Usage des drones au Bénin : la loi comme bouclier de la vie privée

Connus principalement pour leur usage dans des missions militaires autrefois, les drones sont devenus des outils indispensables dans divers domaines civils. Mais leur usage au Bénin est soumis à une réglementation stricte, sous peine de sanctions.

« Il y a trois mois, lors d’une cérémonie d’inhumation dans mon quartier à Zakpo Adame, un drone a survolé notre concession alors que je prenais une douche à l’extérieur, près de notre chambre. J’ai été très dérangée de le voir juste au-dessus de ma tête. », a confié Eudoxie Aiclounon, depuis Bohicon perplexe quant à la finalité des enregistrements effectués.

Des témoignages comme celui-ci reflètent la préoccupation croissante des citoyens sur les drones qui peuvent être utilisés pour espionner des espaces privés, filmer des événements sans consentement, voire collecter des données sensibles.

Pour David Gnaha, photojournaliste et pilote drone, bien qu’il soit très difficile d’identifier formellement une personne dans une vue du ciel sauf cas exceptionnel, il est important de respecter la vie privée.

Au Bénin, l’organe en charge de la protection des données personnelles est l’Autorité de Protection des Données Personnelles (APDP). Bellor GANHOUNOUTO est Consultant délégué à la protection des données personnelles à l’APDP. Il explique que l’APDP, dans sa mission de veiller à la protection des données personnelles, organise des séances de formation et de sensibilisation. L’APDP peut se saisir d’office un dossier, tout comme toute personne se sentant victime peut également saisir l’autorité, a-t-il informé. A ce sujet, il déplore l’ignorance des auteurs et des victimes, des droits et devoirs en la matière.

Des mesures pour un usage éthique

L’Agence Nationale de l’Aviation Civile (Anac) est responsable de la régulation de l’utilisation des appareils volants au Bénin. Elle exige que tous les exploitants de drones, qu’ils soient à des fins ludiques ou professionnelles, adressent une demande formelle d’autorisation via son site web avant tout usage. La même démarche est également possible sur le site web des services publics.

« Tous les amateurs doivent savoir que le survol de drone exige qu’on ait une autorisation au niveau de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac) et en plus une formation certifiant. C’est pourquoi au niveau de notre creuset, nous accompagnons tous ceux qui sont passionnés à suivre une formation pour avoir le niveau et la certification requise afin de faire le survol de drone dans de meilleures conditions et éviter les dégâts », avait déclaré Daniel Tossou, président de l’Association Béninoise des Professionnels et Amateurs de Drone (Abepa-Drone) à nos confrères de Etele.

Du cadre juridique

Au Bénin l’utilisation des drones est encadrée par la règlementation technique relative à l\’utilisation des aéronefs pilotés à distance, adoptée le 17 Septembre 2018. La règlementation permet aux drones à usage ludique de monter jusqu’à 122 mètres de hauteur maximale tandis que ceux à usage professionnel sont limités à 91,5 mètres.

Selon Qowiyou FASSASSI, juriste spécialisé en droit du numérique, survoler un domicile privé avec un drone constitue une violation de la vie privée, donnant ainsi le droit aux personnes concernées de saisir la justice. Si l\’infraction est commise par une entreprise, elle risque une sanction selon l\’article 453 du Code du numérique qui considère comme grave toute atteinte à la vie privée.

Si pour le Juriste l\’article 20 de la Constitution protège l\’inviolabilité du domicile il n’en demeure pas moins du Code de l\’information et de la communication en ses articles 48 et 49, « toute personne a droit au respect de sa vie privée. Cela s’entend que toute personne est libre de gérer sa propre existence comme elle la pense sans craindre aucune ingérence extérieure et ou publicité. »

L\’Autorité de Protection des Données Personnelles (APDP) peut mettre en demeure en vertu de l’article 454 du Code du numérique. Quant au nouveau Code pénal, il prévoit dans son article 608, des peines allant de six mois à cinq ans d’emprisonnement et des amendes de 500 000 à 2 000 000 de francs CFA pour les infractions liées à l\’atteinte à la vie privée par l\’écoute, l\’enregistrement ou la transmission d\’images sans consentement. Cependant, lorsque la personne est dans un lieu public, la notion de vie privée ne s\’applique pas.

En attendant des dispositions légales plus spécifiques aux drones en matière de protection de la vie privée, les citoyens sont invités à contribuer au contrôle de l’usage des drones. L’APDP encourage à signaler tout abus, tandis que les professionnels multiplient les campagnes de sensibilisation et de formation aux bonnes pratiques.

Megan Valère SOSSOU

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Au Bénin, l’utilisation des drones est courante en raison de leur utilité pour la société, à des fins diverses, comme dans le cadre du projet d\’Autonomisation des femmes et du dividende démographique en Afrique subsaharienne (SWEDD) en 2021. En effet, pendant la pandémie de la COVID-19, des drones ont été utilisés pour livrer des médicaments dans des zones reculées, comme à Firou, une localité de la commune de Kérou, au nord du Bénin. Cela prouve que les drones peuvent desservir des zones reculées et inaccessibles en produits essentiels.
C’est le cas de Léopold Degbegnon, Ingénieur en Géodésie qui a utilisé le drone pour le calcul des réserves de granite sur le site d\’Okouta dans l\’arrondissement de Setto au centre Benin. Pour l’ingénieur, l’utilisation du drone est plus rapide, moins coûteuse avec des livrables plus précises que l’utilisation d’un avion, lente et plus coûteuse. En clair, l’utilisation des drones constitue des opportunités pour les domaines de la santé, de l’agriculture, de la cartographie, du divertissement et bien d’autres. Elle mérite d’être surveillée pour prévenir les dérives pouvant violer la vie privée d’autrui.




Le Mobile Money, terreau de l’agriculture au Bénin

Le Mobile Money booste l’activité agricole autrefois confrontée aux barrières géographiques, aux difficultés de trésorerie, à la lourdeur administrative, à l’insécurité et aux retards de paiement, souvent causés par des circuits bancaires classiques.

Un agriculteur avec son téléphone mobile

Selon les données de l’Enquête Statistique Agricole de la Direction de la Statistique Agricole, la production de soja est passée de 421 886 tonnes en 2022 à 520 929 tonnes en 2023, soit une croissance de 19 %. Quant au maïs, la production a progressé de 1 619 605 tonnes en 2022 à 2 059 254 tonnes en 2023, une hausse remarquable de 27,1 %, attribuable aux paiements en ligne.

Firmin et dame Adagbe témoignent des gains en temps, en sécurité et en productivité. « Grâce à ce système, nous avons vendu notre maïs à des acheteurs de Cotonou sans nous déplacer. Les paiements sont instantanés et sécurisés », raconte Dame Adagbe.

Firmin renchérit, parlant de la plateforme mise en place par l\’Association de Lutte pour la Promotion des Initiatives de Développement (ALIDé) : « Avec la solution Bank to Wallet, les frais de transaction sont fixes : seulement 200 F CFA par opération, quel que soit le montant. Le remboursement aussi se fait directement sur la plateforme ».

Aujourd’hui, la plateforme de ALIDé compte plus de 12 000 utilisateurs actifs, composés d’agriculteurs, de commerçants, de fournisseurs d’intrants, de transformateurs et bien d’autres.

Firmin Matchi, producteur de soja résidant à Ansèkè, une localité de la commune de Ouèssè, située à plus de 330 kilomètres de Cotonou, raconte : « C’était vraiment difficile d’effectuer des transactions financières pour un achat d’intrants ou pour vendre un sac de soja. Je faisais plusieurs navettes avec l’état défectueux de la route et le coût élevé du transport avant même d’obtenir des crédits agricoles ».

Quant à dame Adagbe, dite Maman Ro, productrice et commerçante de maïs dans la localité de Mougnon, commune de Djidja, les structures financières dites décentralisées ne l’étaient pas vraiment. Elle explique : « Il fallait attendre deux, trois, voire quatre mois pour obtenir un crédit agricole. Les agences secondaires renvoyaient les dossiers aux principales pour traitement, ce qui impliquait des navettes épuisantes physiquement, financièrement et psychologiquement ». Elle ajoute qu’auparavant, avec des crédits difficilement contractés, elle devait se déplacer avec d\’importantes sommes d\’argent en liquide, ce qui l\’exposait aux risques de braquage.

Comme Firmin et dame Adagbe, nombreux sont les agriculteurs et agricultrices confrontés à d’énormes difficultés pour effectuer des transactions financières depuis leur localité.

Une tonne à l’hectare

La plateforme de paiement instantané déployée par ALIDé a permis de transformer la réalité financière des agriculteurs.

Firmin Matchi, a vu sa production s’améliorer grâce à ces paiements instantanés. Aujourd’hui, il cultive 10 hectares contre seulement 3 auparavant, avec une production de soja variant entre 500 kg et 1 tonne à l’hectare.

Des progrès facilités par les crédits agricoles obtenus via ALIDé enregistrée dans la base de données, MoMo Marchands de MTN Bénin en tant qu’accepteur.

Nicaise Ganhounouto, Assistant du Responsable marketing et exploitation à ALIDé, explique : « Depuis 2018, avec l’appui de l’un de nos partenaires, nous avons proposé aux producteurs la solution Bank to Wallet en collaboration avec le réseau de téléphonie MTN Bénin. Ce service permet d’effectuer des transactions directement depuis un téléphone mobile. Les clients peuvent décaisser un crédit ou rembourser via la même plateforme ».

L\’initiative de ALIDé s\’inscrit dans un environnement favorable où le mobile money connaît une croissance accélérée au Bénin. Selon les données des opérateurs MTN Bénin, Moov Africa et Celtiis, partagées avec l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et de la Poste (ARCEP), le nombre de comptes mobile money a triplé entre 2019 et 2023.

De 3 707 281 utilisateurs actifs recensés au dernier trimestre 2019, le Bénin a atteint 11 171 087 utilisateurs au dernier trimestre 2023, soit un taux de pénétration supérieur à 88 %. Ce qui signifie que 8 Béninois sur 10 possèdent au moins un compte d’argent mobile actif.

Pour Colette Kiki Houeze Biga, experte en financement agricole, la numérisation des services financiers a réduit le fossé entre les populations rurales et urbaines. Elle déclare : « Ce système favorise la fluidité des transactions et la traçabilité des flux financiers, un élément capital dans l’accès au financement ».

Elle ajoute : « L\’activité agricole est saisonnière. Quand un financement ne vient pas au moment indiqué, cela compromet toute la saison. À long terme, l’accès rapide aux services financiers améliore la productivité et la compétitivité des filières agricoles ».

« Aujourd’hui, 1 400 milliards de dollars transitent chaque année sur près de 1,75 milliard de comptes enregistrés, soit environ 2,7 millions de dollars par minute », indique le rapport 2023 du Groupe Special Mobile Association (GSMA), une organisation mondiale qui rassemble l’écosystème de la téléphonie mobile.

Dans ce contexte où l\’Afrique de l\’Ouest s\’impose comme un leader mondial du mobile money, le Bénin ne fait pas exception. Le pays s\’appuie sur le développement numérique pour transformer la vie de milliers d\’agriculteurs. Toutefois, certains obstacles persistent. Le manque d’éducation financière et numérique, ainsi que la couverture limitée du réseau mobile dans certaines zones rurales, freinent encore l’adoption généralisée du Mobile Money.

Megan Valère SOSSOU




Remise du Prix Galien Afrique : Deux initiatives de santé primées pour leur excellence et leur impact innovant

Le 7ème Forum Galien Afrique a fermé ses portes ce vendredi 25 octobre, lors d\’une cérémonie officielle présidée par le chef de l\’État sénégalais, SE Bassirou Diomaye Faye. Cette édition, placée sous le thème « Actions sanitaires et communautaires face aux crises climatiques et environnementales en Afrique », a réuni d\’éminents chercheurs, responsables politiques et membres de la communauté scientifique africaine pour débattre des enjeux sanitaires et climatiques du continent.

Remise du Prix Galien Afrique

En clôture, deux initiatives d\’exception ont été honorées par le Prix Galien Afrique, une distinction prestigieuse qui célèbre l\’excellence et l\’innovation en sciences de la santé.

Depuis sa création en 2018, le Forum Galien Afrique se consacre au renforcement de la recherche et au développement durable par le partage d\’expériences pour répondre aux grandes problématiques de santé publique en Afrique. Cette année, le président Bassirou Diomaye Faye a remis les prix aux lauréats lors d\’une cérémonie marquée par la lecture de la Déclaration de Dakar, acte symbolique de l\’engagement collectif envers une approche inclusive et durable de la santé publique en Afrique.

Lauréats du Prix Galien Afrique 2024

Meilleure Technologie Médicale : MAScIR SARS-CoV-2 PCR Kit, par le Professeur Hassan Sefrioui (Maroc). Ce test innovant permet une détection rapide et précise du virus SARS-CoV-2, apportant une solution vitale dans la lutte contre les épidémies.

Meilleure Solution Digitale : CyberRwanda, plateforme numérique développée par le collectif YLabs, représenté à cette cérémonie par Zack Witkin. Ce projet vise à améliorer la santé sexuelle et reproductive des jeunes rwandais, offrant un soutien essentiel à plus de 25 000 adolescents et prévoyant d\’en atteindre 100 000 d\’ici fin 2024.

Chaque lauréat a reçu une bourse de 20 millions de Francs CFA, soit environ 30 000 USD, pour soutenir davantage leurs efforts dans le domaine de la santé en Afrique.

A noter que dans les catégories Meilleur produit pharmaceutique et Meilleur produit biotechnologique, les Prix sont non-attribués pour 2024.

Déclaration de Dakar

Lue par Prof. Awa Marie Coll Seck, présidente de Galien Africa, ancienne ministre d’Etat et ancienne ministre de la Santé du Sénégal, la déclaration de Dakar énonce plusieurs recommandations majeures : promouvoir des politiques de santé publique intégrant les enjeux climatiques, investir dans des infrastructures résilientes et soutenir les jeunes dans l\’utilisation d\’outils modernes tels que l\’intelligence artificielle. La déclaration appelle également à une collaboration intersectorielle renforcée pour une réponse coordonnée aux défis et climatiques de l\’Afrique, tout en garantissant une implication accrue des femmes dans les sphères décisionnelles.

Le message du Président Bassirou Diomaye Faye

Saluant les efforts des participants, le Président Faye a souligné l\’importance de l\’investissement dans la recherche et l\’innovation pour un système de santé africain plus résilient face aux crises environnementales. Il a également mis en avant le rôle fondamental du leadership africain pour une souveraineté sanitaire acquise et a réaffirmé l\’engagement de son gouvernement à bâtir un système de santé inclusif, ambitieux et adapté aux besoins de la population.

Le Forum Galien Afrique, désormais inscrit dans l\’agenda international de la santé, continue de jouer un rôle moteur pour un développement durable et un avenir résilient. Le rendez-vous est déjà pris pour l\’édition 2025, en vue d\’un engagement toujours plus fort pour la santé en Afrique.

A noter que le Forum Galien Afrique est une plateforme d\’excellence dédiée à l\’innovation et à la recherche dans le domaine de la santé. Il rassemble des dirigeants et experts mondiaux pour promouvoir des solutions durables face aux défis de santé publique en Afrique.




2e édition du Forum international du cadre de vie : l’Archidiocèse de Cotonou reçoit 400 poubelles

La Fondation de l’Archidiocèse de Cotonou a bénéficié d’un important don de la part du Ministère du Cadre de Vie et des Transports, en charge du développement durable à travers le Fonds National pour l’Environnement et le Climat (FNEC). C’était lors de la clôture de la 2e édition du Forum international du cadre de vie, ce samedi 12 octobre 2024 à la Place de l’Amazone en présence de divers acteurs engagés pour la protection de l’environnement.

Dans le cadre du Programme Eglise Verte, le Ministère  du Cadre de Vie et des Transports, en charge du développement durable (MCVT) a procédé à la remise de 400 poubelles à la Fondation de l’Archidiocèse de Cotonou. Un don qui s’inscrit dans le cadre du programme Église Verte de l’archidiocèse de Cotonou. L’initiative vise à promouvoir la gestion durable des déchets au sein des paroisses et des communautés religieuses. Les poubelles, d’une capacité de 100 litres chacune seront réparties dans plusieurs églises et lieux de vie catholiques.

Au cours de la cérémonie de remise, Dr Apollinaire Gnanvi, directeur du FNEC, a souligné l\’importance de cette initiative pour la protection de l\’environnement « Ces poubelles qui seront distribuées dans le cadre de ce Programme vise à encourager les pratiques de gestion durable des déchets au sein des paroisses et communautés religieuses contribuant ainsi à la préservation de notre environnement », a-t-il déclaré.

Présente à l’événement, Jeanne Adanbiokou Akakpo, Directrice de cabinet du MCVT, représentant le ministre du Cadre de Vie et des Transports et en charge du développement durable, a félicité l\’archidiocèse de Cotonou pour son engagement pour la protection de l’environnement. « La remise de ces équipements encourage une gestion plus responsable et plus efficace des déchets tout en promouvant l’hygiène et la propreté dans nos communautés », a-t-elle affirmé.

L’église catholique au cœur de l\’éco-citoyenneté

Le Père Guillaume Chogolou, représentant l\’Archevêque de Cotonou, Mgr Roger Houngbédji, a pris l’engagement de « faire bon usage de ces matériels d’assainissement pour une meilleure gestion des déchets sur nos paroisses, dans nos milieux de vie et faire un suivi rigoureux ». Il a également promis de mettre en place un suivi rigoureux pour garantir l\’efficacité de cette initiative.

Le programme Église Verte comporte plusieurs volets, dont l\’assainissement des lieux de culte, la promotion de l’éco-citoyenneté et la lutte contre le changement climatique. L\’objectif est d\’inculquer une culture de la propreté et de la responsabilité écologique au sein des communautés catholiques de Cotonou.

Avec ce don, l’archidiocèse de Cotonou compte renforcer son engagement pour la protection de l’environnement. Un geste symbolique mais concret du Ministère  du Cadre de Vie et des Transports en charge du Développement Durable, qui pourrait inspirer d\’autres acteurs religieux et communautaires à s\’engager dans la même voie.

Ferrante GNIMADI




Journées des Médecins du Bénin: Les médecins béninois en réflexion sur l\’avenir de leur profession

Les médecins béninois se réuniront du 24 au 26 octobre prochain au Palais des congrès de Cotonou à l’occasion des Journées des Médecins du Bénin, placées sous le thème « Exercice de la médecine au Bénin hier et aujourd\’hui : bilan, défis et perspectives ». Cet événement, organisé par l\’Ordre National des Médecins du Bénin (ONMB) en collaboration avec les syndicats et associations du secteur médical, vise à encourager une réflexion approfondie sur l\’avenir de la profession médicale dans le pays.

Durant ces trois jours, les praticiens béninois discuteront des grandes questions qui façonnent leur métier aujourd\’hui et demain. Parmi les sujets au programme figurent le financement des projets médicaux, le développement professionnel continu des médecins, les relations entre médecins et assureurs, l\’exode des praticiens vers d\’autres pays, ainsi que l’adéquation entre la formation médicale et les besoins du marché du travail.

Ces journées seront aussi l’occasion de renforcer la solidarité entre les professionnels de la santé à travers des activités sociales et sportives. Un don de sang est prévu ainsi qu\’une « Marche du cœur », organisée pour sensibiliser sur la prévention des maladies cardiovasculaires. En clôture, une soirée récréative, intitulée « Nuit du Médecin béninois », rendra hommage aux médecins pour leur engagement quotidien dans la promotion de la santé publique.

L\’objectif principal de cet événement est de créer un espace d’échanges constructifs pour relever les défis auxquels la profession fait face et identifier des pistes d\’amélioration. Le système de santé béninois, comme ailleurs, est confronté à des problématiques complexes liées à l’insuffisance des infrastructures, au manque de financement, ainsi qu\’à la fuite des cerveaux, un phénomène particulièrement préoccupant dans le secteur médical.

Pour participer à ces journées, une inscription de 25 000 FCFA est requise, à régler via Mobile Money au 62053278 (MTN) ou au 94559159 (MOOV) au nom d’Adjalla Carolle Abiola Mahougnon. Les informations complémentaires peuvent être obtenues auprès de Dr Mystère DJENONTIN au 61 19 91 01, Dr Romuald ASSOCLE au 96 64 54 43 ou Dr Gilbert FASSINOU au 96 96 31 72.

Cet événement sera l’occasion pour les médecins béninois de réfléchir à l’avenir de leur profession et de proposer des solutions concrètes pour un meilleur exercice de la médecine au Bénin.

Constance AGOSSA




Propriété Intellectuelle: Elisée FADE reçoit le brevet d’invention de sa table de réanimation

Le 31 janvier 2024, l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) a décerné un brevet d\’invention à Elisée FADE pour sa table de réanimation destinée aux nouveau-nés et aux nourrissons. Cette invention qui promet de révolutionner la prise en charge des nouveau-nés en milieu hospitalier a été brevetée officiellement. Une annonce publiée dans le bulletin de la propriété industrielle de l’OAPI le 10 mai 2024.

Table de réanimation destinée aux nouveau-nés et aux nourrissons

La table de réanimation développée par Elisée FADE se distingue par sa capacité à offrir une thermorégulation uniforme sur toute la surface du matelas, assurant ainsi un environnement sécurisé et adapté aux besoins des soins de développement des nouveau-nés. Selon le fascicule du brevet, ce dispositif permet de maintenir la température idéale pour les bébés, prévenant ainsi des situations d’hypothermie qui représentent un danger important pour les prématurés.

L’OAPI, après une analyse approfondie de l\’invention, souligne que cet équipement médical contribue à réduire le taux de mortalité des nouveau-nés en minimisant les risques d\’asphyxie néonatale et en évitant les conséquences neurologiques graves. Cette table de réanimation, conçue pour les centres de santé, se distingue également par son coût abordable et son accessibilité, deux facteurs essentiels pour améliorer la qualité des soins dans les régions aux ressources limitées. En plus de garantir une prise en charge rapide et efficace, elle permet aux établissements de santé de s\’équiper en matériel performant à moindre coût.

Conçu et fabriqué par UP ELEC, une entreprise spécialisée dans les équipements médicaux basée à Djougou, avec une annexe à Hêvié, ce dispositif témoigne du génie d’Elisée FADE, technicien en électricité, maintenance industrielle et biomédicale. UP ELEC, sous la direction de FADE, poursuit son objectif de développer des technologies de pointe adaptées aux besoins de santé de l\’Afrique.

Pour toute information supplémentaire ou pour acquérir cette innovation, UP ELEC est joignable au (+229) 90 55 27 51 (WhatsApp) ou par e-mail à info.upelec@gmail.com.

Avec cette invention, Elisée FADE contribue à placer le Bénin sur la carte de l\’innovation technologique et médicale en Afrique, apportant une solution concrète aux défis de la santé néonatale dans le contexte africain.

Description de la table de réanimation pour les nouveau-nés et pour nourrissons

Le dispositif démontable, comprend un élément de réception définissant une surface de couchage (3), ledit élément de support est monté sur la surface de couchage adjacente à l’extrémité ou au bord arrière dudit élément de couchage. Le dispositif est équipé d’un microprocesseur servant à  contrôler le système de température et la gestion d’un fonctionnement automatique.

Megan Valère SOSSOU




Benkadi au Bénin : L’ODDB œuvre pour la durabilité des groupes de réflexion à Za-Kpota

Du 26 au 30 septembre 2024, l’ONG ODDB a organisé une séance de visites pour enquêter sur les cadres de dialogue et les actions de plaidoyer dans la commune de Za-Kpota. Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre de l’appui à la mise en œuvre du projet Benkadi au Bénin, visait à assurer le bon fonctionnement et la durabilité d’un groupe de réflexion multi-acteurs mis en place par le projet Benkadi.

Vue d\’ensemble des participants

Plusieurs cadres de dialogue et de concertation ont participé à cette activité. Les échanges ont permis de mieux comprendre leur fonctionnement, les thématiques abordées, leur impact en matière de plaidoyer, ainsi que leurs limites. Pour Alfred OGA, en amont à cette séance, une enquête avait déjà été menée pour identifier tous les cadres de concertation formels et informels existants dans la commune. Les données recueillies seront traitées et analysées en vue de proposer des mesures de durabilité des groupes de réflexion.

Pour André Sanhouékoa, responsable du développement local et de la planification à la mairie de Za-Kpota, cette initiative est une occasion de faire le point sur les actions menées par les organisations de la société civile. « Le comité de réflexion mis en place avait pour objectif d’intégrer les actions climatiques dans le Programme de Développement Communal. Aujourd’hui, nous envisageons de l’élargir afin d’apporter plus de ressources et d’expertise pour accompagner la commune dans ses efforts d’adaptation aux changements climatiques », a-t-il déclaré.

Les participants à l’activité ont rempli des fiches d’enquête détaillant les objectifs, les activités, le fonctionnement, les actions de plaidoyer menées par les cadres de concertation existants dans la commune. Cette analyse des organisations locales contribuera efficacement à la réflexion en cours.

Simon Agbéva, membre très actif du cadre de concertation des acteurs de l’éducation, a salué cette initiative, qu\’il juge essentielle pour le développement de la commune de Za-Kpota. « Il est urgent de se réunir pour trouver des solutions adaptées aux défis climatiques », a-t-il affirmé.

Ruffine Dagbénonbakin, agent à la mairie et point focal Genre, a souligné l’importance d’intégrer l’approche genre dans toutes les planifications.

Basile Adimale, 2ème adjoint au maire de Za-Kpota, a conclu en exprimant sa conviction que cette initiative permettra de revitaliser les différents cadres de dialogue et de les rendre véritablement opérationnels pour une meilleure prise en charge des enjeux climatiques locaux.

Cette activité a contribué au renforcement du cadre de concertation multi-acteurs, qui accompagne la mise en œuvre des initiatives d’AbE du PDC4 de la commune de Za-Kpota, et qui inclus la gouvernance participative des initiatives de développement durable avec un focus sur les changements climatiques.

Megan Valère SOSSOU




Les énergies renouvelables créent des emplois au Bénin

Le changement climatique constitue une menace croissante pour ce pays d’Afrique de l’Ouest, mais la transition vers les énergies renouvelables offre une opportunité de stimuler la croissance de l’emploi.

Setonde et son équipe au travail

Dans la localité d\’Ouèssè, une commune isolée du Bénin, un homme d\’une vingtaine d\’années exploite les énergies renouvelables pour créer des emplois et résoudre un gros problème.

Dieudonné Mahuwêna Setonde travaillait comme technicien en installation électrique dans les zones rurales de ce pays d\’Afrique de l\’Ouest lorsqu\’il a constaté que de nombreux ménages de sa localité n\’avaient pas accès au réseau électrique conventionnel, ce qui rendait difficile l\’utilisation des téléphones portables, de la télévision et d\’Internet.

Pour relever ces défis, Setonde a fondé Technology for Environmental Protection Africa, également connue sous le nom de TEP AFRICA TECH , une entreprise dédiée à la promotion des énergies renouvelables et à l\’amélioration de l\’efficacité énergétique des ménages, en particulier dans les zones rurales.

Il compte aujourd’hui 16 techniciens qui aident la communauté à accéder à une énergie propre et durable. Lui et son équipe ont formé plus de 200 jeunes à travers divers ateliers et programmes de renforcement des capacités.

« Grâce aux partenariats avec des projets nationaux et internationaux comme SWEED Bénin et Plan International Bénin , les jeunes que nous avons formés sont aujourd’hui des professionnels qualifiés dans le domaine des énergies renouvelables avec des stages et des opportunités d’emploi », a déclaré Setonde en français.

La demande d’emplois verts augmente au Bénin

Des élèves découvrent l\’installation d\’énergie solaire. (Crédit photo : Megan Valère SOSSOU)

La forte croissance de la dernière décennie a permis au Bénin de réduire la pauvreté grâce à des projets durables, notamment la création d’emplois verts, selon le récent Rapport sur le climat et le développement publié par la Banque mondiale.

Au Bénin, il existe une forte demande de techniciens et d’ingénieurs spécialisés dans le photovoltaïque, la réparation et la maintenance électrique, ainsi que l’installation et la maintenance de biodigesteurs pour la production de biogaz.

Selon un rapport sur l’impact des énergies renouvelables sur l’emploi, publié par l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (AIER) en collaboration avec l’Organisation internationale du travail (OIT), environ 320 000 personnes travaillent dans le secteur des énergies renouvelables en Afrique. Ce chiffre représente 2,34 % de l’emploi mondial dans ce secteur.

Face aux défis climatiques et énergétiques, Christian Hounkannou, coordinateur Afrique francophone de 350Africa.org , estime que l’Afrique doit investir dans les énergies renouvelables. Il encourage les jeunes à s’impliquer pour apporter des solutions aux communautés en quête d’énergie durable et souligne le rôle crucial de l’État dans le soutien des organisations engagées.

Le Projet Inclusion des Jeunes, initié par le gouvernement béninois et soutenu par la Banque mondiale, forme plus de 500 jeunes aux métiers des énergies renouvelables. En partenariat avec AdMec , une entreprise spécialisée dans l’énergie solaire, ces jeunes acquièrent des compétences en montage, entretien et réparation de lampadaires LED et solaires. Ce projet vise à former et intégrer 1 000 jeunes dans le secteur des énergies renouvelables d’ici 2025, dans le cadre de l’ initiative Azôli , la voie d’accès à l’emploi en fon, l’une des langues nationales du Bénin.

Le programme Azôli est une initiative spéciale conçue par le gouvernement béninois pour réduire le chômage et le sous-emploi des jeunes au Bénin en facilitant l’accès aux stages de formation en entreprise.

Dieudonné Mahuwêna Setonde au travail. (Crédit photo : Megan Valère SOSSOU)

« A terme, 200 jeunes auront un contrat d\’embauche direct avec AdMec qui propose une formation gratuite », a indiqué Marcel Adjahouisso, responsable de l\’antenne atlantique de l\’Agence nationale de promotion de l\’emploi.

Mathieu Dènon, bénéficiaire du programme, était auparavant vendeur d’essence non raffinée introduite en contrebande du Nigéria au Bénin. Aujourd’hui, il aide les ménages de son village à acheter et installer des panneaux solaires.

En juin 2024, l’agence a recruté 1 000 jeunes supplémentaires pour la formation et l’insertion professionnelle. Par ailleurs, l’agence, à travers l’initiative Azôli, a signé une convention de partenariat avec l’ Académie de l’Ecole Supérieure des Métiers des Energies Renouvelables de la commune d’Allada pour la formation et l’insertion professionnelle de 1 000 jeunes aux métiers des énergies renouvelables.

Incitations gouvernementales

Le gouvernement béninois a instauré en 2020 une exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les importations de panneaux solaires. Cette exonération s’applique à l’importation de matériels, équipements et accessoires d’installation destinés à la production d’énergie photovoltaïque et solaire thermique.

L’exonération fiscale des produits contribuant à la production d’énergie solaire a eu des effets significatifs sur l’économie béninoise, notamment en termes de création d’emplois. Selon un rapport du ministère de l’Economie et des Finances , cette mesure a entraîné une augmentation de 9,95 % des importations de ces produits, un chiffre nettement supérieur à celui des produits d’énergie électrique à combustible fossile, qui n’ont augmenté que de 0,66 %.

Les bénéfices de la vente d\’équipements photovoltaïques ont grimpé en flèche, en étant multipliés par cinq, selon le même rapport. De plus, l\’exonération fiscale a permis aux entreprises de doubler leur base de clients et de partenaires, ce qui a conduit à l\’expansion des points de vente et à l\’amélioration des services après-vente dans tout le pays.

Enock Missi Hounhoui, président de l’ Association béninoise de l’énergie , a déclaré que le Bénin a fait preuve d’une volonté de miser sur les énergies renouvelables comme levier de création d’emplois. Il a ajouté que la fabrication d’équipements tels que les panneaux solaires, les éoliennes et les biodigesteurs, ainsi que l’ingénierie et les services associés, sont des domaines qui attirent l’attention des jeunes.

Des défis demeurent

Bien que des progrès aient été réalisés dans le domaine des énergies renouvelables, ils ne suffisent pas à atteindre toutes les populations rurales et à réduire significativement le nombre de jeunes chômeurs.

L’adoption des énergies renouvelables et la promotion de la création d’emplois verts peuvent jouer un rôle important dans la lutte contre le changement climatique tout en favorisant le développement économique et social du continent. Cependant, pour relever efficacement ce défi, les décideurs politiques doivent veiller à la mise en œuvre de meilleures politiques de réglementation et d’accès au marché, a déclaré Setonde.

Megan Valère SOSSOU




SoPharma annonce le lancement au Maroc de la célèbre gamme coréenne de produits de beauté Erborian

Sopharma est fier d’annoncer le lancement de la gamme de produits cosmétiques Erborian au Maroc, une ligne qui marie l’héritage coréen séculaire en matière de beauté aux exigences des consommateurs les plus modernes. Connue pour ses formules hybrides alliant maquillage et soin, Erborian s’inscrit dans une démarche de qualité, d\’innovation et de sécurité des ingrédients.

Avec un engagement fort envers des formulations « Safe & Conscious », Erborian s’efforce de donner le meilleur du soin à la peau, tout en respectant les normes les plus strictes de la réglementation européenne.

S’exprimant à ce propos, Ismail Cheikh Lahlou, Directeur Général de SoPharma, a déclaré : « Nous sommes fiers de lancer la célèbre gamme de produits Erborian au Maroc. Erborian se distingue par une approche unique en cosmétique : chaque ingrédient, qu\’il soit d\’origine naturelle ou synthétique, est minutieusement sélectionné pour son efficacité et sa sécurité. En devenant le distributeur exclusif de la marque Erborian au Maroc, SoPharma permet de faire découvrir l\’art de la fusion beauté-coréenne à travers des soins dermo-cosmétiques innovants

Les produits Erborian puisent leur force dans des ingrédients iconiques de la tradition coréenne, tels que la Centella Asiatica, le Ginseng, le Bambou ou encore le Yuza, reconnus pour leurs bienfaits sur l’éclat et la régénération de la peau. Erborian s’engage dans une démarche d’amélioration continue de ses formules. Le laboratoire Qualité de la marque teste et intègre constamment des ingrédients de nouvelle génération pour améliorer l’expérience utilisateur tout en réduisant l’impact environnemental.

Avec le lancement d’Erborian, SoPharma confirme son rôle de pionnier dans le domaine de la Santé et Bien-être au Maroc, apportant de surcroit des solutions de beauté inspirées des rituels coréens pour les consommateurs marocains soucieux de leur peau et de leur bien-être. 

Les produits Erborian sont d’ores et déjà disponibles à la vente en pharmacies, parapharmacies, et auprès de tous les revendeurs Skincare partenaires agréés de SoPharma.

A noter que SoPharma est une entreprise marocaine agissant dans la santé et le bien-être, fondée en 2022 qui a pour mission de mettre à disposition les solutions de santé les plus innovantes au plus grand nombre. L’ADN de SoPharma repose sur 3 piliers : People, Health, Innovation – l’humain, étant au cœur de sa stratégie.

Rappelons pour finir que depuis sa création en 2007, Erborian (« Herbes d’Orient ») pour objectif de prendre soin de la peau des consommateurs en les aidant à redécouvrir leur peau ! Peut-être décrocher un sourire devant le miroir et impacter positivement leur estime d’eux-mêmes… Pour cela, la marque développe des produits efficaces qui amènent à la peau tout ce dont elle a besoin pourque son plein potentiel se révèle.

En 2009, Erborian lance la première BB Crème (BB pour« BlemishBalm Cream » : baume anti-imperfections) en Europe en adaptant le succès de la BB Crème asiatique au marché des femmes occidentales avec une crème plus légère et moins couvrante que la version asiatique.

Erborian est distribué dans plus de 80 pays dans le monde.




Le Bénin renforce son système satellitaire à travers l\’EUMETSAT

Du 16 au 20 septembre 2024, Cotonou accueille le 16ème Forum des Usagers de l\’Organisation Européenne pour l\’Exploitation de Satellites Météorologiques en Afrique (EUMETSAT). Cet événement, qui se tient au Palais des Congrès, réunit plus de 150 participants issus de 52 pays, dont 7 pays européens, tous utilisateurs de données satellitaires pour améliorer la qualité des informations météorologiques fournies à la communauté.

L’ouverture officielle a été présidée par M. José TONATO, Ministre du Cadre de Vie et des Transports, chargé du Développement Durable (MCVT). Le ministre a exprimé sa gratitude envers les acteurs ayant contribué à l\’organisation de ce forum et salué le choix du Bénin comme hôte de cette rencontre internationale dédiée à l\’amélioration de la résilience climatique. Il a également rappelé les efforts entrepris par le gouvernement béninois pour renforcer le système météorologique national, notamment à travers la densification et la modernisation du réseau d\’observation météorologique, avec des stations synoptiques et agro-météorologiques plus performantes.

Selon le ministre TONATO, ce forum est une occasion de présenter les réalisations du Bénin en matière de villes durables et de lutte contre les effets du changement climatique. Il a souligné l’importance de maîtriser les données météorologiques dans cette lutte : « Le contrôle des données météorologiques est une dimension essentielle dans cette lutte pour maîtriser les jeux, pour contrôler les effets du changement climatique », a-t-il affirmé. Il a également exprimé son espoir de voir des résultats à la hauteur des attentes à l\’issue de ce forum.

Parmi les innovations saluées, M. TONATO a mentionné l\’installation prochaine de la nouvelle station PUMA au Bénin, grâce au satellite géostationnaire METEOSAT de Troisième Génération, qui sera présenté lors du forum. Cette station permettra de traiter les données satellitaires de manière plus efficace.

Pour M. Didier KAKPA, Directeur Général de Météo Bénin, cette rencontre est cruciale dans un contexte de changement climatique où les données fiables sont indispensables. Il a souligné l’importance de l’EUMETSAT en tant que solution pour pallier le manque de données météorologiques des stations classiques et accompagner les services hydrométéorologiques dans l\’amélioration du réseau d\’observation et de la production d\’informations climatiques.

De son côté, M. Sédiko DOUKA, Commissaire pour l’Infrastructure, l’Énergie et la Digitalisation de la CEDEAO, a mis en avant le rôle des avancées technologiques pour assurer la sécurité et la résilience face au changement climatique. Quant à M. Tidiane OUATTARA, Président du Conseil de l’Agence Spatiale Africaine, il a assuré du soutien total de l\’Agence dans la mise en œuvre des résolutions qui découleront de ce forum.

L\’EUMETSAT joue un rôle majeur dans la lutte contre le changement climatique en fournissant aux services météorologiques des outils et des données essentiels pour comprendre les impacts climatiques et élaborer des stratégies d\’adaptation. À la fin du forum, une déclaration d’engagement a été signée entre les différentes parties prenantes, incluant le gouvernement béninois, le Réseau d’Observation, l’Organisation Mondiale de la Météorologie, la CEDEAO et les partenaires financiers.

Parmi les participants notables figurent M. Phil Evans, Directeur Général de l’EUMETSAT, et M. Joel Neubert, Chef de Coopération à la Délégation de l’Union Européenne au Bénin.

Megan Valère SOSSOU