Journée mondiale des vautours : A la découverte des gardiens de vies en déclin

Chaque année, le 1er septembre, le monde entier se rassemble pour célébrer la Journée Internationale des Vautours. Cette journée est bien plus qu\’une simple occasion de reconnaître ces majestueux oiseaux charognards. Elle nous rappelle l\’importance des vautours dans nos écosystèmes et souligne les menaces qui pèsent sur leur survie.

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Au Bénin, on retrouve aussi le vautour. Communément appelé en langue Fon Aklassou. Ils sont présents particulièrement dans le parc de la Pendjari. Néanmoins quelques individus subsistent en dehors des parcs nationaux, notamment dans les savanes boisées du nord-Bénin, autour des forêts classées des Trois Rivières et de l’Alibori Supérieur. Il s’agit en réalité des vautours africains.

Les vautours africains fréquentent les milieux ouverts moins boisés comme les prairies herbeuses, les savanes, les marécages et les boisements clairsemés. On les trouve également dans les allées d’arbres qui bordent les cours d’eau et dans les broussailles épineuses. Ils sont remarquables là où il y a des troupes importantes de grands mammifères.

Des gardiens de la vie en déclin

Les vautours jouent un rôle essentiel dans les écosystèmes et sont les gardiens de la vie, nettoyant les paysages de charognes et de carcasses d\’animaux morts, évitant ainsi la propagation de maladies potentielles. En éliminant rapidement les restes d\’animaux en décomposition, les vautours contribuent à maintenir l\’équilibre naturel et à prévenir les épidémies.

Malheureusement, la population de vautours est en déclin à l\’échelle mondiale. Les menaces qui pèsent sur ces oiseaux sont nombreuses. L\’empoisonnement intentionnel et non intentionnel, souvent causé par l\’ingestion de carcasses contaminées par des pesticides ou des médicaments vétérinaires, est l\’une des principales causes de décès. La perte d\’habitat due à l\’urbanisation et à la déforestation, ainsi que le braconnage ciblant les vautours pour leurs organes, contribuent également à la diminution de leurs populations.

Nécessité de mesures de conservation

La Journée Internationale des Vautours ne se contente pas de sensibiliser, elle encourage également des actions concrètes pour protéger ces oiseaux en voie de disparition. Les mesures de conservation comprennent la création de zones protégées pour les vautours, la promotion de pratiques agricoles plus sûres et la régulation stricte de l\’utilisation de pesticides et de médicaments vétérinaires. Les gouvernements, les organisations environnementales et les communautés locales sont invités à travailler ensemble pour garantir la survie des vautours.

Megan Valère SOSSOU




Lancement du Projet CASCADE : Un Pas de Géant pour la Sécurité Alimentaire au Bénin

La ville de Parakou a été le théâtre d\’un événement d\’importance majeure le jeudi 10 août. La phase régionale du projet « CAtalysing Strengthened policy aCtion for heAlthy Diets and resiliencE » (CASCADE) a été officiellement lancée. Cet événement intervient après le lancement inaugural du projet, le vendredi 26 mai dernier à Cotonou. Porté par le consortium CARE et GAIN, CASCADE vise à renforcer l\’efficacité des politiques nationales de nutrition au Bénin, contribuant ainsi à améliorer la sécurité alimentaire et à réduire la malnutrition chez les femmes en âge de procréer et les enfants.

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D\’un financement de 5,7 milliards de francs CFA pour le Bénin, le projet CASCADE est soutenu par le Royaume des Pays-Bas. S\’étalant sur une période de 4 ans et 7 mois, il a pour objectif de promouvoir une alimentation saine pour 960 000 femmes en âge de procréer et enfants dans 20 communes réparties dans 6 départements béninois. Les départements du Couffo, de l\’Ouémé, du Zou, du Borgou, de l\’Alibori et de l\’Atacora seront directement impactés par les actions du projet.

Au cœur des ambitions de CASCADE figurent l\’amélioration de l\’accès à une alimentation saine au sein des ménages, en particulier pour les femmes en âge de procréer et les enfants. Le projet vise également à renforcer leur résilience face aux chocs climatiques et économiques. Il s\’inscrit ainsi dans une perspective de développement durable et de lutte contre la malnutrition.

Lors du lancement du projet, le préfet du Borgou, Djibril Mama Cissé, a souligné l\’importance cruciale de l\’alimentation équilibrée pour le développement d\’un pays. Le projet CASCADE, en cohérence avec les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies, vise à éliminer la faim, à améliorer la sécurité alimentaire, à renforcer la nutrition et à promouvoir une agriculture durable.

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Le représentant du directeur pays de CARE International Bénin/Togo, Alain Trokou, a mis en exergue la persistance de la malnutrition malgré les efforts du gouvernement. Le projet est le fruit d\’une prise de conscience collective, visant à optimiser les politiques nutritionnelles au Bénin. L\’ambassadrice du Royaume des Pays-Bas près le Bénin, To Tjoelker, a quant à elle appelé à une synergie d\’actions multisectorielles pour assurer la sécurité alimentaire dans le pays.

La genèse du projet CASCADE repose sur un diagnostic national de la sécurité alimentaire et de la nutrition. Ce diagnostic a révélé un manque de coordination multisectorielle, un faible accès aux services nutritionnels essentiels, une implication insuffisante du secteur privé et un manque de connaissances chez les femmes pour assurer une alimentation saine au sein des ménages.

Le projet englobera 11 communes du septentrion béninois, dont Malanville, Karimama, Gogounou, Banikoara, Matéri, Toucountouna, Boukoumbé, Tanguiéta, Pèrèrè, Nikki et Kalalé.

Au-delà du Bénin, le projet CASCADE est également mis en œuvre dans cinq autres pays africains : le Nigeria, l\’Ouganda, le Kenya, l\’Éthiopie et le Mozambique. Ce projet collectif aspire à offrir une réponse significative aux défis de la malnutrition et de la sécurité alimentaire sur le continent.

Venance Ayébo TOSSOUKPE




Projet Adapt-WAP: Les parties prenantes s\’accordent sur les aménagements à réaliser autour du parc W

Démarré le mercredi 22 février 2023, l’atelier technique ayant réuni les communautés riveraines du Parc W et les experts pour échanger et valider les points d’eau, les corridors de transhumance et les aires de pâturage à aménager autour du Parc W s’est clôturé ce jeudi 23 février 2023. Il s’inscrit dans le cadre du projet Adapt-WAP Intégration des mesures d’adaptation au changement climatique dans la gestion concertée du Complexe Transfrontalier W-Arly-Pendjari, et vise à dialoguer avec l’ensemble des acteurs du secteur agro-pastoral pour une meilleure prise en compte de leur aspiration dans la mise en œuvre des aménagements prévus au niveau des couloirs de transhumance, des points d’eau et des zones de pâturage dans les communes riveraines du Parc W.

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Il a été question de présenter l’état des lieux des points d’eau et de déterminer les couloirs de passage et les aires de pâturage à aménager dans les quatre communes riveraines du Parc W à savoir : Banikoara, Malanville, Karimama et Kandi. Méryas Kouton est Docteur en science agronomique et Directeur du bureau d’étude Eco-Consult commis à l’étude technique sur la réalisation des points d’eau et l’aménagement des aires de pâturage et des couloirs de passage dans les quatre communes riveraines du Parc W.
À l’en croire, l’état des lieux en termes de la quantité et de la qualité des points d’eau, de la viabilité des couloirs de transhumance et des aires de pâturage est très peu reluisant. « L’état des lieux est globalement sombre. Il n’y a plus vraiment du pâturage en qualité et en quantité suffisante pour le bétail. Aujourd’hui, l’éleveur ‘’se débrouille’’ », a-t-il laissé entendre. Pour l’agronome, la situation est plus critique par endroit. Il précise : « La situation est relativement un peu bonne à Malanville et à Kandi, mais très critique à Banikoara et à Karimama ».

C\’est dans le but de pallier cette situation que décrit le spécialiste que le projet Adapt-WAP s\’est donné pour mission non seulement de renforcer la résilience des écosystèmes face au changement climatique mais aussi d\’améliorer les moyens de subsistance des populations riveraines du complexe WAP, à travers l’établissement d’un système d’alerte précoce multirisques.

Des acteurs apprécient

Bio Kotè Amissou est un participant à l’atelier. Il est éleveur venu de Banikoara. Il confirme : « Il n’y a plus suffisamment de points d’eau pour abreuver les animaux. Il n’y a plus suffisamment de pâturages, et la situation est plus difficile en cette saison sèche ».
L’état des lieux étant ainsi fait, les participants, par commune de provenance, ont été invités à travailler en groupe pour déterminer les points d’eau, les couloirs de transhumance et les aires de pâturage qui nécessitent des aménagements dans les différentes communes concernées. Aussi, les travaux de groupe ont-ils permis de hiérarchiser les besoins exprimés par priorité.

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Au terme des travaux, les participants expriment leur satisfaction. « Je remercie énormément le projet Adapt-WAP pour avoir organisé cet atelier. Je pense que cet atelier de dialogue va contribuer à renforcer la cohésion sociale au sein de nos communautés respectives. Je m’en réjouis énormément », s’est exclamé Sefou Aliakou, pêcheur venu de Kandi.

Le Coordonnateur National du projet Adapt-WAP, le Conservateur de 2e classe Georges Sossou n’a pas manqué de témoigner toute sa reconnaissance à l’ensemble de tous les participants. « Je voudrais sincèrement vous dire merci. Merci pour le temps que nous avons passé ensemble sur la terre des Kandissunon dans le cadre de cet atelier », a-t-il exprimé. Mais il exhorte pour finir les participants à rester disponibles et engagés pour accompagner le projet. « Je voudrais compter sur vous, sur votre contribution pour que d’ici peu, nous puissions finaliser les documents à soumettre aux partenaires qui vont nous accompagner dans la réalisation effective des aménagements que nous envisageons », a-t-il ajouté.

L’atelier technique de dialogue et de validation des points d’eau, des couloirs de transhumance et des aires de pâturage a donc tenu toutes ses promesses. Toutefois, la phase pratique de la mise en œuvre des résolutions issues de l’atelier sera la plus déterminante, a reconnu l’ensemble des participants.

Venance Ayébo TOSSOUKPE




Validation des corridors de transhumance, des points d’eau et zones de pâturage à aménager autour du Parc W : les acteurs de l’Alibori en pourparlers

Échanger avec tous les acteurs et les techniciens sur l’aménagement des zones de transhumances, de points d’eau et des zones de pâturage dans la périphérie du Parc W, c’est l’objectif de l’atelier qui s’est ouvert ce mercredi 22 février 2023 dans la commune de Kandi, la Cité des Saka. La rencontre a connu la présence des responsables du projet Adapt-WAP, des autorités du département de l’Alibori, les représentants des Maires des communes riveraines, les représentants des partenaires du projet et les représentants des différentes couches de la population bénéficiaire.

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Venus des quatre communes riveraines du Parc W à savoir Banikoara, Karimama, Malanville et Kandi, les représentants de la population bénéficiaire sont composés de pêcheurs, d’agriculteurs et d’éleveurs. Durant deux jours d’échange, ils seront appelés, ensembles avec les experts, à identifier et à retenir les points d’eau, les couloirs de transhumance et les aires de pâturage à aménager autour des communes riveraines du Parc W.

Georges SOSSOU est le Coordonnateur National du projet Adapt-WAP au Bénin. Il précise les attentes du projet vis-à-vis des participants : « Nous attendons que les participants puissent nous aider à identifier et à valider les points d’eau que nous allons aménager prochainement, les aires de pâturage et les corridors de passage des animaux, afin qu’il ait désormais moins de problèmes entre agriculteurs et éleveurs ».

Les attentes étant connues, chaque participant est appelé à jouer sa partition. Et du côté de l’Union Régionale des Associations Villageoises de Gestion des Réserves de Faune (UR-AVIGREF), l’on se montre déjà engagé. « Nous, acteurs de la périphérie du Parc W, nous sommes engagés à accompagner les activités du projet. Nous nous engageons à davantage mobiliser les communautés, afin que nous puissions régler et conjuguer au passé la question de conflits entre agriculteurs et éleveurs », a déclaré Francisco Kocou Jeannot, Secrétaire Exécutif de l’UR-AVIGREF.

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Le ProSeR (Projet de Sédentarisation des troupeaux de Ruminants au Bénin) de son côté entend partager ses expériences avec les participants, en ce qui concerne le processus d’identification des sites de pâturage, la sécurisation foncière, la réinstallation ou le dédommagement des présumées personnes qui pourraient être affectées pendant la réalisation des aménagements envisagés.

Avant de lancer officiellement les hostilités, le Préfet de l\’Alibori, Ky-Samah BELLO a invité les différentes parties prenantes à contribuer activement aux travaux inscrits au menu de la rencontre. Il reste persuadé qu\’au terme dudit atelier les objectifs seront atteints.

Faut-il le rappeler, le projet Adapt-WAP est un projet régional mis en œuvre au Bénin par le Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable à travers le Centre National de Gestion des Réserves de Faune (CENAGREF), en collaboration avec African Parks et l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS).

Venance Ayébo TOSSOUKPE