Femmes et Environnement : RASIPE-ONG lance le Projet d’Appui aux Femmes pour la Transformation du Moringa à Pèrèrè

Dans le contexte actuel des changements climatiques, les femmes constituent un levier important sur lequel l’humanité peut s’appuyer pour atteindre les objectifs du développement durable, notamment en ce qui concerne la conservation de la biodiversité et l’autonomisation de la gent féminine.

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Vue d\’ensemble des participants à la cérémonie de lancement officiel

Convaincue de cette réalité, l’ONG Recherche-Action en Système d’Information et Protection de l’Environnement (RASIPE-ONG) s’est engagée aux côtés des femmes rurales de la commune de Pèrèrè, à travers le Projet d’Appui aux Femmes pour la Transformation du Moringa (PAFTM), qui vise à renforcer les capacités des femmes de la commune, à promouvoir l’autonomisation économique et à améliorer leurs conditions de vie par la transformation et la commercialisation du moringa.

Réunies au sein de la Coopérative Donorou, les femmes bénéficiaires ont accueilli le lancement officiel dudit projet, ce mercredi 29 mai 2024, dans le village de Sonon, arrondissement de Guinagourou, commune de Pèrèrè. L’évènement a connu la présence du chef de l’arrondissement, du chef du village, des responsables du projet, des femmes bénéficiaires et de la référente de la Maison de la Société Civile du Borgou.

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Cérémonie de lancement officiel

Dans son allocution, le président de RASIPE-ONG, Luc ADETONA, a salué la présence effective des participants avant de rappeler les objectifs à atteindre dans le cadre du projet. « Votre présence témoigne de votre engagement et de votre soutien indéfectible à l’égard de l’autonomisation des femmes et du développement durable de notre chère commune, Pèrèrè. Ce projet, fruit de plusieurs mois de préparation et de collaboration, est l’exemple parfait de ce que nous pouvons accomplir lorsque nous unissons nos forces autour d’un objectif commun », a-t-il déclaré. L’objectif étant, selon Luc ADETONA, de contribuer au développement socio-économique des femmes de la commune à travers la valorisation du moringa et la protection de l’environnement.

Pour le Chef d\’Arrondissement, monsieur Gado LAFIA, le projet jouera un grand rôle dans l’autonomisation des femmes mais aussi dans la nutrition en milieu rural. « Je demande à RASIPE-ONG de penser à une extension du projet à d’autres villages de l’arrondissement si possible », a-t-il plaidé. Le chef de village, monsieur Gaoué SUANON, fier du choix porté sur sa localité pour abriter ce projet, n’a pas manqué d’exprimer toute sa satisfaction.

« C’est une immense joie pour moi, que les femmes de Sonon bénéficient de ce projet. Je ne peux que remercier les responsables du projet et les partenaires qui les soutiennent, et les bénir afin que de plus grandes portes leur soient ouvertes, pour que Sonon soit encore honoré dans les prochaines années », a-t-il exprimé. Tout en rassurant de sa disponibilité à accompagner la mise en œuvre du projet, Gaoué SUANON a exhorté les bénéficiaires à faire preuve de courage et d’engagement, afin que les objectifs visés soient atteints. Son message est visiblement bien reçu par les femmes de la coopérative qui, à travers leur présidente, ont exprimé toute leur gratitude à l’endroit de RASIPE-ONG.

Engagement des bénéficiaires

Au nom des bénéficiaires, Biba SANDA, présidente de la Coopérative, déclare: « Nous témoignons notre gratitude à RASIPE-ONG et à tous les partenaires qui accompagnent ce projet. Nous promettons de bien entretenir les plants de moringa, et de jouer pleinement notre partition, afin que les attentes de nos donateurs soient comblées ».

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Visite de terrain

Caroline ADISSOTOUN, référente de la Maison de la Société Civile du Borgou et représentante des partenaires, a également exhorté les femmes bénéficiaires, de même que les autorités locales, à véritablement accompagner la mise en œuvre du projet, soulignant qu’ « une femme autonomisée, c’est toute une population qui en jouit ».

L’approche participative et interactive de la rencontre a permis aux participants d’exprimer toutes leurs préoccupations sur les différents aspects du projet. Des préoccupations auxquelles Luc ADETONA, président de RASIPE-ONG et chargé du projet, n’a pas manqué d’apporter des clarifications. La rencontre a pris fin par la visite du site d’implémentation du projet, où de jeunes plants de moringa oleifera poussent déjà depuis quelques mois, donnant l’espoir d’un avenir prometteur et durable pour ces femmes rurales battantes de la commune de Pèrèrè.

Faut-il le préciser, le Projet d’Appui aux Femmes pour la Transformation du Moringa est soutenu par la Maison de la Société Civile et principalement par l’Ambassade de France au Bénin, et sera mis en œuvre sur 10 mois. À travers ce projet, RASIPE-ONG contribue à l’atteinte des ODD 1, 2, 5, 12, 13 et 15 des Nations Unies, qui appellent à agir pour l’éradication de la faim, la lutte contre les changements climatiques, l’autonomisation des femmes et la conservation de la biodiversité.

Venance Ayébo TOSSOUKPE




Climat en Afrique de l’Ouest : Benkadi et Woord End Daad mobilisent les parties prenantes

Dans une initiative conjointe visant à mieux appréhender et répondre aux défis des changements climatiques en Afrique de l’Ouest, le Consortium Benkadi et l’ONG Néerlandaise Woord End Daad organisent depuis hier, jeudi 23 mai 2024, une conférence publique régionale à Cotonou autour du thème: « L’Afrique de l’Ouest face aux défis du Changement climatique : Comprendre pour mieux agir »

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Conférence publique régionale

L\’objectif principal de cet événement de deux jours est de susciter le dialogue multi-acteurs avec les institutions financières et multilatérales sous régionales autour de la justice et la finance climatique. L’initiative rassemble des représentants des ministères, des experts, des décideurs politiques et des partenaires techniques et financiers des pays concernés.

Aurelien Atidegla, Président du Conseil d’Administration de la PASCIB, a souligné l\’importance de cette rencontre : « Après trois années de mise en œuvre du programme Benkadi, cet évènement vient à point nommé car il révèle la capacité de la société civile à mobiliser toutes les parties prenantes qui œuvrent pour une gouvernance participative indispensable à la promotion d’un développement durable. »

L’Ambassadeur des Pays-Bas près le Bénin, Joris Jurrens, se réjouit que la conférence ait lieu au lendemain de la journée mondiale de la biodiversité. « La biodiversité se retrouve parfaitement dans le terme global qui nous réunit ici », a-t-il déclaré, rappelant que le soutien des Pays-Bas dans la lutte contre les changements climatiques s’inscrit dans le cadre de la coopération pour le développement où la réduction de la pauvreté occupe une place centrale.

Pour le représentant de Woord end Daad, cette conférence est cruciale dans le contexte actuel de crise climatique. Il soutient la nécessité de collaborer avec tous les acteurs à divers niveaux pour relever le défi climatique.

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Cérémonie d\’inauguration

Martin Pépin Aina, Directeur Général de l’Environnement et du Climat, Ministre du Cadre de Vie et du Développement en charge du transport, a partagé des perspectives alarmantes tirées du rapport Bénin Perspective Économie 2024 de la Banque mondiale : Les projections indiquent une diminution potentielle d\’un tiers des rendements agricoles d\’ici 2050, en raison des hausses de température et de la diminution des pluies. Les pertes de PIB réel dues aux effets des changements climatiques pourraient passer de 7% à 11% entre 2030 et 2050. « C’est en anticipant sur toutes ces menaces que le gouvernement du Bénin a clairement affiché sa vision face aux changements climatiques, celle de construire un pays résilient où le développement socioéconomique se fait de manière durable et inclusive », a-t-il justifié.

Aguemon Dossa, Directeur de cabinet du Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, a officiellement ouvert les travaux de la conférence, soulignant l\’importance de ces débats enrichissants pour apporter les solutions adéquates au défi climatique.

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Vue d\’ensemble des participants

Cette conférence de haut niveau, avec six panels au programme, réunit environ une centaine de participants issus des pays d’Afrique de l’Ouest, membres ou non de Benkadi. Elle sert de tribune pour plaider en faveur de mesures concrètes en matière de justice climatique et de financement, avec pour objectif ultime la construction d\’un avenir résilient et durable pour la région.

Megan Valère SOSSOU




Lutte contre les grossesses précoces à Zogbodomey: l’ONG New World lance un projet

Face à la récurrence des cas de grossesses précoces observés dans la commune de Zogbodomey précisément dans l’arrondissement de Domè, l’ONG New World apporte une solution. Devant un parterre d’autorités locales, de sages et de têtes couronnées, d’artisans, d’acteurs de la santé, de l’éducation, du social ainsi que de jeunes hommes et femmes de l\’arrondissement, le projet a été lancé ce mercredi 08 mai 2024 à Domè.

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Vue d\’ensemble des participants

Le projet intitulé, « Protection des jeunes filles contre les grossesses précoces dans l’arrondissement de Domè dans la commune de Zogbodomey : à la découverte des méthodes contraceptives », est porté par l’ONG New World avec le soutien de Plan International à travers son programme Youth Challenge Fund 3.

Marie Reine TODOEDJI, présidente de l’ONG New World, a souligné l\’urgence d\’agir face au fléau des grossesses précoces et non désirées qui affligent les jeunes filles de la commune.

« L’ONG New World avec l’appui de Plan International travaillera afin d’apporter une solution claire aux problématiques majeures liées à l’éducation sexuelle des jeunes filles et garçons par le biais des actions concrètes », a-t-elle déclaré avant de lancer un appel à tous les acteurs de l’arrondissement à se mobiliser pour la réussite dudit projet.

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Marie Reine TODOEDJI, présidente de l’ONG New World
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Dikou Moumouni, Chef d’arrondissement,
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Adama OROU, Représentante de Plan International

Le Chef d’arrondissement, Dikou Moumouni, a exprimé son optimisme quant à l\’impact positif que le projet pourrait avoir sur la communauté de Domè, tout en s\’engageant à jouer un rôle actif dans sa réussite, notamment en facilitant la participation des pères éducateurs.

En lançant officiellement ce projet, Adama OROU, Représentante de Plan International, dit espérer que la contribution de tous les acteurs communaux et locaux à la mise en œuvre des activités du projet servira à le faire progresser et à atteindre les objectifs fixés. Car la montée des grossesses précoces constitue un problème de santé publique majeur, susceptible de compromettre l\’avenir des jeunes filles en les exposant à la pauvreté et à l\’exclusion sociale.

« Ce projet traduit concrètement la prise de conscience à agir et les enjeux du développement de la commune de Zogbodomey d’une part et le souci de maximiser l’impact des activités face à la réalité impressionnante des besoins de la population de Zogbodomey », a-t-elle laissé entendre. Tout en saluant le caractère participatif du projet, elle a appelé à la mobilisation de tous les acteurs locaux pour en assurer le succès.

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Présentation du Projet / Déo-Gratias Bonou, Chargé de Projet
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Présentation du Projet / Gérard Totongnon, Chargé de Partenariat

Les responsables ont saisi l’occasion de présenter le projet au public. Déo-Gratias Bonou, le Chargé de Projet a annoncé que le projet vise à contribuer à la protection des jeunes filles contre les grossesses précoces dans l’arrondissement de Domè dans la commune de Zogbodomey.

Gérard Totongnon, Chargé de partenariat, a pour sa part développé la méthodologie de réalisation du Projet. À l’en croire, il s’agit de sensibiliser 50 adolescentes et jeunes filles non seulement sur les moyens de prévention des grossesses précoces, mais aussi sur les avantages et les conséquences des méthodes contraceptives dans chacun des huit (08) villages de Domè. Pour y arriver, des pères éducateurs ont déjà été identifiés pour faciliter la sensibilisation sur le terrain at-il confié.

Une initiative salutaire, apprécient plusieurs acteurs

Ce projet a une particularité, croit Patrice Bouko, Directeur du Collège d’Enseignement Général de Domè, il n’intervient pas directement dans les écoles mais plutôt dans les communautés. Dans les communautés, se réjouit-il, « les parents y sont. Les frères et sœurs des jeunes filles y sont. Ils seront beaucoup plus imprégnés des réalités du projet. » Il appelle les pères éducateurs à restituer intégralement dans les communautés les connaissances qui seront acquises à la suite de la formation sans considération d’ordre religieux, politique.

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Les participants
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Participants

Valérie Agbangla, assistante sociale au centre de promotion sociale de Zogbodomey, a mis en avant le rôle du projet dans la prévention des grossesses en milieu scolaire et d\’apprentissage, soulignant l\’importance de la collaboration entre le centre social et l\’organisation pour le bien-être des jeunes filles.

Le Major du centre de santé de Domè, l’Infirmier Diplômé d’État, DOSSOU Boris, a salué l\’extension de l\’initiative à l\’ensemble de la communauté, soulignant qu’il vient en renfort aux actions sanitaires déjà menées en milieu scolaire.

Flora Kpadonou de Domè centre et Moîse Lokonon de Kessekpogon, deux des pères éducateurs sélectionnés, ont exprimé leur engagement à jouer un rôle déterminant et actif dans la sensibilisation des adolescents et jeunes filles, afin d\’atteindre les objectifs ambitieux du projet.

Le lancement de ce projet initié par l’ONG New World marque ainsi le début d\’une série d’activités en lien avec la lutte collective contre les grossesses précoces. Il témoigne de l\’engagement de la jeune équipe de l’ONG New World et de la détermination des acteurs au niveau local à protéger la santé et l\’avenir des jeunes filles de Zogbodomey.

Que savoir de l\’ONG New World ?

Rappelons que l\’ONG New World est une organisation dynamique et innovante qui participe pleinement et activement aux côtés des institutions nationales et autres partenaires à l\’offre et à la disponibilité permanente de prestation de services dans divers domaines de développement dans l\’unique but d\’accroître la qualité de vie des populations de toutes les catégories sur toute l\’étendue du territoire national. Elle intervient dans les domaines de la santé et la nutrition, de l\’environnement et de la technologie, de l\’information et de la communication.

Megan Valère SOSSOU




Accès à l\’énergie: le Nigeria réduit la vente d’électricité au Bénin

Dans un effort pour répondre aux préoccupations grandissantes concernant la gestion du réseau électrique national, la Commission de Régulation de l’Électricité Nigériane (NERC) a pris des mesures décisives en restreignant l\’exportation d\’électricité vers le Bénin, le Togo et le Niger.

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Electricité

Une ordonnance intitulée \ »Interim Order on Transmission System Dispatch Operations, Cross-border Supply, and Related Matters\ » a été émise par la NERC, établissant un plafond de fourniture ne dépassant pas 6 % de l\’électricité totale du réseau à ces nations voisines pour une période initiale de six mois, sujette à révision en fonction des résultats obtenus.

Cette décision survient à un moment où le Nigeria, confronté à ses propres défis en matière d\’approvisionnement électrique, continue de fournir plusieurs pays voisins. Cependant, des pratiques de dispatching jugées sub-optimales ont régulièrement affecté les compagnies de distribution locales (Discos), les empêchant de respecter efficacement leurs engagements tarifaires envers les consommateurs finaux.

La NERC a exprimé ses préoccupations, soulignant l\’iniquité et l\’inefficacité de la priorisation des clients internationaux et éligibles en période de pointe. Pour remédier à ces défis, l\’ordonnance exige des opérateurs du système et de la Compagnie de Transmission du Nigeria (TCN) la mise en place de procédures opérationnelles standardisées pour améliorer la transparence et l\’équité dans les opérations de réseau.

De plus, l\’installation de compteurs Internet des Objets (IoT) à tous les points de prise et de livraison d\’électricité est mandatée pour fournir une visibilité en temps réel sur l\’offtake agrégé par les clients du réseau.

En parallèle à ces nouvelles régulations, la TCN a annoncé le début de la construction de deux tours de transmission de 132 kV à la sous-station d’Amukpe, ainsi que des travaux de restauration sur les lignes de transmission double circuit de Benin-Delta et Delta-Oghara de 132 kV. Ces initiatives, planifiées du 4 au 17 mai 2024, entraîneront des interruptions temporaires de l\’approvisionnement en électricité à Benin Disco via certains alimentateurs.

Ces mesures, bien que temporaires, visent à rétablir un équilibre et à garantir que les besoins en électricité du Nigeria ne sont pas compromis par les obligations contractuelles internationales. L\’objectif à long terme de la NERC est de renforcer la stabilité du réseau électrique tout en respectant les engagements internationaux, dans une démarche qui se veut plus juste et durable pour tous les utilisateurs du réseau.

Megan Valère SOSSOU

Les chiffres clés à retenir

1- La Nigerian Electricity Regulatory Commission (NERC) a ordonné à l\’opérateur du réseau de réduire les ventes d\’électricité aux clients étrangers, plafonnant à 6 % la production totale disponible pour ces acheteurs pour les six prochains mois à partir du 1er mai.
2- Les compagnies d\’électricité nigérianes ont des contrats avec des pays africains voisins pour la fourniture d\’énergie, leur permettant d\’obtenir des devises étrangères pour soutenir les recettes provenant de tarifs sous-économiques. Toutefois, ces entreprises n\’ont pas toujours payé leurs factures à temps, accumulant des dettes impayées.
3- Les coupures de courant sont fréquentes au Nigeria en raison d\’une pénurie d\’électricité, récemment aggravée. Les entreprises ont augmenté les tarifs pour certains clients domestiques qui devraient recevoir plus d\’électricité chaque jour, mais l\’approvisionnement n\’est pas suffisant.
4- Outre les contrats avec des pays comme le Niger, le Togo et le Bénin, les entreprises ont des contrats bilatéraux avec les gros consommateurs du pays, leur assurant un approvisionnement prioritaire.
5- Les analystes soulignent que le plafonnement des ventes à l\’étranger pourrait créer de l\’incertitude dans le secteur, nécessitant des ajustements opérationnels et financiers pour les entreprises.
6- Les revenus provenant des clients étrangers réduiront, ce qui peut accélérer le remboursement des dettes des entreprises de distribution envers les producteurs.
7- Les données du service de réseau indiquent que l\’approvisionnement en électricité a dépassé les 4 700 mégawatts depuis samedi, dépassant les niveaux habituels. Habituellement, les clients locaux reçoivent moins de 4 000 MW les jours normaux.
8- Les contrats internationaux et bilatéraux actuels sont critiqués pour leurs conditions peu rigoureuses, et les exploitants dépassent souvent les niveaux contractuels pendant les périodes de pointe, sans être sanctionnés.
9- Les clients internationaux doivent aux compagnies d\’électricité nigérianes un total de 12,02 millions de dollars de dettes impayées pour des services rendus, selon un rapport publié par la NERC au cours du dernier trimestre de 2023.




Changement climatique : les rumeurs face à une réalité convaincante

Depuis des décennies, le débat sur le changement climatique a alimenté les conversations à travers le monde. Ces derniers temps, cette discussion s\’est intensifiée, notamment grâce à la diffusion virale d\’informations sur les médias sociaux et sur Internet. Mais qu\’en est-il réellement de cette rumeur persistante selon laquelle le changement climatique n\’est pas scientifiquement prouvé ?

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Un monde engagé contre les changements climatiques

Il est indéniable que les opinions divergent quant à l\’ampleur et aux causes du changement climatique. Cependant, il est important de souligner que la grande majorité des scientifiques s\’accordent sur le fait que le climat de la Terre est en train de changer et que les activités humaines y contribuent de manière significative.

Le Groupe d\’experts intergouvernemental sur l\’évolution du climat (GIEC), un organisme international composé de milliers de scientifiques, a produit de nombreux rapports qui confirment l\’existence du changement climatique d\’origine humaine.

Malgré les diverses interprétations, il existe un consensus scientifique solide sur le fait que les températures mondiales augmentent, entraînant des conséquences telles que la fonte des glaciers, l\’élévation du niveau de la mer et des événements météorologiques extrêmes.

Une étude publiée dans la revue scientifique \ »Proceedings of the National Academy of Sciences\ » a analysé 11 944 articles scientifiques sur le climat publiés entre 1991 et 2011, et a constaté que 97,1 % des articles exprimaient un consensus sur le fait que le changement climatique est d\’origine humaine.

Les preuves du changement climatique sont soutenues par des données empiriques, y compris des observations sur le terrain, des relevés satellitaires et des modèles climatiques sophistiqués, qui montrent une corrélation entre les émissions de gaz à effet de serre et l\’élévation des températures. Le National Aeronautics and Space Administration (NASA) des États-Unis collecte des données satellitaires et des observations de terrain qui confirment l\’augmentation des températures et d\’autres indicateurs du changement climatique.

Ignorer le changement climatique et ses effets potentiels sur notre planète et sur les générations futures pourrait avoir des conséquences désastreuses sur l\’environnement, l\’économie et la santé humaine. Le rapport spécial du GIEC sur les conséquences d\’un réchauffement planétaire de 1,5 °C met en évidence les impacts graves et irréversibles du changement climatique sur les écosystèmes, les ressources en eau, la sécurité alimentaire et la santé humaine.

Les réseaux sociaux favorisent la propagation de fausses informations sur le climat mais ils sont très peu à mettre en place des mesures pour lutter contre la désinformation climatique. Une étude réalisée en août 2023 démontre que le réseau social X n\’a pratiquement pas de mesure pour lutter contre les fake news.

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En résumé, les preuves scientifiques soutiennent l\’existence du changement climatique et son lien avec les activités humaines. Les études, les observations et les rapports des principaux organismes scientifiques internationaux confirment que le changement climatique est une réalité à laquelle nous devons faire face de manière urgente. Ignorer cette crise pourrait avoir des conséquences irréversibles pour notre planète et pour l\’ensemble de l\’humanité.

Megan Valère SOSSOU




Frontière Bénin – Niger: les migrants paient un lourd tribu

La fermeture des frontières entre le Bénin et le Niger, décrétée pour des raisons de sécurité et de contrôle des flux migratoires, a des répercussions profondes sur les migrants et les communautés vivant dans ces deux pays d\’Afrique de l\’Ouest. Depuis l\’instauration de cette mesure, les échanges humains, commerciaux et économiques, autrefois fluides, ont été drastiquement réduits, impactant directement les populations migrantes et leurs moyens de subsistance.

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Frontière Bénin – Niger

Le Bénin et le Niger partagent une frontière longue et poreuse, traditionnellement traversée par des migrants pour des raisons économiques, culturelles et familiales. Ces deux pays, situés dans la région sahélienne, ont vu leurs économies et leurs sociétés interdépendantes se développer autour des flux migratoires réguliers. La fermeture de la frontière a mis un terme brutal à cette circulation, coupant l’accès aux marchés transfrontaliers pour des milliers de travailleurs et de commerçants.

Pour de nombreux migrants nigériens vivant au Bénin, la frontière représentait un lien vital avec leurs familles et leurs terres d\’origine. Les allers-retours réguliers, qu\’ils soient pour participer à des cérémonies familiales, transporter des marchandises ou envoyer de l\’argent, étaient essentiels pour maintenir ces connexions. Aujourd’hui, avec l’impossibilité de traverser librement, beaucoup se retrouvent isolés, incapables de subvenir aux besoins de leurs proches restés au Niger.

Conséquences sociales et humanitaires

Sur le plan humanitaire, la fermeture des frontières entre le Bénin et le Niger exacerbe les conditions de vie des migrants, notamment ceux qui vivent dans des zones frontalières. Le manque d’accès aux soins de santé, aux services sociaux et aux aides humanitaires, déjà fragiles, s’est aggravé avec l’isolement provoqué par cette situation. De nombreux migrants se trouvent dans une impasse, incapables de poursuivre leur route vers des destinations plus prometteuses ou de retourner chez eux.

La fermeture a également engendré des tensions sociales entre migrants et communautés d’accueil, en particulier dans les zones urbaines comme Cotonou et Niamey, où la compétition pour les ressources économiques et les emplois est devenue plus rude. Ce climat tendu contribue à une marginalisation accrue des populations migrantes et à des risques accrus de xénophobie.

Face à ces défis, les autorités béninoises et nigériennes, ainsi que les organisations internationales, devront envisager des solutions concertées pour rouvrir progressivement les frontières, tout en assurant la sécurité régionale. La migration, loin d’être un problème, reste un moteur de développement pour les deux pays. Une gestion plus inclusive et coordonnée des flux migratoires pourrait non seulement protéger les migrants, mais aussi renforcer les liens économiques et sociaux entre le Bénin et le Niger.

En attendant, les migrants, pris dans l\’étau de la fermeture, continuent de subir les conséquences économiques et sociales de cette situation, en espérant que des solutions durables soient rapidement trouvées pour alléger leur fardeau.

Megan Valère SOSSOU




Water is at the heart of farmers’ struggle to survive in Benin

Small-scale farmers and local NGOs work together to create resilience in the face of climate change in this Western African country.

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Market gardening site of the Itchèléré de Itagui agricultural cooperative in Dassa-Zoumè (Image credit: Megan Valère SOSSOU)

For the residents of Dassa-Zoumè, a city in the West African country of Benin, choosing between drinking water and having enough food has become a worrying dilemma.

“Last year, our horticultural production plummeted due to water scarcity,” said Chantal Agbangla, a farmer residing in Soclogbo, a town located about 30 minutes by car from the capital of Dassa-Zoumé. “We had to travel nine kilometers to find water, mainly for our agricultural and domestic needs.”

Family farming, a pillar of the economy in Dassa-Zoumè, is more threatened than ever by climate change. Small-scale farms cover only about 2% of cultivable land in the area of Dassa-Zoumé, and their very survival seems threatened because water has become an increasingly precious commodity. Residents can no longer rely on the rainy season, as the irregularity of precipitation has made it an unreliable water source. Instead, they have embraced agroecological horticulture as a contingency plan against climate change. Agroecology emphasizes sustainable farming practices that prioritize water retention in the soil, making this type of farming more resistant to drought.

How climate change is affecting Benin

Benin is already facing climate change impacts like long periods of drought followed by intense downpours resulting in flooding. Despite its marginal contribution to heat-trapping greenhouse gas emissions, representing only 0.05% of the global total, Benin is among the nations most vulnerable to climate change.

“The commune of Dassa experiences extreme rainfall variability, exacerbated by climate change.” Said Romanic OGOUWALE, a professor and researcher in geography specializing in climatology at the University of Abomey-Calavi, Benin’s principal public university. “A situation aggravated by rising temperatures and decreasing water resources in recent times.”

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In 2010, the country experienced severe flooding that affected crop production. In response to these challenges, the Beninese government is actively engaged in the implementation of strategies to reduce the country’s contribution to climate change and adapt to its effects, including providing farmers with short-cycle crop seeds that can be harvested every two months like corn, soy, peanuts, beans.

How women are responding

In Benin, women are increasingly involved in the creation of agricultural cooperatives to promote empowerment and engagement, as women play a crucial role in the agricultural sector. Like other regions of the country, in Dassa-Zoumè, several women’s agricultural cooperatives offer help to local farmers, such as the Itchèléré agricultural cooperative in Dassa.

“Even traditionally humid areas now suffer from drought,” said Yves GBEDJI from the Itchéléré agricultural cooperative in Dassa-Zoumè. “We must seek alternative water sources, sometimes traveling long distances to obtain it.” The LIFO and Olodjo rivers can supply water, but they are more than five kilometers away from these rural populations, making them difficult to access, especially without transport.

Women are often faced with the dilemma of having to choose between using water for household chores such as washing dishes and laundry, or for irrigating their vegetable crops.

“At times, we are forced to use water intended for our domestic needs to irrigate our horticultural crops, leading to conflicts within households,” said Chantal Agbangla.

“The commune of Dassa experiences extreme rainfall variability, exacerbated by climate change.

A situation aggravated by rising temperatures and decreasing water resources in recent times.”

Joséphine KOBA is one of the many women turning to horticulture. She is in her forties, a mother of five children and is involved in the Itchèléré de Itagui agricultural cooperative in Dassa-Zoumè. She is a trainer at the cooperative on the production of compost from agricultural waste. “With the instability of the rainy season, we opted for horticulture to provide food year-round, especially in the dry season,” she said. “We grow tomatoes, peppers, vegetables, okra, and many other essential products.”

Before agroecological practices were implemented, most crops were produced with chemical fertilizers. Now, locally made compost feeds these crops. However, access to water remains a major obstacle, especially in areas where the granite rock bed makes well construction difficult.

Building wells

Several projects and programs have been launched to help these vulnerable populations of Dassa Zoumè, particularly young people and women of Soclogbo, better cope with climate change. One recent project enabled farmers to install wells for irrigation, said Yves GBEDJI, a 30-year-old local farmer. The well program is funded by the Dutch Embassy in Benin. It aims to improve the food and nutritional security of rural populations through increasing agricultural productivity and increasing income.

“As for the Benkadi project, it trained us in sustainable techniques such as reforestation, building ditches, and rational water resource management,” said GBEDJI. The Benkadi project is led by a consortium of civil society organizations grouped in four different West African countries including Benin, Ivory Coast, Burkina Faso, and Mali with a Dutch partner, Woord end Daad. This project aims to strengthen the resilience and adaptation of local populations in the face of climate change.

What’s next?

This quest for water affects vulnerable individuals in rural communities of Dassa-Zoumè, notably children, women, people with disabilities, and young people.

For Marie Odile HOUNTONDJI, gender and social inclusion expert with the Benkadi project of the Civil Society Actors Platform in Benin, more vulnerable individuals should be involved in the conversations about how to face this problem. The objective, she said, is to achieve inclusive efforts to reduce the effects of climate change, especially in agriculture.

As the residents of Dassa-Zoumè struggle daily to access water, vital for their survival and that of their crops, one truth remains evident: In the face of the urgency posed by climate change, their resilience and determination stand as their most valuable assets.

Dans un contexte où le droit à la santé est de plus en plus mis à mal à travers le monde, plusieurs facteurs menacent la santé et le bien-être de millions de personnes. Maladies, catastrophes naturelles et conflits armés ont un impact dévastateur, entraînant décès, handicaps, souffrances et détresse psychologique.

Megan Valère SOSSOU




Le LABEF/UAC outille docteurs, doctorants et mastorants

Plusieurs centaines de docteurs, doctorants et mastorants des Universités du Bénin et de la Sous-région Ouest Africaine suivent depuis ce mercredi 24 janvier 2024, en ligne et en présentiel, une formation en écriture scientifique et éthique scientifique. Une opportunité qui leur a été offerte par le Laboratoire de Biomathématiques et d\’Estimations Forestières (LABEF), avec le soutien de la Fondation Alexander von Humboldt (Allemagne).

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Dans son intervention à l’entame de la formation, le Prof. Romain GLELE KAKAI, Directeur du Laboratoire de Biomathématiques et d’Estimations Forestières (LABEF/FSA/UAC), a souligné l’importance d\’une publication scientifique de qualité. «La publication scientifique vous permet de vous faire connaître en tant que chercheur dans votre domaine, d’y faire avancer les connaissances pour une meilleure prise de décision par les politiques, mais également d’accroître votre crédibilité dans la soumission de projets de recherche pour financement par les bailleurs. Les partenaires financiers ne vont pas investir dans un projet hasardeux sans s’assurer de votre capacité à produire de la connaissance. Il y a également des intérêts professionnels », a-t-il expliqué.

Cette formation intervient dans un contexte où le plagiat et les revues prédatrices sont devenus des fléaux majeurs, au point qu\’il est devenu primordial que le chercheur soit sensibilisé et outillé pour les éviter. Ainsi, en procédant au lancement des travaux, Prof. Marcel HOUINATO, Directeur de l’École Doctorale de la Faculté des Sciences Agronomiques de l’UAC, a salué l’initiative avant d’inviter les participants à se départir de ces mauvaises pratiques en se formant et en mettant de la rigueur scientifique dans leur travail. « Ce n’est pas le nombre de pages qui compte, mais la qualité du contenu. Faites attention à la qualité de vos travaux et au plagiat », a-t-il martelé.

678 mastorants, doctorants et docteurs se sont inscrits pour participer à cette formation qui se déroule du 24 au 26 janvier 2024. « Cela témoigne de l’intérêt de la formation, et nous ferons en sorte de multiplier de telles opportunités de formation », a rassuré le Prof. Romain GLELE KAKAI. Outre le directeur du LABEF, la formation est assurée par d’éminents chercheurs, notamment le Directeur de Recherche Guy MENSAH, le Professeur Achille ASSOGBADJO, et le Professeur Sylvain KPENAVOUN.

De nombreux conseils ont été prodigués concernant les caractéristiques d\’un manuscrit de qualité, le processus de soumission et les attentes pour espérer un retour favorable.

Megan Valère SOSSOU




Changement climatique et évolution démographique : les populations en sacrifice

Le Bénin est davantage exposé à l\’insécurité alimentaire que le Yémen en raison des impacts du changement climatique.

La Fiche de Données sur la Population Mondiale pour le compte de l’année 2023 réalisée par Population Reference Bureau (PRB) a été rendue publique le 15 janvier dernier. Elle met l\’accent sur le rôle essentiel des données démographiques dans la préparation et l\’adaptation des pays face au changement climatique. Cette fiche offre un autre regard sur la manière dont l\’analyse des caractéristiques de la population peut guider les décideurs dans l\’allocation stratégique des ressources et la préparation des systèmes pour faire face aux défis climatiques.

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Ainsi, les caractéristiques de la population, telles que l\’âge, le sexe et le statut socio-économique demeurent les facteurs clés qui rendent certaines personnes plus vulnérables aux effets néfastes du changement climatique. Comprendre ces caractéristiques permet aux pays d\’améliorer la résilience de leurs populations, les aidant à s\’adapter aux effets variés du changement climatique, tels que l\’augmentation des températures, les inondations fréquentes, les perturbations de la production alimentaire et les dommages aux infrastructures.

Les indicateurs présentés dans cette nouvelle fiche, mettent en lumière l\’étendue des défis à relever. La fiche prévoit une variation significative des taux de mortalité annuels pour 100 000 personnes entre 2040 et 2059 en raison des effets du changement climatique sur la température quotidienne. Les chiffres varient de manière frappante, avec 53 au Niger, 42 au Pakistan, 44 au Burkina Faso et 19 en Australie.

L’équation à trois inconnus

L’augmentation de la mortalité, la migration climatique et l’insécurité alimentaire sont les trois conséquences majeures incriminées. Les chiffres contenus dans la fiche indiquent qu\’à la fin de 2022, 8,7 millions de personnes étaient déplacées à l\’intérieur de leur propre pays en raison de catastrophes, avec des chiffres particulièrement préoccupants au Pakistan, au Nigeria et en République démocratique du Congo (RDC).

À l\’échelle mondiale, 69 % des personnes vivant dans des pays à faible revenu (PFR) sont touchées par une insécurité alimentaire modérée à grave. Des pourcentages alarmants sont observés en Sierra Leone (89 %), en Afghanistan (79 %), au Bénin (74 %) et au Yémen (67 %).

Les projections de décès pour 100 000 personnes en raison du changement de température entre 2040 et 2059, le nombre impressionnant de personnes déplacées à l\’intérieur de leur propre pays en raison de catastrophes, le pourcentage de la population urbaine vivant dans des bidonvilles et le pourcentage de la population en insécurité alimentaire modérée à grave sont autant de témoignages de l\’impact imminent du changement climatique sur les populations. Des populations en sacrifice à l’autel de l’inaction climatique.

Megan Valère SOSSOU

Intérêt de l\’analyse de cette fiche de données sur la population mondiale

Cette analyse croisée entre la vulnérabilité de la population et le risque d\’exposition aux chocs climatiques doit servir aux décideurs de cibler les régions les plus nécessiteuses. Elle ouvre la voie à une utilisation plus efficace des ressources et à la préparation proactive des populations face aux changements climatiques. Car comprendre l\’impact du changement climatique et l\’évolution démographique permet aux pays d\’améliorer la résilience de leurs populations, les aidant à s\’adapter aux effets variés du changement climatique, tels que l\’augmentation des températures, les inondations fréquentes, les perturbations de la production alimentaire et les dommages aux infrastructures.




AfterPOP sur les changements climatiques au Bénin: la commune d\’Athiémé brise le silence

La commune d\’Athiémè, réputée comme l\’une des plus vulnérables aux inondations au Bénin, a accueilli le vendredi 08 décembre 2023 l\’AfterPop. Cette rencontre de grande importance a réuni des acteurs clés, notamment des scientifiques, des autorités locales, des représentants de la société civile et des citoyens, autour du thème percutant : \ »L\’horloge climatique tourne : il est temps d\’agir\ ».

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Vue d\’ensemble des participants

Pendant trois heures de discussions engagées, d\’échanges et de réflexions, des experts éminents ont partagé leurs connaissances et leurs perspectives sur les défis posés par les changements climatiques. Les panélistes de renom qui ont marqué cette rencontre étaient le Prof. Albert HONLONKOU, Directeur de l’ENEAM, le Prof. Nestor Aho, agroclimatologue, Bassel ALKARI, chargé de programme à JVE BENIN, Patrice BADA, Directeur exécutif de l\’ONG AMN, et Aude Myriame SALANON, Épopeuse. Ces personnalités ont apporté des éclairages essentiels dans le cadre du projet ePOP Villes durables, porté par l\’Institut de recherche pour le développement et RFI Planète Radio.

L\’initiative AfterPop, intégrée au projet ePOP Villes durables, se distingue en tant que plateforme de dialogue unique où des vidéos inspirantes sont partagées et discutées, rassemblant citoyens, décideurs, scientifiques et entreprises autour des enjeux liés à l\’environnement.

Le Maire d\’Athiémè, Saturnin DANSOU, a souligné l\’importance des débats menés en français et en langue Mina, déclarant que cette rencontre a constitué une opportunité majeure d\’éveiller les communautés sur la crise climatique. \ »Nous sommes à une étape où il faut des actions pour réduire les effets des changements climatiques. Nous avons besoin d’être suffisamment informés pour que chaque conseiller communal et chaque concitoyen adopte les gestes nécessaires\ », a-t-il déclaré.

Le Maire a également favorablement accueilli l\’idée de la mise en place d\’un cadre de concertation sur les changements climatiques, émise par certains participants. Le Professeur Nestor AHO a souligné l\’importance de faire des espaces de dialogue tels que les AfterPop des événements fréquents et permanents pour identifier rapidement les situations et rechercher des solutions adaptées. \ »Il est très important que cette concertation entre tous les acteurs à tous les niveaux, et à tous les âges soit fréquente\ », a insisté Nestor AHO.

Au cours de l\’AfterPop, les panélistes ont exposé les raisons pour lesquelles l\’horloge climatique tourne et les effets induits au niveau local. Des mesures d\’atténuation et d\’adaptation ont été partagées avec le public présent. Le réseau ePOP, qui collecte des témoignages de citoyens confrontés à la crise environnementale dans le monde entier, a présenté trois vidéos captivantes lors de cet événement, dont celle de l\’Épopeuse Aude Myriame Salonon, qui a participé au panel. \ »Je suis très heureuse de constater que ces vidéos suscitent de l\’intérêt auprès des communautés. En écoutant ici les élus locaux de la commune d\’Athiémè et les organisations paysannes, j\’ai ressenti le besoin que nous puissions continuer dans ce sens\ », a déclaré Aude.

Pour finir, le Maire de la commune a exprimé sa gratitude envers l\’ensemble des partenaires impliqués dans la mise en place de cette initiative, soulignant l\’importance cruciale de telles collaborations pour faire face aux défis climatiques qui pèsent sur Athiémè et au-delà.

Constance AGOSSA