Les énergies renouvelables créent des emplois au Bénin

Le changement climatique constitue une menace croissante pour ce pays d’Afrique de l’Ouest, mais la transition vers les énergies renouvelables offre une opportunité de stimuler la croissance de l’emploi.

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Setonde et son équipe au travail

Dans la localité d\’Ouèssè, une commune isolée du Bénin, un homme d\’une vingtaine d\’années exploite les énergies renouvelables pour créer des emplois et résoudre un gros problème.

Dieudonné Mahuwêna Setonde travaillait comme technicien en installation électrique dans les zones rurales de ce pays d\’Afrique de l\’Ouest lorsqu\’il a constaté que de nombreux ménages de sa localité n\’avaient pas accès au réseau électrique conventionnel, ce qui rendait difficile l\’utilisation des téléphones portables, de la télévision et d\’Internet.

Pour relever ces défis, Setonde a fondé Technology for Environmental Protection Africa, également connue sous le nom de TEP AFRICA TECH , une entreprise dédiée à la promotion des énergies renouvelables et à l\’amélioration de l\’efficacité énergétique des ménages, en particulier dans les zones rurales.

Il compte aujourd’hui 16 techniciens qui aident la communauté à accéder à une énergie propre et durable. Lui et son équipe ont formé plus de 200 jeunes à travers divers ateliers et programmes de renforcement des capacités.

« Grâce aux partenariats avec des projets nationaux et internationaux comme SWEED Bénin et Plan International Bénin , les jeunes que nous avons formés sont aujourd’hui des professionnels qualifiés dans le domaine des énergies renouvelables avec des stages et des opportunités d’emploi », a déclaré Setonde en français.

La demande d’emplois verts augmente au Bénin

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Des élèves découvrent l\’installation d\’énergie solaire. (Crédit photo : Megan Valère SOSSOU)

La forte croissance de la dernière décennie a permis au Bénin de réduire la pauvreté grâce à des projets durables, notamment la création d’emplois verts, selon le récent Rapport sur le climat et le développement publié par la Banque mondiale.

Au Bénin, il existe une forte demande de techniciens et d’ingénieurs spécialisés dans le photovoltaïque, la réparation et la maintenance électrique, ainsi que l’installation et la maintenance de biodigesteurs pour la production de biogaz.

Selon un rapport sur l’impact des énergies renouvelables sur l’emploi, publié par l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (AIER) en collaboration avec l’Organisation internationale du travail (OIT), environ 320 000 personnes travaillent dans le secteur des énergies renouvelables en Afrique. Ce chiffre représente 2,34 % de l’emploi mondial dans ce secteur.

Face aux défis climatiques et énergétiques, Christian Hounkannou, coordinateur Afrique francophone de 350Africa.org , estime que l’Afrique doit investir dans les énergies renouvelables. Il encourage les jeunes à s’impliquer pour apporter des solutions aux communautés en quête d’énergie durable et souligne le rôle crucial de l’État dans le soutien des organisations engagées.

Le Projet Inclusion des Jeunes, initié par le gouvernement béninois et soutenu par la Banque mondiale, forme plus de 500 jeunes aux métiers des énergies renouvelables. En partenariat avec AdMec , une entreprise spécialisée dans l’énergie solaire, ces jeunes acquièrent des compétences en montage, entretien et réparation de lampadaires LED et solaires. Ce projet vise à former et intégrer 1 000 jeunes dans le secteur des énergies renouvelables d’ici 2025, dans le cadre de l’ initiative Azôli , la voie d’accès à l’emploi en fon, l’une des langues nationales du Bénin.

Le programme Azôli est une initiative spéciale conçue par le gouvernement béninois pour réduire le chômage et le sous-emploi des jeunes au Bénin en facilitant l’accès aux stages de formation en entreprise.

Dieudonné Mahuwêna Setonde au travail. (Crédit photo : Megan Valère SOSSOU)

« A terme, 200 jeunes auront un contrat d\’embauche direct avec AdMec qui propose une formation gratuite », a indiqué Marcel Adjahouisso, responsable de l\’antenne atlantique de l\’Agence nationale de promotion de l\’emploi.

Mathieu Dènon, bénéficiaire du programme, était auparavant vendeur d’essence non raffinée introduite en contrebande du Nigéria au Bénin. Aujourd’hui, il aide les ménages de son village à acheter et installer des panneaux solaires.

En juin 2024, l’agence a recruté 1 000 jeunes supplémentaires pour la formation et l’insertion professionnelle. Par ailleurs, l’agence, à travers l’initiative Azôli, a signé une convention de partenariat avec l’ Académie de l’Ecole Supérieure des Métiers des Energies Renouvelables de la commune d’Allada pour la formation et l’insertion professionnelle de 1 000 jeunes aux métiers des énergies renouvelables.

Incitations gouvernementales

Le gouvernement béninois a instauré en 2020 une exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les importations de panneaux solaires. Cette exonération s’applique à l’importation de matériels, équipements et accessoires d’installation destinés à la production d’énergie photovoltaïque et solaire thermique.

L’exonération fiscale des produits contribuant à la production d’énergie solaire a eu des effets significatifs sur l’économie béninoise, notamment en termes de création d’emplois. Selon un rapport du ministère de l’Economie et des Finances , cette mesure a entraîné une augmentation de 9,95 % des importations de ces produits, un chiffre nettement supérieur à celui des produits d’énergie électrique à combustible fossile, qui n’ont augmenté que de 0,66 %.

Les bénéfices de la vente d\’équipements photovoltaïques ont grimpé en flèche, en étant multipliés par cinq, selon le même rapport. De plus, l\’exonération fiscale a permis aux entreprises de doubler leur base de clients et de partenaires, ce qui a conduit à l\’expansion des points de vente et à l\’amélioration des services après-vente dans tout le pays.

Enock Missi Hounhoui, président de l’ Association béninoise de l’énergie , a déclaré que le Bénin a fait preuve d’une volonté de miser sur les énergies renouvelables comme levier de création d’emplois. Il a ajouté que la fabrication d’équipements tels que les panneaux solaires, les éoliennes et les biodigesteurs, ainsi que l’ingénierie et les services associés, sont des domaines qui attirent l’attention des jeunes.

Des défis demeurent

Bien que des progrès aient été réalisés dans le domaine des énergies renouvelables, ils ne suffisent pas à atteindre toutes les populations rurales et à réduire significativement le nombre de jeunes chômeurs.

L’adoption des énergies renouvelables et la promotion de la création d’emplois verts peuvent jouer un rôle important dans la lutte contre le changement climatique tout en favorisant le développement économique et social du continent. Cependant, pour relever efficacement ce défi, les décideurs politiques doivent veiller à la mise en œuvre de meilleures politiques de réglementation et d’accès au marché, a déclaré Setonde.

Megan Valère SOSSOU




SoPharma annonce le lancement au Maroc de la célèbre gamme coréenne de produits de beauté Erborian

Sopharma est fier d’annoncer le lancement de la gamme de produits cosmétiques Erborian au Maroc, une ligne qui marie l’héritage coréen séculaire en matière de beauté aux exigences des consommateurs les plus modernes. Connue pour ses formules hybrides alliant maquillage et soin, Erborian s’inscrit dans une démarche de qualité, d\’innovation et de sécurité des ingrédients.

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Avec un engagement fort envers des formulations « Safe & Conscious », Erborian s’efforce de donner le meilleur du soin à la peau, tout en respectant les normes les plus strictes de la réglementation européenne.

S’exprimant à ce propos, Ismail Cheikh Lahlou, Directeur Général de SoPharma, a déclaré : « Nous sommes fiers de lancer la célèbre gamme de produits Erborian au Maroc. Erborian se distingue par une approche unique en cosmétique : chaque ingrédient, qu\’il soit d\’origine naturelle ou synthétique, est minutieusement sélectionné pour son efficacité et sa sécurité. En devenant le distributeur exclusif de la marque Erborian au Maroc, SoPharma permet de faire découvrir l\’art de la fusion beauté-coréenne à travers des soins dermo-cosmétiques innovants

Les produits Erborian puisent leur force dans des ingrédients iconiques de la tradition coréenne, tels que la Centella Asiatica, le Ginseng, le Bambou ou encore le Yuza, reconnus pour leurs bienfaits sur l’éclat et la régénération de la peau. Erborian s’engage dans une démarche d’amélioration continue de ses formules. Le laboratoire Qualité de la marque teste et intègre constamment des ingrédients de nouvelle génération pour améliorer l’expérience utilisateur tout en réduisant l’impact environnemental.

Avec le lancement d’Erborian, SoPharma confirme son rôle de pionnier dans le domaine de la Santé et Bien-être au Maroc, apportant de surcroit des solutions de beauté inspirées des rituels coréens pour les consommateurs marocains soucieux de leur peau et de leur bien-être. 

Les produits Erborian sont d’ores et déjà disponibles à la vente en pharmacies, parapharmacies, et auprès de tous les revendeurs Skincare partenaires agréés de SoPharma.

A noter que SoPharma est une entreprise marocaine agissant dans la santé et le bien-être, fondée en 2022 qui a pour mission de mettre à disposition les solutions de santé les plus innovantes au plus grand nombre. L’ADN de SoPharma repose sur 3 piliers : People, Health, Innovation – l’humain, étant au cœur de sa stratégie.

Rappelons pour finir que depuis sa création en 2007, Erborian (« Herbes d’Orient ») pour objectif de prendre soin de la peau des consommateurs en les aidant à redécouvrir leur peau ! Peut-être décrocher un sourire devant le miroir et impacter positivement leur estime d’eux-mêmes… Pour cela, la marque développe des produits efficaces qui amènent à la peau tout ce dont elle a besoin pourque son plein potentiel se révèle.

En 2009, Erborian lance la première BB Crème (BB pour« BlemishBalm Cream » : baume anti-imperfections) en Europe en adaptant le succès de la BB Crème asiatique au marché des femmes occidentales avec une crème plus légère et moins couvrante que la version asiatique.

Erborian est distribué dans plus de 80 pays dans le monde.




Le Bénin renforce son système satellitaire à travers l\’EUMETSAT

Du 16 au 20 septembre 2024, Cotonou accueille le 16ème Forum des Usagers de l\’Organisation Européenne pour l\’Exploitation de Satellites Météorologiques en Afrique (EUMETSAT). Cet événement, qui se tient au Palais des Congrès, réunit plus de 150 participants issus de 52 pays, dont 7 pays européens, tous utilisateurs de données satellitaires pour améliorer la qualité des informations météorologiques fournies à la communauté.

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L’ouverture officielle a été présidée par M. José TONATO, Ministre du Cadre de Vie et des Transports, chargé du Développement Durable (MCVT). Le ministre a exprimé sa gratitude envers les acteurs ayant contribué à l\’organisation de ce forum et salué le choix du Bénin comme hôte de cette rencontre internationale dédiée à l\’amélioration de la résilience climatique. Il a également rappelé les efforts entrepris par le gouvernement béninois pour renforcer le système météorologique national, notamment à travers la densification et la modernisation du réseau d\’observation météorologique, avec des stations synoptiques et agro-météorologiques plus performantes.

Selon le ministre TONATO, ce forum est une occasion de présenter les réalisations du Bénin en matière de villes durables et de lutte contre les effets du changement climatique. Il a souligné l’importance de maîtriser les données météorologiques dans cette lutte : « Le contrôle des données météorologiques est une dimension essentielle dans cette lutte pour maîtriser les jeux, pour contrôler les effets du changement climatique », a-t-il affirmé. Il a également exprimé son espoir de voir des résultats à la hauteur des attentes à l\’issue de ce forum.

Parmi les innovations saluées, M. TONATO a mentionné l\’installation prochaine de la nouvelle station PUMA au Bénin, grâce au satellite géostationnaire METEOSAT de Troisième Génération, qui sera présenté lors du forum. Cette station permettra de traiter les données satellitaires de manière plus efficace.

Pour M. Didier KAKPA, Directeur Général de Météo Bénin, cette rencontre est cruciale dans un contexte de changement climatique où les données fiables sont indispensables. Il a souligné l’importance de l’EUMETSAT en tant que solution pour pallier le manque de données météorologiques des stations classiques et accompagner les services hydrométéorologiques dans l\’amélioration du réseau d\’observation et de la production d\’informations climatiques.

De son côté, M. Sédiko DOUKA, Commissaire pour l’Infrastructure, l’Énergie et la Digitalisation de la CEDEAO, a mis en avant le rôle des avancées technologiques pour assurer la sécurité et la résilience face au changement climatique. Quant à M. Tidiane OUATTARA, Président du Conseil de l’Agence Spatiale Africaine, il a assuré du soutien total de l\’Agence dans la mise en œuvre des résolutions qui découleront de ce forum.

L\’EUMETSAT joue un rôle majeur dans la lutte contre le changement climatique en fournissant aux services météorologiques des outils et des données essentiels pour comprendre les impacts climatiques et élaborer des stratégies d\’adaptation. À la fin du forum, une déclaration d’engagement a été signée entre les différentes parties prenantes, incluant le gouvernement béninois, le Réseau d’Observation, l’Organisation Mondiale de la Météorologie, la CEDEAO et les partenaires financiers.

Parmi les participants notables figurent M. Phil Evans, Directeur Général de l’EUMETSAT, et M. Joel Neubert, Chef de Coopération à la Délégation de l’Union Européenne au Bénin.

Megan Valère SOSSOU




Lutte contre le VIH SIDA au Bénin : Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA, satisfaite des avancées

Du 9 au 13 septembre 2024, Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA, a effectué une visite officielle au Bénin. Cette mission lui a permis de rencontrer plusieurs personnalités importantes du pays, dont le Chef de l’État et le Président de l\’Assemblée Nationale. Au terme de ses échanges, elle a exprimé sa satisfaction quant aux efforts fournis par le Bénin dans la lutte contre le VIH/SIDA.

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Winnie Byanyima

Mme Byanyima a rappelé que « le Bénin a accompli des progrès considérables dans la lutte contre le SIDA. En 14 ans, les nouvelles infections et les décès ont été réduits de moitié, et de nombreuses personnes ont désormais accès à des traitements. » Toutefois, elle a précisé que 1 400 nouvelles infections ont été enregistrées l’année dernière, avec une prédominance chez les jeunes filles, particulièrement vulnérables.

Ces avancées sont le résultat des actions entreprises par le gouvernement béninois et ses partenaires, notamment dans le domaine de la mobilisation des financements. Mme Byanyima a salué les efforts du Bénin, qui, contrairement à plusieurs autres pays, a réussi à contribuer à hauteur de 32 % au financement de la lutte contre le VIH/SIDA. Elle a également évoqué un projet clé lancé en collaboration avec Expertise France, visant à renforcer la réponse communautaire contre la stigmatisation et la discrimination.

Un partenariat stratégique avec Expertise France

Le partenariat avec Expertise France a été souligné comme une initiative majeure. Ce projet, qui vise à instaurer une réponse communautaire pour lutter contre la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH, a été officiellement lancé lors de la visite de Mme Byanyima. Elle a également reconnu l\’importance de l’aide financière fournie par la France à travers ce partenariat, qui permettra de surmonter l’obstacle de la stigmatisation, souvent à l’origine de la réticence des personnes infectées à accéder aux soins.

Des avancées avec la science

En réponse aux rumeurs sur la disponibilité d’un remède ou d’un vaccin contre le VIH, Mme Byanyima a clarifié qu’« il n’y a pas de remède ni de vaccin, juste des essais en cours ». Elle a insisté sur le fait qu\’aucun traitement curatif ou préventif concret n’a encore été découvert, bien que la recherche progresse. En revanche, elle a souligné la disponibilité de nouveaux outils de prévention, dont la « prep injectable ». Ce traitement révolutionnaire permet aux personnes à risque de recevoir deux injections par an, en alternative aux comprimés quotidiens, afin de prévenir toute infection par le VIH.

La Directrice exécutive de l\’ONUSIDA a appelé les médias à jouer un rôle essentiel dans la sensibilisation et l\’information, afin de contribuer à l\’atteinte des objectifs 2030 dans la lutte contre le VIH/SIDA au Bénin.

Megan Valère SOSSOU




Journée de l’activiste climat: un pari gagné pour Bio Tabaraka Bangana

Célébrée autour du thème «Solidarité mondiale et justice climatique : les jeunes au cœur de l’action climatique », la 1ère journée de l’activiste climat s’est tenue à Obama center de l’université d\’Abomey Calavi, du 05 au 07 septembre 2024. Cette célébration a connu la participation d\’une trentaine de jeunes venus  de divers horizons.

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Photo de famille

Selon Bio Tabaraka Bangana, coordonnateur de cette initiative, le but est de renforcer les capacités des jeunes activistes sur les questions climatiques, afin qu’ils mettent ces compétences au service de leur communauté.

En laçant officiellement cet évènement, Mme Arielle Heaven Akouete, Directrice Générale de promotion de l\’éco-citoyenneté du ministère du cadre de vie et des transports chargé du développement durable, a encouragé et invité les jeunes activistes à plus d’engagement.

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Cérémonie de lancement

Arielle Heaven Akouete, Directrice Générale de promotion de l\’éco-citoyenneté du MCVT

 «Nous avons besoin aujourd\’hui de jeunes déterminés comme vous. Être activiste, c’est un mode de vie. Les messages que vous véhiculez, vous devez en vivre le contenu», a-t-elle laissé entendre.

Plusieurs thématiques ont été développées au cours des échanges. Il s’agit entre autres de  l’agriculture intelligente, de la gestion des déchets, de la transition énergétique, des énergies renouvelables, et bien d’autres sujets. 

Dirigée par Salem AYENAN, la simulation de la COP 29 a été l’un  des exercices les plus intéressants de cette initiative, où chaque groupe de jeunes délégués a vaillamment défendu ses intérêts.

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Participants

Entre communication, débat et partage d’expériences, cette activité a eu un impact significatif sur les diverses parties prenantes. Les participants à cette première édition de la journée de l’activiste climat sont ainsi répartis bien aguerris, promettant de faire bon usage des compétences acquises. 

Pothin ADANVESSI




Agroécologie au Bénin : Les Jardins de l’Espoir promeut l’assurance qualité et la maîtrise financière

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Pour rassurer de la qualité des produits agroécologiques, de la production à la consommation, Les Jardins de l’Espoir, avec le soutien financier de l\’Agroecology Fund, a initié le projet « Assurance qualité et maîtrise financière des systèmes agroécologiques paysans » (AQSAEP). Ce projet a été présenté lors d\’un atelier à Abomey-Calavi, en présence des principaux acteurs de l’agroécologie au Bénin.

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Vue d\’ensemble des participants

Raoudath Bouraima, Présidente de Les Jardins de l’Espoir, a expliqué que l’objectif du projet est de garantir aux consommateurs, ainsi qu’aux producteurs, une production et une consommation saine et durable. « Il s\’agit d\’apporter plus de valeur aux produits agroécologiques sur le marché, en assurant leur qualité », a-t-elle précisé.

Au cours de cet atelier, les participants ont examiné la nécessité de réaliser une cartographie des bonnes pratiques et des acteurs clés de l’agroécologie au Bénin, réalisée à partir d’une étude diagnostique. Ils ont également travaillé à l’élaboration des éléments essentiels du cahier des charges pour la certification AQSAEP, et discuté des moyens de redynamiser les marchés fermiers paysans afin de faciliter l’accès à ces produits écologiques.

Le projet AQSAEP comprend plusieurs volets : l’aménagement d’infrastructures agroécologiques, la création d’une ferme témoin, la distribution d’intrants aux producteurs, la mise en place d’itinéraires techniques adaptés aux systèmes agroécologiques, une étude de rentabilité économique de ces pratiques, et la création d’un marché modèle illustrant les principes de la nouvelle certification. L\’initiative inclut également l’expérimentation de nouveaux systèmes de production, dont les résultats seront validés par les parties prenantes du secteur agroécologique.

Une certification AQSAEP pour renforcer la confiance des consommateurs

« Ce projet nous conduira à une certification des produits agroécologiques », a souligné la présidente de Les Jardins de l’Espoir. Il s\’agit de garantir que les producteurs utilisent des outils et des pratiques transparentes, rassurant ainsi les consommateurs sur la qualité des produits agroécologiques disponibles sur le marché.

La certification AQSAEP, au cœur du projet, vise à offrir une garantie de qualité élevée des produits agroécologiques, un avis partagé par Noël Obognon, coordonnateur du projet. Monkoun Jaurès, directeur du CeVAD et membre de la FAEB, a salué cette initiative qu’il qualifie de « très pertinente ». Cette certification ouvrira de nouvelles opportunités pour les producteurs agroécologiques en renforçant la confiance des consommateurs et en consolidant leur position sur le marché a-t-il laissé entendre.

Le projet AQSAEP porté par Les Jardins de l\’Espoir avec le soutien de Agroecology Fund, promet ainsi de transformer durablement le secteur agroécologique béninois, en misant sur des pratiques agricoles responsables et une gestion financière rigoureuse, pour le bien-être des producteurs et des consommateurs.

Abalo Towanou




Dr Ifedayo Morayo Adetifa devient le Directeur de la transformation à FIND

FIND a le plaisir d’annoncer la nomination du Dr Ifedayo Morayo Adetifa au poste de Directeur de la Transformation. Dr Adetifa, qui assumera également les fonctions de Directeur Exécutif, apporte une riche expérience et un parcours éprouvé dans le domaine de la santé mondiale et de la sécurité sanitaire, en particulier dans la prévention et le contrôle des maladies infectieuses.

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Dr Ifedayo Morayo Adetifa

Dr Adetifa, pédiatre chevronné et épidémiologiste accompli des maladies infectieuses, a précédemment occupé le poste de Directeur Général et Exécutif du Centre Nigérian de Contrôle et de Prévention des Maladies (NCDC). Pendant son mandat au NCDC, il a joué un rôle crucial dans l’avancement de la réponse du Nigeria à la COVID-19. Il a également attiré des fonds substantiels pour les programmes, géré des budgets importants et supervisé une grande équipe dédiée à la lutte contre les agents pathogènes épidémiques et endémiques. 

Exprimant son enthousiasme pour son nouveau rôle, Dr Adetifa a déclaré : « Je suis ravi de rejoindre FIND à un moment aussi critique pour la santé mondiale et en particulier pour les diagnostics. J’ai hâte de diriger l’équipe de FIND et de collaborer avec nos partenaires mondiaux pour stimuler l’innovation diagnostique et garantir que ces avancées atteignent ceux qui en ont le plus besoin. » 

Dr Ayoade Alakija, président du conseil d’administration de FIND, a souligné l’importance de cette nomination : « Alors que FIND entame un nouveau et passionnant voyage de transformation, nous sommes ravis d’accueillir Dr Adetifa dans la famille FIND alors qu’il assume les responsabilités de Directeur Général. Sa nomination marque une étape importante, car il devient le premier Directeur Général africain du Sud global que FIND a été créé pour servir. Je suis particulièrement fier d’accueillir le premier Directeur Exécutif africain dans le Geneva Global Health Campus et l’écosystème plus large. Rééquilibrer le pouvoir est ce qui fera progresser la santé pour tous, et je reste pleinement engagé à faire en sorte que le leadership en santé mondiale reflète la diversité des populations que nous servons.»

L’expérience étendue de Dr Adetifa comprend des travaux aux niveaux national, régional, continental et international sur la fièvre de Lassa, les vaccins et l’immunisation, le virus respiratoire syncytial, le paludisme, la tuberculose et les systèmes de santé. Il est également actuellement membre du comité consultatif scientifique de la Coalition pour les Innovations en Préparation aux Épidémies (CEPI).

Dr Adetifa a obtenu ses qualifications médicales de premier cycle à l’Université d’Ilorin, au Nigeria, et a terminé sa résidence en pédiatrie au Lagos University Teaching Hospital, Idi-Araba, Lagos, avec l’attribution d’une bourse du West Africa College of Physicians en pédiatrie. Il a ensuite obtenu une maîtrise en sciences de la London School of Hygiene and Tropical Medicine (LSHTM), à Londres, et un doctorat (tous en épidémiologie) de l’Université d’Amsterdam. Il a également été professeur associé d’épidémiologie des maladies infectieuses à la LSHTM avant sa nomination au NCDC.

Alors qu’il prend ses nouvelles fonctions, Dr Adetifa est prêt à guider FIND dans cette période de transformation et à faire progresser sa mission d’innover et d’élargir l’accès aux tests diagnostiques à l’échelle mondiale, en veillant à ce que ceux qui en ont le plus besoin ne soient pas laissés pour compte.




Projet CASCADE: l’ASCINB remobilise les médias à plaider pour l’intensification de la nutrition au Bénin

L\’Alliance de la Société Civile pour l\’Intensification de la Nutrition au Bénin (ASCINB), dans le cadre de la mise en œuvre du Projet CASCADE initié par Care International Benin Togo et Gain, poursuit son engagement en faveur de l\’amélioration de la nutrition avec la deuxième édition de la Campagne Nationale de Plaidoyer pour l\’Intensification de la Nutrition (CaNPIN) au Bénin. Un événement pour lequel les médias sont à nouveau mobilisés.

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Vue d\’ensemble des participants

Après le succès de la première édition de la Campagne Nationale de Plaidoyer pour l\’Intensification de la Nutrition (CaNPIN) en 2023, l\’ASCINB invite à participer à la 2e édition qui aura lieu du 3 septembre au 31 octobre 2024 dans vingt (20) communes du Bénin.

Pour y arriver et convaincue du rôle des médias, elle a lancé, ce lundi 19 août 2024 à Ouidah, un nouvel atelier visant à renforcer la mobilisation sociale, le plaidoyer et le lobbying pour une meilleure alimentation et nutrition au Bénin.

Cet atelier de formation qui se déroule sur trois jours, réunit près d’une cinquantaine de journalistes membres de la Fédération des Radios Communautaires et Assimilés du Bénin (FeRCAB), du Réseau des Acteurs des Médias pour l\’Eau, l\’Environnement et le Climat (RAMEC), ainsi que de l\’Union des Professionnels des Médias au Bénin (UPMB).

L’initiative vise, selon Dr Aurélien ATIDEGLA, Président de l\’ASCINB, à attirer l\’attention des autorités et de l\’opinion publique sur les défis liés à la nutrition particulierement dans les zones rurales du Bénin, au profit des enfants de moins de 5 ans et des femmes en âge de procréer.

Au cours de cette formation, les participants ont revisité les notions essentielles liées à la communication, au plaidoyer et au lobbying, en clarifiant les différences entre ces techniques. Ils ont également exploré diverses stratégies de mobilisation, telles que les campagnes de plaidoyer, les foires et les caravanes itinérants.

Cet atelier s\’achèvera le mercredi avec l\’engagement des acteurs des médias présents à intensifier leurs efforts pour promouvoir un plaidoyer actif contre la malnutrition au Bénin.

Il convient de rappeler que l\’année dernière, la Campagne Nationale de Plaidoyer pour l\’Intensification de la Nutrition (CaNPIN) a été lancée le 15 octobre 2023, au cours de la Journée internationale de la femme rurale, suivie d’une manifestation à Savalou, le lendemain en marge de la Journée Mondiale de l\’Alimentation. Cette campagne avait réussi à mobiliser d’importants acteurs pour le renforcement des actions en faveur de la nutrition au Bénin.

Megan Valère SOSSOU




Afrique Subsaharienne: Voici les Tops et Flops en personnel de santé en 2023

En 2023, seuls 9 des 44 pays d\’Afrique subsaharienne atteignent le seuil de densité de 4,45 professionnels de la santé pour 1 000 habitants, fixé par l\’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour garantir la couverture sanitaire universelle. Ce chiffre inclut principalement les médecins généralistes et spécialistes, tels que les cancérologues, gynécologues, et orthodontistes. En revanche, 18 pays de la région affichent une densité inférieure à un médecin pour 1 000 habitants, faisant de l\’Afrique le continent le moins doté en personnel de santé, selon une étude publiée au premier trimestre 2024 par le magazine économique américain CEO World.

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La pénurie aiguë de professionnels de la santé en Afrique s\’explique par plusieurs facteurs. CEO World cite l\’insuffisance des capacités de formation, une croissance démographique rapide, une gouvernance déficiente du personnel de santé, et des changements de carrière. Cependant, la migration reste le facteur principal de cette crise.

La fuite des cerveaux : un défi majeur

De plus en plus de médecins africains, en quête de meilleurs salaires et conditions de travail, choisissent d\’émigrer vers des pays développés où la demande en personnel de santé est également élevée. Selon les analystes de CEO World, cette migration contribue à déstabiliser les systèmes de santé déjà fragiles des pays africains. Les États-Unis et le Canada figurent parmi les principales destinations de ces professionnels de santé.

L\’OMS prévoit qu\’il manquera 6,1 millions de professionnels de la santé en Afrique d\’ici 2030, une augmentation de 45 % par rapport aux dernières estimations de 2013. Cette pénurie, combinée à une répartition inégale du personnel de santé, accentue les disparités. Par exemple, la Somalie affiche le ratio le plus bas avec seulement 0,2 travailleur de la santé pour 1 000 habitants, tandis que Maurice, avec 26,6 pour 1 000 habitants, se positionne en tête du continent grâce à un système de santé solide et des soins gratuits dans les hôpitaux publics. Les Seychelles, l\’Angola, l\’Afrique du Sud, et le Cap Vert complètent le top 5 des pays subsahariens les mieux dotés en personnel de santé.

Zone Franc : le paradoxe sanitaire

Le tableau est particulièrement sombre pour les 14 pays de la Zone Franc. À l\’exception du Gabon, qui dépasse le seuil de l\’OMS avec 5,9 médecins pour 1 000 habitants, la plupart de ces pays sont confrontés à des pénuries sévères. Le Gabon, avec une population de 2,4 millions d\’habitants et un PIB de 20,5 milliards USD en 2023, figure parmi les mieux lotis, bien que le nombre de dentistes et de pharmaciens y reste extrêmement faible. La Guinée Équatoriale, avec 3,5 médecins pour 1 000 habitants, et la Guinée-Bissau, avec 2,2, suivent dans ce classement. En revanche, des pays comme le Niger, le Tchad, le Bénin et le Togo occupent le bas du tableau avec seulement 0,6 médecin pour 1 000 habitants.

Au niveau mondial, Cuba continue de dominer avec 84,3 médecins pour 1 000 habitants. La Belgique est classée cinquième, la Russie 35e, les États-Unis 41e, la France 46e, et la Chine 74e, soulignant les écarts considérables entre les pays en termes de disponibilité du personnel de santé.

Megan Valère SOSSOU




Autonomisation de la femme : Des avancées notables grâce à ONU Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre

Le mercredi 17 juillet 2024, le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) a tenu un webinaire sur le thème : « Autonomisation de la femme : enjeux, défis et perspectives en Afrique de l’Ouest et du Centre ». Cette session virtuelle a permis de réunir une cinquantaine de journalistes, formés par Mme Arlette Mvondo, conseillère régionale sur les violences à l’égard des femmes et des filles au bureau régional Afrique de l’Ouest et du Centre à ONU Femmes.

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Mme Arlette Mvondo, conseillère régionale sur les violences à l’égard des femmes et des filles au bureau régional Afrique de l’Ouest et du Centre à ONU Femmes

Mme Mvondo a souligné l’importance de l’autonomisation de la femme, un objectif clé des ODD à l’horizon 2030. Elle a détaillé comment ce vaste sujet englobe divers aspects incluant l’accès à la santé, à l’éducation, aux services sociaux de base, à l’emploi, et même des postes gouvernementaux spécifiques aux questions féminines. « Quand on parle de l’autonomisation de la femme, on parle de développement », a-t-elle affirmé, illustrant l’impact profond de l’éducation sur la réduction des violences faites aux femmes et aux filles, ainsi que sur le développement national.

Stratégies et avancées

Mme Mvondo a également abordé les avancées réalisées malgré les pesanteurs sociales persistantes en Afrique de l’Ouest et du Centre. Grâce à l’apport des différents acteurs sociaux, y compris les médias, ONU Femmes a réussi à induire des changements de mentalité significatifs.

En matière de stratégies pour atteindre les Objectifs du Développement Durable (ODD 2030), ONU Femmes se concentre sur plusieurs thématiques. Celles-ci incluent la représentation des femmes dans les instances de prise de décision, l’entrepreneuriat féminin avec des appuis financiers, et la promotion de la masculinité positive. Pour mettre en œuvre ces stratégies, l’organisme collabore étroitement avec la société civile et les décideurs politiques. Dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive, elle a mis en avant le partenariat entre ONU Femmes et l’UNFPA à travers le programme Mousko. Un programme qui a visé la promotion de l’accès des femmes aux méthodes contraceptives et à l’interruption sécurisée de la grossesse lorsque la loi le permet. « Nous travaillons à plusieurs niveaux : établir un cadre normatif favorable, renforcer la qualité des services hospitaliers et sensibiliser les communautés pour changer les mentalités » a-t-elle indiqué.

Focus sur l’autonomisation financière

L’autonomisation financière des femmes est une priorité pour ONU Femmes, qui investit dans l’entrepreneuriat féminin et facilite l’accès aux ressources financières. « Les femmes ont moins d’opportunités que les hommes d’accéder à des institutions financières. C’est ainsi que dans les pays en développement, les disparités entre les hommes et les femmes sont de 6%, et à l’échelle mondiale, elles sont à 4% », a précisé Mme Mvondo.

Après l’intervention de Mme Mvondo, les participants ont pu poser des questions et recevoir des réponses détaillées. Pour conclure, la conseillère régionale a encouragé les médias à maintenir la pression sur les décideurs politiques afin de garantir la mise en œuvre et le suivi des lois et règlements en faveur de l’autonomisation de la femme.

Megan Valère SOSSOU