Les Jardins de l’Espoir Empowers women in agricultural logistics and agroecological quality standards

As part of its projects « Quality Assurance and Financial Management of Farmer Agroecological Systems » (AQSAEP) and « Promotion of Agroecological Practices » (ProPAE), the NGO Les Jardins de l’Espoir organized a training session from January 7 to 9, 2025, for women from the communes of Tori-Bossito, So-Ava, Abomey-Calavi, Ouidah, and Sèmè-Kpodji.

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Targeting primarily women, young mothers, and vulnerable women in the Atlantique department, this project places women at the core of its activities. “Women play a critical role in household nutrition. They need better tools to increase their income and achieve financial independence,” explained Raoudath Bouraima, President of Les Jardins de l’Espoir. She emphasized that this training is part of a series of workshops aimed at promoting agroecology, which ensures good health and a healthy environment.

This workshop focused on managing the logistics of products from agroecological farms, from production to sale. Using an interactive participatory approach, the various trainers successfully captured the women’s interest and kept them engaged throughout the three-day program.

Marthe Kinigbé, a training participant, stated, “This is an excellent initiative. Producing is good, but knowing how to preserve is essential to avoid losses. Thanks to this training, I am now better prepared to preserve my products and market them effectively.”

A Game-Changing Initiative

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“These training sessions help us prevent post-harvest losses and increase our income. For instance, I plant sweet potatoes without burying them and also produce natural fertilizers. I plan to apply the knowledge I’ve gained to optimize my activities. I thank Les Jardins de l’Espoir and its partners for this support,” said Agballia Yolande from the commune of Ouidah.

The trainers adopted a pedagogical approach designed to maximize participant engagement and learning outcomes.

According to Serge Koutchoro, a capacity-building and social conservation specialist, the training contributes to achieving sustainable development goals. The goal was to encourage women to adopt new approaches to collecting, storing, and conserving products for better market value.

Another segment of the workshop, led by Ezéchielle Bouet Kouanou, a quality control engineer for food and health products, focused on agroecological quality standards and preservation methods. Participants learned several techniques, including product storage, client access, and essential practices for pre-harvest, harvest, and transportation to consumers.

Field Support to Sustain Acquired Knowledge

Beyond the training sessions, the AQSAEP project includes ongoing support to ensure the implementation of acquired knowledge in the field. Field facilitators are tasked with providing this follow-up.

Nicherolle Larissa Aissi, a facilitator in Tori-Bossito, expressed her satisfaction: “The exchanges were interactive, and the women were very motivated to apply the knowledge they acquired.”

Participant Outlook

Les Jardins de l’Espoir has high expectations for the beneficiaries. “We expect them not only to master agricultural logistics and storage and conservation mechanisms but also to transport their products to farmers’ markets for better value,” stated Noël Obognon, Executive Director of Les Jardins de l’Espoir.

“For several months now, we have benefited from invaluable support. I share this new knowledge with my colleagues and hope these sessions become permanent,” said Houézé Pauline, praising the quality of the training.

Similarly, Jeannette Anoumou and Donatienne Dansou, participants from So-Ava, shared their positive experiences with the program. For all involved, the three-day workshop successfully met their expectations.

With continued support from its partners, Les Jardins de l’Espoir, through this project, is initiating the transformation of traditional agricultural systems into resilient, sustainable, and equitable models. It promotes inclusive agroecology that respects health and the environment while empowering rural women.

For the record, this training workshop was made possible thanks to Agroecology Fund and SUCCO through the ProPAE project.

Edwige B. BINAZON




Accès aux soins de santé au Bénin : Go Médical, une application pour la prise de rendez-vous et la gestion des dossiers médicaux

« Go médical », une application de prise de rendez-vous et de gestion des dossiers médicaux facilite les soins de santé aussi bien par les médecins que pour les patients…

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Dans la clinique Citadelle du cœur à Parakou, le jeune médecin cardiologue nommé Dr. Dakpo Marius scrute son téléphone portable. Non pas pour vérifier ses messages, mais pour consulter un dossier médical électronique via Go Médical, une plateforme qui redéfinit l’accès aux soins médicaux au Bénin. « Avant Go Médical, nous passions des heures à chercher les dossiers imprimés des patients. Maintenant, tout est à portée de main », explique-t-il avec enthousiasme. « Avant, pour les soins de notre Papa, je devais passer des heures dans des files d’attente avant de prendre un rendez-vous et de payer les frais de consultation. » témoigne Sylvestre Adiba, résident à Parakou. Quand à Dame Modoukpe, elle raconte sa mésaventure avec son carnet de soin : « Lors d’un voyage de Abomey – Calavi pour Bohicon, j’avais oublié de garder sur moi mon carnet de soin. Pour un malaise exigeant à faire des analyses médicales. J’avais le choix d’aller chercher mon carnet de soin à Calavi ou à refaire les analyses. Finalement, j’ai dû refaire certaines analyses médicales avec les coûts redondants. »

Comme eux, nombreux sont ces patients à se plaindre des files d’attentes interminables et les difficultés liés à la gestion des dossiers médicaux. Des réalités auxquelles, Go Médical apporte des solutions pratiques. Depuis son lancement le 24 novembre 2017 par le jeune Gilles Kounou, Ingénieur en génie logiciel et système d’informations et fondateur de la société Open SI, Go Médical, transforme progressivement l’accès aux services de santé au Bénin. L’objectif selon Gilles est de faciliter l’accès aux soins de santé en rapprochant le patient de son médecin. En effet, cette plateforme e-santé disponible en version mobile et web est utilisée à la fois par les patients ou accompagnants, les médecins et agents administratifs du secteur.

« J’avais besoin qu’un médecin dermatologue pour un mal. Go Médical m’aide à mieux gérer mon temps. Une fois les rendez-vous enregistrés, la plateforme envoie automatiquement des alertes aux patients pour leur rappeler leur consultation 24 heures à l’avance. Elle offre également la possibilité aux patients de choisir eux-mêmes leur créneau, ce qui simplifie les choses. » a expliqué Challa Laetitia, secrétaire principale à la clinique Baguidi-Parakou.

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Aujourd’hui, Go Médical compte plus de 10 000 utilisateurs, il met à disposition des patients un éventail de services qui simplifient leur parcours en cas de soins. Il comporte l’annuaire des médecins spécialistes et généralistes du Bénin avec plus de 300 profils de plus de 60 centres de santé.

Grâce au carnet numérique de santé, les antécédents médicaux des patients sont stockés en ligne. Ce qui permet un suivi optimal, même en cas de changement de centre de santé. Romaric Agbodjanto, agent commercial et superviseur d’équipe, explique : « L’application permet de consulter l’annuaire des médecins et de prendre rendez-vous depuis chez soi en payant les frais de consultation pour soi ou pour de tiers.»

Impact sur la réduction des inégalités

Pour les professionnels de santé, la plateforme optimise la gestion des rendez-vous. Selon Dr. Philippe Emmanuel Johnson, directeur de la clinique Les Grâces à Cotonou, « Go Médical fluidifie la gestion des consultations et les rappels de rendez-vous par SMS incitent les patients à respecter leurs engagements. » Le cardiologue Dakpo Marius ajoute, « En fin de journée, je peux consulter les statistiques des patients rencontrés et ceux programmés pour le lendemain, ce qui facilite mon organisation. »

Il est difficile d’avoir un rendez-vous avec un médecin spécialiste en raison de leur effectif pour lequel ils devraient se déplacer en permanence d’un Hôpital à un autre à travers le pays.

Pour Emmanuel Gbavou, développeur mobile et web, l’amélioration de la qualité des soins dans le secteur sanitaire au Bénin passe par la mise en place d’un système automatisé de gestion des dossiers patients, une solution essentielle pour moderniser et rendre favorable les services de santé.

A Go Médical, en plus de la prise de rendez-vous et la gestion des dossiers médicaux, il est possible de se géo localiser par rapport aux pharmacies de garde et de connaitre le prix des produits pharmaceutiques.

L’une des fonctionnalités phares de Go Médical est la téléconsultation, qui permet aux médecins d’offrir des avis à distance, une avancée cruciale pour les patients vivant dans des zones reculées. Des initiatives de ce type reçoivent le soutien du ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin. Lors d’une rencontre de haut niveau à Cotonou, avait indiqué que les technologies de l’information et de la communication (TIC) possèdent un potentiel considérable pour améliorer la qualité, l’accès et la sécurité des soins de santé au bénéfice des patients.

Cependant de nombreux défis restent encore à relever selon les acteurs. Il s’agit des difficultés liées à la connectivité et l’analphabétisme numérique qui continuent de freiner l’utilisation massive de la plateforme. Le Bénin compte 12 535 929 d’habitants selon le RGPH 2021. Pour cette taille de population, il n’y a qu’un médecin pour 13 913 habitants selon les dernières données recueillies au Service de gestion du système d’information partagées par la Direction de la programmation et de la perspective du ministère de la santé. De 6 769 914 à 10 008 749 respectivement en 2002 et en 2013, le Bénin a connu une croissance de sa population de plus de 3 500 000.

Selon le rapport 2021 de la Direction de la programmation et de la perspective du ministère de la santé, 12 535 929 béninois se partagent 803 centres de santé publique sans oublier les cliniques privées installées avec une meilleure organisation chaque béninois pourra avoir accès aux soins de santé.

Avec la croissance démographique, il est vrai que les hôpitaux ou centres de santé connaissent une affluence mais il est irréfutable de se servir du numérique pour contenir le flux d’usagers.

Go Médical envisage d’intégrer un service de livraison de médicaments à domicile, ce qui répondrait aux besoins des patients les plus vulnérables. Avec une adoption croissante et des fonctionnalités toujours plus performantes, cette plateforme est un exemple prometteur de la manière dont la technologie peut améliorer les systèmes de santé en Afrique.

Megan Valère SOSSOU




Electricité en Afrique: Des perturbations annoncées en février

La West African Gas Pipeline Company Limited (WAPCo) a annoncé la révision de son calendrier de maintenance pour le nettoyage du pipeline, prévu du 3 février au 2 mars 2025. Cette opération entraînera une suspension temporaire du flux de gaz en provenance du Nigeria vers le Ghana, le Togo et le Bénin, affectant ainsi l’approvisionnement en gaz naturel des centrales électriques dans ces pays.

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Le Bénin, le Togo et le Ghana, qui dépendent du gaz naturel transporté via le West African Gas Pipeline pour produire de l’électricité, pourraient connaître des coupures ponctuelles pendant la période de maintenance. La mise hors service d’installations clés à Tema, au Ghana, pendant ces travaux pourrait également aggraver la situation en réduisant l’approvisionnement en gaz, et donc l’énergie disponible pour ces pays.

Autrement dit, ces travaux suspendront temporairement l’approvisionnement en gaz en provenance du Nigeria, un fournisseur essentiel d’énergie pour ces trois pays. Cela pourrait perturber la production d’électricité, entraînant des coupures dans les foyers et affectant les commerces. Des programmes de coupures par zones pourraient être mis en place dans les trois pays durant la période de maintenance.

Cependant, ces travaux sont nécessaires pour maintenir l’intégrité à long terme du réseau gazier. Bien que les perturbations soient temporaires, elles contribueront à renforcer la sécurité et la fiabilité du système énergétique régional, assurant ainsi une meilleure fourniture d’électricité à l’avenir.




Impact du Changement Climatique sur les Communautés Rurales au Bénin

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Introduction au Changement Climatique en Afrique

Le changement climatique représente une menace croissante pour de nombreux pays, en particulier en Afrique. Le Bénin, avec sa vaste population rurale, est particulièrement vulnérable aux conséquences environnementales liées aux variations climatiques. Les communautés rurales, qui dépendent fortement de l’agriculture, ressentent déjà les effets négatifs de cette crise mondiale.

Effets sur l’Agriculture Rurale

Le secteur agricole au Bénin doit faire face à des conditions météorologiques de plus en plus imprévisibles. Les changements de température, associés à des périodes prolongées de sécheresse ou des pluies torrentielles, perturbent les cycles de culture. Cela entraîne non seulement une réduction des rendements agricoles, mais également une sécurité alimentaire compromise pour les populations locales.

Conséquences Socio-Économiques

Les effets du changement climatique ne se résument pas à l’agriculture ; ils touchent également le tissu social des communautés rurales. La migration forcée due à des conditions de vie de plus en plus difficiles crée une pression sur les zones urbaines. Cela engendre des conflits sur les ressources, exacerbant ainsi les inégalités sociales et économiques. Les femmes et les enfants, souvent les plus touchés, font face à des défis accrus en termes d’accès à l’éducation et à des services de santé.




Droits en santé sexuelle et reproductive au Bénin: l’ONG New World crée des clubs à Domè

Après le succès de sa première phase, le projet de lutte contre les grossesses précoces et à promouvoir des méthodes contraceptives responsables, conduit par l’ONG New World entame une nouvelle phase. Une nouvelle phase qui vise à créer des clubs DSSR mixtes dans quatre villages de l’arrondissement de Domè autour des questions de santé sexuelle et reproductive. Les filles et les adolescentes à Domè, commune de Zogbodomè, deviennent des ambassadrices pour les Droits en Santé Sexuelle et Reproductive.

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Ce samedi 28 décembre 2024, l’ONG New World, en partenariat avec Plan International Bénin et avec le financement de YCF3, a mis en place des Clubs sur les Droits en Santé Sexuelle et Reproductive à Domè.

Au cours de cette journée, des jeunes filles, adolescentes et femmes de la communauté ont participé à des séances de sensibilisation axées sur l’hygiène menstruelle. Des ateliers pratiques ont été également organisés pour apprendre à fabriquer des serviettes hygiéniques écologiques adaptées aux besoins de chaque femme.

Selon Déo Gratias Bonou, chargé de projet à l’ONG New World, il s’agit de former des adolescentes pour qu’elles deviennent des ambassadrices des droits en santé sexuelle et reproductive au sein de leurs communautés.

« Nous avons appris comment fabriquer les serviettes hygiéniques selon les caractéristiques de chaque femme. C’est une véritable avancée pour nous. », s’est réjouie l’une des participantes Ahonnon Débora.

Lokonon Sylvie, également participante, a souligné: « Les précieux savoirs que nous venons d’acquérir feront de nous des femmes exemptes de maladies sexuelles. Nous comprenons désormais nos droits en santé sexuelle et reproductive et sommes prêtes à les partager avec nos communautés. »

Les autorités locales, notamment le Chef d’arrondissement, les délégués, et les pairs éducateurs formés lors de la première phase, sont partie prenantes de ce projet.

Adjakpa Nadège, une participante, a exprimé sa gratitude envers l’ONG : « Je salue l’initiative de l’ONG New World, car elle vient de nous sauver de l’ignorance. Nous avons beaucoup appris et partagerons les connaissances acquises avec nos jeunes sœurs qui n’ont pas eu l’opportunité d’être ici avec nous. »

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Amen Bouba, historienne et consultante en hygiène menstruelle, a animé les séances avec une approche inclusive et éducative. Selon elle, ces actions sont essentielles pour autonomiser les jeunes filles et favoriser une meilleure compréhension des enjeux liés à leur santé.

Avec cette nouvelle phase du projet, l’ONG New World sensibilise non seulement les jeunes filles mais aussi leur offre des outils concrets pour la fabrication de serviettes hygiéniques écologiques indispensables à une santé sexuelle et reproductive saine à Domè.

Constance AGOSSA




Festival Kwanzaa au Bénin: Pari gagné pour le CEVASTE et ses partenaires

Le Festival Kwanzaa, événement phare célébrant la fin d’année dans les communautés noires, a été lancé en grande pompe cette année à Allada. Démarrée par une caravane le 26 décembre, cette édition 2024 s’est officiellement ouverte au public le vendredi 27 décembre dans la cité d’Adjahouto.

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Une célébration des valeurs africaines riche en couleur.

Les festivités, riches en couleurs et en symboles, ont rassemblé des participants venus de tous le Bénin en particulier les communautés de Savalou, Lokossa, Ouidah, Tori ainsi que d’autres pays. La cérémonie a débuté par les prières du Père Jah, un moment solennel marquant l’entrée dans cette célébration des récoltes, enracinée dans les traditions africaines.

Père Jah a rappelé l’essence même du Kwanzaa. « Beaucoup disent que nous sommes en 2024, c’est vrai, mais à Kwanzaa, nous sommes en 6251 ans. Il y a 6251 ans que le premier homme africain a établi le premier calendrier. »

Dans son discours de bienvenue, Jahojah, la présidente du CEVASTE a exprimé l’honneur d’organiser le festival à Allada, une ville chargée d’histoire, notamment celle des afro-descendants. C’est également le premier Kwanzaa organisé sans la présence de la mère Jah, une figure emblématique de cette fête a-t-elle fait remarquer.

Kwanzaa, une réjouissance africaine

Pour le président de la Fédération Agroécologique du Bénin (FAEB), cette fête dépasse les réjouissances. « Il s’agit de célébrer, mais aussi de réfléchir au développement du continent africain. » Cette dimension introspective de Kwanzaa met en lumière l’importance des célébrations endogènes et des réalités propres à l’Afrique a-t-il ajouté.

Le représentant du maire de la commune d’Allada, Séverin HOUNGNANDAN présent pour l’occasion, a salué l’organisation de l’événement qui mérite d’être rééditée à l’en croire. En félicitant la famille Jah pour sa détermination à promouvoir les valeurs et principes des peuples africains, il a réitéré l’engagement de l’autorité communale à toujours soutenir le CEVASTE dans cette mission. « Je ne manquerai pas de rapporter tout ce que j’ai vu ici au maire de la commune d’Allada ». a-t-il laissé entendre. Dans ce cadre solennel, les discours prononcés ont rappelé l’importance historique et symbolique du Festival Kwanzaa.

Selon Daniel Jean Edwins, chargé de projet au CEVASTE, la particularité de cette nouvelle édition réside dans l’intégration du Festival Kwanzaa au projet « Un Monde sans Faim ». Ce projet, mis en œuvre dans plusieurs pays africains et financé par l’African Biodiversity Network (ABN), vise à identifier les semences en voie de disparition, à mettre en place une banque de semences et à promouvoir les techniques agroécologiques. Il inclut également des activités de plaidoyer pour influencer les politiques agricoles et environnementales. Depuis 2018, ce projet a impacté de nombreuses communautés au Bénin.

Pour renforcer cette dynamique, diverses activités éducatives et culturelles ont été organisées pour impliquer pleinement les participants.

Un retour aux sources africaines

Diverses activités ont été proposées pour sensibiliser les participants à ce grand événement. Parmi elles, des circuits touristiques, des ateliers de créativité, du jardinage agroécologique, des contes africains, des danses traditionnelles, une projection de film, et des échanges sur les valeurs endogènes.

La cuisine végétalienne et les mets africains ont également été à l’honneur pour rappeler l’importance de la reconnexion avec la nature et les traditions culinaires du continent.

Micheline Adjovi en participant à ce grand événement estime que les peuples africains possèdent un potentiel immense. « Le continent africain a la capacité d\’utiliser les ressources déjà disponibles pour répondre de manière efficace et durable à leurs propres besoins. » a-t-elle déclaré.

Une fête aux racines profondes

Le nom \ »Kwanzaa\ » provient de l’expression swahilie matunda ya kwanza, signifiant « premiers fruits ». Cette fête, célébrée depuis des siècles en Afrique, met l’accent sur les récoltes, les valeurs ancestrales et la biodiversité.

En conclusion, le Festival Kwanzaa 2024 à Allada s’est imposé comme un véritable carrefour de célébration et de réflexion, unissant les communautés autour de leurs racines communes et des enjeux actuels liés à la préservation de l’environnement. Ce lien avec les traditions africaines s’enracine dans le symbolisme même du mot \’Kwanzaa\’ et de ses principes fondamentaux.

Megan Valère SOSSOU

Quels sont les sept principes de Kwanzaa et que signifient-ils ?

Le Kwanzaa est basé sur sept principes ou idées clés qui incluent :
Unité (Umoja) : se concentre sur l\’importance de travailler et de maintenir l\’unité entre les membres de la famille, la communauté noire aux États-Unis et le pays.
Autodétermination (Kujichagulia) : souligne l\’importance pour les personnes de se définir, de se nommer, de créer pour elles-mêmes et de parler en leur nom.
Travail et responsabilité collectifs (Ujima) : construire et maintenir la communauté et aider les autres à résoudre leurs problèmes.
L\’économie coopérative (Ujamaa) : création et gestion de magasins et d\’entreprises de la communauté afro-américaine dont elle peut bénéficier ensemble.
Objectif (Nia) : construire et développer des personnes et restaurer leur grandeur.
Créativité (Kuumba) : faire ce que chacun peut pour laisser la communauté plus belle et plus bénéfique que celle dont il a hérité.
Foi (Imani) : Croire aux autres, notamment aux parents, aux enseignants, aux dirigeants et à la lutte des Afro-Américains.




Consultation nationale au Bénin : Vers une gestion durable et sécurisée du complexe W-Arly-Pendjari

Après le Niger et le Burkina Faso, le Bénin a tenu sa consultation nationale dans le cadre de l’initiative visant à soutenir la gestion durable du complexe W-Arly-Pendjari (WAP). Cette rencontre organisée par le CENAGREF, s’est déroulée les 19 et 20 décembre 2024 à Grand-Popo, avec le soutien de partenaires internationaux tels que l\’UNESCO, la Fondation des Savanes Ouest-Africaines (FSOA), l’UICN et la GIZ, et grâce au financement du gouvernement norvégien. L’événement a réuni des acteurs clés de la conservation, des forces de défense, de la sécurité publique, des experts ainsi que des représentants des communautés locales.

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Face à la crise sécuritaire persistante au sein du complexe WAP, les trois pays concernés le Bénin, le Burkina Faso et le Niger ont réaffirmé leur engagement à protéger et gérer durablement ce patrimoine naturel commun. Une initiative qui met en avant la coopération transfrontalière renforcée pour répondre aux défis liés à ce site classé au patrimoine mondial.

Au cours des échanges et des travaux de groupe, les participants ont recensé les dispositifs et actions de sécurisation en place, tout en identifiant les risques et lacunes. Ces réflexions ont permis d’élaborer un plan d’action spécifique pour la protection du complexe.

Les participants témoignent

Pendant plusieurs jours d\’intenses activités de réflexion, les acteurs ont pu faire le diagnostics et proposer des solutions nécessaires à la gestion durable et sécurisée du complexe. Sylvestre Djagoun, enseignant-chercheur à l’Université d’Abomey-Calavi et consultant, a salué la qualité des discussions et l’implication des acteurs dans la gestion du complexe WAP.

Pour Bello Abdel Aziz, Directeur du Parc National W au Bénin, les solutions proposées représentent une réponse efficace aux défis de sécurisation du complexe. Il a particulièrement mis en avant la participation active des communautés locales à cette rencontre, tout en soulignant l’importance d’initiatives sociales complémentaires pour renforcer la confiance des populations envers l’État.

À l’issue de cette consultation, Ibrahim Baré Oumarou, Trésorier Général de l’Association Nationale des Organisations Professionnelles des Éleveurs de Ruminants au Bénin, a exprimé son espoir de voir les parcs véritablement renaître et continuer à jouer un rôle crucial dans le développement durable.

Pour Junior Ohouko, de l’Unité Afrique du Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO, cette initiative se distingue par son approche inclusive et participative. « Nous collaborons d’abord avec les acteurs responsables de la gestion, notamment le CENAGREF et tous les autres acteurs dans chacun des trois pays. »

A noter que ces consultations nationales des différents pays aboutiront à l’élaboration d’un Plan Régional d’Urgence commun et à l’organisation d’une table ronde des partenaires techniques et financiers.

Megan Valère SOSSOU




L’Alliance d’Afrique Francophone pour l’Eau et l’Assainissement donne de la voix pour le droit à l’eau et à l’assainissement

Le lundi 16 décembre 2024 à Dakar (Sénégal) l’Alliance d’Afrique Francophone pour l’Eau et l’Assainissement (AAFEA) a formulé une déclaration en faveur de l’eau et de l’assainissement en Afrique dont voici le contenu.

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La crise mondiale de l\’eau reste alarmante : 2,2 milliards de personnes, soit un quart de la population mondiale, n\’ont pas accès à une eau potable gérée en toute sécurité, et 1,5 milliard ne disposent même pas d\’un service élémentaire d\’eau potable selon le rapport 2023 du Joint Monitoring Program (JMP) de l’OMS et de l’UNICEF. Ces chiffres reflètent une situation d\’insécurité hydrique persistante à l\’échelle mondiale. En Afrique subsaharienne, 14 % de la population, principalement des femmes, passent plus de 30minutes par jour pour collecter de l\’eau. Les conflits aggravent la situation, rendant ainsi l\’accès à l\’eau et à l\’assainissement encore plus difficile, comme au Burkina Faso, où l\’insécurité a déplacé2 millions de personnes, dont 53 % de femmes, au 31 mars 2023. S’agissant de l’assainissement, seule 24 % de la population d’Afrique subsaharienne a accès à des services d’assainissement gérés en toute sécurité selon le même rapport OMS/Unicef.

Face à cette situation alarmante, les Organisations de la Société Civile (OSC) jouent un rôle essentiel non seulement pour garantir la reconnaissance effective du droit à l\’eau et à l\’assainissement en tant que droits humains fondamentaux par les États (sur le plan politique et juridique à l’échelle nationale), mais aussi pour s’assurer de la concrétisation de ces droits au niveau national et local. Regroupant dix pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, l’Alliance d’Afrique Francophone pour l’Eau et l’Assainissement (AAFEA), œuvre pour que les droits humains à l’eau et à l’assainissement soient une réalité universelle. L’AAFEA contribue, par ses actions, à l’atteinte des ODD et en particulier l’ODD 6 « Garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau ». Ce onzième atelier d’échange de l’Alliance d’Afrique Francophone pour l’Eau et l’Assainissement qui se clôture aujourd’hui a été un moment fort d’échange et de renforcement de capacités autour de la question des droits humains à l’eau et à l’assainissement, notamment en Afrique de l’Ouest et du Centre.

Au terme de cet atelier, les collectifs membres de l’AAFEA ont formulé plusieurs messages à l’endroit des décideurs pour rendre effectifs les droits humains à l’eau et à l’assainissement et favoriser l’atteinte de l’ODD 6. Ces messages sont :

1. Formaliser sur le plan juridique et politique les droits humains à l’eau et à l’assainissement Dans de nombreux États, les droits humains à l’eau et à l’assainissement restent insuffisamment reconnus ou appliqués, faute de volonté politique, de mécanismes d’application efficaces et en raison des crises sécuritaires. Les collectifs membres de l’AAFEA recommandent aux États d’intégrer ces droits dans les cadres juridiques, les mettre en œuvre par des décrets, établir des mécanismes de suivi et adopter des plans inclusifs basés sur la non-discrimination et l’universalité, en ciblant les populations vulnérables. Une Approche Basée sur les Droits Humains (ABDH) est nécessaire pour garantir un accès universel à l’eau et à l’assainissement et contribuer à une paix sociale durable.

2. Allouer des financements adaptés, suffisants, répondant aux besoins réels des communautés Les financements pour l’eau potable, l’assainissement et l’hygiène sont, dans certains cas, insuffisants ou peu priorisés dans les budgets nationaux, avec une attention encore moindre pour l’assainissement et l’hygiène.

Les collectifs membres de l’AAFEA recommandent aux États de mobiliser et d’allouer des financements suffisants, transparents et adaptés aux besoins du secteur de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène, en visant au moins 3 % du budget national. Nous leur recommandons de communiquer régulièrement sur ces allocations et exploiter des sources innovantes comme les partenariats public-privé, les financements climatiques et la coopération internationale. Enfin, il est nécessaire de travailler à renforcer la traçabilité des flux financiers, et lever les obstacles entravant l’exécution des ressources.

3. Assurer une bonne gouvernance du secteur, intégrant la participation citoyenne et la redevabilité L\’absence de gouvernance solide dans le secteur de l\’eau et de l\’assainissement engendre des dérives telles qu\’une répartition floue des responsabilités, un manque de transparence, l\’absence de régulation et de dialogue entre acteurs, ainsi qu\’une faible participation du public et de la société civile. Ces lacunes, lorsqu’elles existent, compromettent la mise en œuvre efficace des politiques publiques à l\’échelle des territoires.

Pour les collectifs membres de l’AAFEA, il est primordial que les stratégies du secteur de l’eau et de l’assainissement incluent des indicateurs de transparence, d’équité, de redevabilité et de participation citoyenne. Les usagers-citoyens doivent être impliqués dans les instances consultatives et décisionnelles à tous les niveaux. Les rôles des institutions et des collectivités locales, actrices clés du développement, doivent être clarifiés et articulés. Les États ont l’obligation de promouvoir des plates-formes de dialogue multi-acteurs et de renforcer les capacités techniques et opérationnelles des acteurs pour harmoniser et optimiser les actions dans le secteur.

Nous, collectifs membres de l’Alliance d’Afrique Francophone pour l’Eau et l’Assainissement, sommes convaincus que la concrétisation de ces messages aboutira à une effectivité des droits humains à l’eau et à l’assainissement, notamment en Afrique de l’Ouest et du Centre. Nous espérons que Monsieur le Ministre appréciera et portera ces messages dans les instances africaines et mondiales de décision sur l’eau et l’assainissement.

Par les collectifs membres de l’Alliance d’Afrique Francophone pour l’Eau et l’Assainissement (AAFEA) :

CANEA – Cadre de Concertation des acteurs Non Étatiques pour l’Eau et l’Assainissement (Bénin)

SPONG – Secrétariat Permanent des ONG (Burkina Faso) l AME – Alliance pour la Maîtrise de l’Eau (Cameroun)

CN-CIEPA – Coalition Nationale de la Campagne Internationale pour l’Eau potable et l’Assainissement (Mali)

CCOAD – Chambre de concertation des Collectifs d’ONG et d’Associations de Développement (Niger)

CNAPE – Coalition Nationale Action et Plaidoyer pour l’Eau (République de Guinée)

POSCEAS – Plateforme des Organisations de la Société Civile de l’Eau et de l’Assainissement auSénégal (Sénégal)

REAT – Réseau des Organisations de la Société Civile d’Eau et d’Assainissement au Tchad (Tchad)

CCEABT – Conseil de Concertation pour l’Eau et l’Assainissement de Base au Togo (Togo).




Ecocitoyenneté : Sur les pas du colibri, les jeunes s’engagent pour sauver la planète

L’une des leçons les plus inspirantes que l’humanité a reçues en matière d’écocitoyenneté est celle donnée par le colibri, ce petit oiseau des Amériques. En effet, il était une fois un feu de forêt qui fit fuir toute la faune, sauf le plus petit des oiseaux : le colibri. N’écoutant que son courage et sa détermination, celui-ci transporta une goutte d’eau, puis une autre, et encore une autre. D’un air moqueur, le gros ours lui demanda : « Mais qu’est-ce que tu fais là ? », et le colibri de répondre : « Je fais ce que je peux, je fais ma part ».

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Le colibri, symbole d’engagement éco citoyen

Cette fable, racontée par les Quechuas, Amérindiens d’Amérique du Sud, prend tout son sens dans le contexte actuel du changement climatique, où des milliards de \ »gouttes d’eau\ », symbolisant des gestes quotidiens, sont nécessaires pour assurer la survie de l’humanité et de la planète. Cela est d’autant plus vrai en Afrique, où les effets du changement climatique sont particulièrement sévères en raison de la vulnérabilité et de la précarité des communautés.

 « Au quotidien, en Afrique, des familles sont déplacées, des familles souffrent de famine, et des conflits éclatent à cause de la lutte pour des ressources devenues de plus en plus rares », a déploré Augustine Njamnshi, président des affaires techniques et politiques de l’Alliance Panafricaine pour la Justice Climatique (PACJA), lors de la COP23 en 2017 à Bonn, en Allemagne. Cette triste réalité rappelle combien il est essentiel de s’engager, individuellement et collectivement, dans la lutte contre le changement climatique et la dégradation de l’environnement.

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Activité de reboisement à l’EPP Baka et formation des écoliers de l’EPP Camp-Adagbè à la fabrication de sacs biodégradables

C’est dans ce combat que s’inscrivent plusieurs organisations de jeunes au Bénin, dont l’ONG Save Our Planet. Convaincue que seule l’éducation environnementale peut changer les habitudes au sein des communautés, l’ONG a lancé le Projet de Renforcement de l’Éducation Relative à l’Environnement en Milieu Scolaire et Estudiantin. Ce projet vise à faire des élèves et des étudiants les acteurs d’un monde durable, capables de relever les défis climatiques et environnementaux actuels.

Les actions menées par cette organisation en témoignent. En 2021, des élèves de l’École Primaire Publique de Baka à Parakou ont participé à des activités de reboisement, et en 2023, des ateliers de formation sur la fabrication de sacs biodégradables ont été organisés au profit des écoliers du Complexe Scolaire Camp-Adagbè de Parakou.

L’objectif était de sensibiliser les enfants au reboisement et à l’utilisation de sacs biodégradables pour qu’ils abandonnent les sacs en plastique, néfastes pour la santé et l’environnement. « Une fois rentrée à la maison, je sensibiliserai mes frères aux dangers des sacs en plastique et les encouragerai à utiliser désormais des sacs en papier pour préserver notre santé et notre environnement », a promis Josline Balogoun, écolière en cours élémentaire 2ᵉ année au Complexe Scolaire Camp-Adagbè.

Megan Valère Sossou, directeur exécutif de l’ONG Save Our Planet, a profité de cette occasion pour plaider en faveur d’une interdiction stricte des sacs en plastique dans les écoles, conformément à la loi n° 2017-39 du 26 décembre 2017, interdisant la production, l’importation, l’exportation, la commercialisation, la détention, la distribution et l’utilisation de sachets en plastique non biodégradables en République du Bénin.

L’ONG ne laisse personne de côté dans son ambition d’éduquer à un environnement sain et durable. Dans la commune d’Adjohoun, les enfants à déficience intellectuelle du Centre Didier le Bihan ont été sensibilisés aux meilleures techniques d’hygiène et d’assainissement, renforçant ainsi leurs capacités à entretenir leur cadre éducatif de façon saine et durable.

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Sensibilisation des enfants handicapés du Centre Didier le Bihan aux techniques d’hygiène et d’assainissement

Selon Alfreda Christiane Akotègnon, coordonnatrice Sud de l’ONG, cette initiative vise à étendre l’éducation environnementale aux groupes sociaux marginalisés, particulièrement vulnérables aux effets du changement climatique. Cette inclusion dans l’éducation environnementale est une action salvatrice, saluée par les activistes et les organismes en charge de la protection de l’environnement.

Dans le même esprit, la société Cité Fidèle sensibilise au reboisement comme moyen de lutter contre le changement climatique. En 2022, elle a organisé, au profit de l’Université de Parakou, la mise en terre de plus de 100 plants d’arbres.

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Reboisement à l’université de Parakou

 « Les effets du changement climatique, tels que la mauvaise répartition des pluies, les excès de chaleur et les inondations, sont principalement dus à la destruction de nos patrimoines forestiers à travers la déforestation. L’objectif de cette activité est de sensibiliser les populations et de les encourager au reboisement », a déclaré feu Maxime Gbokpannon, alors président du groupement ayant conduit cette activité. Cette initiative illustre l’engagement de Cité Fidèle dans la lutte contre le changement climatique.

Inès Sehlan, une jeune activiste qui exprime son génie créatif pour limiter la pollution plastique

Inès Sehlan, étudiante et activiste écologiste résidant à Parakou, la cité des Koburu, est également engagée pour la protection de l’environnement. À travers le recyclage des déchets plastiques, elle crée des objets de décoration et d’autres articles utiles, tels que des fleurs, des sacs et des portemonnaies.

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Inès Sehlan et ses articles conçus à base de déchets plastiques

Dans une interview accordée à Venance Tossoukpè du Journal Santé Environnement, elle a expliqué : « L’idée m’est venue de l’observation de mon environnement. J’ai constaté que les déchets plastiques représentent une pollution environnementale importante ». Pour la sociologue de formation : « Si une personne peut essayer de limiter sa consommation de plastiques, et que mille personnes s’y mettent, cela permettrait de réduire l’impact des déchets plastiques dans le monde ». Inès ambitionne d’implanter un centre de recyclage dans sa ville afin de réduire la pollution plastique tout en créant des emplois verts pour les jeunes.

Des emplois verts, Amir Azouzi en a créé un

Amir Azouzi, jeune Franco-Marocain de 28 ans, innove aussi dans le domaine de l’hygiène avec son bidet hygiénique écologique, Fini La Bouteille (FLB), conçu pour une hygiène intime respectueuse de l’environnement.

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Amir Azouzi et son bidet écologique FLB

Il souligne qu’en plus d’être autonomes en électricité, les bidets FLB consomment peu d’eau et sont accessibles aux personnes vulnérables. « Il suffit juste d’appuyer sur un bouton, et le jet d’eau se charge de faire le nettoyage à votre place. Ce qui permet aux personnes vulnérables, notamment les femmes enceintes et les personnes en situation de handicap, de faire aisément leurs besoins sans aucune assistance », a-t-il rassuré.

A l’en croire, cette initiative est partie du constat que le papier toilette utilisé dans les toilettes classiques exige une grande consommation d’eau et induit une forte pression sur les ressources forestières. Les bidets FLB se positionnent ainsi comme une alternative pratique, saine et durable pour le bien-être de l’Homme et de la planète, dans un contexte où le changement climatique a de graves répercussions sur les modes de vie des communautés.    

Ces initiatives, portées par des jeunes Africains et Béninois, s’inscrivent dans une dynamique collective pour contrer les effets du changement climatique, même si le continent ne contribue qu’à environ 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon le GIEC.

Il est évident que chaque action compte dans la lutte contre le changement climatique. À l\’image du colibri, chacun de nous peut apporter sa goutte d\’eau pour préserver notre planète. Nous devons prendre exemple sur les initiatives des jeunes et des organisations qui œuvrent déjà sur le terrain pour éduquer, sensibiliser et protéger notre environnement. Ensemble, que ce soit par le reboisement, la réduction de l\’usage du plastique ou le recyclage, nous avons le pouvoir d’agir pour un avenir durable. Chacun de nous, à son niveau, peut contribuer à cet effort collectif.

Venance Ayébo TOSSOUKPE




Gestion durable du complexe W-Arly-Pendjari : les acteurs du Bénin en consultation nationale

Dans le cadre de l’initiative visant à renforcer la gestion durable du complexe W-Arly-Pendjari, le Centre National de Gestion des Réserves de Faune (CENAGREF) organise, depuis ce jeudi 19 décembre 2024, une consultation nationale à Grand-Popo.

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Cette initiative bénéficie du soutien du Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO, en collaboration avec le ministère du Cadre de Vie et des Transports chargé du Développement Durable, et de l’appui financier du gouvernement de la Norvège. Il s’agit de soutenir la conservation des sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial en Afrique dont le complexe W-Arly-Pendjari appartient.

La rencontre réunit une trentaine de participants, comprenant des experts, des représentants de la société civile, ainsi que des membres des forces de défense nationale et de sécurité publique.

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Pour sa part, la secrétaire générale de la Commission nationale béninoise pour l’UNESCO, Pr Abossèdé Paulette Okpeicha, a insisté sur la nécessité pour le Bénin, le Burkina Faso et le Niger de synchroniser leurs actions pour améliorer la gestion et la protection de ce joyau qui joue des rôles capitaux. Elle a souhaité qu’à l’issue des travaux des actions concrètes soient identifiées pour relever les défis actuels soulignant l’engagement du Bénin à la Convention de l’UNESCO du 16 Novembre 1972.

Abdel-Aziz Babamoussa, Directeur Général du CENAGREF, a salué les progrès réalisés dans le cadre de l’accord tripartite signé en 2019, tout en exhortant à une mobilisation continue des ressources nécessaires pour mettre en œuvre les stratégies définies lors de cette rencontre et des prochaines assises régionales.

Dans son mot de bienvenue, Georges Sossou, Directeur Technique du CENAGREF, rappelé l’objectif de la rencontre. Il s’agit à l’en croire d’instaurer des processus transfrontaliers efficaces et opérationnels, respectant la souveraineté des États, pour protéger le Complexe W-Arly-Pendjari.

« Je saisis donc cette occasion pour saluer les avancées réalisées dans le cadre de l’Accord tripartite signé en 2019 et pour encourager la mobilisation continue des ressources nécessaires à la mise en œuvre des stratégies qui seront définies ici et lors des prochaines assises régionales » a confié le Directeur générale du CENAGREF avant de lancer officiellement au nom du Ministre du Cadre de Vie et des Transports chargé du Développement Durable.

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Il importe de rappeler que cette initiative se tient après celle du Niger et du Burkina. Des consultations qui ont pour objectif d\’engager tous les acteurs clés dans l’élaboration de Plans Nationaux d\’Actions spécifiques à chaque pays. Elles constituent la première étape d’une série d’activité prévue au plan national et régional en vue d’une gestion durable du complexe W-Arly-Pendjari.

Megan Valère SOSSOU