril 2015. Entre février 2007 et novembre 2012, il a été conseiller régional pour la planification stratégique du paludisme dans la région Afrique de l’OMS et a coordonné l’équipe inter-pays de lutte contre le paludisme pour la région Afrique de l’OMS de janvier 2004 à février 2007. Dr. Fall a également enseigné en tant que maître de conférences à la Faculté de santé publique de l’Université Cheikh Anta Diop à Dakar de janvier 2001 à 2004. Il a occupé plusieurs postes importants au Sénégal, notamment chef de la division de planification et de contrôle au ministère de la Défense de janvier 2001 à décembre 2003, directeur général de l’hôpital Elisabeth Diouf à Diamniadio de 1997 à 2001, et médecin-chef du district de Podor de 1995 à 1997. Ses contributions ont été reconnues par de nombreuses distinctions, telles que le prix d’excellence du directeur général de l’OMS en 2017 et 2022, le titre de Commandant de l’Ordre national du Lion au Sénégal en 2023, et celui d’Officier de l’Ordre national du Mali en 2015. Il a été élu membre du Collège royal des médecins au Royaume-Uni avec distinction en 2017 et a reçu le prix des « héros africains » de l’Université de l’Ohio en 2017. Dr. Fall détient plusieurs diplômes prestigieux, dont un doctorat en épidémiologie et santé internationale de l\’Université de Tulane et de l\’Université Cheikh Anta Diop en 2015, ainsi qu’un master en développement durable de l\’Université de Tulane en 2003. Il est également titulaire d’un master en santé publique de l’Université Cheikh Anta Diop en 1999 et a obtenu un diplôme en médecine tropicale et épidémiologie de l’Université d’Aix-Marseille en 1995. Son parcours académique et professionnel témoigne de son engagement et de son expertise dans le domaine de la santé publique et de l’épidémiologie.
Dr Fall
Campagne en faveur du Droit à la Santé au Bénin : Amnesty International Benin met les bouchées doubles
Dans le cadre de sa campagne visant à promouvoir le droit à la santé au Bénin, Amnesty International organise un atelier de présentation et d’implication des parties prenantes de la société civile à Grand Popo, du 22 au 24 mai 2024. Cette rencontre réunit des acteurs divers, dont des membres de la société civile, des journalistes, des médecins, des blogueurs et des activistes. L\’objectif est de définir, en collaboration avec ces participants, les aspects prioritaires de la campagne et de proposer des stratégies pour assurer son efficacité.
Les participants en salle
Dieu Donné Dagbeto, Directeur Exécutif d’Amnesty International Bénin, a ouvert l’atelier en soulignant l’engagement de l\’organisation envers les droits humains. Il a accueilli les participants en déclarant : « Depuis l\’année dernière, nous avons commandité une étude dont les conclusions vous seront présentées. Le secrétariat national a décidé de poursuivre ce travail avec vous. Parce que nous n’allons pas inventer la roue. Nous savons que beaucoup d\’organisations travaillent déjà sur la question. Nous avons des acquis. »
Le Directeur Exécutif a précisé que l’atelier de trois jours serait consacré à la réflexion, aux propositions et à la construction de solutions. « Nous espérons que les conclusions de cet atelier permettront de surmonter les obstacles actuels et d\’améliorer le droit à la santé au Bénin », a-t-il ajouté.
Cérémonie inaugurale de l\’atelier
Dans son allocution d’ouverture officielle de l’atelier, Dr Crespin Soglohoun, représentant l’Autorité de Régulation du secteur de la Santé, a rappelé l\’importance du droit à la santé. « La santé est un droit fondamental inaliénable de chaque être humain. Un droit qui est consacré dans de nombreux traités internationaux, y compris la Déclaration universelle des droits de l’Homme. » Il a encouragé les participants à partager leurs connaissances et à s\’engager activement dans les discussions. « Nous croyons fermement que chaque individu, quelle que soit sa situation économique, a le droit d’accéder à des soins de santé de qualité sans discrimination ni exclusion », a-t-il conclu.
Plusieurs présentations sont au menu de cette rencontre, notamment l’étude sur le droit à la santé en milieu urbain et périurbain en 2023 et le dispositif de sécurité des patients dans les établissements de santé. Les objectifs et les grandes lignes de la campagne ont également été présentés. Les participants, à travers des travaux de groupe, contribuent activement à la conception des outils et techniques nécessaires pour réussir cette campagne, qui sera déployée de manière physique, digitale et sur les médias.
Cet atelier plante le décor pour la campagne d\’Amnesty International Bénin en faveur du droit à la santé au Bénin. Cette campagne permettra de sensibiliser le public et de conduire un plaidoyer institutionnel afin de garantir un accès équitable à des soins de santé de qualité pour tous les Béninois.