VIH pédiatrique en Afrique de l’Ouest et du Centre, une priorité absolue pour les droits des enfants

Le VIH pédiatrique demeure une crise silencieuse en Afrique de l’Ouest et du Centre. En 2023, moins de 35 % des enfants vivant avec le VIH dans cette région ont eu accès à un traitement. Ce chiffre alarmant, bien en-deçà de celui des adultes, révèle non seulement un problème de santé publique mais aussi une injustice flagrante en matière de droits de l\’enfant. Pour ces enfants, le droit fondamental à la santé reste inaccessible, exposant des millions de jeunes vies aux conséquences dévastatrices d’une maladie pourtant gérable.

Berthilde GAHONGAYIRE, Directrice du Bureau Régional de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre

L’importance d’une approche centrée sur les enfants

Les enfants vivant avec le VIH sont confrontés à des défis uniques : un besoin de soins spécifiques, de médicaments adaptés et de suivis médicaux continus. Pourtant, le traitement pédiatrique reste rare, difficile d’accès et, dans bien des cas, indisponible. Dans un contexte où la stigmatisation et le manque de ressources viennent amplifier les obstacles, il est de notre responsabilité collective de mettre en place une stratégie de lutte contre le VIH pédiatrique priorisant les besoins de ces jeunes patients.

Un enjeu de droits humains

Priver un enfant du traitement nécessaire, c’est porter atteinte à ses droits fondamentaux. La Convention des Nations Unies relative aux droits de l\’enfant affirme le droit de chaque enfant à la santé. Or, en Afrique de l’Ouest et du Centre, des milliers d’enfants sont privés de ce droit, faute de financement et de services de santé adaptés.

Chaque enfant a droit à un départ équitable dans la vie, et garantir cet accès aux soins contre le VIH, c’est lui permettre d’envisager un avenir en bonne santé. Les défis de la prévention et du dépistage Un autre enjeu critique est le dépistage précoce. Bien que les outils de prévention de la transmission mère-enfant soient disponibles, leur accès reste limité. Trop souvent, les femmes enceintes ne sont pas dépistées, et les enfants naissent sans savoir s’ils sont porteurs du virus. Cette réalité souligne le besoin de renforcer les programmes de santé prénatale et de sensibilisation, afin d’assurer un dépistage systématique et une prise en charge dès les premiers jours de vie.

Renforcer les systèmes de santé pour des soins pédiatriques équitables

Assurer un avenir sans VIH pour les enfants nécessite des engagements fermes de la part des gouvernements, des bailleurs de fonds et des partenaires. Cela implique de soutenir les systèmes de santé, de former des professionnels spécialisés dans les soins pédiatriques, et de garantir l’approvisionnement en médicaments adaptés. En outre, il est crucial d’impliquer les communautés et les familles dans les campagnes de sensibilisation, pour lutter contre la stigmatisation et encourager un environnement où chaque enfant peut bénéficier du soutien dont il a besoin.

Un appel à l’action pour les droits des enfants

Il est temps que la communauté internationale et les gouvernements locaux reconnaissent le VIH pédiatrique comme une urgence humanitaire et une priorité pour les droits de l’enfant. Les enfants n’ont pas choisi de vivre avec le VIH, mais nous avons le pouvoir de leur offrir les soins et le soutien qu’ils méritent. Chaque jour sans action est un jour de souffrance pour ces jeunes. Nous devons donc nous mobiliser, accroître les ressources et les efforts pour garantir que chaque enfant en Afrique de l’Ouest et du Centre puisse accéder à un traitement de qualité et vivre une vie pleine et épanouie. L’avenir des enfants vivant avec le VIH dépend de nos actions aujourd’hui. Assurons-nous de respecter leur droit à la santé et à un avenir en bonne santé.

Op-Ed de Berthilde GAHONGAYIRE, Directrice du Bureau Régional de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre




Afrique de l\’ouest et du centre: L’UNICEF, l’OMS, l’UNFPA et ONU Femmes en lutte contre la mortalité maternelle et infantile

Des agences des Nations unies ont lancé mardi 19 novembre à Dakar un programme de consultation régionale dénommé ”Chaque femme, chaque nouveau-né partout”, par lequel les acteurs concernés ont l’ambition d’apporter des réponses indiquées au défi de la croissance du taux de mortalité maternelle et infantile en Afrique de l’Ouest et du Centre.

L’UNICEF, l’OMS, l’UNFPA et ONU Femmes comptent travailler ensemble à travers ce programme pour ”accélérer les progrès dans la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile”, a expliqué le directeur de cabinet du ministère de la Santé et de l’Action sociale, docteur Samba Cor Sarr à l’ouverture du forum de lancement.

Il a relevé que “la santé de la mère et de l’enfant constitue l’une des principales préoccupations de la santé publique dans le monde”.

En 2020, ”près de 800 femmes sont mortes par jour, de causes évitables liées à la grossesse et à l’accouchement”, a souligné docteur Sarr devant des participants venus de 25 pays du continent. Il a ajouté que pendant la même période, “près de 95 % de morts maternelles sont survenues dans les pays à revenus faibles”.

Dr Samba Cor Sarr, Directeur de Cabinet représentant M. Le Ministre de la Santé et de l\’action sociale du Sénégal. 

“L’Afrique subsaharienne a enregistré 57% de l’ensemble des décès chez les enfants de moins de 5 ans, son taux de mortalité néonatale était également le plus élevé au monde en 2022”, a rappelé le directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Action sociale.

De concert avec les ministères en charge de la Santé des pays concernés, les agences onusiennes en question comptent mettre au centre de leurs objectifs, le programme “Chaque femme, chaque nouveau-né”, partout en Afrique de l’Ouest et du Centre.

L’objectif poursuivi à travers cette consultation régionale est de ”concevoir des actions coordonnées et mesurables pour accélérer les progrès vers les Objectifs de développement durable (ODD) avant de diffuser les meilleures pratiques et approches techniques en matière de santé maternelle et infantile”, selon Samba Cor Sarr.

M.Gilles Fagninou, Directeur Régional de L\’UNICEF pour l\’Afrique de l\’ouest et du Centre. 

Le directeur régional de l’UNICEF en Afrique de l’Ouest et du Centre, Gilles Fagninou, a justifié la pertinence de cette consultation par la nécessité d’aller “plus vite dans la réduction de la mortalité maternelle et infantile”.

Il a rappelé qu’une femme meurt toutes les quatre minutes en donnant la vie, là où toutes les 17 secondes un nouveau-né perd la vie.

”Il suffirait de rassembler les forces humaines des 25 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre pour atteindre l’objectif d’ici 2030″, a-t-il indiqué.

C’est pourquoi, il a relevé que ”la mobilisation, l’engagement des autorités étatiques seront au cœur des solutions”.

Cette consultation régionale prend fin vendredi.

SOURCE: Agence de Presse du Sénégal ( APS)




COP 29 : « Le financement climatique n’est pas de la charité», Secrétaire général de l’ONU

Le mardi 12 novembre 2024, lors du Sommet mondial pour l’action climatique de la COP29, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré que la révolution des énergies propres était inéluctable, mais que le monde devait agir plus rapidement pour maintenir le réchauffement en dessous de 1,5 °C. Il a appelé les nations à se concentrer sur trois priorités urgentes : réduire les émissions de 43 % d’ici 2030, doubler le financement de l’adaptation d’ici 2025 pour protéger les communautés vulnérables et garantir un financement climatique équitable pour les pays en développement. Le financement climatique, a-t-il souligné, n’est pas une œuvre de charité, mais un investissement vital dans notre avenir commun.

À quoi ressemblerait le monde si les conflits armés étaient suspendus pendant les mois où se tient la COP sur le climat ? Il est certain que moins de civils perdraient leur vie, leurs moyens de subsistance et leurs maisons à cause des ravages de la guerre. Et, fait intéressant, la nature aurait un peu de répit car les émissions mondiales et les dommages environnementaux causés par la guerre seraient nettement moins importants.

C\’est précisément ce que la présidence de la COP29 espérait réaliser le 15 novembre 2024, lors de la Journée de la paix, du secours et du relèvement de la COP29 à Bakou, où elle a annoncé l\’adoption de l\’« Appel à la trêve de la COP » par 132 nations, avec le soutien de plus de 1 000 institutions mondiales, représentants du secteur privé, organisations de la société civile et personnalités influentes.

Inspirée de la Trêve olympique, cette initiative appelle à un arrêt temporaire des opérations militaires pendant la conférence afin de promouvoir la paix et la préservation de l’environnement.

Plusieurs pays africains, dont le Nigéria, l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Soudan, le Mali et le Niger, ont adhéré à cette initiative, ce qui montre la volonté de l’Afrique de prendre l’initiative de donner la priorité à la protection de l’environnement. Il est toutefois frappant de constater que les grandes puissances mondiales engagées directement ou indirectement dans des conflits importants – les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Russie et Israël – n’ont pas encore approuvé la trêve. Cela soulève d’importantes questions sur l’engagement mondial à lutter contre les émissions militarisées et sur les implications plus larges de cette initiative pour le succès.

De la rencontre initiée par la plateforme des entreprises, de l\’investissement et de la philanthropie sur le climat

Le 14 novembre 2024, la plateforme des entreprises, de l\’investissement et de la philanthropie sur le climat (BIPCP) de la COP29 a réuni plus de 1 000 dirigeants d\’entreprises, de la finance et de la philanthropie pour discuter du rôle essentiel du secteur privé dans la lutte contre le changement climatique. L\’un des moments forts de l\’événement a été l\’annonce par des groupes d\’investisseurs gérant plus de 10 000 milliards de dollars d\’actifs d\’élaborer une vision et un plan d\’action unifiés pour mobiliser les capitaux privés sur les marchés climatiques. L\’événement, organisé par la présidence de la COP29, le ministère azerbaïdjanais de l\’Économie et AZPROMO, a mis l\’accent sur la création d\’écosystèmes inclusifs pour rendre l\’action climatique pratique et réalisable pour les entreprises du monde entier.

Le même jour, le dialogue de l’Initiative de Bakou pour le financement, l’investissement et le commerce climatiques (BICFIT) de la COP29 a été lancé , une initiative essentielle pour intégrer la finance, l’investissement et le commerce dans l’agenda climatique mondial. Approuvée par les présidences actuelles, passées et futures de la COP, l’initiative vise à garantir que les stratégies financières s’alignent sur les actions climatiques définies dans l’Accord de Paris.




Yêyinou Laura Estelle Loko du Bénin gagnante du Prix ​​TWAS-Abdool Karim en sciences biologiques 2024

La TWAS a annoncé la liste des récompenses pour 2024 ce 14 novembre. L\’Académie a décerné 25 distinctions à des scientifiques du monde en développement pour leurs réalisations exceptionnelles.

Yêyinou Laura Estelle Loko

Le Conseil de la TWAS a annoncé aujourd’hui une nouvelle liste de 25 lauréats. En effet, la présidente de la TWAS, Quarraisha Abdool Karim, a dévoilé les noms des lauréats des prix, y compris la conférence de la médaille TWAS, lors de l\’assemblée générale de la TWAS. Les assemblées générales de la TWAS sont des sessions à huis clos pour discuter des questions relatives à l\’Académie et ont lieu tous les deux ans. Parmi les 25 distingués se trouve une scientifique béninoise, Yêyinou Laura Estelle Loko.

« Pour sa contribution au développement de méthodes de lutte biologique respectueuses de l’environnement contre les insectes ravageurs et pour ses réalisations dans l’amélioration des connaissances et la conservation des ressources phytogénétiques en République du Bénin. »

Yêyinou Laura Estelle Loko est professeure agrégée de zoologie et de génétique et directrice de l\’École nationale supérieure des biosciences appliquées et des biotechnologies ( ENSBBA ), Bénin. Elle est lauréate du prix OWSD – Elsevier Foundation Award for Early-Career Women Scientists in the Developing World 2023, lauréate du One Planet Fellowship (2020) et lauréate de la bourse régionale postdoctorale L\’Oréal-UNESCO pour les femmes en sciences de l\’Afrique subsaharienne (2014).

Loko a déclaré : « Ce prix est un grand honneur et une motivation pour continuer à faire de la science ma passion et à contribuer au développement durable. »

A noter que les prix de l’Académie sont des distinctions spéciales destinées aux scientifiques du Sud global, conçues pour apporter une reconnaissance particulière à leurs réalisations. Ces distinctions comptent parmi les plus prestigieuses pour la recherche et l’application de la science et de la technologie au développement durable dans le monde en développement. En 2024, l\’assemblée générale de la TWAS s\’est déroulée en ligne et a été coordonnée par le secrétariat de la TWAS à Trieste, en Italie.

Megan Valère SOSSOU




Journée Mondiale des toilettes 2024 : Une campagne panafricaine pour l’assainissement

EAU AFRIQUE mobilise pour répondre à l’urgence des toilettes scolaires en Afrique

La question de l’accès à l’assainissement reste un défi majeur à l’échelle mondiale. Selon un rapport conjoint de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’UNICEF, un tiers de la population mondiale, soit environ 2,1 milliards de personnes n’a pas accès à l’eau potable, et au moins 1,7 milliard d’individus ne disposent pas de services d’assainissement de base, tels que des toilettes privées ou des latrines.

En Afrique subsaharienne, la situation est particulièrement critique. Un rapport de l’UNESCO révèle qu’une fille sur dix manque l’école pendant son cycle menstruel, ce qui représente environ 20 % de l’année scolaire. Le manque d’accès à des toilettes propres et sécurisées constitue un obstacle significatif à l’éducation, à l’égalité et à la sécurité des enfants. 

Face à ce constat alarmant, Eau Afrique, un organisme panafricain engagé dans les enjeux de l’eau et de l’assainissement, lance une campagne ambitieuse : #ToilettesScolairesUrgences, prévue du 2 décembre 2024 au 1er mars 2025. 

Le diagnostic : des toilettes en crise

Malgré leur rôle fondamental, les toilettes restent un sujet tabou en Afrique. Dans les établissements scolaires et universitaires, les infrastructures sanitaires sont souvent insuffisantes, vétustes ou non conformes. 

Ces conditions entraînent des problèmes de santé récurrents, notamment des infections urinaires chez les élèves, et accentuent le désintérêt pour leur utilisation. Par ailleurs, certains jeunes évitent ces espaces perçus comme insalubres ou insécurisés, ce qui compromet leur intimité et leur bien-être. 

La campagne vise à sensibiliser les acteurs de la communauté éducative aux problématiques de santé liées à l’usage des toilettes et impulser des actions collectives pour remédier la crise de l’assainissement et de l’hygiène en milieu scolaire et universitaire.

Il s’agira d’une part de mobiliser les jeunes autour de la question des toilettes dans une approche globale d’hygiène et de bien-être et d’autre part d’encourager des comportements respectueux de l’environnement et une prise de conscience individuelle et collective. 

Du Bluezoom au Konnect

Des ciné-débats autour du documentaire, « Toilettes Scolaires Urgences » seront organisés dans les écoles et universités. Ces projections, suivies de discussions avec des experts de la santé et de l’hygiène, offriront un espace d’information et de réflexion sur les défis liés aux sanitaires scolaires. 

Il sera diffusé des récits d’expériences via des outils digitaux, imprimés et audiovisuels. Les témoignages de jeunes, parents, enseignants et décideurs seront partagés pour engager une mobilisation collective. 

Rappelons que depuis 15 ans,  Eau Afrique agit pour le développement humain durable en Afrique à travers des programmes novateurs axés sur l’eau, l’hygiène et l’assainissement. Fort de son expertise, l’organisme est un partenaire clé des acteurs du développement durable sur tout le continent. 

Avec cette campagne, elle souhaite transformer un enjeu souvent négligé en priorité absolue, en mobilisant l’ensemble des parties prenantes pour des infrastructures sanitaires dignes et adaptées.

Megan Valère SOSSOU




Préservation des sols et Sécurité alimentaire : l’IFDC plaide pour une utilisation raisonnée des engrais minéraux

Au cours du rendez-vous du REMAPSEN organisé par la coordination Bénin du Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé de l’Environnement (REMAPSEN) en partenariat avec l’International Fertilizer Development Center (IFDC) Bénin-Togo plusieurs préjugés ont été levés sur les engrais minéraux. Intitulé « IFDC en action après le sommet de Nairobi : focus sur la santé des sols et l’innovation agricole pour un développement durable », cette rencontre entre acteurs des médias et spécialistes du sol a permis de démystifier les nombreux préjugés sur les engrais minéraux.

Selon Ekoue DOSSA, Directeur de la Santé des Sols et de la Productivité Agricole à l’IFDC, la matière organique est le fondement de la santé des sols. Il a expliqué que l’association de matières organiques et de matières minérales est essentielle pour assurer une bonne santé des sols, condition sine qua non pour des rendements agricoles durables. Il a exposé les pratiques permettant de préserver la fertilité des sols.

Bonne dose du bon engrais au bon moment et au bon endroit

L’usage des engrais minéraux nécessite le respect de quatre règles d’or. Pour le spécialiste Dossa Ekue, les engrais minéraux sont indispensables pour maintenir la fertilité des sols, mais nécessitent une utilisation raisonnée. Les quatre règles d’or pour optimiser l’efficacité des engrais minéraux et limiter leur impact environnemental :

1. Choisir le bon engrais: Adapter le type d’engrais aux besoins spécifiques de la culture et aux caractéristiques du sol.

2. Appliquer la bonne dose : Éviter tout excès pour prévenir la pollution par ruissellement qui peut affecter les nappes phréatiques et nuire à la santé humaine.

3. Appliquer au bon moment : Fertiliser au moment où la plante en a le plus besoin pour une meilleure absorption.

4. Appliquer au bon endroit : Placer l’engrais à proximité des racines pour en maximiser l’utilisation par les cultures.

En respectant ces principes, soutient le spécialiste, il est possible d’améliorer les rendements agricoles tout en réduisant la pollution environnementale.

Un sol en santé est un sol qui soutient durablement la production agricole sans compromettre la santé humaine et animale ni polluer l’environnement a-t-il indiqué.

Pour maintenir la santé des sols, l’IFDC recommande des pratiques agricoles durables et encourage les agriculteurs à procéder à des diagnostics de leurs sols, afin d’apporter les corrections nécessaires.

Le Directeur Pays de l’IFDC, M. Abalo Adodo, présent à la rencontre a invité les participants à devenir des ambassadeurs de l’IFDC auprès des agriculteurs. « Votre rôle est crucial pour promouvoir une agriculture durable, capable de faire face aux défis de l’insécurité alimentaire », a-t-il déclaré en insistant sur l’importance d’une information équilibrée et scientifique sur les engrais.

Towanou ABALO




IFDC et REMAPSEN unissent leurs efforts pour promouvoir la santé des sols et l’innovation agricole en Afrique

Le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) en partenariat avec l’International Fertilizer Development Center (IFDC) a organisé le Rendez-vous du REMAPSEN pour comprendre ses actions en faveur de la santé des sols et de l’innovation agricole durable.

L\’événement qui s\’est tenu au siège de l\’IFDC Bénin-Togo, ce vendredi 08 novembre 2024 a réuni une trentaine de journalistes membres du REMAPSEN Bénin autour du thème : « IFDC en action après le Sommet de Nairobi : Focus sur la santé des sols et l’innovation agricole pour un développement durable ».

À l’ouverture, Michael Tchokpodo, Coordonnateur du REMAPSEN au Bénin a rappelé la vision et la mission du REMAPSEN. C\’est un réseau fondé le 13 juin 2020 à Abidjan et qui vise la promotion de la santé et de l’environnement en Afrique. Sa mission est de sensibiliser et d\’informer sur les enjeux sanitaires et environnementaux.

M. Abalo Adodo, Directeur Pays de l’IFDC, a ensuite partagé la vision de l\’organisation pour l’agriculture à travers la lutte contre l\’insécurité alimentaire sans porter atteinte à l\’environnement. Il a souligné que l\’IFDC travaille également à soutenir les producteurs via des solutions numériques facilitant la visibilité et l’accès aux marchés agricoles. Une plateforme numérique dédiée permet ainsi de suivre la disponibilité des engrais tant au niveau régional que national, favorisant une meilleure intégration des technologies de l\’information et de la communication (TIC) dans les chaînes de valeur agricoles.

« Pour nourrir une population croissante, il est indispensable d’optimiser les rendements de manière durable », a déclaré le Directeur Pays de l’IFDC. C’est pourquoi, soutient-il, l’IFDC encourage également des pratiques agricoles innovantes, telles que la combinaison d’engrais organiques et minéraux, pour pallier les déficiences en nutriments dans les sols africains.

Pour y arriver, affirme-t-il, « Nous réalisons un diagnostic des sols pour identifier les nutriments manquants et procédons à un apport ciblé, afin de préserver la santé des sols et celle des consommateurs ».

Il a pour finir exhorté les agriculteurs à se tourner vers les conseillers agricoles, détenteurs des connaissances et des solutions développées par la recherche. « Écoutez les vulgarisateurs agricoles », a-t-il insisté, soulignant leur rôle clé dans la diffusion des innovations pour une agriculture plus saine et résiliente en Afrique.

Towanou ABALO




LCI Career expo, le plus grand évènement au Maroc dédié à l’employabilité des jeunes organisé à HEM Casablanca

Les 13 et 14 novembre 2024, le campus de HEM Casablanca sera le théâtre du LCI Career Expo, un forum de recrutement d\’une ampleur sans précédent au Maroc. Organisé par le groupe LCI Éducation, cet événement rassemblera plus de 90 entreprises nationales et internationales de renom, offrant aux étudiants et jeunes diplômés une opportunité exceptionnelle de rencontrer les acteurs majeurs du monde professionnel.

Un pont entre le monde académique et l\’entreprise

Des entreprises de premier plan au rendez-vous

Destiné aux étudiants de HEM Business & Engineering School et du Collège LaSalle tous deux membres du réseau d’universités LCI Education, ainsi qu\’à ceux d\’autres établissements d\’enseignement supérieur. le LCI Career Expo vise à faciliter l\’insertion professionnelle des jeunes talents marocains. Les participants auront l\’occasion de dialoguer directement avec des recruteurs, de se familiariser avec les exigences du marché du travail et de postuler à des offres de stages ou d\’emplois. \ »Notre objectif est de créer un espace d\’échange privilégié entre les étudiants et le les entreprises Tant nationales qu’internationales. Cet événement est une occasion unique pour les jeunes de se projeter dans leur future carrière et pour les entreprises de dénicher des talents à même de les accompagner dans leurs développements futurs\ », souligne Bouchra By, Directrice générale et Vice-Présidente de LCI Education au Maroc.

Parmi les 90 entreprises présentes, on compte des multinationales et des leaders nationaux
couvrant un large éventail de secteurs :
Finance et banque : Attijariwafa Bank, Banque Populaire, BMCI, CFG Bank.
Industrie et énergie : ACWA Power, Aluminium du Maroc, PSA/Stellantis, Yazaki.
Technologies et télécommunications : Intelcia, Orange, Foundever, Webhelp.
Distribution et commerce : Marjane Group, Label\’Vie, Decathlon, Electroplanet.

Conseil et services : Deloitte, KPMG, NYB Consulting, Cercle RH.
Ateliers et conférences pour préparer son avenir professionnel

En parallèle des stands de recrutement, le forum proposera une série d\’ateliers et de conférences animés par des experts du secteur des ressources humaines et de l’employabilité.

Un contexte économique favorable aux opportunités

Cet événement intervient dans un contexte où le marché de l\’emploi marocain montre des signes de dynamisme. Les secteurs de l\’offshoring, de l\’industrie automobile et des nouvelles technologies sont en pleine expansion, offrant de nombreuses opportunités aux jeunes diplômés.

Témoignages d\’anciens participants

Les précédentes éditions du forum ont déjà porté leurs fruits. \ »J\’ai pu décrocher un stage chez L\’Oréal grâce au LCI Career Expo, qui s\’est transformé en emploi permanent. C\’est une chance unique de rencontrer directement les recruteurs\ », témoigne Amal, diplômée de HEM en 2022.
Informations pratiques
Dates : 13 et 14 novembre 2024
Horaires : de 9h00 à 17h00
Lieu : Campus de HEM Casablanca, Quartier Californie, Route de Nouaceur.
Accès : Ouvert à tous les étudiants et jeunes diplômés sur inscription.

Inscriptions : https://hem.lcieducation.com/fr/nouvelles-et-
evenements/evenements/2024/10/lci-career-expo

À propos de HEM

Créée en 1988, HEM Business & Engineering School est une institution de référence dans l\’enseignement supérieur privé au Maroc. Avec des campus à Casablanca, Rabat, Marrakech et Tanger, HEM propose des formations en management, ingénierie et sciences politiques. L\’école est reconnue pour son approche pédagogique innovante, son ouverture à l\’international et son engagement en faveur de la recherche appliquée.

À propos du groupe LCI Éducation

Présent sur cinq continents, le réseau canadien LCI Éducation compte 23 campus et plus de 2 000 collaborateurs impliqués chaque année dans la formation de plus de 20 000 apprenants à travers le monde. Le groupe met son expertise au service des étudiants et des entreprises, en offrant des programmes harmonisés et respectueux des cultures locales. LCI Éducation a été nommé parmi les sociétés les mieux gérées au Canada.

Megan Valère SOSSOU




Appui à la mise en œuvre du projet Benkadi Bénin : Vers la durabilité des groupes de réflexion sur le changement climatique à Ouinhi

Dans la mise en œuvre du projet Benkadi au Bénin, l\’ODDB ONG a récemment mené des activités pour assurer la durabilité des groupes de réflexion locaux sur les changements climatiques dans la commune de Ouinhi. Ces rencontres, organisées du 8 au 14 octobre 2024, visent à renforcer la capacité de prise de décision et à soutenir les actions de plaidoyer sur des questions climatiques. Alors que le projet devrait s’achever en 2025, la pérennisation de ces groupes reste un enjeu majeur pour continuer à sensibiliser et agir à long terme.

La première rencontre qui s’est tenue le 8 octobre à la mairie de Ouinhi à réunir les membres du comité d\’élaboration et d\’intégration des actions d\’adaptations basées sur les écosystèmes (AbE) pour le Plan de Développement Communal (PDC) de 4ème génération. Présidée par le Secrétaire Exécutif de la mairie, Abdoulassidou AROUNA, cette réunion a permis d’approfondir la compréhension des objectifs du cadre et à revoir l’acte de formalisation du comité. Les discussions ont abouti à l’identification de  certaines lacunes dans la composition et les objectifs du cadre initial.

Analyse du fonctionnement des cadres de concertation

La deuxième activité, qui s’est déroulée du 10 au 14 octobre, a pris la forme de visites au sein de la commune et d’ateliers d’échanges avec les huit cadres de concertation existants à Ouinhi. L’objectif de cette phase était de collecter des informations sur le fonctionnement de ces groupes, les thématiques abordées, les résultats obtenus, ainsi que les défis rencontrés. Répartis en groupes de travail, les participants ont rempli des outils de capitalisation afin d’évaluer les approches de plaidoyer, de lobbying et de prise de décision participative.

Ces échanges ont permis de dresser un bilan exhaustif, analysé sous la forme d\’une matrice FFOM (Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces). Il s’est agi de mieux comprendre le rôle du comité d\’élaboration et d\’intégration des actions d\’adaptations basées sur les écosystèmes (AbE) pour le Plan de Développement Communal (PDC) de 4ème génération et d’identifier les ajustements nécessaires pour assurer leur durabilité au-delà de la fin du projet.

Une nouvelle structure pour un cadre de concertation durable

À l’issue de ces activités, le groupe de réflexion mis en place par le projet Benkadi a adopté un nouveau nom et une structure améliorée pour mieux s’intégrer dans la dynamique communale de Ouinhi. Rebaptisé cadre de concertation sur les actions d’adaptations face aux effets des changements climatiques, ce groupe inclut désormais des acteurs étatiques et non étatiques. De plus, son financement a été intégré au budget de la mairie, qui pourra également solliciter des partenaires potentiels pour en assurer le bon fonctionnement.

La commune de Ouinhi s’est engagée à prendre un arrêté qui entérinera les modifications apportées à l’ancien acte de formation. Ce document officialisera les ajustements et assurera un cadre légal pour le fonctionnement continu du groupe de concertation. Ces initiatives du projet Benkadi au Bénin, démontrent la volonté des acteurs d’intégrer durablement les réflexions sur les changements climatiques dans les processus décisionnels de la commune de Ouinhi.

Megan Valère SOSSOU




Dialogue communautaire à Abomey : sensibilisation sur les droits à la santé et les violences gynécologiques

Un dialogue communautaire a rassemblé plusieurs acteurs ce samedi 2 novembre 2024 à Vidolé, dans la ville d\’Abomey. Organisé par le Journal Santé Environnement en partenariat avec Amnesty International Bénin ce dialogue s’inscrit dans le cadre de la campagne pour le droit à la santé. L\’objectif principal était de contribuer à l\’amélioration du respect du droit à la santé en sensibilisant les différents acteurs sur les mécanismes de recours en cas de violations.

Cette rencontre a rassemblé une grande diversité de participants, parmi lesquels des élus locaux, des leaders féminins d\’associations, des infirmières, des sages-femmes et des membres des comités de gestion des centres de santé d’Abomey.

A l’entame, Megan Valère SOSSOU a exposé le contexte et les objectifs de la campagne d’Amnesty International, permettant aux participantes de mieux comprendre l\’importance de cette initiative. Une vidéo explicative de vingt minutes a été projetée pour sensibiliser aux violences gynécologiques et obstétricales. Madame Annick NONONHOU, sage-femme, juriste, et présidente du Réseau des Sages-femmes Amis des Patients (RSAP), a approfondi ces questions, abordant les aspects juridiques et les droits des patientes.

Des témoignages et échanges d’expériences ont enrichi les débats, révélant plusieurs défis au respect du droit à la santé, notamment un personnel de santé insuffisant et des équipements inadéquats dans les centres de santé.

La deuxième partie de la session a été dédiée à une présentation sur les droits des patients et les recours possibles en cas de violation, animée par Monsieur Megan Valère SOSSOU. Il a rappelé les droits fondamentaux des patients : bénéficier de soins de qualité, choisir librement leur praticien, être informé sur leur état de santé, et donner un consentement éclairé. Il a également abordé le droit d’introduire une plainte auprès d’un service de médiation en cas de non-respect de ces droits.

Échanges interactifs avec un engagement collectif

Des témoignages d’acteurs de terrain, comme celui de Madame Lucie Edwige BESSE, sage-femme à Zoumou, ont démontré les démarches internes pour traiter les cas de violations du droit à la santé. William DJISSA, représentant de l’autorité sanitaire, a souligné la nécessité d’une collaboration respectueuse entre agents de santé et usagers pour garantir ces droits.

Les participantes ont posé des questions, partagé leurs expériences et pris l’engagement de promouvoir le respect des droits de santé dans leurs communautés. Ils ont également promis de transmettre les informations acquises pour sensibiliser davantage leurs entourages.

Adèle Zohou, sage-femme au centre de santé de l’arrondissement de Djegbe, a exprimé son ressenti : « Nous sommes heureuses d\’apprendre ces pratiques qui respectent davantage le corps de la femme. Cependant, notre pays n\’a pas encore les moyens d’adopter pleinement ces approches. » A l’en croire, le défi est de taille, il est facile d\’entendre ces beaux messages, mais leur application reste difficile, vu le contexte actuel et les défis auxquels nos services de santé font face.

Hortense Atakla, sage-femme à Adjahito, dans le centre-ville d’Abomey, a quant à elle souligné un important besoin : « Une formation approfondie serait nécessaire pour mettre en œuvre efficacement ces nouvelles pratiques visant à renforcer le respect du droit à la santé de chacun. »

Assohoto Carole, commerçante à Abomey, a apprécié l’initiative : « Si ces informations sont réellement appliquées, elles permettront de réduire les taux de mortalité dans les maternités. »

Aux termes de cette rencontre, une trentaine de participants à savoir : élus locaux, femmes leaders, infirmières, sages-femmes et membres des comités de gestion ont été mieux informés sur les violences gynécologiques, le droit à la santé et les recours possibles. Ce dialogue communautaire organisé à Abomey, a contribué à la dynamisation de la communication entre les citoyens, les professionnels de santé et les autorités locales, pour le respect des droits de santé au Bénin.

Hornella ADOGBO-MEDAGBE