Femmes et Environnement : RASIPE-ONG lance le Projet d’Appui aux Femmes pour la Transformation du Moringa à Pèrèrè

Dans le contexte actuel des changements climatiques, les femmes constituent un levier important sur lequel l’humanité peut s’appuyer pour atteindre les objectifs du développement durable, notamment en ce qui concerne la conservation de la biodiversité et l’autonomisation de la gent féminine.

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Vue d\’ensemble des participants à la cérémonie de lancement officiel

Convaincue de cette réalité, l’ONG Recherche-Action en Système d’Information et Protection de l’Environnement (RASIPE-ONG) s’est engagée aux côtés des femmes rurales de la commune de Pèrèrè, à travers le Projet d’Appui aux Femmes pour la Transformation du Moringa (PAFTM), qui vise à renforcer les capacités des femmes de la commune, à promouvoir l’autonomisation économique et à améliorer leurs conditions de vie par la transformation et la commercialisation du moringa.

Réunies au sein de la Coopérative Donorou, les femmes bénéficiaires ont accueilli le lancement officiel dudit projet, ce mercredi 29 mai 2024, dans le village de Sonon, arrondissement de Guinagourou, commune de Pèrèrè. L’évènement a connu la présence du chef de l’arrondissement, du chef du village, des responsables du projet, des femmes bénéficiaires et de la référente de la Maison de la Société Civile du Borgou.

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Cérémonie de lancement officiel

Dans son allocution, le président de RASIPE-ONG, Luc ADETONA, a salué la présence effective des participants avant de rappeler les objectifs à atteindre dans le cadre du projet. « Votre présence témoigne de votre engagement et de votre soutien indéfectible à l’égard de l’autonomisation des femmes et du développement durable de notre chère commune, Pèrèrè. Ce projet, fruit de plusieurs mois de préparation et de collaboration, est l’exemple parfait de ce que nous pouvons accomplir lorsque nous unissons nos forces autour d’un objectif commun », a-t-il déclaré. L’objectif étant, selon Luc ADETONA, de contribuer au développement socio-économique des femmes de la commune à travers la valorisation du moringa et la protection de l’environnement.

Pour le Chef d\’Arrondissement, monsieur Gado LAFIA, le projet jouera un grand rôle dans l’autonomisation des femmes mais aussi dans la nutrition en milieu rural. « Je demande à RASIPE-ONG de penser à une extension du projet à d’autres villages de l’arrondissement si possible », a-t-il plaidé. Le chef de village, monsieur Gaoué SUANON, fier du choix porté sur sa localité pour abriter ce projet, n’a pas manqué d’exprimer toute sa satisfaction.

« C’est une immense joie pour moi, que les femmes de Sonon bénéficient de ce projet. Je ne peux que remercier les responsables du projet et les partenaires qui les soutiennent, et les bénir afin que de plus grandes portes leur soient ouvertes, pour que Sonon soit encore honoré dans les prochaines années », a-t-il exprimé. Tout en rassurant de sa disponibilité à accompagner la mise en œuvre du projet, Gaoué SUANON a exhorté les bénéficiaires à faire preuve de courage et d’engagement, afin que les objectifs visés soient atteints. Son message est visiblement bien reçu par les femmes de la coopérative qui, à travers leur présidente, ont exprimé toute leur gratitude à l’endroit de RASIPE-ONG.

Engagement des bénéficiaires

Au nom des bénéficiaires, Biba SANDA, présidente de la Coopérative, déclare: « Nous témoignons notre gratitude à RASIPE-ONG et à tous les partenaires qui accompagnent ce projet. Nous promettons de bien entretenir les plants de moringa, et de jouer pleinement notre partition, afin que les attentes de nos donateurs soient comblées ».

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Visite de terrain

Caroline ADISSOTOUN, référente de la Maison de la Société Civile du Borgou et représentante des partenaires, a également exhorté les femmes bénéficiaires, de même que les autorités locales, à véritablement accompagner la mise en œuvre du projet, soulignant qu’ « une femme autonomisée, c’est toute une population qui en jouit ».

L’approche participative et interactive de la rencontre a permis aux participants d’exprimer toutes leurs préoccupations sur les différents aspects du projet. Des préoccupations auxquelles Luc ADETONA, président de RASIPE-ONG et chargé du projet, n’a pas manqué d’apporter des clarifications. La rencontre a pris fin par la visite du site d’implémentation du projet, où de jeunes plants de moringa oleifera poussent déjà depuis quelques mois, donnant l’espoir d’un avenir prometteur et durable pour ces femmes rurales battantes de la commune de Pèrèrè.

Faut-il le préciser, le Projet d’Appui aux Femmes pour la Transformation du Moringa est soutenu par la Maison de la Société Civile et principalement par l’Ambassade de France au Bénin, et sera mis en œuvre sur 10 mois. À travers ce projet, RASIPE-ONG contribue à l’atteinte des ODD 1, 2, 5, 12, 13 et 15 des Nations Unies, qui appellent à agir pour l’éradication de la faim, la lutte contre les changements climatiques, l’autonomisation des femmes et la conservation de la biodiversité.

Venance Ayébo TOSSOUKPE




Bénin: 173 migrants béninois reviennent au pays

L\’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Bénin, en étroite collaboration avec le Gouvernement du Bénin, a facilité le retour volontaire de cent soixante-treize (173) migrants béninois (14 familles) de la Tunisie à travers son premier vol spécial humanitaire. Ce retour fut rendu possible grâce à l’initiative conjointe UE-OIM qui vise à renforcer la protection et les capacités des migrants de retour volontaire dans leur pays d\’origine.

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Retour des migrants béninois

Les migrants de retour ont été accueillis par les représentants du Ministère des Affaires étrangères, les représentants du Ministère de l’intérieur et de la sécurité publique, les représentants du Ministères des affaires sociales et micro finances et les représentants du Ministère de la santé, des représentants de la délégation de l’Union Européenne et La Cheffe de Mission de l\’OIM Benin Madame Ndiaye Fatou Diallo.  

Madame Myrina Amoussouga Adam-Bongle, Directrice des Béninois de l’extérieur, exprime avec enthousiasme : « C\’est avec une immense joie que nous accueillons nos compatriotes au pays »  

À leur arrivée, les migrants de retour volontaire ont reçu une assistance immédiate de l\’OIM Bénin, comprenant la fourniture de nourriture, d\’eau, de kits d\’hygiène, d’un lieu d’hébergement ainsi que l\’assistance pour leurs besoins immédiats comme le transport vers les zones de retour définitif, notamment Djougou et ses environs en attendant la seconde phase de l’assistance qui est la mise en place d’activités génératrices de revenu dans le cadre de leur réintégration.  

Après l’étape de la Tunisie où un travail préalable a été fait en termes de collecte d’information, Le personnel de l\’OIM Benin a continué avec le processus d\’enregistrement et de profilage. Cela permettra d\’adapter l\’assistance à la réintégration aux besoins des migrants de retour dans leurs communautés d\’origine. En parallèle, les agents des Ministères en charge des Affaires Sociales et de la Santé en étroite collaboration avec le personnel de l’OIM Bénin ont apporté un appui psychologique et sanitaire aux migrants dans le besoin et effectué les orientations nécessaires.

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Rencontre avec les autorités

Madame Ndiaye Fatou Diallo, Cheffe de mission OIM Benin, exprime sa gratitude envers le Gouvernement Béninois pour sa collaboration continue et dans l\’organisation de ce retour volontaire de migrants. Elle souligne l\’importance de cette initiative conjointe de l\’Union Européenne et de l\’OIM, car « elle offre aux migrants désireux de retourner dans leur pays la possibilité de le faire en toute dignité » a-t-elle déclaré. Mme Ndiaye insiste sur le fait «qu\’il n\’y a aucune honte à migrer, mais que cela devrait se faire de manière régulière et ordonnée » ajoute-t-elle.  

L’OIM et ses partenaires continueront de soutenir les migrants de retour dans l\’élaboration de plans complets de réintégration, englobant les besoins économiques, sociaux et psychosociaux, et particuliers qui devraient inclure l\’identification d\’activités génératrices de revenus, le logement, l\’éducation,  la formation professionnalisante  pour développer de petites entreprises et renforcement des compétences professionnelles acquises avant et/ou pendant le parcours migratoire ceci pour un potentiel d’insertion dans le marché du travail à travers les programmes de création d’emploi dans le secteur privé ou public.  

Monsieur Cissé Ahmadou, migrant de retour originaire de Djougou, exprime sa joie d\’être de retour et encourage ses compatriotes à éviter les routes de la migration irrégulière. « Je n\’encouragerai personne à emprunter cette voie, car moi seul sais ce que j\’ai vécu lors de mon voyage », déclare-t-il. Avant son départ, Monsieur Cissé Ahmadou avait un travail qui lui permettait de subvenir à ses besoins. De retour à Djougou, il bénéficiera du soutien de l\’OIM pour sa réintégration et envisage de reprendre son activité de commerçant.

Megan Valère SOSSOU




Lois sur la santé sexuelle et la planification familiale en Afrique de l’Ouest et du Centre: Des experts plaident pour une mise en application effective

Le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) a tenu un webinaire le mercredi 22 mai 2024, portant sur l’adoption et l’application des lois concernant la santé sexuelle et la planification familiale en Afrique de l’Ouest et du Centre. Trois experts en santé sexuelle et reproductive ont conduit cette discussion en ligne, réunissant une centaine de journalistes venus de tout le continent.

Malgré l’adoption de lois sur la santé sexuelle et reproductive (SSR) dans de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, leur application reste insuffisante. C’est cette réalité préoccupante qui a poussé REMAPSEN à organiser ce webinaire sous le thème : « L’adoption et l’application des lois sur la santé sexuelle/la planification familiale en Afrique de l’Ouest et du Centre, où en sommes-nous ? ». Les échanges ont été modérés par Boureima Sanga et Bamba Youssouf, membres éminents du conseil d’administration du réseau.

Dr Chilanga Asmani, conseiller régional en politique de planification familiale au bureau régional de l’UNFPA, a ouvert les débats en soulignant l’importance de la santé sexuelle comme état de bien-être physique, mental et social. Il a rappelé que divers éléments tels que l’éducation à la santé sexuelle et reproductive, l’accès aux méthodes contraceptives, les soins prénataux et les services d’avortement sécurisé, sont essentiels pour atteindre ce bien-être. Selon lui, 44 pays africains ont souscrit au protocole de Maputo, mais beaucoup n’ont pas encore de lois spécifiques ou de décrets d’application pour renforcer ces engagements.

Des progrès mais encore des défis

Dr Djénébou Diallo, de l’Unité de coordination du Partenariat de Ouagadougou, a fait état des efforts pour accroître l\’utilisation de la planification familiale, avec un objectif ambitieux de passer de 6,5 millions à 13 millions d’utilisatrices d’ici 2030. Cependant, elle a souligné que sur les neuf pays du partenariat, seuls huit disposent de lois sur la SSR et que l’absence de décrets d’application complique leur mise en œuvre. En Mauritanie, par exemple, malgré l’existence de ces lois, leur vulgarisation reste un défi majeur.

La Côte d’Ivoire à la traîne

Pr Tia Mélanie, présidente de l’ONG Women in Global Health en Côte d’Ivoire, a mis en lumière les difficultés rencontrées dans son pays, le seul du Partenariat de Ouagadougou à ne pas encore posséder de loi SSR. Les obstacles incluent des points sensibles tels que l’avortement sécurisé et l’âge minimum pour accéder à la planification familiale. Les statistiques alarmantes, comme un taux de mortalité maternelle de 347 pour 100 000 naissances et 33 % de mariages précoces, plaident en faveur d’une adoption rapide de cette loi. Pr Mélanie a réitéré l’engagement de son ONG à mener des campagnes d’information et des plaidoyers auprès des leaders communautaires pour accélérer ce processus.

Megan Valère SOSSOU




Implication des collectivités familiales dans la conservation de la biodiversité : la Famille VIAHO donne l’exemple

Dans le cadre de la restructuration et de la mise en place des organes dirigeants de la grande Famille VIAHO, comprenant les collectivités OKE-AVALI, HOUNGUE CHANDI, HOUNKPE-AFLEMOU, GBOSSEDE et VIDOTOHOUE, une Assemblée Générale a réuni les Fils et Filles de la Famille le samedi 25 mai 2024 dans leur village à Golo-Aglansa, Arrondissement de Golo-Djigbé, Commune d’Abomey-Calavi. 

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En effet, le dernier Conseil de la famille VIAHO date de 1978. Plusieurs membres de ce Conseil ont été rappelés à Dieu et il s’avère indispensable de procéder à leur remplacement en vue d’assurer la bonne marche des activités au niveau de la famille.

Avant l\’installation du Conseil de Famille et en prélude à la journée mondiale de la conservation de la Biodiversité et de la Journée Nationale de l’Arbre, les enfants de la famille VIAHO, venus très nombreux, ont procédé à la mise en terre des essences forestières endogènes en voie de disparition dans leur village. Il s’agit de : Khaya senegalensis ; Triplochiton scleroxylon ; Afzelia africana ; Morinda citrofolia ; Detarium senegalense ; Cola nitida et Garcinia kola (petite colas encore appelé Ahouéhoué).

Dans son adresse à ces frères et sœurs, Dr. Christian Comlan VIAHO, membre du Comité d’Organisation, a expliqué l’importance de l’arbre pour notre environnement et la planète. L’arbre c’est la vie. L’arbre c’est la richesse. L’arbre c’est la santé. Dans son intervention, il a expliqué que l’arbre doit être un élément historique qui doit marquer tous les évènements au sein de chaque famille. Dans une démarche technique et démonstrative, il a expliqué de façon pratique les différentes étapes de la mise en terre d’un plant ; il a ensuite mis en terre son plant avant d’inviter les autres à lui emboiter les pas.

Pour Monsieur Richard VIAHO, Expert-Comptable et membre du Comité d’Organisation, ce reboisement est historique et vise également à immortaliser l’installation du Chef de Famille ; c’est le canal que la Famille VIAHO a choisi pour contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique et à la concservation de la biodiversité.  

Pour Monsieur VIAHO Mahoutin, Sage de la Famille, les essences forestières choisies jouent plusieurs rôles sur le plan médicinal et de la tradition. Nous avons donc décidé, à travers ce reboisement, de les préserver pour nos arrières petits fils qui viendront voir ce que nous leur avons laissé comme richesse.

Pour Madame Rita VIAHO, il y avait plusieurs arbres dans notre village. Mais l’urbanisation a tout transformé et la ville nous a envahis totalement. Il a moins d’arbres qu’auparavant. Tout a été détruit au profit des immeubles. Mais nous avons décidé de changer la donne à travers ce reboisement, qui doit se poursuivre.  

Une équipe dédiée au suivi des plants mis en terre a été installée, dont Gilles Cocou VIAHO en est le responsable.

Faisant suite au reboisement, les travaux se sont poursuivis et un Conseil de neuf (09) membres a été installé dont Monsieur Gérard Ayékobinou VIAHO est le Chef de Famille VIAHO. Monsieur Richard VIAHO a été nommé Coordonnateur des activités, tandis que Dr Christian Comlan VIAHO est nommé Secrétaire Administratif Porte-Parole de la Famille.

Les instances dirigeantes de la Famille VIAHO de Golo-Aglansa se présentent comme suit :

Conseil de Famille

FONCTION NOM PRENOMS
1 Chef de Famille VIAHO Gérard Ayékobinou
2 Chef Famille Adjoint VIAHO Léon
3 Secrétaire VIAHO Coovi Clément
4 Secrétaire Adjoint VIAHO Félix
5 Trésorier VIAHO Thomas
6 Trésorier Adjoint VIAHO Abel
7 1er Organisateur VIAHO Mahoutin
8 2em Organisateur VIAHO Gaston
9 3em Organisateur VIAHO Michel

Commission chargée des cultes traditionnels 

-VIAHO Célestin

-VIAHO Laly

-VIAHO Benjamin

-VIAHO Raymond

-VIAHO Hossivou

Commission chargée des dotes de mariage, décès et autres manifestations

-VIAHO Houéhouda Antoinette

-VIAHO Rita

-VIAHO Célestine

-VIAHO Dohoué

-VIAHO Gilles

Commission chargée de représenter la famille devant les juridictions pour le règlement des litiges.

  • VIAHO Etienne
  • ⁠VIAHO Samuel
  • ⁠VIAHO Oké Pascal
  • ⁠VIAHO Bruno
  • ⁠VIAHO Honorine

Après l’installation des membres de ces divers organes de la famille, une réjouissance populaire a mis fin aux travaux dans une ambiance de convivialité, de gaieté et de satisfaction de tous les participants.




Climat en Afrique de l’Ouest : Benkadi et Woord End Daad mobilisent les parties prenantes

Dans une initiative conjointe visant à mieux appréhender et répondre aux défis des changements climatiques en Afrique de l’Ouest, le Consortium Benkadi et l’ONG Néerlandaise Woord End Daad organisent depuis hier, jeudi 23 mai 2024, une conférence publique régionale à Cotonou autour du thème: « L’Afrique de l’Ouest face aux défis du Changement climatique : Comprendre pour mieux agir »

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Conférence publique régionale

L\’objectif principal de cet événement de deux jours est de susciter le dialogue multi-acteurs avec les institutions financières et multilatérales sous régionales autour de la justice et la finance climatique. L’initiative rassemble des représentants des ministères, des experts, des décideurs politiques et des partenaires techniques et financiers des pays concernés.

Aurelien Atidegla, Président du Conseil d’Administration de la PASCIB, a souligné l\’importance de cette rencontre : « Après trois années de mise en œuvre du programme Benkadi, cet évènement vient à point nommé car il révèle la capacité de la société civile à mobiliser toutes les parties prenantes qui œuvrent pour une gouvernance participative indispensable à la promotion d’un développement durable. »

L’Ambassadeur des Pays-Bas près le Bénin, Joris Jurrens, se réjouit que la conférence ait lieu au lendemain de la journée mondiale de la biodiversité. « La biodiversité se retrouve parfaitement dans le terme global qui nous réunit ici », a-t-il déclaré, rappelant que le soutien des Pays-Bas dans la lutte contre les changements climatiques s’inscrit dans le cadre de la coopération pour le développement où la réduction de la pauvreté occupe une place centrale.

Pour le représentant de Woord end Daad, cette conférence est cruciale dans le contexte actuel de crise climatique. Il soutient la nécessité de collaborer avec tous les acteurs à divers niveaux pour relever le défi climatique.

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Cérémonie d\’inauguration

Martin Pépin Aina, Directeur Général de l’Environnement et du Climat, Ministre du Cadre de Vie et du Développement en charge du transport, a partagé des perspectives alarmantes tirées du rapport Bénin Perspective Économie 2024 de la Banque mondiale : Les projections indiquent une diminution potentielle d\’un tiers des rendements agricoles d\’ici 2050, en raison des hausses de température et de la diminution des pluies. Les pertes de PIB réel dues aux effets des changements climatiques pourraient passer de 7% à 11% entre 2030 et 2050. « C’est en anticipant sur toutes ces menaces que le gouvernement du Bénin a clairement affiché sa vision face aux changements climatiques, celle de construire un pays résilient où le développement socioéconomique se fait de manière durable et inclusive », a-t-il justifié.

Aguemon Dossa, Directeur de cabinet du Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, a officiellement ouvert les travaux de la conférence, soulignant l\’importance de ces débats enrichissants pour apporter les solutions adéquates au défi climatique.

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Vue d\’ensemble des participants

Cette conférence de haut niveau, avec six panels au programme, réunit environ une centaine de participants issus des pays d’Afrique de l’Ouest, membres ou non de Benkadi. Elle sert de tribune pour plaider en faveur de mesures concrètes en matière de justice climatique et de financement, avec pour objectif ultime la construction d\’un avenir résilient et durable pour la région.

Megan Valère SOSSOU




Campagne en faveur du Droit à la Santé au Bénin : Amnesty International Benin met les bouchées doubles

Dans le cadre de sa campagne visant à promouvoir le droit à la santé au Bénin, Amnesty International organise un atelier de présentation et d’implication des parties prenantes de la société civile à Grand Popo, du 22 au 24 mai 2024. Cette rencontre réunit des acteurs divers, dont des membres de la société civile, des journalistes, des médecins, des blogueurs et des activistes. L\’objectif est de définir, en collaboration avec ces participants, les aspects prioritaires de la campagne et de proposer des stratégies pour assurer son efficacité.

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Les participants en salle

Dieu Donné Dagbeto, Directeur Exécutif d’Amnesty International Bénin, a ouvert l’atelier en soulignant l’engagement de l\’organisation envers les droits humains. Il a accueilli les participants en déclarant : « Depuis l\’année dernière, nous avons commandité une étude dont les conclusions vous seront présentées. Le secrétariat national a décidé de poursuivre ce travail avec vous. Parce que nous n’allons pas inventer la roue. Nous savons que beaucoup d\’organisations travaillent déjà sur la question. Nous avons des acquis. »

Le Directeur Exécutif a précisé que l’atelier de trois jours serait consacré à la réflexion, aux propositions et à la construction de solutions. « Nous espérons que les conclusions de cet atelier permettront de surmonter les obstacles actuels et d\’améliorer le droit à la santé au Bénin », a-t-il ajouté.

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Cérémonie inaugurale de l\’atelier

Dans son allocution d’ouverture officielle de l’atelier, Dr Crespin Soglohoun, représentant l’Autorité de Régulation du secteur de la Santé, a rappelé l\’importance du droit à la santé. « La santé est un droit fondamental inaliénable de chaque être humain. Un droit qui est consacré dans de nombreux traités internationaux, y compris la Déclaration universelle des droits de l’Homme. » Il a encouragé les participants à partager leurs connaissances et à s\’engager activement dans les discussions. « Nous croyons fermement que chaque individu, quelle que soit sa situation économique, a le droit d’accéder à des soins de santé de qualité sans discrimination ni exclusion », a-t-il conclu.

Plusieurs présentations sont au menu de cette rencontre, notamment l’étude sur le droit à la santé en milieu urbain et périurbain en 2023 et le dispositif de sécurité des patients dans les établissements de santé. Les objectifs et les grandes lignes de la campagne ont également été présentés. Les participants, à travers des travaux de groupe, contribuent activement à la conception des outils et techniques nécessaires pour réussir cette campagne, qui sera déployée de manière physique, digitale et sur les médias.

Cet atelier plante le décor pour la campagne d\’Amnesty International Bénin en faveur du droit à la santé au Bénin. Cette campagne permettra de sensibiliser le public et de conduire un plaidoyer institutionnel afin de garantir un accès équitable à des soins de santé de qualité pour tous les Béninois.

Megan Valère SOSSOU




Atelier multi-acteurs sur l’aire marine protégée de Donaten : le rapport de l’étude diagnostique validé


Du 16 au 17 mai 2024, à l’hôtel Chez Théo à Possotomè dans le Mono, s’est tenu l’atelier de validation du rapport diagnostique de l’étude sur l’aire marine protégée de Donaten. Une activité conduite sous la direction du Centre National de Gestion des Réserves de Faune (CENAGREF) grâce à l’appui du programme Benkadi de la PASCiB au Bénin.

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Une vue des participants à l’atelier

Mission accomplie, a déclaré en filigrane le Directeur Général du CENAGREF, Monsieur Abdel Aziz Baba-Moussa, à la clôture de l’atelier. L’étude attendue pour l’année dernière est enfin achevée et son rapport validé. Désormais, les regards sont tournés vers l’élaboration du plan d’aménagement des aires marines protégées. Pour le Chef de Projet Benkadi, Monsieur Sagbo Damien Djodjo Kouton, les objectifs assignés à l’atelier ont été largement atteints, et il félicite les participants.

Selon le Secrétaire Permanent de la Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin (PASCiB), Monsieur Ernest Comlan Pédro, le sujet de la rencontre est d\’une importance capitale. Depuis environ quinze ans, la PASCiB œuvre pour la participation inclusive des différentes catégories d’acteurs sur ces questions, remontant aux discussions et à la validation de l’Accord de Busan. Cet accord stipule que pour passer de l’efficacité de l’aide à l’efficacité du développement, les États doivent inclure toutes les catégories d’acteurs dans toute la chaîne de développement, de l\’identification et de l’élaboration des stratégies à leur mise en œuvre et suivi-évaluation. Il se réjouit que ce plaidoyer soit une réalité au Bénin, soutenue par le gouvernement actuel, qui suit la dynamique initiée depuis le 13 octobre 2011. En renouvelant le décret favorisant cette inclusion le 22 juin 2022, le gouvernement montre son engagement. La reconnaissance des acteurs est encore renforcée par l\’inclusion de cette dynamique dans la loi d’orientation agricole de la sécurité alimentaire et nutritionnelle (LOASAN).

Le Secrétaire Permanent de la PASCiB a encouragé les participants à apporter des contributions techniques utiles et a exprimé sa confiance dans la production de résultats de qualité, compte tenu des compétences des participants. La Présidente de l’Association nationale des mareyeurs et mareyeuses du Mono, Madame Catherine Zinsou, a remercié les organisateurs pour l’invitation à cette tâche noble de validation.

Lors de l’ouverture de l’atelier, le Directeur Général du CENAGREF, Monsieur Abdel Aziz Baba-Moussa, s’est félicité de l’aboutissement de l’étude diagnostique qui aurait dû s’achever plus tôt. Il a salué l’approche inclusive adoptée depuis 1996 par le secteur forestier et poursuivie pour des études similaires, soulignant que le bonheur des populations ne peut se faire sans leur participation.

Le DG/CENAGREF a précisé que l’atelier était à la fois hautement scientifique et philosophique, recommandant une analyse rigoureuse des résultats de l’étude qui fournira une cartographie des terroirs riverains. Le CENAGREF, chargé par l’État béninois de gérer les deux aires marines protégées créées par décret en janvier 2022, remercie le projet Benkadi de la PASCiB pour son soutien. Les objectifs de l’atelier étaient d’étudier les résultats, de formuler des observations et de valider les conclusions. De plus, le CENAGREF vise à proposer une vision pour les aires marines et à discuter des options d’aménagement avec le Réseau des Aires Marines Protégées d’Afrique de l’Ouest (RAMPAO), qui a accepté d’accompagner le CENAGREF dans l’élaboration du plan d’aménagement de ces aires marines protégées.

Les participants, invités à donner le meilleur d’eux-mêmes, étaient issus d\’organisations non gouvernementales, de structures étatiques, notamment des eaux et forêts, du ministère en charge du cadre de vie, des mairies, de la préfecture maritime, des consultants ayant conduit les études, des experts du programme Benkadi, et d\’autres.

Cellule Communication Benkadi




Comprendre la Salmonellose: une infection alimentaire courante

La salmonellose est une infection bactérienne courante qui affecte le système digestif. La bactérie Salmonella est souvent présente dans les œufs, la viande crue, la volaille, les produits laitiers non pasteurisés et les fruits de mer crus ou mal cuits. Explorer ses causes, ses symptômes et les mesures de prévention peut aider à réduire les risques d\’infection. Pour mieux comprendre cette infection, nous avons interrogé le Dr. Pierre Dubois, spécialiste en maladies infectieuses.

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Selon lui, la salmonellose survient généralement après la consommation d\’aliments contaminés par la bactérie Salmonella. Les symptômes comprennent des nausées, des vomissements, des crampes abdominales, de la diarrhée et parfois de la fièvre.

Il souligne également l\’importance de la prévention, déclarant que la prévention de la salmonellose repose sur des pratiques alimentaires sûres, telles que la cuisson adéquate des aliments d\’origine animale, le lavage des mains et des ustensiles après manipulation des aliments crus, et l\’éviction des aliments à haut risque pour les personnes à risque élevé, comme les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées.

En cas de symptômes de salmonellose, le Dr. Dubois recommande de consulter un médecin dès que possible. << La plupart des cas de salmonellose se résolvent d\’eux-mêmes en quelques jours, mais dans certains cas, une hospitalisation peut être nécessaire, surtout si les symptômes sont sévères ou si le patient est à risque de complications >> a-t-il souligné

Il est important de retenir que la salmonellose peut être évitée en pratiquant des mesures d\’hygiène alimentaire adéquates et en suivant les recommandations de sécurité alimentaire. En comprenant les causes, les symptômes et les mesures de prévention de la salmonellose, nous pouvons contribuer à réduire les risques d\’infection et à protéger notre santé.

Elysée HOUNSOU




Journée mondiale des Abeilles : Lucresse Yeheze Koclo nous parle de l’importance de ces grandes espèces pollinisatrices

Les pollinisateurs dont les abeilles jouent un rôle crucial dans la préservation de l’écosystème et dans la sécurité alimentaire des communautés. Cependant, ces grandes espèces pollinisatrices subissent de nombreuses pressions anthropiques, et sont menacées d’extinction. Pour échanger autour de l’importance des abeilles et du rôle de la jeunesse dans la protection de ces grandes espèces pollinisatrices, Ferrante Gnimadi du Journal Santé Environnement s’est entretenue, dans le cadre de la journée mondiale des abeilles, célébrée ce 20 mai 2024, avec l’apicultrice béninoise Lucresse Yeheze Koclo, agronome de formation et promotrice de la marque \ »Merveille des Abeilles\ ».

Disponible en article et en podcast

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Lucresse Yeheze Koclo

Voici l’intégralité de l’interview qu’elle a accordée à votre média :

Journal Santé Environnement (Ferrante Gnimadi): Madame Lucresse Yeheze Koclo, bonjour !

Lucresse Yeheze Koclo : Bonjour madame la journaliste.

Journal Santé Environnement (Ferrante Gnimadi): Merci d’avoir accepté notre invitation. C’est un plaisir pour nous de vous recevoir ce matin.

Lucresse Yeheze Koclo : Le plaisir est partagé. Merci pour l’intérêt accordé à ma modeste personne.

Journal Santé Environnement (Ferrante Gnimadi): Le 20 Mai est la journée mondiale des abeilles. Que représente cette journée pour vous ?

Lucresse Yeheze Koclo: En tant qu\’apicultrices, la journée du 20 Mai est une journée très importante pour nous. C’est une journée spécialement dédiée aux abeilles pour leur capacité à travailler pour l\’environnement et pour les hommes également, malgré qu\’elles soient peu considérées par ces derniers. C\’est aussi une journée dédiée à toute la chaîne apicole. Il s\’agit des apiculteurs, des agriculteurs, des naturalistes pour ne citer que ces acteurs-là.

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Lucresse Yeheze Koclo prépare un rucher

Journal Santé Environnement (Ferrante Gnimadi): Cette année, la journée mondiale des abeilles est célébrée autour du thème : << Volons au secours des abeilles avec les jeunes>>. Comment les jeunes peuvent-ils contribuer à la sauvegarde des abeilles ?

Lucresse Yeheze Koclo :  Pour contribuer à la sauvegarde des abeilles, les jeunes peuvent défendre la cause des abeilles dans leur entourage en évitant l\’utilisation des produits chimiques, en mettant en terre des plantes mellifères, en évitant la déforestation et en faisant du reboisement. Ils ont également la possibilité de consommer du miel à la place du sucre pour encourager les apiculteurs, car peu d\’entre eux consomment du miel. Aussi peuvent-ils se faire former en apiculture. Parlant de formation, nous avons, par exemple, le projet AZÔLI, qui a eu à former 10.000 jeunes en apiculture. Je pense que c’est un pas à encourager.

Journal Santé Environnement (Ferrante Gnimadi): Dans un contexte de changement climatique, comment les abeilles peuvent-elles contribuer à la sécurité alimentaire ?

Lucresse Yeheze Koclo : Les abeilles peuvent contribuer à la sécurité alimentaire à travers la pollinisation des plantes. Elles favorisent la production agricole et constituent une source de revenus pour ceux qui pratiquent l\’apiculture. Sans les abeilles, notre alimentation serait fortement modifiée.

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Le miel de la marque Merveilles des Abeilles disponibles en contactant le +229 66 37 64 26

Journal Santé Environnement (Ferrante Gnimadi): Nous arrivons au terme de nos échanges. Quel message avez-vous à l\’endroit de nos communautés quant à la relation que nous devons entretenir avec les abeilles ?

Lucresse Yeheze Koclo : J\’exhorte tout le monde à prendre conscience de ce que subissent ces insectes pollinisateurs, car elles sont menacées de disparition et elles méritent une attention particulière. Nous devons observer des gestes éco-citoyens à l’égard des abeilles, en évitant la coupe abusive et inutile des arbres, en encourageant le reboisement et en plantant surtout des arbres mellifères autour de nous. Cela participe à la sauvegarde de l\’environnement et des abeilles.

Propos recueillis et transcrits par Ferrante Gnimadi




Congo, Brazza : Réunion de réflexion sur la coopération sanitaire de la France avec les pays à ressources limitées

Brazzaville accueillera les 17 et 18 mai 2024 une réunion de réflexion majeure organisée par l’Académie Nationale de Médecine, France. Cet événement se tiendra sous la présidence de Son Excellence Monsieur Anatole Collinet Makosso, Premier Ministre et Chef du Gouvernement de la République du Congo, également membre de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer, France.

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Cette réunion a pour objectif de discuter et de renforcer la coopération sanitaire entre la France et les pays à ressources limitées, suite à un rapport récemment rédigé et adopté à l’unanimité par les membres de l’Académie de Médecine. Ce rapport souligne un long passé de coopération, tout en notant que malgré des financements importants et une expertise en santé largement reconnue, l’engagement de la France n’est plus perçu à la hauteur des attentes des pays partenaires.

Pour répondre à ce constat, l’Académie de Médecine a sollicité les avis de ses membres africains. L’objectif est d’établir des moyens pour mieux répondre aux besoins et aux stratégies africaines en matière de santé, couvrant divers aspects tels que la recherche, les soins et la formation.

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Sur une période de deux jours, les participants, comprenant les membres africains de l’Académie et les auteurs du rapport en tant qu’observateurs, discuteront de la mise en œuvre d’une stratégie d’ensemble pour améliorer les partenariats existants. Le programme inclura des séances de réflexion sur les grands problèmes de santé en Afrique, la gouvernance de l’interface Afrique-France à différents niveaux et les politiques publiques en matière de formation, de soins, de recherche et de systèmes de santé.

Un soutien gouvernemental significatif

Le gouvernement de la République du Congo a généreusement accepté d’héberger cet atelier de réflexion. Les conclusions de cet atelier seront transmises à l’Académie Nationale de Médecine, France, et au gouvernement français.

Ce processus vise à renforcer le partenariat entre la France et les pays d’Afrique francophone, s’appuyant sur une gouvernance consultative franco-africaine. Cela permettra de partager les enjeux scientifiques et diplomatiques de l’aide au développement en santé, dans l’intérêt supérieur des populations des pays à ressources limitées.

Cette réunion promet d’être une étape clé pour renforcer les relations et la coopération en matière de santé entre la France et les pays d’Afrique à ressources limitées, en travaillant ensemble pour des solutions durables et efficaces.

Megan Valère SOSSOU