MOROCCOCANNA: Un opérateur socialement et éthiquement engagé

Le développement de la filière médicale du cannabis au Maroc se confirme de jour en jour. Une dynamique qui permet d’ores et déjà d’améliorer les revenus et de stimuler l’activité des agriculteurs de cette filière. Moroccocanna est un opérateur qui s’engage dans cette filière strictement encadrée et réglementée. L’entreprise est, en effet, en pole position dans ce secteur. Elle se dédie à la production de produits cannabinoïdes de très haute qualité, cultivés et transformés au Maroc. Guidé par les principes de qualité, d’innovation et de durabilité, l’opérateur œuvre à offrir des produits naturels et authentiques dans le strict respect des normes officielles.

Moroccocanna : des valeurs partagées

Un riche héritage marocain et une expertise pointue dans la culture du cannabis caractérisent le travail de Moroccocanna. Combinant des traditions séculaires et des pratiques agricoles modernes pour produire des produits cannabinoïdes de premier choix, l’engagement de l’entreprise pour une qualité et une authenticité constantes guide l’ensemble de sa chaîne de valeur, de la semence à la récolte, en passant par la transformation.

La commercialisation des produits Moroccocanna est déjà opérationnelle auprès des professionnels de ce secteur. La gamme des produits inclut notamment diverses huiles de CBD, des résines, des fleurs, de la biomasse isolée et d’autres dérivés du cannabis. Le catalogue de Moroccocanna est étendu et répond aux attentes des distributeurs. Chaque produit est testé avec rigueur conformément aux normes internationales établies en la matière, garantissant une expérience hautement sûre et efficace pour les clients.

Produits commercialisés par Moroccocanna

Moroccocanna propose un éventail de produits issus de cannabinoides et ses dérivés dont : FLEUR, RÉSINE, POLLEN, ISOLAT, BIOMASS, HUILE, PRODUITS COSMÉTIQUES, PRODUITS ALIMENTAIRES

Moroccocanna : des ambitions très fortes

À préciser que Moroccocanna adhère au principe des pratiques agricoles durables et respectueuses de l’environnement. L’opérateur travaille en étroite collaboration avec les communautés locales et les agriculteurs afin de promouvoir des systèmes de culture responsables qui préservent les ressources naturelles.

Entreprise innovante autant que responsable, Moroccocanna investit dans la recherche et le développement pour améliorer sans cesse ses produits et ses process. Elle croit également à la nécessité de redonner de l’importance aux communautés locales, à travers des initiatives sociales et économiques, ce qui en fait un opérateur socialement et éthiquement engagé.

La part de marché visée par Moroccocanna n’est pas encore déterminée, mais d’ores et déjà l’entreprise se positionne en tant qu’acteur-clé de l’écosystème marocain sur ce marché. Elle œuvre à profiter de l’émergence de ce marché et de son futur prometteur pour en être une locomotive au niveau national, mais aussi international.

Cette ambition se traduit d’ores et déjà par l’importance de l’effort d’investissement programmé en matière de production et de transformation. L’enveloppe prévisionnelle est, en effet, de plus 3 milliards de DH, ce qui en dit long sur la dynamique annoncée de Moroccocanna sur son marché. À l’export, les principaux débouchés ciblés à l’international sont les deux périmètres géographiques les plus importants au monde dans cette activité : l’Europe et les États-Unis, en l’occurrence.

On ne saurait occulter le volet de l’engagement socio-économique de l’entreprise ! Il existe en effet une Charte Éthique qui encadre le travail de Moroccocanna avec les producteurs. «Nous souhaitons mettre en avant l’humain et la préservation de l’environnement. D’où notre cahier des

charges et nos protocoles tournés vers la pérennité et le respect de chaque acteur de la chaîne de valeur. Les agriculteurs sont mis à l’honneur. C’est pourquoi notre traçabilité de produit ne représente pas seulement un suivi, mais une histoire derrière chaque produit. L’histoire de l’agriculteur sera associée au produit final pour permettre au consommateur de mettre un visage et une histoire de vie derrière ce qu’il consomme !», explique-t-on auprès du top-management de Moroccocanna.

Megan Valère SOSSOU




Prix du Leadership : Speak Up Africa célèbre les champions et championnes du développement durable en Afrique

Le mardi22 octobre 2024, Speak Up Africa a distingué les acteurs qui ont marqué l’année 2023 dans le domaine du développement durable en Afrique lors de la 5ème édition du Prix du Leadership Speak Up Africa qui s’est tenue à Dakar, au Sénégal. Ce prix annuel lancé en 2019 par Speak Up Africa vise à reconnaître et célébrer les personnes ainsi que les organisations qui font preuve d’un leadership exemplaire dans le secteur de  la santé publique et qui ont eu un impact positif sur le développement durable en Afrique.

5ème édition du Prix du Leadership Speak Up Africa: Acteurs ayant marqué l’année 2023 dans le domaine du développement durable en Afrique.

Pour cette 5ème édition, cinq personnalités et organisation de divers secteurs ont été distinguées lors du Prix Speak Up Africa du Leadership pour leur engagement et leurs réalisations dans la lutte contre le paludisme et les maladies tropicales négligées ou encore la promotion de l’accès universel à l’assainissement et l’égalité des genres.

Il s’agit de :

  • Farida Tiemtore, Fondatrice des Héroïnes du Faso, Voix EssentiELLES du Burkina Faso et Membre du Conseil des Jeunes du Fonds mondial a été distinguée pour son travail et son engagement à l’échelle communautaire sur les questions de l’égalité des genres ;

  • Dr. Ibrahima Socé Fall, Directeur du Programme des maladies tropicales négligées à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour son rôle essentiel dans la priorisation et l’augmentation de la visibilité sur ce groupe de maladies ;

  • Amadou Gallo Fall, Président de la Ligue Africaine de Basketball, pour son leadership et la collaboration directe avec Speak Up Africa dans le cadre du programme de mentorat « Les LeadHERs d’Afrique rencontrent la BAL4HER » visant à renforcer l’égalité des genres et le leadership féminin dans les industries du sport en Afrique ;

  • Dr. Michael Adekunle Charles, CEO du Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme pour son leadership dans les efforts communs d’élimination du paludisme à l’échelle mondiale ; et

  • Oumou Kalsom Diallo, pionnière de la santé digitale au Sénégal et Membre Fondateur du Réseau des femmes africaines dans la santé digitale (AWIDH), avec Africa CDC et Speak Up Africa, mis en place depuis octobre 2022.

« C’est un honneur pour moi de recevoir le Prix du Leadership de Speak Up Africa. Nous sommes confrontés à de nouveaux défis en matière de lutte contre le paludisme, à l’image du changement climatique ou de la résistance aux médicaments et insecticides, c’est pourquoi le Partenariat RBM redouble d’effort pour rassembler les acteurs de la lutte contre le paludisme afin de dynamiser et mutualiser nos efforts communs et pour en finir avec cette maladie. » déclaré Dr. Michael Adekunle Charles, CEO du Partenariat pour en finir avec le paludisme.

Farida Tiemtore, Fondatrice et Présidente des Héroïnes du Faso et Voix EssentiELLES du Burkina Faso n’a pas manqué de réitérer l’engagement son organisation à continuer à agir aux côtés de Speak Up Africa pour renforcer l’impact et le leadership des femmes des jeunes au niveau des plateformes et instances de prise de décision sur le continent. « « Je suis ravie de faire partie d’un mouvement et d’une initiative régionale qui visent à magnifier la place des femmes dans les instances de prise de décisions, en tant que jeune burkinabè, c’est un immense honneur de recevoir cette reconnaissance qui me motive d’autant plus à apporter des changements transformationnels au niveau du Burkina Faso, du Conseil des jeunes du Fonds mondial ou des réseaux Voix EssentiELLES. »

Célébré en 2024, la remise du Prix du Leadership a conclu la « Journée Speak Up Africa : « Sortir des sentiers battus : Célébrer le leadership et promouvoir la collaboration » » qui a rassemblé plus de 100 partenaires gouvernementaux, techniques, financiers et de mise en œuvre afin de promouvoir initiatives, mouvements et campagnes innovantes et impactantes en Afrique.

« Aujourd’hui, Speak Up Africa célèbre le leadership africain dans l’atteinte de nos objectifs communs et mondiaux de développement durable. Un leadership que l’organisation catalyse, promeut et amplifie à travers chaque partenariat stratégique et chaque moment clé. L’architecture de la santé et du développement mondiale se ficelle grâce aux individus que nous célébrons et que nous avons rassemblé aujourd’hui et nous leurs en sommes reconnaissantes et reconnaissants » a conclu Yacine Barro Bourgeault, Présidente du Conseil d’administration de Speak Up Africa.

A noter que le Prix du Leadership Speak Up Africa ne se limite pas à des distinctions, mais il incarne un mouvement, une vision d\’une Afrique portée par des champions du développement durable. À travers l\’engagement de ces leaders, c\’est une Afrique résiliente, inclusive et tournée vers l\’avenir qui se construit chaque jour, inspirant des générations entières à transformer leurs communautés. En honorant ces parcours, Speak Up Africa rappelle que le leadership africain est le pilier essentiel de la santé publique et du progrès durable sur le continent.




\ »À l\’écoute de tes signes\ » : le documentaire de Cynthia Hégron, un plaidoyer pour l’inclusion sociale des sourds au Bénin

\ »À l\’écoute de tes signes\ » est le titre du documentaire qui a retenu toute l’attention lors du Colloque International sur l’Éducation Inclusive à Porto-Novo, ce lundi 28 octobre 2024. Réalisé par Cynthia Hégron, journaliste reporter d’images indépendante, en collaboration avec l’organisation ASUNOES-Bénin CAEIS, ce documentaire vise à sensibiliser à l’inclusion des personnes sourdes au Bénin, à mieux comprendre leur parcours, leurs obstacles et leurs réussites. Axé sur l’inclusion des personnes sourdes au Bénin, le documentaire, fruit de cette collaboration a été présenté en avant-première au grand public.

Visualisation du documentaire, \ »À l\’écoute de tes signes\ »

Produire un documentaire qui examine de près l’inclusion des sourds en milieu scolaire et professionnel est inédit dans la sphère médiatique béninoise. Pour Cynthia, il était essentiel de faire découvrir ce documentaire, en priorité, aux personnes sourdes ainsi qu’aux autorités et aux acteurs nationaux et internationaux œuvrant pour leur inclusion et leur épanouissement. L’intérêt de Cynthia pour ce sujet a débuté il y a un peu plus d’un an, lorsqu’elle a réalisé un reportage pour France 24 au Centre d’Accueil et d’Éducation Inclusive des Sourds à Porto-Novo, à l’occasion de la Journée mondiale des sourds.

Cynthia Hégron, la Réalisatrice du documentaire

Elle raconte : « J’ai été frappée par le fait que, dans une même classe, enfants sourds et entendants apprennent et communiquent ensemble. Dans cet établissement, le véritable handicap est finalement de ne pas connaître la langue des signes. L’inclusion entre entendants et sourds y existe depuis trente ans grâce à son fondateur, M. Raymond Sekpon. J’ai pu continuer à travailler sur ce sujet et découvrir la difficulté pour une personne sourde d’accéder à l’université en raison du manque d’interprètes, ainsi que les obstacles à l’obtention d’un emploi correspondant à ses aspirations. »

Histoires de résilience et de détermination

Le documentaire, inspiré par ce constat marquant, a permis à Cynthia de découvrir une résilience et une détermination remarquables chez les personnes rencontrées, avec un véritable désir d’évoluer. Elle confie avoir été touchée par ces histoires, certaines difficiles à entendre, d’autres inspirantes pour la communauté sourde. C’est pourquoi elle recommande de promouvoir la reconnaissance de la langue des signes comme langue officielle au Bénin, ajoutant que, si cela venait à être fait, le Bénin deviendrait un pionnier en Afrique francophone.

Parmi les récits marquants, celui de Réel, un garçon de 14 ans, a profondément touché la réalisatrice. Elle raconte :

« L’histoire de Réel, un jeune garçon de 14 ans, m’a particulièrement touchée. J’ai rencontré sa mère pour recueillir le témoignage d’une famille et comprendre comment des parents entendants parviennent à maintenir la communication avec leur enfant sourd. Elle m’a raconté que son fils avait été diagnostiqué, dans sa petite enfance, malentendant d’une oreille et sourd de l’autre. Les parents avaient souhaité lui donner accès au monde des entendants grâce à un appareillage auditif. Lorsqu’ils se sont rendus dans une clinique au Bénin pour réaliser le moule de l’appareil, le personnel soignant a commis une grave erreur : en prenant l’empreinte, ils ont perforé le tympan de l’enfant et laissé un corps étranger dans son oreille, sans en informer les parents. Cet incident a considérablement réduit les chances de Réel d’être appareillé et l’a profondément affecté. Depuis, il s’est replié sur lui-même, et son oreille reste sujette à des infections qui n’ont jamais complètement guéri. »

L’espoir d’un dialogue inclusif

À travers ce documentaire, Cynthia espère encourager un dialogue plus inclusif et ouvrir l’accès aux études supérieures et au monde professionnel pour les personnes sourdes. Elle est convaincue qu’avec ASUNOES-Bénin, ce message résonnera auprès des spectateurs et contribuera à une meilleure compréhension du handicap auditif.

Le Centre d\’Accueil et d\’Éducation Inclusive des Sourds, géré par ASUNOES-Bénin, incarne cette vision de l\’inclusion en intégrant sourds, malentendants et entendants dans les mêmes classes. Cette initiative, qui permet aux élèves de suivre leur scolarité jusqu’au baccalauréat, est unique en Afrique de l’Ouest francophone. A noter que ce documentaire a reçu le soutien de Atinssa.org, l’ONG New World, de Solidarité Sans Frontière – 2SF et de Respaix.

Constance AGOSSA




Biodiversité au Bénin : L’ONG NABEN initie au rugby pour la restauration des écosystèmes à Agonvè

Le vendredi 25 octobre 2024 a eu lieu au complexe fluvio-lacustre d’Agonvè le lancement officiel du projet, intitulé \ »Tackling Nature’s Challenges : Initiation au Rugby pour la Restauration des écosystèmes forestiers et humides d’Agonvè\ ». Une initiative de l’ONG Naben, en partenariat avec l’association Grandir avec le Rugby, le service des Eaux Forêts et Chasse, Ecological Esquads-Benin et soutenue financièrement par Play For Nature. L’objectif est de promouvoir la protection de l\’environnement et la restauration des écosystèmes dégradés à travers le sport, tout en initiant les jeunes (élèves) à la pratique du rugby.

Cette cérémonie de lancement a rassemblé de nombreux acteurs locaux et régionaux de la biodiversité pour sensibiliser la communauté à la préservation de la nature à travers le sport. L’initiative est également inscrite dans une démarche pédagogique en initiant les jeunes, en particulier les élèves, à la pratique du rugby, un sport porteur de valeurs de solidarité et de respect de l’environnement.

Chams-dine Affo, forestier et responsable de la section communale Eaux, Forêts et Chasse de Zangnanado, ne doute pas que la préservation de nos ressources naturelles est essentielle pour faire face aux défis environnementaux d’aujourd’hui. C’est pourquoi affirme-t-il, « Il est important pour chacun de nous de prendre soin de l’environnement en plantant des arbres en abondance »

Habib Agossou, chargé du projet invite les parents à permettre que les enfants puissent prendre part activement au projet afin de permettre que les résultats soient atteints.

« Le sport en général et particulièrement le rugby renforce la santé humaine tout en sensibilisant au respect de la nature »,  a déclaré, le représentant de l’association Grandir avec le Rugby, Gildas Houkpatin, qui a introduit la première communication de la journée sur le thème : ‘Sport et Écologie : un duo gagnant pour la protection de l’environnement.

Les différentes présentations ont permis de souligner les bienfaits de la restauration des écosystèmes pour les communautés locales et la biodiversité, rappelant que le changement climatique nécessite des actions collectives et locales pour une résilience renforcée.

Les acteurs présents ont ensuite participé à une plantation d’arbres symbolique, marquant le début du processus de réhabilitation du complexe fluvio-lacustre. Des plants de palétuviers et de Ceiba pentandra ont été introduits dans le paysage. Aux côtés des élèves, les sages et têtes couronnées de la localité ont également pris part aux activités, démontrant leur soutien et leur implication active dans la protection de leur environnement.

Le moment marquant de cette journée a été l’initiation au rugby. En effet, les élèves, encadrés par l\’équipe de l’association Grandir avec le Rugby, ont découvert ce sport et ses valeurs : engagement, persévérance et respect – autant d’attributs nécessaires pour mener à bien des projets de protection de l’environnement.

Le succès de cette première semaine dédiée au lancement du projet ouvre la voie à des actions futures pour la préservation des écosystèmes locaux à Agonvè.

Megan Valère SOSSOU




Remise du Prix Galien Afrique : Deux initiatives de santé primées pour leur excellence et leur impact innovant

Le 7ème Forum Galien Afrique a fermé ses portes ce vendredi 25 octobre, lors d\’une cérémonie officielle présidée par le chef de l\’État sénégalais, SE Bassirou Diomaye Faye. Cette édition, placée sous le thème « Actions sanitaires et communautaires face aux crises climatiques et environnementales en Afrique », a réuni d\’éminents chercheurs, responsables politiques et membres de la communauté scientifique africaine pour débattre des enjeux sanitaires et climatiques du continent.

Remise du Prix Galien Afrique

En clôture, deux initiatives d\’exception ont été honorées par le Prix Galien Afrique, une distinction prestigieuse qui célèbre l\’excellence et l\’innovation en sciences de la santé.

Depuis sa création en 2018, le Forum Galien Afrique se consacre au renforcement de la recherche et au développement durable par le partage d\’expériences pour répondre aux grandes problématiques de santé publique en Afrique. Cette année, le président Bassirou Diomaye Faye a remis les prix aux lauréats lors d\’une cérémonie marquée par la lecture de la Déclaration de Dakar, acte symbolique de l\’engagement collectif envers une approche inclusive et durable de la santé publique en Afrique.

Lauréats du Prix Galien Afrique 2024

Meilleure Technologie Médicale : MAScIR SARS-CoV-2 PCR Kit, par le Professeur Hassan Sefrioui (Maroc). Ce test innovant permet une détection rapide et précise du virus SARS-CoV-2, apportant une solution vitale dans la lutte contre les épidémies.

Meilleure Solution Digitale : CyberRwanda, plateforme numérique développée par le collectif YLabs, représenté à cette cérémonie par Zack Witkin. Ce projet vise à améliorer la santé sexuelle et reproductive des jeunes rwandais, offrant un soutien essentiel à plus de 25 000 adolescents et prévoyant d\’en atteindre 100 000 d\’ici fin 2024.

Chaque lauréat a reçu une bourse de 20 millions de Francs CFA, soit environ 30 000 USD, pour soutenir davantage leurs efforts dans le domaine de la santé en Afrique.

A noter que dans les catégories Meilleur produit pharmaceutique et Meilleur produit biotechnologique, les Prix sont non-attribués pour 2024.

Déclaration de Dakar

Lue par Prof. Awa Marie Coll Seck, présidente de Galien Africa, ancienne ministre d’Etat et ancienne ministre de la Santé du Sénégal, la déclaration de Dakar énonce plusieurs recommandations majeures : promouvoir des politiques de santé publique intégrant les enjeux climatiques, investir dans des infrastructures résilientes et soutenir les jeunes dans l\’utilisation d\’outils modernes tels que l\’intelligence artificielle. La déclaration appelle également à une collaboration intersectorielle renforcée pour une réponse coordonnée aux défis et climatiques de l\’Afrique, tout en garantissant une implication accrue des femmes dans les sphères décisionnelles.

Le message du Président Bassirou Diomaye Faye

Saluant les efforts des participants, le Président Faye a souligné l\’importance de l\’investissement dans la recherche et l\’innovation pour un système de santé africain plus résilient face aux crises environnementales. Il a également mis en avant le rôle fondamental du leadership africain pour une souveraineté sanitaire acquise et a réaffirmé l\’engagement de son gouvernement à bâtir un système de santé inclusif, ambitieux et adapté aux besoins de la population.

Le Forum Galien Afrique, désormais inscrit dans l\’agenda international de la santé, continue de jouer un rôle moteur pour un développement durable et un avenir résilient. Le rendez-vous est déjà pris pour l\’édition 2025, en vue d\’un engagement toujours plus fort pour la santé en Afrique.

A noter que le Forum Galien Afrique est une plateforme d\’excellence dédiée à l\’innovation et à la recherche dans le domaine de la santé. Il rassemble des dirigeants et experts mondiaux pour promouvoir des solutions durables face aux défis de santé publique en Afrique.




Lancement du Programme d\’Assainissement Pluvial: Porto-Novo, Ouidah, Abomey et Bohicon ciblées

À la suite de l\’asphaltage, du Programme d\’Assainissement Pluvial de la ville de Cotonou et d\’autres initiatives, le Gouvernement du Président Patrice TALON vient de lancer un nouveau grand projet dénommé : « PAPVS », Programme d\’Assainissement Pluvial des Villes Secondaires. La cérémonie de lancement officiel de ce programme a été présidée, le mardi 22 octobre 2024 à Cotonou, par le représentant du Ministre du Cadre de Vie et des Transports en charge du Développement Durable, Monsieur Djamal GBIAN TABE.

D\’un coût global de 107.740.930.000 FCFA, le Programme d\’Assainissement Pluvial des Villes Secondaires est le fruit d\’un accord de financement entre le Gouvernement du Bénin et la Banque Africaine de Développement (BAD). Le programme vise à assainir le cadre de vie des populations urbaines et renforcer leur résilience face aux inondations dues au changement climatique. Le PAPVS adresse les villes de Porto-Novo, de Ouidah, d\’Abomey et de Bohicon. 

Pour le Directeur Général de la SIRAT, Monsieur Ranti AKINDES, le PAPVS verra la construction de 43 kilomètres de collecteurs primaires et secondaires, et de 31 kilomètres de voiries bitumées ou pavées. Au titre des autres composantes d\’accompagnement prévues, il y aura la construction de modules de classe, de clôtures d\’écoles et d\’autres centres publics, de blocs sanitaires modernes, de logements pour sages-femmes. 

Monsieur Robert MASUMBUKO, Responsable-Pays de la Banque Africaine de Développement au Bénin, a indiqué que l\’institution bancaire qu\’il représente est très fière d\’accompagner le Bénin dans la réalisation des grands projets au profit des populations. 

L\’enjeu du Gouvernement du Bénin est de parvenir à un aménagement équilibré dans une gouvernance transparente du territoire, fait noter le Directeur Adjoint de Cabinet du Ministre du Cadre de Vie, Monsieur Djamal GBIAN TABE. Il a rappelé que le PAPVS arrive à point nommé car ce Programme vient compléter et renforcer le dispositif des initiatives déployées notamment à travers l\’asphaltage et le PAPC pour assainir le cadre de vie des populations et pour lutter efficacement contre les inondations dues au changement climatique. 

La cérémonie a connu la présence des Maires des villes concernées. Ces derniers rassurent de leur accompagnement pour l\’aboutissement heureux du programme.




Projet d’Appui aux Femmes pour la Transformation du Moringa : RASIPE-ONG outille les femmes de la coopérative DONOROU

Dans une démarche visant à autonomiser les femmes tout en promouvant la protection de l’environnement, l’Ong Recherche-Action en Système d’Information et Protection de l’Environnement (RASIPE-ONG) a initié une formation destinée aux femmes de la coopérative DONOROU, dans la commune de Pèrèrè. Cette formation qui se tient dans le cadre du Projet d’Appui aux Femmes pour la Transformation du Moringa soutenu par l’Ambassade de France au Bénin, s\’est déroulée les 22 et 23 octobre 2024 à Parakou.

Vue d\’ensemble des participants

Le premier volet de la formation, intitulé « Leadership féminin et entrepreneuriat des femmes », a été animé par Damien Biao AWOUE, Directeur du Programme Vision Néhémie (PVN) de DEDRAS-ONG. Il a couvert deux modules : \ »Leadership de la femme dans la société\ » et \ »Gestion d\’une Initiative de Génération de Revenus et d\’Emploi (IGRE)\ ». L’objectif était de déconstruire les stéréotypes sociaux qui relèguent les femmes à un second plan, tant dans le foyer que dans la société. Les participantes ont été encouragées à prendre conscience de leur potentiel de leadership et de leurs compétences en gestion, afin de renforcer leur contribution à l\’économie familiale et à la communauté.

RASIPE-ONG

Liliwanou ZAKARI, vice-président de RASIPE-ONG, a souligné que le choix de la commune de Pèrèrè et du moringa pour ce projet répondait à une problématique de malnutrition identifiée lors de recherches menées dans la région. « La commune de Pèrèrè a été ciblée parce que, selon nos recherches, des cas de malnutrition y sont fréquents, notamment au niveau scolaire. Avec l\’implication du programme de cantine scolaire, nous voulons contribuer à améliorer la qualité de l\’alimentation des enfants dans la communauté de Pèrèrè », a-t-il déclaré. Le choix s\’est naturellement porté sur le moringa car « le moringa contribue directement à équilibrer l\’alimentation des enfants », a-t-il justifié.

Le second volet de la formation, dirigé par Claudia Allola, technicienne de laboratoire et pâtissière, s’est concentré sur la transformation du moringa à des fins alimentaires et commerciales. Les participantes ont appris à utiliser des équipements tels que des moulins, tamis et machines à sceller pour transformer et emballer la poudre de moringa. Elles ont pu pratiquer ces techniques sur place, tout en recevant des conseils sur l’hygiène et l’entretien des machines.

Les participantes ont exprimé leur satisfaction à l\’issue de cette formation. Biba SANDA, Présidente de la coopérative DONOROU, a déclaré : « La formation a été très bénéfique. Nous savons maintenant comment gérer notre maison et nous allons partager nos connaissances avec les femmes qui n\’ont pas pu participer.» Barawéma OROU, également bénéficiaire, a ajouté : « En plus d\’apprendre à mieux vivre en famille, je peux désormais entreprendre de petites activités génératrices de revenus.» Elle a exprimé sa grande satisfaction et a remercié RASIPE-ONG.

A noter que ce n’est pas la première fois que la coopérative bénéficie du soutien de RASIPE-ONG. Par le passé et toujours dans le cadre du même projet, elle avait reçu une formation sur le maraîchage et le piquetage, ainsi que des équipements pour la transformation du moringa. Cette fois-ci, une machine à sceller a été ajoutée au matériel mis à disposition des femmes pour faciliter leurs activités.

À travers le Projet d’Appui aux Femmes pour la Transformation du Moringa, RASIPE-ONG contribue non seulement à l’autonomisation économique des femmes, mais aussi à la lutte contre la malnutrition et à la protection de l’environnement dans la commune de Pèrèrè.

Germain ALOZE




Les Jardins de l’Espoir recrute un(e) stagiaire chargé(e) de communication

Pour renforcer son équipe, Les Jardins de l’Espoir recrute un(e) stagiaire chargé(e) de communication. En tant qu’organisation de jeunes, Les Jardins de l’Espoir œuvre pour un modèle agricole durable qui respecte l\’environnement tout en nourrissant la population.

Le/La stagiaire chargé(e) de communication aura pour mission principale de définir et mettre en œuvre une stratégie de communication digitale et institutionnelle, promouvant une image positive de l’organisation auprès de divers publics (partenaires, presse, consommateurs).

Missions clés :

– Élaborer un plan de communication cohérent avec la stratégie de l\’organisation

– Créer et diffuser des supports de communication (réseaux sociaux, web, etc.)

– Assurer la cohérence de la charte graphique et la gestion de la e-réputation

Profil recherché :

– Diplôme Bac +3/5 en communication ou marketing digital

– Maîtrise des outils graphiques (Canva, Photoshop, InDesign)

– Sens de la créativité et capacité à incarner les valeurs de l’organisation

Le délai de candidature est fixé au 28 octobre 2024

Consultez ici l’intégralité du communiqué de recrutement.




2e édition du Forum international du cadre de vie : l’Archidiocèse de Cotonou reçoit 400 poubelles

La Fondation de l’Archidiocèse de Cotonou a bénéficié d’un important don de la part du Ministère du Cadre de Vie et des Transports, en charge du développement durable à travers le Fonds National pour l’Environnement et le Climat (FNEC). C’était lors de la clôture de la 2e édition du Forum international du cadre de vie, ce samedi 12 octobre 2024 à la Place de l’Amazone en présence de divers acteurs engagés pour la protection de l’environnement.

Dans le cadre du Programme Eglise Verte, le Ministère  du Cadre de Vie et des Transports, en charge du développement durable (MCVT) a procédé à la remise de 400 poubelles à la Fondation de l’Archidiocèse de Cotonou. Un don qui s’inscrit dans le cadre du programme Église Verte de l’archidiocèse de Cotonou. L’initiative vise à promouvoir la gestion durable des déchets au sein des paroisses et des communautés religieuses. Les poubelles, d’une capacité de 100 litres chacune seront réparties dans plusieurs églises et lieux de vie catholiques.

Au cours de la cérémonie de remise, Dr Apollinaire Gnanvi, directeur du FNEC, a souligné l\’importance de cette initiative pour la protection de l\’environnement « Ces poubelles qui seront distribuées dans le cadre de ce Programme vise à encourager les pratiques de gestion durable des déchets au sein des paroisses et communautés religieuses contribuant ainsi à la préservation de notre environnement », a-t-il déclaré.

Présente à l’événement, Jeanne Adanbiokou Akakpo, Directrice de cabinet du MCVT, représentant le ministre du Cadre de Vie et des Transports et en charge du développement durable, a félicité l\’archidiocèse de Cotonou pour son engagement pour la protection de l’environnement. « La remise de ces équipements encourage une gestion plus responsable et plus efficace des déchets tout en promouvant l’hygiène et la propreté dans nos communautés », a-t-elle affirmé.

L’église catholique au cœur de l\’éco-citoyenneté

Le Père Guillaume Chogolou, représentant l\’Archevêque de Cotonou, Mgr Roger Houngbédji, a pris l’engagement de « faire bon usage de ces matériels d’assainissement pour une meilleure gestion des déchets sur nos paroisses, dans nos milieux de vie et faire un suivi rigoureux ». Il a également promis de mettre en place un suivi rigoureux pour garantir l\’efficacité de cette initiative.

Le programme Église Verte comporte plusieurs volets, dont l\’assainissement des lieux de culte, la promotion de l’éco-citoyenneté et la lutte contre le changement climatique. L\’objectif est d\’inculquer une culture de la propreté et de la responsabilité écologique au sein des communautés catholiques de Cotonou.

Avec ce don, l’archidiocèse de Cotonou compte renforcer son engagement pour la protection de l’environnement. Un geste symbolique mais concret du Ministère  du Cadre de Vie et des Transports en charge du Développement Durable, qui pourrait inspirer d\’autres acteurs religieux et communautaires à s\’engager dans la même voie.

Ferrante GNIMADI




La tension politique en Afrique de l\’Ouest met en péril l\’action climatique vitale

Les températures dans le Sahel augmentent plus rapidement que partout ailleurs sur Terre. Mais les coups d\’État militaires menacent désormais la stratégie climatique commune de la région.

Des agriculteurs tamisent leur récolte de mil dans la région de Ségou, au Mali. Le pays est l\’un des trois pays de la région du Sahel en Afrique de l\’Ouest qui tourne le dos aux efforts régionaux visant à atténuer le changement climatique, malgré des sécheresses et des inondations de plus en plus graves (Image : Jake Lyell / Alamy)

Une vague de coups d\’État militaires en Afrique de l\’Ouest redessine les paysages politiques et compromet une réponse commune au changement climatique.

La relation entre le regroupement régional CEDEAO et les juntes dirigées par le Burkina Faso, le Mali et le Niger s\’est dégradée au point où les nations ont annoncé en janvier qu\’elles quittaient l\’organisation.

Bien qu\’elles ne l\’aient pas fait formellement, les chefs de la junte ont déclaré en juillet qu\’ils tournaient \ »irrévocablement\ » le dos à la Communauté économique des États de l\’Afrique de l\’Ouest. Désormais, des plans ont été annoncés pour un nouveau passeport afin de faciliter les voyages entre les trois pays.

Coups d\’État en Afrique de l\’Ouest depuis 2020

août 18, 2020

Mali

Le général militaire malien Assimi Goita destitue le président Ibrahim Keita.

août 18, 2020
mai 24, 2021

Mali

Goita – qui avait installé Bah Ndaw comme président après le coup – prend le pouvoir lui-même.

mai 24, 2021
septembre 5, 2021

Guinée

Le colonel guinéen Mamady Doumbouya destitue Alpha Conde.

septembre 5, 2021
janvier 24, 2022

Burkina Faso

Au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba destitue le président Roch Kaboré.

janvier 24, 2022
septembre 30, 2022

Burkina Faso

Damiba est à son tour destitué par le capitaine militaire Ibrahim Traoré.

septembre 30, 2022
juillet 26, 2023

Niger

Au Niger, le général Abdourahamane Tiani renverse le président Mohamed Bazoum et devient le nouveau leader.

juillet 26, 2023

Des tentatives de coups d\’État récents ont également été signalées en Gambie, en Sierra Leone et en Guinée-Bissau.

La CEDEAO espère encore négocier leur retour, affirmant qu\’une scission risquerait de provoquer la désintégration régionale et d\’aggraver la sécurité. Cela poserait également une menace sérieuse à la stratégie climatique de l’organisation. L\’Afrique de l\’Ouest subit déjà des impacts graves du changement climatique, y compris l\’insécurité alimentaire et les vagues de chaleur.

L\’une des zones les plus touchées est le Sahel. Situé le long de la frontière sud du désert du Sahara, le Sahel comprend six pays francophones – Burkina Faso, Tchad, Mali, Mauritanie, Niger et Sénégal – et abrite plus de 100 millions de personnes.

Comment le changement climatique affecte-t-il le Sahel ?

Les températures dans le Sahel augmentent 1,5 fois plus vite que dans le reste du monde et les sécheresses deviennent plus intenses, selon un rapport de l\’organisation à but non lucratif Solidarités International. Le changement climatique a également entraîné des pluies plus abondantes. Mais avec des sols trop secs pour les absorber, des inondations destructrices de rivières ont eu lieu au Mali et au Niger.

D\’ici 2050, le changement climatique pourrait plonger jusqu\’à 13,5 millions de personnes dans le Sahel dans la pauvreté et entraîner le déplacement de jusqu\’à 32 millions de personnes dans toute l\’Afrique de l\’Ouest, selon la Banque mondiale.
Noudéhouénou Gandonou est un expert en finance climatique et en fragilité basé aux États-Unis qui a étudié les impacts climatiques dans le Sahel. Il affirme que les changements de schémas de précipitations ont conduit les petits agriculteurs, qui dépendent de l\’agriculture pluviale, à changer les dates de plantation, à diversifier les cultures et à cultiver des variétés résistantes à la sécheresse.
\ »Cependant, ces adaptations ne suffisent pas à contrer la gravité et la fréquence croissantes des sécheresses, qui ont affecté environ 125 millions de personnes dans le Sahel entre 1970 et 2022 seulement\ », déclare-t-il à Dialogue Earth. \ »L\’imprévisibilité et la gravité croissantes de ces conditions menacent les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire de la région, exacerbant les vulnérabilités socio-économiques existantes.\ »

Conflit et changement climatique dans le Sahel

Depuis 2020, l\’Afrique de l\’Ouest, qui compte plus de 400 millions d\’habitants répartis sur 16 pays, a connu au moins six prises de pouvoir militaires réussies et de nombreuses tentatives avortées, plongeant la région dans l\’insécurité politique.

La région du Sahel a été décrite comme l\’“épicentre du terrorisme”, et en 2022, elle a représenté 43 % des décès liés au terrorisme dans le monde. Depuis les années 2000, plus de 2,5 millions de personnes ont été déplacées dans cette région, augmentant le besoin d\’interventions humanitaires. Ce changement de priorités a rendu l\’adaptation climatique encore plus difficile.

\ »À cause du changement climatique, les ressources en terres et en eau sont devenues rares, et en conséquence, les gens se battent pour ces ressources limitées. Cela mène à l\’insécurité et à l\’instabilité générale\ », déclare l\’analyste politique et de sécurité gambien, Essa Njie.

Njie ajoute : \ »Une fois ces défis présents, nous risquons d\’avoir de la criminalité organisée, de la concurrence pour des ressources rares, des conflits violents et une infiltration terroriste.\ »

L\’avenir de la stratégie climatique du bloc

En 2022, la CEDEAO a approuvé sa première stratégie climatique régionale (RCS) pour remplir les obligations des pays membres dans le cadre de l\’Accord de Paris.

Lecture complémentaire : https://dialogue.earth/en/climate/west-africas-climate-strategy-breaks-new-ground-but-is-vague/

L’organisation a maintenant déclaré à Dialogue Earth que l\’instabilité politique impactera gravement la solidarité et la coordination nécessaires pour mettre en œuvre la stratégie avec succès.

\ »Le changement climatique est mondial, mais les actions sont locales. La [RCS] en est le témoignage\ », déclare un porte-parole du bureau du président de la CEDEAO, Omar Touray. \ »Les acteurs nationaux, y compris les acteurs publics, la société civile et le secteur privé deviennent les moteurs clés de la mise en œuvre. Au niveau politique, l\’action climatique sera reléguée au second plan, alors que la lutte pour l\’unité et la survie de la communauté est primordiale.
\ »L\’instabilité politique impactera sûrement l\’ampleur de la mise en œuvre de notre stratégie climatique. Par exemple, les zones transfrontalières et les bassins hydrographiques qui nécessitent des actions d\’adaptation régionales ne seront pas facilement accessibles.\ »
La CEDEAO a également clairement indiqué que tout pays quittant le bloc perdra l\’accès à ses projets. \ »Le Centre climatique régional pourrait faire face à certaines restrictions [dans la fourniture] de données et d\’informations de prévision à ces États membres\ », ajoute le porte-parole. \ »En conséquence, ils pourraient ne pas bénéficier de certaines des meilleures pratiques disponibles et des technologies environnementales développées par les autres pays et vice versa. Cela créera une vulnérabilité en ce qui concerne la sécurité climatique de la région dans son ensemble.
\ »De plus, la capacité de la région à capter les émissions de carbone sera réduite\ », déclare le porte-parole. \ »Nous sommes plus forts ensemble.\ »
Fatou Jeng, une militante pour le changement climatique et fondatrice de Clean Earth Gambia, déclare que l\’instabilité politique pourrait faire changer les priorités de l\’adaptation climatique vers le militaire, ralentissant les progrès et détournant les financements des projets climatiques.

\ »Avec certains dirigeants ne reconnaissant pas l\’autorité de la CEDEAO, cela signifie également qu\’ils ne reconnaissent pas et n\’endossent pas la stratégie, ce qui impactera significativement la réponse coordonnée pour les projets et actions climatiques\ », ajoute-t-elle.

La stratégie de la CEDEAO \ »comprend des mesures d\’adaptation à faible coût dans des secteurs clés tels que l\’agriculture et les ressources en eau, soutenues par des actions coordonnées entre les gouvernements, le secteur privé et les fonds climatiques mondiaux\ », explique Gandonou à Dialogue Earth.

Belélé Jérôme William Bationo, un chercheur sur le changement climatique du Burkina Faso, affirme que le pays manque des moyens pour mettre en œuvre les politiques et programmes lui-même. Il aurait des difficultés à les financer et manque de capacité technique, dit-il.
Maïmouna Adamou, une militante et coordinatrice de Climate Clock au Bénin, un autre État membre de la CEDEAO, souligne que la paix et la collaboration sont essentielles dans la lutte contre le changement climatique et craint pour la réponse climatique de la région.
, dit-elle.

\ »La scission au sein de la CEDEAO pourrait aggraver les choses, alors que les coups d\’État perturbent les politiques et projets environnementaux… les projets climatiques peuvent être retardés ou annulés, nuisant à la fois aux gouvernements et aux populations\ »
Maïmouna Adamou, une militante et coordinatrice de Climate Clock au Bénin

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Tracer une voie à suivre

La CEDEAO espère encore reconstruire des relations avec les trois pays, et les sanctions visant à restaurer l\’ordre démocratique ont été levées.

\ »Lever ces sanctions vise à atténuer la situation et à garantir que des actions sont prises par la commission pour soutenir ses États membres dans la lutte contre les défis liés au changement climatique dans le cadre de la mise en œuvre de la RCS\ », déclare son porte-parole.

Dans un rapport sur les politiques et stratégies d\’adaptation au changement climatique au Ghana, au Nigeria et au Sénégal publié en mai, l\’Africa Policy Research Institute (APRI) a souligné la nécessité de renforcer les capacités et de partager les connaissances entre les pays d\’Afrique de l\’Ouest pour faire face à la crise climatique.

\ »Je crois fermement que la collaboration et la paix sont essentielles dans la lutte contre le changement climatique\ », déclare Maïmouna. \ »C\’est la raison pour laquelle nous avons besoin que la CEDEAO agisse comme une force unie.\ »

Kebba Jeffang

Publié à l\’origine sur Dialogue Earth