Afrique : requins et Éléphants au cœur de la criminalité environnementale

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La criminalité environnementale perdure en Afrique notamment celle liée au trafic d’espèces sauvages. Ce trafic représente la quatrième source de revenus criminels, après les stupéfiants, la contrefaçon et la traite d’êtres humains.
Plus de 4 000 éléphants sont braconnés en Afrique, uniquement pour leur ivoire soutient World Wildlife Fund. Dans le même temps, les estimations indiquent que plus de 100 millions de requins sont tués chaque année, soit plus de 3 requins massacrés chaque seconde en moyenne. Un nombre incroyable !

Ce génocide animal rythme avec l’extinction des espèces animales protégées. En effet, quelque 17 espèces dont les éléphants et les requins, comme tant d’autres, sont tuées et vendues pour leur viande, leur aileron, leur ivoire, pour fabriquer des meubles ou des instruments de musique, servir d’animaux de compagnie ou enrichir une collection.

Selon l’UICN, environ 60 % des requins sont actuellement en danger d’extinction. Un bien mauvais présage pour les océans, car la disparition de ces prédateurs clé qui trônent tout en haut de la chaîne alimentaire aurait de lourdes conséquences pour les écosystèmes marins.
En novembre 2022, les États du monde ont été conviés à se prononcer, sur proposition mexicaine, l\’inscription des requins-taupes à l\’annexe II de la CITES, la Convention sur le commerce international d\’espèces de faune et de flore menacées d\’extinction.

Dans cette nouvelle liste rouge, six espèces sont classées en \ »danger critique\ », dont trois pour la première fois. Les requins se retrouvent menacés d\’extinction, victimes de l\’appétit humain. Les requins tout comme les éléphants souffrent particulièrement de la destruction de leur habitat naturel, du braconnage et de la surpêche qui les privent de certaines de leurs sources de nourriture.

L’aménagement des littoraux par l’Homme, la pollution marine et les techniques de pêche destructrices ont tous des incidences sur les habitats naturels marins dont dépend la survie des populations de requins. Il est à ajouter également le changement climatique auquel nous devons d’importantes transformations qui modifient déjà la distribution de l’espèce et de ses proies. Il n’y a pas que pour sa chair que le requin blanc est chassé à travers la planète. Son foie est également utilisé pour faire de l’huile, sa peau est transformée en cuir de chaussures, sacs ou porte-monnaie, et ses dents sont vendues aux touristes sous forme de colliers.

Les éléphants sont également abattus dans certaines parties de l\’Afrique, pour garder la taille des troupeaux gérable et contenus dans les réserves. Le nombre d\’abattages annuels, dans le cadre d\’une politique délibérée, varie d\’une année à l\’autre, mais dépasse probablement 500 par an.

Manque de synergie entre pays africains

Par exemple, un bras de fer subsiste entre quelques pays africains et la CITES sur la décision ou non de la reprise du commerce de l’ivoire. Ceux d’Afrique australe dont le Zimbabwe, la Namibie, le Botswana et l’Afrique du Sud, veulent avoir l’autorisation pour vendre leurs stocks d’ivoire pour financer leurs politiques de conservation des espèces protégées en voie d’extinction. Ce que la trentaine d’autres pays de la coalition pour l’éléphant d’Afrique ne veut du tout pas entendre et exige la plus stricte interdiction du commerce de l’ivoire à tous les États du continent.

En 2021, la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui évalue les probabilités de survie des espèces, a fait passer l’éléphant de savane qui vit en Afrique australe, du statut de « vulnérable » à celui « en danger d’extinction ». L’éléphant de forêt, dont l’aire de répartition couvre la bande sahélienne et le bassin du Congo, a, lui, été classé « en danger critique d’extinction ».

Au Togo, la population d’éléphants a subi dans les années 90, des pressions qui se sont traduites par l’envahissement des parcs animaliers à des fins anthropiques, mettant en mal les rapports entre les éléphants et les hommes. Néanmoins, il y a des éléphants qui vivent dans le parc de Fazao Malfakassa et d’autres à Djamdè. Ceux de Djamdè ne vivent pas dans leur milieu naturel.

Pourtant, des séances de sensibilisation sur la protection des espèces en voie d’extinction dont l’éléphant et le requin sont souvent faites. Aussi, les autorités avaient suspendu l’immatriculation des navires de pêche et la délivrance de licences de pêche aux navires étrangers. Plusieurs navires battant pavillon togolais avaient été radiés du registre pour suspicion de pêche illégale dans les eaux d’autres pays.

Même les organisations internationales, dont EAGLE-Togo, appuient les autorités dans la protection des espèces protégées en voie d’extinction. C’est dans cet ordre que cinq trafiquants avaient été arrêtés au moment où ils s’apprêtaient à écouler deux grosses défenses d’éléphant, les 26 et 27 août 2022 à Sokodé. À Lomé, trois trafiquants ont été également arrêtés en flagrant délit de détention, de circulation et de commercialisation illégale de deux grosses défenses d’éléphant le 12 novembre 2022, dans un quartier périphérique de la capitale.

Stopper l’hécatombe des requins et d’éléphants très prisés dans la médecine asiatique reste une équation difficile à résoudre. Certes, les pays dont le Togo, disposent des textes réglementaires les trafiquants d’espèces protégées, mais le commerce illégal des pièces des espèces en voie d’extinction prend toujours le dessus.




Mini-Déjeuner de presse à Nature Tropicale ONG: Bilan des activités de 2022 et perspectives en 2023 au menu

Nature Tropicale ONG a organisé le vendredi 30 décembre 2022, avec les professionnels des médias un mini-déjeuner de presse à son siège sis à Akpakpa Cotonou. Cette séance a permis de partager le bilan 2022 de Nature Tropical, mais aussi d’échanger sur les perspectives de 2023 et les contributions des médias et autres partenaires pour une gestion durable des ressources naturelles.

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« Malgré tout, les médias jouent et continuent de jouer des rôles très importants dans l’information, la sensibilisation et la conscientisation du grand public sur la préservation de la nature, l’environnement et la biodiversité ». Joséa Dossou-Bodjrenou Directeur Exécutif de Nature Tropicale ONG, est parti de ce constat pour relever l’importance de la contribution des hommes des médias dans la préservation de la biodiversité.

Une contribution qui a permis la visibilité autour des activités de Nature Tropicale ONG d’une part, mais qui a surtout permis à une prise de conscience progressive dans le rang de la population, parce que informée ; même s’il reste encore à faire. C’est pourquoi, au nom de toute l’équipe de Nature Tropicale ONG, Joséa Dossou-Bodjrenou a remercié les hommes des médias, surtout les organes qui ne ménagent aucun effort, pour trouver une place de choix aux questions environnementales dans leurs rédactions.

Au titre de l’année 2022, le bilan est énorme. Avec la relance progressive des actions à l’échelle locale, nationale, régionale et internationale, après la pandémie du Covid-19, les médias ont accompagné Nature tropicale ONG dans ses programmes phares, a reconnu et salué le président de Nature Tropicale. En effet, courant 2022, l’ONG a mené plusieurs programmes.

Il s’agit notamment de l’éducation environnementale ; de la construction du ‘Centre d‘Education environnementale et du développement durable’’ (CEEDD), qui a pour objectif de contribuer à l’atteinte des ODD à travers l’éducation et la diversification des offres écotouristiques pour faire du Bénin un pays de destination touristique privilégiée en Afrique de l’Ouest, avec à la pointe ‘le premier aquarium public du Bénin.

Il s’en suit le programme de sauvegarde des espèces menacées telles que les tortures marines, les lamantins d’Afrique, les baleines et dauphins, les forêts humides et sacrées, les mammifères des Aires protégées avec la création des 2 AMP du Bénin. À ces programmes s’ajoutent : diversité bio-culturelle, écotourisme, agriculture familiale durable, sécurité environnementale et changement climatique, sauvegarde du patrimoine génétique africain, tutti quanti.

Des perspectives pour 2023

Une chose est de se réjouir de ces exploits, mais une autre est encore de relever de plus grands défis. Ce plus grand défi, Nature Tropicale entend le réaliser au titre de la nouvelle année 2023. La première consiste à organiser les journées des tortues marines, prévues se dérouler du 3 au 10 février 2023. Le défi est d’avoir le Chef de l’État aux côtés de l’ONG pour la tenue de ce programme qui est en lien direct avec les objectifs du décret de création des deux AMP du Bénin.

Pour atteindre l’objectif, Joséa Dossou-Bodjrenou dès lors a associé les hommes du quatrième pouvoir. La deuxième perspective consiste à trouver des moyens (avec un financement participatif) pour acquérir une embarcation maritime (20 à 30 places), c\’est-à-dire un bateau, afin d’alléger les charges des sorties en mer (visite des baleines par exemple) et autres.

Le dernier programme concerne le volet reboisement, inspiré d’un programme togolais ‘‘1 milliard d’arbres pour 2030’’. À en croire le président de Nature Tropicale, il faille dépasser les discours et poser les actes dans les milieux, les environnements les plus proches, et qui impactent tous les acteurs. Ce programme va mettre l’accent sur la sensibilisation pour conscientiser les parties prenantes, renforcer leurs capacités sur l’importance de planter, où planter, quelle essence planter et comment faire le suivi.

Pour réussir, plusieurs opérations seront mises en œuvre par exemple : 1 citoyen 1 arbre ; 1 maison 1 arbre ; 1 acteur politique 1 arbre, etc. « Plantez, plantons, continuez à planter, toujours des arbres pour atténuer l’effet des changements climatiques et éviter les catastrophes naturelles », est le mot d’ordre. Le dernier programme concerne la mer. « On a beaucoup à apprendre sur la mer ; connaître les métiers de la mer, c’est tout un domaine à explorer », a fait savoir Joséa Dossou-Bodjrenou.

Avant que les hommes des médias et Nature Tropical ne partagent le déjeuner concocté, le Directeur de Naturer Tropicale ONG a remercié tous les partenaires qui accompagnent son organisation dans l’atteinte de ses objectifs à savoir UICN, Cebios, Rampao, Museum, Mava, SGP, AFOSA pour ne citer que ceux-là. Pour rappel, Nature Tropical ONG, c’est 28 ans au service de la conservation de la biodiversité et la protection des Aires Marines Protégées au Bénin.

Arsène AZIZAHO




Assemblée Bi-Annuelle du Réseau Africain de la Biodiversité: un projet sur la conservation de la diversité bio-culturelle en Afrique lancé

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Du 27 septembre au 02 octobre 2021, s\’est tenue à Bantu Shrine Lodge, Nanyuki au Kenya, l\’Assemblée Bi-Annuelle du Réseau Africain de la Biodiversité (ABN) et le lancement du projet sur la conservation de la diversité bio-culturelle à travers l\’Afrique

Il s\’agit d\’une rencontre stratégie qui a réuni une quarantaine de participations venus d\’une vingtaine de pays ont échangé sur différentes thématiques environnementales du moment et surtout en liens avec la gouvernance écologique communautaire ; la jeunesse, la culture et la biodiversité ; les droits et connaissances des communautés sur les semences.

Le Bénin est représenté pas Appolinaire Oussou Lio et Mathieu Toviheou de GRABE-Benin, Mère Jah du CEVASTE et Joséa S. Dossou-Bodjrenou de Nature Tropicale ONG. Le Togo est représenté par Sena Alouka de JVE-International

C/Com
Nature Tropicale ONG
www.naturetropicale.org




Subventions pour les médias sur la biodiversité du Earth Journalism Network 2021 (64 000 $ US)

Date limite d’inscription: 15 octobre 2021, UTC-11

De nombreuses menaces auxquelles la biodiversité mondiale est actuellement confrontée ont été exacerbées pendant la pandémie de Covid-19. Le financement de projets critiques de conservation et d’écotourisme a été réorienté ou perdu, la croissance économique a été privilégiée par rapport à la protection des espaces sauvages, et la couverture médiatique de l’épidémie a éclipsé les reportages sur la conservation.

En effet, la crise de la biodiversité en est une qui impacte l’ensemble de l’humanité et n’a pas reçu la médiatisation qu’elle mérite. Les médias et les journalistes ont un rôle important à jouer dans la sensibilisation du public aux problèmes de biodiversité et de conservation, et en mettant en évidence des solutions potentielles à ces problèmes.

Dans le cadre de le Réseau de journalisme de la Terre‘s Initiative Médias Biodiversité projet, nous sommes heureux d’annoncer une deuxième série d’opportunités de subventions pour les réseaux de journalistes, les organisations de médias, les organisations de la société civile ou les institutions universitaires qui travaillent à améliorer la couverture médiatique des questions de biodiversité et de conservation dans les pays où l’information est la plus menacée et la plus urgente.

Les subventions pour les médias sur la biodiversité soutiendront des projets qui :null

  • Renforcer la capacité des réseaux de journalisme et des organisations médiatiques à rendre compte des problèmes de biodiversité et de conservation
  • Réaliser des activités de formation à la biodiversité et/ou à la conservation pour les journalistes
  • Développer la capacité interne
  • Organiser des réseaux locaux autour de ces enjeux

Critères d’admissibilité

La Biodiversity Media Grant Opportunity est conçue pour soutenir la sensibilisation ou le renforcement des capacités autour de la biodiversité et de la conservation, la création de réseaux, la production de contenu autour de ces questions ou la création de médias numériques ou autres. Les candidats doivent noter leurs affiliations avec des organisations médiatiques existantes ou fournir des plans détaillés sur la façon dont ce projet faciliterait la création d’un nouveau réseau ou d’une nouvelle organisation.

Comme Internews est strictement une organisation de développement des médias, nous ne considérerons pas les candidatures enracinées dans le plaidoyer ou les campagnes politiques.

Cette opportunité est ouverte aux réseaux de journalistes, aux organisations de médias, aux organisations de la société civile ou aux institutions académiques. Bien que nous examinions les candidatures d’ONG ou de groupes environnementaux cherchant à renforcer les capacités des journalistes à couvrir les problèmes de conservation, la préférence sera donnée aux candidatures de ou affiliées à des journalistes professionnels, des organisations de médias, des écoles de journalisme et autres.

Le financement

Ce fonds de subvention dispose de 64 000 $US disponibles pour des récompenses cette année, qui seraient idéalement répartis entre quatre à cinq projets. Bien que les demandes de financement de tout montant compris dans ce total soient prises en compte, nous nous attendons à ce que la taille moyenne des subventions se situe entre 10 000 $ et 15 000 $, une part potentiellement plus importante du total allant à des projets qui démontrent un besoin critique.

Processus de sélection

Les subventions seront attribuées sur concours par un jury composé d’employés d’Internews et d’experts en reportage environnemental. À la suite d’un premier examen, les bénéficiaires potentiels seront présélectionnés. Le jury peut interroger les candidats présélectionnés pour obtenir de plus amples informations sur le travail proposé. Le jury se réunira à nouveau après les entretiens pour procéder à une sélection finale des lauréats.

Le jury évalue toutes les candidatures éligibles dans un contexte comparatif et prend des décisions de financement en fonction de la disponibilité des fonds, des objectifs du programme et des critères d’évaluation suivants :

  • la qualité globale de la proposition ;
  • la pertinence du projet proposé pour contribuer aux objectifs et aux priorités de ce programme de subventions ;
  • l’impact potentiel du projet proposé, y compris la qualité et l’efficacité de la conception du projet ;
  • la viabilité financière et la rentabilité de l’activité proposée ;
  • la capacité du demandeur à l’exécuter.

La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 15 octobre 2021 à minuit, UTC-11. Les candidatures soumises après la date limite ne seront pas acceptées. Veuillez envisager de soumettre au moins un jour avant la date limite pour éviter tout problème. Les décisions seront communiquées avant fin novembre, les projets devant démarrer début 2022.

Pour plus d’informations: cliquez ici https://earthjournalism.net/opportunities/biodiversity-media-grants-2021




Bourses de Master en Changements climatiques, Biodiversité et Agriculture Durable

APPEL A CANDIDATURE / PROMOTION 2021-2022

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L’Université Félix Houphouët Boigny, soucieuse de l’influence grandissante des changements climatiques puis de leurs impacts sur l’agriculture, a proposé et obtenu le label de Centre d’Excellence africain sur le Changement Climatique, la Biodiversité et l’Agriculture Durable. A cet effet, le CEA-CCBAD a bénéficié d’un financement de la Banque mondiale de 2016 à 2020 pour la mise en œuvre du projet CEA 1. Depuis le 1er octobre 2020, le CCBAD bénéficie de l’appui de l’Agence Française Développement (AFD) pour la mise de la deuxième du projet (CEA-IMPACT). Pour l’année académique 2021/2022, le Centre d\’Excellence Africain sur le Changement Climatique, la Biodiversité et l\’Agriculture Durable (CEA-CCBAD) lance un appel à candidature pour les programmes de Master et de PHD.

CANDIDATURE
MASTER

Les candidats(es) de toutes nationalités titulaires d‛une Licence ou d‛un diplôme équivalent à la Licence dans les disciplines concernées, peuvent soumettre un dossier de candidature :

Master en changement climatique, biodiversité et services écosystémiques : Être titulaire d‛une Licence en sciences biologiques ou disciplines équivalentes.
Master en changement climatique et agriculture durable : Être titulaire d‛une Licence en agriculture ou disciplines équivalentes
PhD en Changement climatique

Les candidats(es) de toutes nationalités titulaires d‛un Master de recherche, peuvent soumettre un dossier de candidature pour le PhD.

NB :

Tout (e) candidat (e) de nationalité ivoirienne doit s’inscrire obligatoirement au test de recrutement de PhD organisé par les écoles doctorales de l’UHFB.
Seuls(es) les candidats(es) bénéficiant d‛unfinancement extérieurprenant en compte les frais d‛inscription, de laboratoire, d‛hébergement, d‛allocation de recherche et de bourse, sortie de terrain, publication ;
ATOUTS SUPPLEMENTAIRES :
Avoir au moins un bon niveau en français et un niveau moyen en anglais;
Avoir au moins la Mention Assez Bien dans le dernier diplôme ;
Les candidats ne doivent pas avoir plus de 30 ans, excepté ceux justifiant d‛une activité professionnelle.
Frais de soumission :
Analyse des dossiers : 20 000 F CFA (Non remboursable)
o Nationaux : Frais à envoyer par Orange Money au (+225) 07 58 12 02 57

o Régionaux : Frais à envoyer par Money Gram ou Western Union à M. Nom : DJE Prénoms BI IRIE Sévérin

Soutiens accordés aux candidats(es) retenus(es)

Le billet aller-retour est pris en charge par le Centre pour les étudiants régionaux retenus.
Les étudiants régionaux sont logés sur le campus du Centre, à Bingerville
Les frais d\’inscription pédagogique et les frais d’inscription académique sont à la charge de l’Etudiant(e) retenu(e)
NB : Les candidatures féminines sont vivement encouragées

Documents de soumission :
La fiche d’engagement dûment rempli ( télécharger la lettre d\’engagement),
Le CV détaillé comportant les contacts d’une personne référence académique de la structure universitaire d’origine,
Une lettre de mise à disposition de l’employeur (pour les travailleurs),
Une copie du baccalauréat et de chaque diplôme universitaire,
Les relevés de notes de tous les diplômes universitaires,
Une copie de l’extrait de naissance ou de jugement supplétif,
Une copie de la pièce d’identité (CNI),
Une lettre de demande d\’admission datée et signée adressée au Coordonnateur du Centre CEA-CCBAD,
Une note conceptuelle ou projet de thèse pour les candidats PhD.
Télécharger la lettre d\’engagement Date limite de candidature : 20 Septembre 2021

Adresse de soumission : candidatures@wascal-ci.org objet: Programme Master ou Programme PhD

Pour plus d\’information : Secrétariat CEA-CCAD : 00225 07 08 202 920 / 07 48 86 53 22 – j.kouassi@wascal-ci.org Centre WASCAL/CEA-CCBAD du Pôle Scientifique et d\'Innovation de L\'UFHB sis à Bingerville.

Consultez les mêmes informations sur le site de WASCAL. Source:👇

https://www.wascal-ci.org/?q=appel-2021




L\’ONG Save Our Planet a organisé une Conférence-Débat sur les enjeux liés à la conservation de la biodiversité des collines à Savalou

Dans la matinée de ce samedi 14 Août 2021, arrosée par une pluie battante et bienfaisante, l\’ONG Save Our Planet a tenue une conférence débat citoyen et ouvert autour du thème, Enjeux liés à la conservation de la biodiversité des collines de Savalou.

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Cette activité a reçu la riche contribution technique d\’un spécialiste du domaine. Il s\’agit du responsable de la section communale des Eaux-Forêts et chasse de Savalou, Mr Abel AHOUANDJINOU.
Dans son exposé sur l\’état des lieux et les enjeux liés à la conservation de la biodiversité des collines, la première autorité des Eaux- Forêts et chasse de Savalou a rappelé l\’importance de la protection des ressources naturelles mais aussi la nécessité de les valoriser. Il a pour finir, appelé les participants à cet événement à accentuer la sensibilisation auprès de leurs communautés de base afin de préserver les écosystèmes des collines de Savalou.

A en croire, Megan Valère SOSSOU, Président de l\’ONG Save Our Planet, c\’est le début d\’un long processus qui consistera à impliquer les jeunes hommes et femmes, les autochtones, les autorités locales et les cadres techniques de la foresterie de Savalou à la mise en place d\’un innovant dispositif de conservation et de valorisation éco- touristique pour le développement socioéconomique et environnemental de la commune de Savalou.
Cette première des activités du projet s\’est déroulée dans un cadre de réflexion et de partage d\’informations sur les stratégies à mettre en œuvre pour conserver et valoriser cette richesse écologique des collines.

Rappelons que ce projet de conservation de la biodiversité des collines de Savalou, initié par l\’ONG Save Our Planet, vise d\’ici 5 ans à disposer Savalou d\’une diversité biologique qui contribue au développement local par sa durabilité et sa rentabilité.
https://www.facebook.com/100010447998638/
Megan Valère SOSSOU
ONG Save Our Planet




La communauté des communes de la vallée du Sitatunga mise sur les fonts baptismaux

Les élus communaux des communes de Abomey-Calavi, de Zè et de So-Ava s’engagent plus que jamais à œuvrer pour une gestion durable des ressources naturelles de la vallée du Sitatunga. Cet engagement motivé par CREDI ONG dans le cadre de l’initiative vallée du Sitatunga, a été entériné par une Assemblée Générale Constitutive ce mercredi 04 Août 2021.

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Photo de famille

Les élus locaux des communes de Abomey Calavi, de Zè et de So-Ava ont tenu sous l’égide de l’Organisation Non Gouvernementale, Centre Régional de Recherche et d’Education pour un Développement Intégré, ce mercredi 04 Août 2021, dans la salle de conférence de la mairie de Abomey Calavi l’Assemblée Générale Constitutive de la communauté des communes de la vallée du Sitatunga. Objectif, améliorer la gestion et la gouvernance du Parc Naturel Communautaire de la Vallée du Sitatunga.
A l’ouverture des travaux de cette Assemblée Générale Constitutive, le maire de la commune de Abomey Calavi, Angelo AHOUANDJINOU a, avec un cœur débordant de joie, souhaité la bienvenue à tous les participants. Il a pour finir remercier les partenaires techniques et financiers à cette initiative de la vallée du Sitatunga fait signifier que cette étape de l’AGC est un acte mémorable au regard de sa vision.
Convaincu qu’à l’issue de l’activité la communauté des communes de la vallée du Sitatunga, disposera des outils et textes nécessaires pour sa meilleure gestion, CHABI-YAOURE Fai, représentante du Directeur du Centre National de Gestion des Réserves de Faune, a toutefois noté une continuité dans les actions. Elle a, à cette occasion, réaffirmée au nom de son Directeur, le soutien du Centre National de Gestion des Réserves de Faune pour la suite des actions à mettre en œuvre pour la protection de la vallée.
Procédant à l’ouverture des travaux de l’Assemblée Générale Constitutive, le représentant du Préfet du département de l’Atlantique, Justin GNONLONFOUN, se réjouit au regard des activités de concertation, de renforcement de capacités entreprise précédemment par CREDI ONG, que le système de gestion de la vallée sera performant à plus d’un titre. Car, remarque t-il c’est la première intercommunalité dédiée à la gestion stricte des ressources naturelles qui se met en place au Bénin.
« Cette coopération est de toute évidence le souhait du gouvernement et de son chef, qui, à travers le ministère de la décentralisation et de la gouvernance locale, travaille à resserrer les liens entre les communes pour aborder le processus de développement de façon cohérente et harmonisée », a-t-il indiqué.
Au cours des travaux, le Directeur Exécutif de CREDI ONG a passé en revue aux participants, l’historique, les acquis, les enjeux et les perspectives de l’initiative de la vallée du Sitatunga.

Un bureau et trois commissions techniques pour une meilleure gestion de la vallée du Sitatunga

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Membres élus

S’en suivra la mise en place du présidium qui a conduit l’étude des textes statutaires et l’adoption à l’unanimité des 15 délégués présents avec à la clé un bureau présidé par le maire de la commune de Abomey Calavi, Angelo AHOUANDJINOU. Ce bureau est soutenu par trois commissions spécialisées et composées chacune de trois personnes élues par les délégués des différentes communes concernées.
Réunit désormais dans un creuset, ces élus locaux, élus à cette faveur de cette initiative, entendent apporter leur contribution à la gestion durable de la vallée du Sitatunga.
Pour le tout premier et nouveau président élu à la tête du bureau de la communauté des communes pour la vallée du Sitatunga, c’est la synergie d’action qui permettra d’atteindre les objectifs escomptés. Car, renchérit-il, c’est ensemble on peut sauter les montagnes.
Bernard HOUEDENOU, 2e Adjoint au maire de la commune de Zè, dit toute sa joie de voir naitre une communauté pour le bien être des populations des sept arrondissements occupés par la vallée du Sitatunga au niveau de la commune de Zè.
Quant à Honoré GOHOUNGO, élu local de la commune de So-Ava et Président de la commission chargée de la Trésorerie, du Sécrétariat et des affaires administratives, le respect des différents textes adoptés à cette occasion sera le socle du pari à gagner dans un an.
Pour rappel, cet Etablissement Public de Coopération Intercommunale (EPCI) entre les trois communes est mis en œuvre dans le cadre du projet STGWA-600 financé par le fond d’action BIOPAMA soutenu par l’Union européenne et l’Organisation des Pays d’Afrique des Caraïbes et du pacifique. Notons que cette intercommunalité entre Abomey-Calavi, Zè et So-Ava autour du Parc Naturel de la vallée du Sitatunga est mise sur les fonts baptismaux afin de gérer au mieux les ressources naturelles de cette vallée de Sitatunga pour le bonheur des populations des communes concernées.




Jour du dépassement : A partir de ce jour, 29 juillet 2021, l’humanité vit à crédit

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A partir du 29 juillet 2021, l’humanité vit à crédit. ©Marc Garanger/Aurimages/AFP29/07/2021

Depuis maintenant plusieurs décennies, les humains consomment bien plus de ressources que notre planète ne peut en régénérer en l’espace d’un an. Et chaque année ou presque, la date de ce dépassement est plus précoce que la précédente.

« À partir d’aujourd’hui, l’humanité vit à crédit ». C’est bien souvent par cette phrase qu’est annoncé le jour du dépassement, la date à laquelle les êtres humains ont consommé l’ensemble des ressources que la Terre est censée pouvoir produire en un an. L’année dernière, ce jour du dépassement à l’échelle mondiale tombait le 22 août, soit près d’un mois plus tard qu’en 2019, la crise du Covid étant passée par là et ayant contraint les économies du monde entier à tourner au ralenti ou à s’arrêter, limitant ainsi le prélèvement de ressources.

Exploitation disproportionnée des ressources

Publié par l’ONG Global Footprint Network (GFN), cet indice annuel, qui est calculé à l’échelle de la planète entière (« Earth overshoot day ») ainsi que pour chaque pays (« country overshoot days »), nous donne un aperçu de l’exploitation disproportionnée des ressources naturelles que l’humanité opère. Depuis plusieurs décennies, le constat est sans appel : nous pêchons davantage de poissons, cultivons davantage de terres ou encore abattons plus d’hectares de forêt que la nature peut en régénérer durant une année. Plus précisément, c’est près de 1,7 Terre dont il faudrait disposer pour pouvoir satisfaire nos besoins actuels. Et depuis les années 1970, la date du jour du dépassement à l’échelle mondiale ne cesse d’avancer. Du 20 décembre en 1971, le « Earth overshoot day » devrait passer le 29 juillet en cette année 2021.

Cette année, la date prévue par le GFN est donc la même qu’en 2019. Pour projeter cette échéance, les équipes de recherche de l’organisme se basent sur deux indicateurs. Elles font ainsi état d’une hausse de 6,6% de l’empreinte carbone mondiale entre 2020 et 2021, ce résultat étant obtenu sur la base des données de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) sur les émissions de gaz à effet de serre, et sur celles du Global Carbon Project en matière de séquestration des émissions par les océans. Dans le même temps, la biocapacité des forêts du globe, c’est-à-dire d’une part sa capacité à fournir une certaine quantité de ressources propres, et de l’autre sa propension à absorber le CO2, a diminué de 0,5%, notamment sous l’effet de la déforestation de la forêt amazonienne, le poumon vert du globe.null

Un péril global qui questionne les habitudes individuelles

En matière de poids dans la consommation globale de ressources, tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, le poids des pays dans la consommation globale de ressources planétaires est loin d’être proportionnel à leur population ; il est uniquement imputable aux empreintes carbone individuelles additionnées, elles-mêmes dépendant du mode de vie. Ainsi, si toute l’Humanité adoptait le mode de vie de Qataris, elle aurait besoin de 8,9 planètes par an pour satisfaire ses besoins. Quant aux Américains, leur train de vie généralisé à toute la planète nécessiterait cinq fois les ressources que la Terre est capable de renouveler en un an, et 2,7 pour les Français. C’est donc avant tout le modèle de consommation des pays les plus développés qui semble incompatible avec une sobriété qui serait pourtant indispensable.

Si l’année 2020 a pu être source d’espoir, reste que cet arrêt exceptionnel des activités n’aurait pas pu être opéré spontanément et fait figure d’anomalie dans le paradigme actuel. Après la pandémie qui a enrayé l’activité humaine et contracté la croissance mondiale de près de 3,5%, l’AIE tablait ainsi début 2021 sur une forte reprise de la hausse des émissions de CO2 synonyme d’un retour au rythme d’avant la crise. Réduire l’empreinte carbone humaine de 50 % laisserait pourtant à la Terre un répit de quelques 93 jours, sachant qu’une empreinte carbone nulle avant 2050 est une condition nécessaire au respect de l’Accord de Paris. Si la méthode de calcul du jour du dépassement est parfois critiquée pour ses limites, elle permet a minima de dégager une tendance globale : l’appétit insatiable des humains (ou de l’humanité) qui, plus nombreux et avec un niveau de vie qui augmente, consomment de plus en plus.

Des petits gestes à multiplier à grande échelle

Le GFN insiste sur la nécessité d’agir pour repousser cette date le plus tard possible, action qui passera obligatoirement par la coopération internationale. « En novembre prochain, les yeux du monde seront braqués sur Glasgow et la COP26. Lors de ce sommet, devront être prises des décisions qui montrent que tout est mis en œuvre pour un futur meilleur », déclarait dans un communiqué du GFN Jamie Toney, professeur en sciences de l’environnement à l’université de Glasgow. Mais puisque chaque geste compte, le GFN incite également à la mobilisation à l’échelle individuelle, en partageant ses bonnes pratiques écoresponsables par le biais du hashtag #Movethedate. À ce titre, l’ONG estime par exemple que diviser par deux notre consommation de protéines animales repousserait le dépassement de 15 jours. Un repos qui serait déjà bienvenu et qui n’est pas impossible, mais repose, dans tous les cas, sur une mobilisation globale.

Agir, oui, mais par où commencer pour réduire son impact carbone ? Pour savoir où se situer à l’échelle individuelle en la matière, rendez-vous sur le simulateur nos GEStes Climat de l’Agence de la transition écologique (ADEME) et l’Association Bilan Carbone, qui permet d’estimer son empreinte sur la base de quelques questions. Et pour participer concrètement à la transition écologique et trouver des solutions au quotidien, le site de l’ADEME fournit de nombreuses clés pour passer à l’action.

Source : Partenaire Info Durable




Pollution de la lagune de Cotonou à Enagnon : L’application des textes à rude épreuve

La lagune de Cotonou qui est un chenal de plus de 4 km construit à l’époque coloniale pour relier le lac Nokoué à l’océan Atlantique, a vu ces dernières années, ses digues surpeuplées de manière illégale, favorisant les dépotoirs sauvages. Face à cette situation qui constitue une violation des dispositions de la loi portant gestion de l’eau qui garantit la protection des plans et cours d’eau contre toute forme de pollution, l’Etat est resté pendant longtemps impuissant. Mais, l’espoir d’une application ferme des textes de lois renait avec l’opération de déguerpissement et d’assainissement des berges de la lagune pour une gestion durable de cette ressource vitale. Pourtant, la loi portant gestion de l’eau adoptée depuis plus d’une dizaine d’années, a fait des cours et plans d’eau, des ressources à protéger au Bénin. L’application des textes de lois pour la sauvegarde des ressources naturelles est en cause.

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La lagune Cotonou polluée

Mardi 22 Juin 2021. Il est dix (10) heures 15 minutes au quatrième arrondissement de Cotonou plus précisément dans le quartier Enagnon. Assis dans la cour de maison entouré de sa famille, juste en face de la clôture d’un chantier d’aménagement, Romain Coffi suit une émission radiophonique. Cet autochtone autrefois pêcheur, confie n’avoir jamais réalisé une toilette, ni acheté une poubelle dans sa maison. « Avant, nous creusions sur la berge pour nous mettre à l’aise », nous confie-t-il.
Pourtant, cette lagune reste et demeure, une ressource en eau qui profite largement à cette frange de la population de Akpakpa-Dodomè. Avec ses potentialités à procurer des poissons qui constitue la principale source de revenus des hommes et des femmes du quartier Enagnon.
Tout comme les autres ménages à Enagnon, le ménage de Romain ne dispose pas de poubelles, ni d’un système normal de gestion des déchets ménagers. « Nous avons pris l’habitude d’enfouir sur la berge et jetions régulièrement les déchets domestiques dans la lagune », dixit Romain.
Ces déchets en majorité des plastiques, ont profondément mis à mal l’écosystème aquatique de ce milieu. En effet, la productivité en poissons de la lagune a diminué. Un fait que confirme Romain. « Il nous est difficile de pêcher la moindre quantité de poissons sans qu’elle ne soit pas remplie des déchets plastiques ». Une situation qui a conduit à une baisse de revenus et finalement à un abandon de la pratique de la pêche sur le plan d’eau. Aujourd’hui, Romain est devenu un vigile d’une structure privée de sécurité dans la ville de Cotonou.
Un peu plus loin de Romain se trouve une riveraine, une institutrice à la retraite, résidante à Enagnon depuis 1984 qui requiert l’anonymat. Bien consciente des risques sanitaires et environnementaux auxquels, ils sont exposés, elle ne pense pas que les populations de Enagnon soient les seules responsables de la pollution de la lagune.
En effet, explique-t-elle, la lagune par l’effet de la vague draine aussi une quantité plus importante de déchets en provenance du marché Dantokpa vers la berge de Enagnon. Une catastrophe écologique qui a longtemps duré sous les regards des autorités centrales et locales qui pendant longtemps, sont restés impuissants. Et ce malgré, les dispositions de plusieurs textes de lois qui garantissent la protection des ressources en eau.

Un désastre écologique préoccupant

Depuis 2002, l’étude portant sur « l’évaluation de la pollution organique et bactériologique due aux excreta, aux eaux usées et aux déchets solides dans la lagune de Cotonou », réalisée par Melkior O KOUCHADE a montré que cette ressource « transformée en réceptacle de déchets de toutes sortes », ne fait l\’objet d\’aucune gestion rationnelle ou efficace. Alors que le Bénin, depuis 1998, a adopté la Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) comme approche de gestion des ressources en eau et depuis 2010, la loi 2010-44 du 24 novembre 2010, a intégré ses principes pour l’avènement d’une gestion durable de l’eau.
En tirant la sonnette d’alarme à travers cette évaluation des risques, Melkior O KOUCHADE, invitait à réfléchir sur la maitrise des problèmes que pose la gestion des déchets solides ménagers produits par les populations installées anarchiquement le long des berges et surtout ceux du grand marché Dantokpa. Car, soutient-il, ces déchets les eaux de la lagune connaissent une pollution organique et bactériologique. Les indicateurs de pollution ont été mesurés et ont permis d\’établir la relation de cause à effet entre les rejets dans la lagune de fèces, d\’ordures ménagères et d\’eaux usées d\’origine domestique et commerciale d\’une part et le degré de pollution de ces eaux d\’autre part.
Un cadre juridique encore inappliqué
Plusieurs textes de lois protègent la lagune de Cotonou et toutes les ressources naturelles de toute forme de pollution. L’article 15 de la loi n°98-30 du 12 février 1999 portant loi-cadre sur l’environnement en République du Bénin, indique clairement que « Nul ne doit émettre, déposer, dégager, rejeter ou permettre l’émission, le dépôt, le dégagement, l\’écoulement ou le rejet dans l\’environnement de contaminant au-delà de la quantité ou de la concentration prévue par les lois et règlements… ». L’article 28 va plus loin pour interdire tout déversement, écoulement, rejet, dépôt direct ou indirect de toute nature pouvant provoquer ou accroitre la pollution des eaux.
Ainsi, tous les acteurs sont unanimes avec Dr Pulchérie Donoumassou, juriste environnementaliste pour dire que le Bénin dispose d’un cadre juridique « riche », favorable à la protection de l’environnement. De l’article 27 de la Constitution du 11 décembre 1990 à l’article 4 de cette loi, il est clairement indiqué que l’Etat veille à la protection de l’environnement, la restauration les sites dégradés et la surveillance en permanence de la qualité de l’environnement.
Ce qui est en cause, c’est l’application des textes. Selon le technicien en assainissement urbain, Lignières SOSSOUHE, l’application des textes sur la gestion intégrée des ressources en eau, particulièrement le principe Pollueur-Payeur n’est pas encore une réalité au Bénin et pour l’heure, les ressources en eau ne font pas encore l’objet d’une gestion durable et d’une valorisation.

L’aménagement de la berge, un début d’application des textes

En février dernier 2021, le gouvernement a décidé de reprendre les travaux d’assainissement des berges dans le cadre du projet d’assainissement des berges lagunaires de Cotonou qui date de 2003. Le ministère du cadre de vie et du développement durable a donc demandé aux occupants des berges lagunaires, de \ »déguerpir\ » en application de la loi portant gestion de l’eau qui stipule que l’eau fait partie du domaine public. « Pendant longtemps, la lagune a été notre poubelle mais nous avons cessé il y a trois mois, en raison de l’aménagement de la berge », témoigne un riverain de la berge lagunaire à Enagnon dans le 4e arrondissement de Cotonou.
Ainsi, plusieurs populations des quartiers populaires en bordure de la lagune ont été priées de quitter les lieux pour sauver les berges de la pollution. Les travaux d’aménagement ont été renforcés par la réalisation de toilettes publiques sur la berge. Également, la Société de Gestion des Déchets et de la Salubrité dans le Grand Nokoué créée en novembre 2018 par l’État béninois, et qui met en œuvre le Projet de Modernisation de la Gestion des déchets solides ménagers, a dépêché des barques à ordures dans le quartier.
Aujourd’hui, le technicien en assainissement urbain, Lignières SOSSOUHE, se réjouit déjà de ces mesures mais invite au respect des normes dans la gestion des toilettes publiques ou privées pour éviter toute pollution par voie souterraine des eaux. Il reste que les mesures entreprises soient durables en application des textes pour que la gestion des ressources en eau soit effective et durable.

Megan Valère SOSSOU




Biodiversité : le projet de cadre mondial pour l\’après-2020 est dévoilé

Le secrétariat de la convention sur la diversité biologique dévoile le projet officiel de nouveau cadre mondial pour la biodiversité post-2020. Il doit être examiné par les 196 parties lors de la COP 15 cet automne.

Le projet de cadre mondial pour l\’après 2020 prévoit de réduire de moitié le risque d\’extinction dans tous les groupes taxonomiques et fonctionnels.
© delbarsu

Aucun des vingt objectifs que la communauté internationale s\’était fixés en 2010 en matière de biodiversité n\’a été atteint en 2020. Fera-t-elle mieux pour la décennie qui suit ? C\’est tout l\’enjeu qui pèsera sur les épaules des 196 États, participant à la convention sur la diversité biologique (CDB) après la 15e conférence (COP 15) qui doit se tenir du 11 au 24 octobre 2021 à Kunming (Chine).

Durant cette conférence, ces derniers devront se mettre d\’accord sur de nouveaux objectifs. Le secrétariat de la CDB a dévoilé ce lundi 12 juillet le premier projet de cadre mondial(1), qui contient ces objectifs en vue de gérer la nature jusqu\’en 2030.

Protéger 30 % des zones terrestres et maritimes

Ce programme fixe 21 objectifs pour 2030. Parmi ceux-ci figurent la protection d\’au moins 30 % des zones terrestres et maritimes dans le monde à travers « des systèmes d\’aires protégées efficaces, équitablement gérés, écologiquement représentatifs et bien connectés ». Un objectif que s\’est déjà fixé une coalition, réunissant 50 pays et portée par la France lors de la quatrième édition du One Planet Summit en janvier dernier. Emmanuel Macron a annoncé vouloir tenir cet objectif dès 2022, avec 10 % de protection forte, et l\’a inscrit dans sa stratégie nationale pour les aires protégées présentée dans la foulée de ce sommet.Théorie du changement du cadre mondial pour la biodiversité post-2020© Convention pour la diversité biologiqueLe projet de la CDB vise aussi la réduction de 50 % ou plus de l\’introduction d\’espèces exotiques envahissantes. Le cadre prévoit également de réduire d\’au moins la moitié les pertes de nutriments dans la nature, d\’au moins deux-tiers les pesticides, et d\’éliminer les rejets de déchets plastiques. Enfin, le projet prévoit des solutions d\’atténuation du changement climatique fondées sur la nature d\’au moins 10 gigatonnes de CO2 par an, la réduction d\’au moins 500 milliards de dollars (M$) par an des incitations néfastes pour la biodiversité, ainsi qu\’une augmentation de 200 M$ des flux financiers internationaux vers les pays en développement.

« Vivre en harmonie avec la nature en 2050 »

Le projet de cadre mondial fixe également quatre objectifs pour atteindre le but ultime de « vivre en harmonie avec la nature » en 2050. Une vision sur laquelle les parties à la convention s\’étaient entendues en 2010. Chacun de ces objectifs comprend deux ou trois grandes étapes intermédiaires pour 2030.“ Une action politique urgente aux niveaux mondial, régional et national est nécessaire pour transformer les modèles économiques, sociaux et financiers. ”Élizabeth Maruma Mrema, secrétaire exécutive de la convention sur la diversité biologiqueLe premier des quatre objectifs porte sur l\’amélioration de l\’intégrité des écosystèmes : réduction du taux d\’extinction par dix au minimum, réduction du risque d\’extinction de moitié dans tous les groupes taxonomiques et fonctionnels, maintien d\’au moins 90 % de la diversité génétique au sein de toutes les espèces. Le deuxième objectif vise la valorisation, le maintien ou l\’amélioration des contributions de la nature aux être humains. Le troisième tend à un partage juste et équitable de l\’utilisation des ressources génétiques. Enfin, le quatrième objectif est celui de combler l\’écart entre les moyens, financiers ou non, actuellement disponibles avec ceux qui sont nécessaires pour atteindre les objectifs à 2050.

« Une action politique urgente aux niveaux mondial, régional et national est nécessaire pour transformer les modèles économiques, sociaux et financiers afin que les tendances qui ont exacerbé la perte de biodiversité se stabilisent d\’ici 2030 et permettent le rétablissement des écosystèmes naturels dans les vingt prochaines années », explique Élizabeth Maruma Mrema, secrétaire exécutive de la CDB. Ces engagements ne concernent pas seulement les États parties à la convention. « Le cadre vise à galvaniser cette action urgente et transformatrice des gouvernements et de l\’ensemble de la société, y compris les peuples autochtones et les communautés locales, la société civile, les jeunes, les entreprises et les institutions financières », précise cette juriste et diplomate de formation.

Le projet de cadre doit encore être mis à jour d\’ici la fin de l\’été avant de pouvoir être examiné lors de la COP 15. En tout état de cause, l\’action est urgente. Car loin d\’être enrayé, l\’effondrement de la biodiversité se poursuit. Selon l\’évaluation de l\’état mondial de la biodiversité publiée en mai 2019 par l\’IPBES(2)un million d\’espèces sont menacées d\’extinction. Les conclusions d\’un atelier organisé par cette instance ont révélé en octobre 2020 que de futures pandémies plus meurtrières que la Covid-19 sont à craindre si la pression humaine sur la biodiversité ne s\’allège pas. Enfin, en juin dernier, un rapport commun au Giec et à l\’IPBES a souligné la nécessité de travailler de manière coordonnée sur les problématiques de climat et de biodiversité. Ce qui passe par une révision de nos modes de consommation.