Respect des droits humains : clé pour éradiquer la pandémie du SIDA selon le nouveau rapport de l\’ONUSIDA

À l\’approche de la Journée mondiale de lutte contre le sida (1er décembre), un nouveau rapport de l\’ONUSIDA révèle que le monde peut atteindre l\’objectif de mettre fin au sida en tant que menace de santé publique d\’ici 2030 – mais uniquement si les dirigeants protègent les droits humains de toutes les personnes vivantes avec le VIH ou à risque. Le message du rapport est résumé dans son titre : « Emprunter la voie des droits pour mettre fin au sida ».

Mme Berthilde Gahongayiré, Directrice régionale de L\’ONUSIDA pour l\’Afrique de l\’ouest et du centre.

« Malgré les progrès considérables réalisés dans la lutte contre le VIH, les violations des droits humains continuent d\’empêcher le monde d\’éradiquer le sida », a déclaré Winnie Byanyima, directrice exécutive de l\’ONUSIDA. « Quand des filles sont privées d\’éducation, quand les violences basées sur le genre impuni, quand des personnes risquent d\’être arrêtées pour ce qu\’elles sont ou qui elles aiment, ou quand accéder aux services de santé devient dangereux en raison de leur communauté, elles se voient privées des services essentiels pour sauver leur vie et mettre fin à la pandémie. Protéger la santé de tous implique de protéger les droits de tous. »

Parmi les 39,9 millions de personnes vivant avec le VIH, 9,3 millions n\’ont toujours pas accès aux traitements vitaux. L\’année dernière, 630 000 personnes sont mortes de maladies liées au sida, tandis que 1,3 million de nouvelles infections ont été enregistrées dans le monde. Dans au moins 28 pays, le nombre de nouvelles infections est en hausse. Pour inverser cette tendance, il est impératif que les programmes vitaux soient accessibles à tous sans crainte.

En 2023, chaque jour, 570 jeunes femmes et filles âgées de 15 à 24 ans ont contracté le VIH. Dans 22 pays d\’Afrique orientale et australe, les jeunes femmes et filles de cette tranche d\’âge sont trois fois plus susceptibles de vivre avec le VIH que leurs homologues masculins.

« Aucune fille ne devrait être privée de l\’éducation et de l\’information dont elle a besoin pour se protéger », a déclaré Nomonde Ngema, une militante de 21 ans vivant avec le VIH. « La discrimination et la violence envers les filles doivent être traitées comme des urgences de droits humains et de santé. »

La criminalisation et la stigmatisation des communautés marginalisées entravent l\’accès aux services de santé essentiels contre le VIH. Dans la Déclaration politique de 2021 sur l\’élimination du VIH/sida, les pays se sont engagés à ce qu\’en 2025, moins de 10 % des pays maintiennent des cadres juridiques et politiques restrictifs limitant l\’accès aux services de lutte contre le VIH. Pourtant, en 2023, 63 pays criminalisent encore les relations entre personnes de même sexe. Ces lois freinent la réponse au VIH : parmi les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, la prévalence du VIH est cinq fois plus élevée dans les pays où ces relations sont criminalisées.

Mme Jeanne Gapiya-Niyonzima  Fondatrice de l\’ANSS et Première personne au Burundi à annoncer publiquement qu\’elle vivait avec le Vih.

« Les lois et politiques punitives éloignent les personnes vulnérables des services essentiels pour prévenir, tester et traiter le VIH », a expliqué Axel Bautista, responsable de l\’engagement communautaire chez MPact Global Action for Gay Men\’s Health & Rights. « Au lieu de punir les communautés marginalisées, les gouvernements doivent garantir leurs droits humains. »

La science continue d\’innover contre le sida. Les médicaments à action prolongée, qui ne nécessitent que quelques injections par an, pourraient changer la donne, mais seulement si une approche fondée sur les droits humains est adoptée pour rendre ces technologies accessibles et abordables à travers le monde.

« Les outils médicaux qui sauvent des vies ne peuvent être prévus comme de simples marchandises », a déclaré Alexandra Calmy, spécialiste du VIH aux Hôpitaux universitaires de Genève. « Les options thérapeutiques et préventives révolutionnaires en cours de développement doivent être mises à disposition sans délai pour garantir un accès universel. »

« Nous connaissons le chemin pour construire une société où chacun peut prospérer », a affirmé Jeanne Gapiya-Niyonzima, fondatrice de l\’ANSS et première personne au Burundi à révéler publiquement qu\’elle a vécu avec le VIH. « Si le monde veut mettre fin au sida en tant que menace de santé publique, il doit protéger les droits de chaque individu. »

Le rapport comprend dix essais rédigés par des dirigeants de la lutte mondiale contre le sida, notamment Elton John ; l\’archevêque du Cap, Thabo Makgoba ; le président irlandais, Michael D. Higgins ; le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l\’homme, Volker Türk ; et l\’ancienne présidente de la Société internationale du sida, Adeeba Kamarulzaman.

Dans son essai, Elton John écrit : « Je connais le sentiment de honte et ses conséquences. Tant que le VIH sera perçu comme une maladie qui touche « les autres » et non les soi-disant « personnes décentes », le sida ne sera pas vaincu. La science, la médecine et la technologie sont peut-être le « quoi » pour mettre fin au sida, mais l\’inclusion, l\’empathie et la compassion sont le « comment ». »

Le président Michael D. Higgins ajoute : « Garantir la plénitude des droits humains est une nécessité pratique cruciale si nous voulons débarrasser le monde du fléau du sida. Tenir la promesse de mettre fin au sida en tant que menace de santé publique est un choix politique et financier. Il est grand temps de choisir la bonne voie. »




Dr. Ibrahima Socé Fall : Le meilleur choix pour la Direction Régionale de l’OMS pour l’Afrique

Dr. Ibrahima Socé Fall est candidat au poste de Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique. Une candidature soutenue par la République du Sénégal et l’Union Africaine. Reconnu pour son expertise et son dévouement en matière de santé publique, Dr. Fall est le candidat idéal pour conduire l’Afrique vers une ère de prospérité sanitaire.

Dr Ibrahima Socé Fall

Dr. Fall propose un programme ambitieux centré sur la promotion et la protection de la santé pour tous les Africains. Il envisage une OMS régionale qui soit à la fois compétente et crédible, capable de relever les défis sanitaires tout en saisissant les opportunités de prospérité. Sa vision est claire : établir des systèmes de santé résilients, centrés sur la personne, où l’innovation et la collaboration sont les moteurs principaux.

Fort de son expérience étendue, allant de la pratique médicale en zone rurale à la définition des politiques de santé mondiales, Dr. Fall s\’engage à promouvoir des systèmes de santé adaptables et résilients. Il mise sur le leadership des États membres, la bonne gouvernance et la coopération avec des partenaires locaux et internationaux pour libérer le potentiel de la population africaine, en particulier des jeunes.

Dr. Fall croit fermement en une approche de santé pour tous et tous pour la santé. Sa vision d’une Afrique plus saine, plus prospère et plus souveraine est alignée avec les objectifs de l’OMS de garantir une couverture sanitaire universelle et des soins de santé primaires de qualité. Il promet un soutien indéfectible aux États membres pour fournir des soins de santé de qualité à tous les citoyens, assurant ainsi le bien-être et la prospérité pour tous.

Avec une carrière marquée par des impacts tangibles et une transparence totale, Dr. Fall est prêt à diriger l\’OMS Afrique vers un avenir brillant. Son engagement à bâtir une organisation diverse, inclusive et performante en fait le meilleur choix pour ce poste crucial.

Retrouvez son programme ici

Megan Valère SOSSOU

Voici en résumé le parcours de Dr Ibrahima Socé Fall

Dr. Ibrahima Socé Fall est un expert en santé publique et épidémiologie, avec une carrière remarquable dans la gestion des urgences sanitaires et des maladies tropicales négligées (MTN). Actuellement, il occupe le poste de directeur du programme mondial de lutte contre les MTN à l\’Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis décembre 2022. Avant cela, il a été directeur général adjoint de l’OMS pour les interventions d’urgence au niveau du secrétariat général adjoint des Nations unies de mars 2019 à décembre 2022.
Auparavant, Dr. Fall a dirigé la sécurité sanitaire et les urgences pour la région Afrique de l’OMS d’avril 2015 à mars 2019. Il a également servi comme représentant de l’OMS au Mali de novembre 2012 à avril 2015, période durant laquelle il a dirigé la mission Ebola des Nations unies au Mali entre novembre 2014 et avril 2015. Entre février 2007 et novembre 2012, il a été conseiller régional pour la planification stratégique du paludisme dans la région Afrique de l’OMS et a coordonné l’équipe inter-pays de lutte contre le paludisme pour la région Afrique de l’OMS de janvier 2004 à février 2007.
Dr. Fall a également enseigné en tant que maître de conférences à la Faculté de santé publique de l’Université Cheikh Anta Diop à Dakar de janvier 2001 à 2004. Il a occupé plusieurs postes importants au Sénégal, notamment chef de la division de planification et de contrôle au ministère de la Défense de janvier 2001 à décembre 2003, directeur général de l’hôpital Elisabeth Diouf à Diamniadio de 1997 à 2001, et médecin-chef du district de Podor de 1995 à 1997.
Ses contributions ont été reconnues par de nombreuses distinctions, telles que le prix d’excellence du directeur général de l’OMS en 2017 et 2022, le titre de Commandant de l’Ordre national du Lion au Sénégal en 2023, et celui d’Officier de l’Ordre national du Mali en 2015. Il a été élu membre du Collège royal des médecins au Royaume-Uni avec distinction en 2017 et a reçu le prix des « héros africains » de l’Université de l’Ohio en 2017.
Dr. Fall détient plusieurs diplômes prestigieux, dont un doctorat en épidémiologie et santé internationale de l\’Université de Tulane et de l\’Université Cheikh Anta Diop en 2015, ainsi qu’un master en développement durable de l\’Université de Tulane en 2003. Il est également titulaire d’un master en santé publique de l’Université Cheikh Anta Diop en 1999 et a obtenu un diplôme en médecine tropicale et épidémiologie de l’Université d’Aix-Marseille en 1995. Son parcours académique et professionnel témoigne de son engagement et de son expertise dans le domaine de la santé publique et de l’épidémiologie.

Dr Fall



La fièvre de Lassa : une menace endémique en Afrique de l\’Ouest

La fièvre de Lassa, une maladie mortelle causée par le virus Lassa, continue de sévir en Afrique de l\’Ouest, affectant entre 100 000 et 300 000 personnes chaque année, avec un taux de mortalité variant entre 5 000 et 6 000, selon l\’Institut Pasteur. Cette maladie, pour laquelle aucun vaccin n\’est actuellement disponible, représente non seulement un défi majeur en termes de santé publique mais aussi une menace potentielle pour la sécurité, pouvant être utilisée dans des actes de bioterrorisme.

Le tableau clinique de la fièvre de Lassa est diversifié, allant d\’une infection asymptomatique, présente dans 80% des cas, à une forme hémorragique grave. Les symptômes initiaux incluent fièvre, vomissements, nausées, douleurs abdominales, céphalées, myalgies et asthénie, évoluant parfois vers des complications sévères telles que des saignements et des défaillances d\’organes.

Particulièrement dévastatrice pour les femmes enceintes, la fièvre de Lassa entraîne souvent la mort de la mère et du fœtus. Même parmi les survivants, des séquelles peuvent persister, notamment une surdité, temporaire ou permanente, ainsi que des troubles cardiaques.

Le virus Lassa, endémique dans plusieurs pays d\’Afrique de l\’Ouest, tire son nom de la ville nigériane où il a été identifié pour la première fois en 1969. Principalement transmis par le contact avec les excréments du rongeur Mastomys natalensis, ce virus peut également se propager d\’homme à homme, en particulier dans les environnements hospitaliers.

Selon l\’Institut Pasteur, bien qu\’un traitement antiviral, la ribavirine, soit disponible, son efficacité reste limitée, nécessitant une administration précoce après l\’infection. Des efforts de recherche sont en cours pour développer un vaccin efficace contre la fièvre de Lassa, avec plusieurs candidats prometteurs actuellement à l\’étude. Ces vaccins, basés sur des vecteurs viraux atténués, ont montré une efficacité chez le primate et offrent un espoir pour contrôler cette maladie mortelle à l\’avenir.

Cette maladie continue de poser un défi majeur pour les systèmes de santé en Afrique de l\’Ouest et nécessite une action concertée à la fois dans la recherche de traitements efficaces et dans la mise en œuvre de mesures préventives pour limiter sa propagation.

Megan Valère SOSSOU




One Health: le Pr Brama Koné de l\’OMS Afrique appelle à un leadership des pays Africains

Le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) a tenu son rendez-vous habituel d’échange, ce mercredi 14 février 2024. Le Professeur Brama Koné, Responsable du Portefeuille changement climatique et santé au bureau régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique a été l’invité de ce webinaire axé sur le thème : « One Health : Enjeux, défis et perspectives dans un contexte de changement climatique en Afrique ».

Professeur Brama Koné

Initié au début des années 2000, le concept One Health est une solution à la recrudescence et à l’émergence des maladies infectieuses. Selon le Pr Brama Koné, cette approche transdisciplinaire et multisectorielle est essentielle pour faire face aux maladies à l’interface entre l’homme et l’animal, connues sous le nom de zoonoses. Elle peut aider les États africains à relever les défis de santé actuels a-t-il expliqué avant d’ajouter: \ »Si on veut traiter un problème de santé, il faut au moins un médecin, un sociologue et un environnementaliste.\ »

Dans un contexte de résistance antimicrobienne, le Pr Koné souligne l\’importance d\’adopter le concept One Health. Cette approche répond aux enjeux actuels de lutte contre les maladies zoonotiques, la résistance antimicrobienne et les menaces environnementales sur le continent.

Le Pr Koné appelle les pays africains à jouer un rôle de leader dans l\’adoption de cette approche. \ »La région africaine se trouve être la plus affectée à cause de la pauvreté, du faible niveau de formation, etc. L’Afrique doit jouer le rôle de leader. Nous devons nous approprier le concept One Health en commençant par nous organiser,\ » déclare-t-il.

Il encourage également les pays africains à s\’approprier la convention mise en place par l’OMS, la FAO, le PNUD et l’Organisation Mondiale pour la Santé Animale pour assurer la sécurité alimentaire et sanitaire. \ »Il est important que cette convention soit représentée au niveau basique dans les pays pour relayer les messages de la plateforme quadripartite. Il est important que des systèmes de surveillance soient mis en place pour collecter des informations sanitaires et environnementales,\ » conseille-t-il.

Pour prévenir, détecter et faire face efficacement aux enjeux sanitaires qui surviennent à l’interface entre humains, animaux et environnement en Afrique, il est essentiel d’adopter l\’approche One Health.

Megan Valère SOSSOU




6ème édition du Forum Galien Afrique : l\’Afrique en première ligne contre les Maladies Non-Transmissibles

L\’Afrique se prépare à accueillir la 6ème édition du Forum Galien Afrique, un événement scientifique majeur, du 3 au 7 octobre 2023, au Centre de Conférences du King Fahd Palace à Dakar, sous le parrainage de Son Excellence, Monsieur Macky SALL, Président de la République du Sénégal.

Le coup d\’envoi de ce forum scientifique exceptionnel aura lieu le 6 octobre 2023 à 08h30 précises, dans la somptueuse Salle BC12 du King Fahd Palace, avec une mise en place dès 08h00. Le Forum scientifique sera précédé par un Forum des Jeunes et un Forum des Femmes. Depuis 2018, le Forum Galien Afrique est devenu le rendez-vous incontournable pour les échanges de haut niveau et le partage d\’expériences sur des questions de santé publique cruciales. Pendant près d\’une semaine, Dakar deviendra la capitale africaine de la santé, de la recherche et de l\’innovation.

Le thème central de l\’édition 2023 du Forum Galien Afrique est \ »Maladies Non-Transmissibles : L\’Afrique en lutte !\ ». Parmi les sous-thèmes abordés, on retrouve notamment :

  • Les maladies cardiovasculaires
  • Les accidents vasculaires cérébraux
  • Les cancers
  • Le diabète
  • Les affections respiratoires chroniques
  • La santé mentale

L\’objectif principal de ces discussions est d\’établir un bilan et de formuler des recommandations visant à améliorer la lutte contre les maladies non transmissibles (MNT). Cela inclut des domaines tels que la prévention, le dépistage, l\’accès aux services de soins et aux médicaments, ainsi que l\’innovation en santé. En effet, les MNT, telles que les maladies cardiovasculaires, les cancers, le diabète et les affections respiratoires chroniques, sont la principale cause de mortalité dans le monde, responsable de 74 % des décès. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, elles continuent de poser un problème majeur de santé publique.

Plus de 3000 participants sont attendus du monde entier, allant des lauréats du Prix Nobel aux leaders politiques, en passant par les experts, les chercheurs, les étudiants, les leaders communautaires, les médecins, les socio-anthropologues, les biologistes, les innovateurs, les investisseurs, les organisations internationales, la société civile, le secteur privé, et bien d\’autres encore. Ils pourront suivre en mode hybride (présentiel et virtuel) les interventions d\’experts internationaux sur les différentes thématiques.

Le Prix Galien Afrique, décerné lors de cet événement prestigieux, vise à récompenser l\’excellence et l\’innovation. Il mettra à l\’honneur les chercheurs, les institutions et les industries pharmaceutiques du secteur public ou privé ayant développé des initiatives, des services, des produits pharmaceutiques, biotechnologiques, de phytothérapie, de diagnostic, des dispositifs médicaux et des solutions digitales récemment introduits sur le marché africain. Cette 6ème édition sera également l\’occasion de décerner pour la troisième fois le Prix Galien Afrique, une reconnaissance majeure dans le domaine de la santé.

Le Forum Galien Afrique 2023 promet d\’être un événement inoubliable, réunissant les esprits les plus brillants et les innovateurs les plus passionnés pour aborder un défi majeur de notre époque : la lutte contre les maladies non transmissibles en Afrique et dans le monde. Restez connectés pour en savoir plus sur cet événement crucial pour la santé et l\’innovation en Afrique.

Megan Valère SOSSOU




Alerte de l\’OMS: Un lot de Sirop Médicinal de qualité inférieur et contaminé, identifié

Une alerte produit médical émise par l\’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) met en garde contre un lot de sirop médicinal de qualité inférieure et contaminé, identifié au Cameroun. Le sirop en question, baptisé NATURCOLD, est utilisé pour soulager les symptômes associés au rhume, à la grippe et à la rhinite allergique.

Les principes actifs déclarés de ce sirop sont le paracétamol, le chlorhydrate de phényléphrine et le maléate de chlorphéniramine. Cependant, des analyses réalisées par un laboratoire préqualifié par l\’OMS ont révélé la présence inacceptable de diéthylèneglycol dans des échantillons du sirop NATURCOLD provenant du Cameroun. Jusqu\’à 28,6 % de diéthylèneglycol ont été détectés, dépassant largement la limite acceptable de 0,10 %.

L\’OMS met en garde contre les dangers liés à la consommation de ce produit de qualité inférieure, qui peut être toxique et potentiellement mortel pour les humains. Les symptômes d\’une intoxication au diéthylèneglycol peuvent inclure des douleurs abdominales, des vomissements, une diarrhée, des céphalées et des lésions rénales aiguës pouvant entraîner le décès, en particulier chez les enfants.

L\’exploitant déclaré du produit, FRAKEN INTERNATIONAL (Angleterre), n\’a pas pu être confirmé par l\’autorité nationale de réglementation du Royaume-Uni, la MHRA. Des enquêtes sont en cours pour déterminer l\’origine du sirop contaminé.

L\’OMS attire l\’attention des autorités de réglementation et du public sur la nécessité de ne pas utiliser le produit concerné et de signaler toute réaction indésirable ou effet secondaire éventuel à un professionnel de santé. Il est essentiel de renforcer la surveillance des chaînes d\’approvisionnement et des marchés informels pour éviter la distribution de produits médicaux de qualité inférieure et contaminés.

Les fabricants de médicaments sous forme liquide, en particulier les sirops, sont appelés à effectuer des analyses rigoureuses pour détecter tout contaminant potentiel avant d\’utiliser ces excipients dans la formulation des médicaments.

Face à cette alerte, les autorités sanitaires nationales sont invitées à informer immédiatement l\’OMS si ces produits de qualité inférieure sont découverts dans leur pays, afin de prendre des mesures appropriées pour protéger la santé publique. La vigilance de tous est requise pour faire face à cette situation préoccupante et préserver la santé et le bien-être des populations.

Megan Valère SOSSOU




Journée mondiale de la fibromyalgie: tout savoir sur cette maladie des femmes

Elle touche 7 à 10 fois plus les femmes que les hommes. La fibromyalgie est une maladie chronique caractérisée par des douleurs musculo-squelettiques généralisées, de la fatigue, des troubles du sommeil, des troubles de l\’humeur et d\’autres symptômes physiques et psychologiques. Malgré les avancées dans la compréhension de cette maladie, il y a toujours des préjugés et des stéréotypes qui l\’entourent, y compris l\’idée fausse que la fibromyalgie est une maladie des femmes.

En effet, la fibromyalgie touche environ 2 à 4% de la population mondiale, indépendamment de l\’âge, du sexe ou de l\’origine ethnique. Cependant, il est vrai que la majorité des personnes diagnostiquées avec cette maladie sont des femmes, avec un ratio femmes/hommes de 7:1. Ce déséquilibre de genre n\’est cependant pas unique à la fibromyalgie, de nombreuses autres maladies chroniques touchent plus souvent les femmes que les hommes.

L\’une des raisons pour lesquelles la fibromyalgie est souvent considérée comme une maladie des femmes est que les symptômes peuvent être exacerbés par des facteurs qui sont plus courants chez les femmes. Par exemple, le stress, l\’anxiété et la dépression sont des facteurs de risque importants pour la fibromyalgie, et ces problèmes sont plus fréquents chez les femmes. En outre, les hormones féminines peuvent également jouer un rôle dans le développement de la fibromyalgie, bien que cela ne soit pas encore clairement compris.

Malheureusement, cette idée fausse selon laquelle la fibromyalgie est une maladie des femmes peut entraîner une sous-estimation des symptômes et une mauvaise prise en charge de la maladie chez les hommes qui en souffrent. Les hommes atteints de fibromyalgie peuvent également éprouver des difficultés à obtenir un diagnostic précis, car la maladie est souvent associée à tort à des problèmes psychologiques ou à des conditions de santé spécifiques aux femmes, comme le syndrome prémenstruel.

Il est important de souligner que la fibromyalgie est une maladie réelle et invalidante, qui peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie des personnes qui en sont atteintes. Les symptômes peuvent varier considérablement d\’une personne à l\’autre, et il n\’y a pas de traitement unique qui convienne à tous les patients. Les traitements actuels visent souvent à soulager les symptômes et à améliorer la qualité de vie, plutôt que de guérir la maladie.

En conclusion, bien que la fibromyalgie soit souvent considérée comme une maladie des femmes en raison du ratio femmes/hommes élevé, il est important de souligner que cette maladie peut toucher n\’importe qui, indépendamment de leur sexe. Il est crucial de sensibiliser le public et les professionnels de la santé à la réalité de la fibromyalgie et de faire en sorte que tous les patients, hommes et femmes, reçoivent une prise en charge adéquate et personnalisée pour leur maladie.

Constance AGOSSA




Les troisièmes Journées Nationales des Cliniques Privées du Bénin s’ouvrent demain à Cotonou

Les troisièmes journées nationales des Cliniques Privées du Bénin, organisées par l\’Association des Cliniques Privées du Bénin en partenariat avec le Centre Hospitalier Universitaire CHU UCL Namur de Belgique, s\’ouvrent demain à Cotonou. Cette édition, qui se déroulera du 5 au 6 mai 2023, fait suite au succès des précédentes éditions.

Placées sous le haut parrainage du Ministre de la Santé du Bénin, Benjamin HOUNKPATIN, cet événement rassemble les acteurs du secteur sanitaire privé autour du thème \ »Amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins\ ».

Les participants pourront ainsi échanger sur les nouvelles réformes dans le secteur, notamment le processus d\’accréditation  des professionnels de la santé et de la certification des structures de soins. De riches activités sont au programme de cette rencontre internationale, avec notamment un atelier pratique sur l\’hygiène hospitalière.

Notons que les journées nationales des cliniques privées du Bénin constituent un cadre de concertation annuelle, de mutualisation, de partage d\’expérience et de renforcement de capacités entre acteurs du secteur sanitaire privé du Bénin.

Cette édition promet d\’être riche en enseignements et en échanges, offrant ainsi une occasion unique de renforcer la collaboration et l\’innovation dans le domaine de la santé au Bénin.

Megan Valère SOSSOU




L\’OMS Bénin et le Ministère de la Santé organisent une vaste campagne de dépistage du diabète et de l\’hypertension artérielle

Pour commémorer les 75 ans de l\’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le bureau de l\’OMS au Bénin et le Ministère de la Santé ont collaboré pour mettre en place une vaste campagne de dépistage du diabète et de l\’hypertension artérielle, ainsi que d\’autres facteurs de risque, dans trois départements du Bénin : l\’Atacora, la Donga et le Mono. Cette campagne se déroulera du 11 au 15 avril 2023 et vise à encourager la population à se rendre dans les centres de santé, les centres de jeunes et les espaces publics pour bénéficier de ces services gratuits.

Megan Valère SOSSOU




Lutte contre la tuberculose: l\’inquiétante augmentation des cas au Bénin

La tuberculose est une maladie infectieuse qui touche principalement les poumons, mais qui peut également affecter d\’autres parties du corps. Bien que la tuberculose soit curable et que des traitements efficaces soient disponibles, elle reste une maladie majeure en Afrique, où elle est souvent associée à la pauvreté, à la malnutrition et à des conditions de vie insalubres.

Selon l\’Organisation mondiale de la santé (OMS), l\’Afrique est la région du monde la plus touchée par la tuberculose, avec environ 2,8 millions de cas de tuberculose signalés chaque année. Les pays les plus touchés sont l\’Afrique du Sud, le Mozambique, la Tanzanie, l\’Ouganda et le Kenya. De plus, la tuberculose est souvent associée à d\’autres maladies infectieuses, telles que le VIH/sida, qui peuvent affaiblir le système immunitaire et rendre les personnes plus vulnérables à la tuberculose.

La situation de la tuberculose en Afrique est complexe et multifactorielle. Les facteurs de risque comprennent la pauvreté, la malnutrition, les mauvaises conditions de vie, l\’exposition à la fumée de bois, la faible utilisation des services de santé et le manque de financement pour les programmes de prévention et de traitement de la tuberculose.

En réponse à cette situation, les gouvernements africains et les organisations de santé travaillent à renforcer les programmes de prévention et de traitement de la tuberculose. Des efforts sont également en cours pour renforcer les systèmes de santé et améliorer l\’accès aux soins de santé de qualité pour les personnes touchées par la tuberculose.

L\’état de la lutte au Bénin

Au Bénin, quelques 4.184 cas de tuberculose, toutes formes confondues, ont été dépistés en 2022 selon les déclarations du ministre béninois de la Santé, Benjamin Hounkpatin. S\’exprimant à l\’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, Benjamin Hounkpatin a fait observer que ce nombre de cas de tuberculose dépistés en 2022 était en augmentation de 11 % et de 5 % respectivement par rapport à 2021 et 2020.

Par ailleurs, a-t-il expliqué, 96 % des patients tuberculeux ont été testés pour le VIH en 2022, avec 14 % revenus séropositifs dont 97 % mis sous antirétroviraux. Toutefois, a-t-il poursuivi, le taux de décès reste stationnaire à 6 % parmi les patients tuberculeux de façon générale.

Rappelons que la politique du gouvernement béninois dans la lutte contre la tuberculose vise, entre autres, à optimiser le dépistage de la tuberculose notamment parmi les populations les plus vulnérables que sont les personnes vivant avec le VIH, les diabétiques, les personnes privées de liberté, les enfants et les femmes enceintes.

Enfin, il est également important de souligner que la tuberculose est souvent stigmatisée dans la plupart des pays africains, ce qui peut décourager les personnes touchées de chercher un traitement. Pour lutter contre cette stigmatisation, il est important de sensibiliser l\’opinion publique à la tuberculose et d\’encourager la participation communautaire dans la lutte contre la maladie. Sans quoi, la tuberculose restera une maladie majeure en Afrique, avec ses conséquences sanitaires et économiques importantes.

Megan Valère SOSSOU