L\’écologie béninoise en proie à des attaques répétées


1-Des présumés trafiquants de peau de léopard mis aux arrêts

A peine deux mois passés dans l’an 2020 mais déjà plusieurs cas de violation de la faune et de la flore du Bénin. Les derniers en date remontent à seulement quelques jours. Le vendredi 7 février 2020 à Bohicon, des présumés trafiquants de peau de léopard (Panthera jubatus) ont été mis aux arrêts pour tentative de commercialisation.
Heureusement, les éléments de la Police Républicaine et de l’inspection forestière du Zou ont pu appréhender ces présumés trafiquants grâce à l’appui technique du Programme d’Appui à l’Application des Lois sur la Faune et la Flore au Bénin (AALF-Bénin). Selon les informations livrées, ils étaient sur le point de conclure la transaction quand une équipe mixte de force de sécurité publique a fait irruption sur les lieux. Ces hors la loi ainsi pris en flagrant délit, risquent une amende de 300 000F à 800 000F et/ou d’un emprisonnement de 6 mois à 5 ans.

Le léopard (Panthera jubatus), une espèce protégée

Rappelons que, le léopard (Panthera jubatus) est une espèce de la catégorie des mammifères classée comme vulnérable sur la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) et intégralement protégée par la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin. Une loi qui dicte rigoureusement que nul n’a le droit de commercialiser ses trophées et dépouilles en dehors des cas permis. Autrement dit, les espèces intégralement protégées sont interdites de transport et de commerce.

2-Des incendies répétés dans la forêt de la Lama

La forêt de la Lama a encore brûlé le jeudi 13 février 2020 passé, une situation qui n’a pas fait grand échos à l’égard des autres incendies enregistrés dans le monde. Mais, en raison de la gratitude que nous devons à la tendre nature qui nous héberge, nous ne pouvons pas passer outre cette actualité locale.
Située dans l’arrondissement de Djigbé, la forêt de la Lama est en proie à des incendies répétés depuis quelques semaines. En effet, dans la journée du jeudi 13 février, une bonne partie de la forêt de la lama a encore consumé.

Des témoins oculaires et par les moindres

Mêmes, les différentes personnalités composés de forestiers, des responsables de l’Office National du Bois (ONaB), des procureurs et présidents des tribunaux de Djougou, d’Abomey, d’Allada et de Pobè, en visite dans la forêt la semaine dernière sont restés impuissants face à l’ampleur de la flamme. Les causes exactes de ces flammes dans la foret de la lama partagée entre les communes de Zogbodomey et de Toffo restent encore inconnues, doivent être recherchées et prévenues.

Conséquences sur la faune et à la flore

Comme bilan provisoire, retenons qu’en moins de deux semaines, plus de 15000 hectares de plants sont détruits, 3000 mètres cubes de bois sont calcinés et la conséquence sur la faune n’est plus à calculer.

Que faut il faire ?

Ces deux faits récents pris l’un dans l’autre, démontrent à quel point nos écosystèmes sont sensiblement vulnérables la moindre action incontrôlée de l’Homme. Pendant que l’urgence environnementale est déclarée sur certains continents, il nous faut en Afrique reprendre en combinaison avec les dispositions juridiques, protectrices de la biodiversité, nos modes traditionnels de gestion de la faune et de la flore pour garantir un lendemain meilleur aux générations futurs.

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Protéger les baleines pour contrer le rechauffement climatique

En prélude à la journée mondiale des baleines, célébrée les 19 Février de chaque année, je me permet pour cette édition 2020 de vous plonger dans l\’interaction baleine et le rechauffement climatique. En effet, le 19 Février est une journée qui vise à sensibiliser le public à la nécessité de protéger les baleines des menaces qui pésent sur eux.
Ainsi, savez vous que la protection des baleines est capable de stocker massivement le CO2 atmosphérique?
Il apparaît plus que jamais comme une solution aussi naturelle qu’efficace pour limiter l’augmentation de la température globale.
Comme les grands arbres, les baleines, en raison de leur taille et de leur durée de vie, stockent de grandes quantités de carbone dans leurs corps. En sombrant au fond des océans après leur mort, elles contribuent à séquestrer le carbone.
Qui aurait cru que ces géants des eaux marrines et océaniques jouaient un rôle dans la régulation du climat?
Une équipe de biologistes marins a démontré que les baleines pouvaient jouer un rôle dans la lutte aux changements climatiques. Selon ces derniers, rétablir les populations de baleines bleues de l’hémisphère sud permettrait de séquestrer 360 000 tonnes (t) de CO2 en biomasse vivante. Aujourd’hui, les grandes baleines (biomasse vivante) stockent environ neuf millions de tonnes de moins de CO2 qu’elles le faisaient avant leur chasse intensive ont – ils écrits.
Un récent rapport du Fonds Monétaire International stipule en comparant que même en matière de captation de carbone, les arbres font pâle figure à côté des plus gros cétacés. Lorsqu’elle meurt et qu’elle coule au fond de l’océan, une grande baleine piège à elle seule 33 tonnes de CO2 pendant plusieurs siècles, le temps de se décomposer.
Protéger les baleines des eaux, est une condition sine qua non pour la vie sur terre
Alors face à ces preuves scientifiques qui s\’accumulent d\’année en année, il urge de protéger les mamifères marins menacés par les filets de pêche, le plastique, la pollution sonore et les collisions avec les bateaux. Si le moratoire sur la chasse commerciale adopté en 1982 a vu le Japon se retirer de la Commission baleinière internationale en décembre 2018 en annonçant qu’il reprenait la pêche à la baleine, c\’est parce que son commerce crée des flux financiers énormes. Tous les analystes plaident de permettre aux populations de baleines de retrouver leur niveau d’avant l\’industrialisation. Nous pensons de passage aux baleines vivent dans l\’océan atlantique.
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Africa\’s Eco-Citizen Days : Fer de lance d\’une prise de conscience écocitoyenne en Afrique


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Zones Humides : quelles contributions à la diversité biologique

Le 02 février dernier et conformément à la tradition, la communauté internationale a célébré la Journée internationale des zones humides dont limportance nest plus à démontrer.  Cette journée a été instaurée pour marquer l\’adoption de la Convention sur les zones humides le 2 février 1971 dans la ville iranienne de Ramsar, sur les rives de la mer Caspienne. Le thème de la Journée mondiale des zones humides de cette année 2020 est l\’occasion de mettre en lumière la biodiversité des zones humides, son statut, son importance et de promouvoir des mesures pour inverser sa perte.

Mais en réalité que peut comprendre par zones humides ?

Selon la Convention de Ramsar, \ »les zones humides sont des : « étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou deaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où leau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues deau marine dont la profondeur à marée basse nexcède pas six mètres »\ ». Les étangs à poissons, les rizières, les étangs de sédimentation des déchets ainsi que les déserts de sel sont des zones humides créées par l\’homme. Au Bénin elles sont réparties en des fleuves, notamment le Mono, le Couffo, Ouémé et ses affluents Térou, le Zou et lOkpara ; et au Nord, le fleuve Pendjari et le fleuve Niger avec ses affluents au Bénin que sont lAlibori, le Mékrou et la Sota.

En termes de diversité biologique, quel rôle jouent les zones humides ?

Les zones humides abritent en effet un très grand nombre de plantes et danimaux qui ne vivent dans aucun autre milieu. On y trouve toutes sortes danimaux adaptés aux zones inondées grâce à leurs hautes pattes, et des oiseaux migrateurs de passage. Toutes sortes de reptiles y vivent, ainsi que de nombreux poissons. La biodiversité des zones humides est importante pour notre santé, notre approvisionnement alimentaire, le tourisme et l\’emploi. A cause de ses multiples richesses, les populations environnantes y développent le maraichage, la riziculture, la culture de plantain, lélevage, la pêche et surtout la pisciculture. Bien qu\’elles ne couvrent qu\’environ 6 % de la surface terrestre, 40 % de toutes les espèces végétales et animales vivent ou se reproduisent dans des zones humides.

Entre opportunités et menaces que faire?

Mais ce qui est inquiétant, c\’est qu\’elles disparaissent trois fois plus vite que les forêts en raison des activités humaines et du réchauffement climatique. Les extractions de sable, lurbanisation, la surpêche, lutilisation à outrance des produits phytosanitaires aux abords constituent de sérieuses menaces qui planent sur leurs viabilités et leurs vitalités. Elles représentent non seulement des enjeux environnementaux mais aussi socio-économiques importants.

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Le Forum International Les Journées Ecocitoyennes du Bénin devient Africa\’s Eco-citizen Days

Dev Energy fait peau neuve. Avec son forum international \’\’ les Journées Ecocitoyennes du Bénin\’\’ se veut désormais cycliques dans tous les pays africains. Pour Dev Energy, il urge après la réussite de l\’évènement à Cotonou, de changer d\’échelle pour un impact Durable.

En effet , apres son fort succès de la premiere édition du Forum international \ »Les Journées Ecocitoyennes du BENIN\ » qui s\’est déroulé à Cotonou en 2019 et étant convaincu que le citoyen garde un réel pouvoir de décision et de co-construction, nous avons décidé d\’aller au delà de nos frontières avec ce projet.

La Vision ce faisant est d\’être pour l’Afrique un creuset international de réflexions , de propositions et d’actions face aux défis du changement climatique et du développement durable.
Le Forum International Les Journées Ecocitoyennes du Bénin devient Africa\’s Eco-citizen Days
L\’ambition pour cette fois ci, est d’organiser: 
chaque année dans un pays africain ce forum international qui consistera à soutenir les démarches de développement durable au sein des collectivités locales du pays à travers des échanges participatifs avec toutes les parties prenantes (politiques, spécialistes, coopératives, mairies, universitaires et citoyens).

A cet effet, le prochain rendez vous sera pris pour un pays dont le nom reste à dévoiler.

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Recrutement à l\’Institut Supérieur Agro-Pastoral de Biotechnologie et de l\’Environnement

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Liberté de presse et d\’expression au Bénin : Au moins 17 journalistes, blogueurs et opposants ont été poursuivis en moins de deux ans.

  • Certains articles de la loi sur le Code du numérique renforcent le climat de censure et de peur
  • Le journaliste Ignace Sossou doit être libéré sans condition
  • Il faut abandonner les poursuites contre Aristide Fassinou Hounkpevi
Au moins 17 journalistes, blogueurs et opposants ont été poursuivis en moins de deux ans en vertu d’une loi en vigueur dont certaines dispositions répressives mettent en péril la liberté d’expression et la liberté des médias au Bénin, a déclaré Amnesty International aujourd’hui. 
L’organisation appelle les autorités à réformer la loi n° 2017-20 du 20 avril 2018 portant Code du numérique dont certains des articles criminalisent la publication de fausses informations et les délits de presse en ligne.

Cette loi pourrait être une avancée majeure pour le secteur du numérique. Cependant, les nombreuses arrestations et poursuites menées en vertu de certaines de ses dispositions renforcent le climat de censure et de peur qui règne au Bénin depuis les dernières élections législatives notamment. 

François Patuel, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International.
« Cette loi pourrait être une avancée majeure pour le secteur du numérique. Cependant, les nombreuses arrestations et poursuites menées en vertu de certaines de ses dispositions renforcent le climat de censure et de peur qui règne au Bénin depuis les dernières élections législatives notamment, » a déclaré François Patuel, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International.
« Si les autorités ne veulent pas que la loi soit en violation des obligations du pays en matière de protection des droits humains, elles doivent la réformer sans attendre, et ne plus recourir à certaines de ses dispositions pour harceler et menacer ceux qui expriment des opinions divergentes. »
En moins d’un mois, deux journalistes, Ignace Sossou, Aristide Fassinou Hounkpevi et huit autres cyber activistes sont devenus les dernières victimes des dispositions répressives de cette loi. Amnesty International demande aux autorités la libération immédiate et sans condition de Sossou et l’abandon des poursuites contre Hounkpevi.
  
Le 3 janvier, des policiers de l’Office central de répression de la cybercriminalité (OCRC) ont fait irruption chez le journaliste Aristide Fassinou Hounkpevi, rédacteur en chef du journal en ligne ‘’L’autre Figaro’’, pour procéder à la fouille de son domicile avant de l’arrêter.
Ils ont agi suite à une plainte du ministre des Affaires étrangères du Bénin sur qui le journaliste a publié un tweet s\’interrogeant sur son éventuelle nomination comme ambassadeur à Paris.
Ses téléphones ont été fouillés en son absence alors qu’il était en garde à vue. Les agents de l’OCRC lui ont intimé l’ordre de connecter le compte twitter de son journal à l\’un des ordinateurs de la police. Après sept jours de garde à vue, Aristide Fassinou Hounkpevi a été libéré mais doit rester à la disposition de la police pour les besoins de l’enquête.

Hounkpevi a également été informé des poursuites à son encontre pour harcèlement par le biais d\’une communication électronique selon les dispositions de l’article 550-2 de la loi sur le Code du numérique. Selon les dispositions de cet article, il risquerait une peine d’emprisonnement comprise entre un mois et deux ans de prison en plus d’une amende comprise entre cinq cent mille (750 euros) et un million de francs CFA (1500 euros).
Le journaliste Ignace Sossou est une autre victime de la même loi. Arrêté et détenu depuis le 20 décembre 2019, il a été condamné à 18 mois de prison ferme et 200.000 FCFA (environ 300 euros) d’amende, pour harcèlement par le biais d’une communication électronique. Il a fait appel de cette condamnation.
L’arrestation de Sossou, effectuée par des agents de l’OCRC appuyés par le commissariat central de Godomey au sud du pays, a eu lieu sans mandat, à la suite d’une plainte du procureur de la République près le Tribunal de première instance de Cotonou. Son domicile a été perquisitionné en sa présence après son audition et avant d’être conduit dans les locaux de la police technique et scientifique où son téléphone a été analysé en sa présence.
Le procureur a estimé que les publications d’Ignace ne restituaient pas exactement les propos qu’il avait tenus au cours d\’une conférence organisée par Canal France International (CFI). Il a fait arrêter le journaliste, après avoir vainement tenté avec CFI de lui demander de supprimer les publications.
Après avoir déclaré se \ »distancier des publications et de ce type de pratiques qui manquent à toute déontologie et donnent un mauvais nom à la profession dans son ensemble\ », CFI a publiquement présenté « des excuses quant au déroulement des événements dont il [Ignace Sossou] a été victime et s\’indigne d\’avoir été instrumentalisé dans le cadre de cette décision ».
Dans le cadre d’une autre affaire, Ignace Sossou avait été poursuivi en août 2019 pour publication de \ »fausses informations\ » en lien avec deux articles sur l\’évasion fiscale au Bénin. Il avait été condamné par le Tribunal de première instance de première classe de Cotonou pour diffamation à un mois de prison avec sursis et à 500.000 FCFA d\’amende.
Amnesty International est préoccupée par le climat répressif et les restrictions indues en matière de liberté d’expression au Benin. Les autorités doivent protéger les journalistes, les blogueurs, les activistes et défenseurs des droits humains conformément aux obligations internationales du pays en matière de protection des droits humains.
Source : Amnesty International

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Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) : Démarrage du projet d\’intégration des mesures d\’adaptation au changement climatique

Le démarrage du projet d\’intégration des mesures d\’adaptation au changement climatique du Complexe Transfrontalier Wap | ADAPT-WAP, mis en œuvre par l\’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) Sahara and Sahel Observatory – OSS en tant qu\’entité régionale de mise en œuvre du Fonds d\’Adaptation et géré par l’Unité Régionale d’exécution du projet, toute l\’équipe est au complet.
En plus d’établir les premiers contacts avec les différentes institutions et structures nationales concernées des trois pays (Bénin, Burkina Faso et Niger) en vue de l\’entrée en vigueur du projet, la tournée devra aboutir à la mise en place d\’un calendrier des travaux à mener.

Photos: réunion avec le DG du Centre national de gestion des réserves de faune – CENAGREF avec la participation de représentants d\’Africain Parks.

Ainsi, l\’équipe de l\’Unité régionale d\’exécution du projet, conduite par M Louis Blanc TRAORE, Coordonnateur régional du projet, et composée des MM Abdoulkarim BELLO, Expert environnementaliste, Néjib BEN SEOUD, expert financier et Youssef AMADOU, assistant technique, prendra le relais de la mission conduite par M Ben KHATRA dépêchée par l\’OSS.

Il est important de rappeler que le projet ADAPT-WAP constitue le premier projet d’envergure régionale soumis au financement du Fonds d’adaptation par l’Observatoire du Sahara et du Sahel, en tant qu’entité régionale de mise en œuvre. Il devrait permettre de renforcer la résilience des écosystèmes et d’améliorer les conditions de vie des populations riveraines face au changement climatique à travers l’établissement d\’un système d\’alerte précoce multirisques relatifs aux sécheresses, inondations et incendies et la mise en œuvre de mesures concrètes d\’adaptation.
Un projet qui vient donc renforcer les actions pour l\’atteinte des objectifs  du développement durable.
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Bénin : Vodoun, conservateur de la biodiversité, mythe ou réalité?

Logée naturellement dans une végétation dense, et bien verdoyante, la culture Vodoun au bénéficie de la discrètion où séjourne un air humide combiné à l’éternel mouvement des différentes sortes d\’espèces animales.

Le Voudoun, comme identité culturelle et religieuse mais aussi écologique au Bénin


Tant vénéré comme bienfaiteur, et décrié comme malfaiteur, le Vodoun reste et demeure l\’ultime solution pour la conservation de des ressources naturelles au Bénin. Lui, qui dispose d\’une intimité, ne réclame que respect de son intégrité physique et morale. C\’est du moins ce qu\’il faut retenir du Chef traditionnel, Dah Baba Assandjè, << le Vodoun suscite la crainte et le respect de la biodiversité qui constitue son éternel empire. 
Au Bénin, ces empires (milieux) sont craintivement appelés \ »Zoun\ » en langue nationale Fon et sous-entend en français facile forêt sacrée.
Le Bénin en dispose deux mille neuf cent-quarante (2940) sur son territoire fait savoir le Lieutenant-Colonel Vincent de Paul Béhanzin Chef d’instruction forestière dans le département du Zou. Elles couvrent une superficie de 18 360 hectares soit 0,16% ajoute-il.

Le pays du vodoun, le Bénin, peut-il se frotter les mains d’avoir une partie de sa biodiversité terrestre sous surveillance absolue des divinités traditionnelle

?


En effet, la sacralisation des forets qui se présente comme une forme endogène de conservation de la biodiversité, est l’un des vecteurs de protection de nos ressources animales et végétales. Elle constitue une niche pour les espèces végétales et animales menacées. Nous avons franchi des palissades et rencontrés des espèces végétales comme le Triplochiton scleroxylon, ceïba pentandra, Sterculiotra gacantha, Céleis Zinkeri, les bambous, l’iroko, le figuier, le calcédra, le Néré, le teck et bien d’autres espèces végétales dans lesquelles vadrouillent des reptiles (Rat roussard), cricetome, des insectes, des chauves-souris, des canivores des herbivores et des potamochères. Mais, parlant des différentes sortes de Vodoun qui assurent cette fonction sentinelle de l\’écologie béninoise on peut citer, des explications d\’un spiritualiste traditionnel : Sakpata \ »Divinité de la Terre\ », Dan \ »Divinité du Serpent\ », Hêbisso \ » Divinité du feu\ », Ogou \ »Divinité du Fer\ », Aïdo- Houedo \ » Divinité de l\’air\ », Tohossou \ »Divinité de l\’eau\ » etc …

Le cas passionnant de la forêt sacrée  de Avocanzoun dans la commune de Djidja au centre Bénin



Pour Dah Avocanzoun Sekofolé, Chef coutumier et Supérieur hiérarchique de la forêt sacrée Avocanzoun sise à Djidja, arrondissement de Agondji dans le village Avocanzoun, tout comme la forêt sacrée de Avocanzoun les milieux naturels qui hébergent des divinités, sont des lieux sacrés de prière, d\’imploration aux ancestres, de rites et de rythmes du Vodoun. La forêt sacrée d’Avocanzoun, vaste de 16 hectares constitue l\’ancienne demeure de Tata Avocan, était le lieu d\’imploration de la divinité en cas de longue saison sèche. Dah Adandokpossi Houndéguéssi Kpozounmè renchérit que des interdits d\’y faire la chasse et de couper des arbres sont connus de tous et respectés. À en croire ce dernier, les divinités protègent toute la communauté mais exigent en retour que leurs intégrité et intimité soient préservées.
Un adepte raconte : <<Il y a trois ans, deux individus pourchassant une biche avec des feux de brousse aux abords de la forêt de Avocanzoun et qui sont rentrés dans la forêt ne se sont plus retournés ni retrouvés jusqu\’à présent>>. Et voilà qui vient renforcer la croyance et la crainte à la divinité dans toute la communauté d’Avocanzoun.


Une croyance traditionnelle qui fait du bien à l\’homme et à la nature


Nonobstant, les riverains rencontrés ne désarment pas du respect à la divinité ni à son habitat. Ils estiment que c’est en s’inscrivant dans la logique de tisser la nouvelle corde à l’ancienne que cet héritage continue d’exister. Certes, toutes leurs activités sont plus ou moins limitées mais c\’est quelques fois le prix à payer pour qu\’ils aient l\’écoute attentive et favorable des divinités ancestrales. Pas plus pour dire comment le respect de la mémoire des ancêtres peut permettre à toute une communauté de bénéficier des avantages socio-culturels, réligieux, spirituels et écologiques de cette forêt. Affirmons tout de même que c\’est une forme de conservation positive des ressources naturelles, elle contribue contre vents et marées au rétablissement de l\’équilibre écosystémique. 


Le Bénin peut bien se frotter les mains non seulement d’avoir une partie de sa biodiversité terrestre sous surveillance des divinités traditionnelles mais aussi d’avoir sa pharmacie verte. Comme pour justifier que  cette forme de conservation des ressources naturelles, reste et demeure une solution à la protection des plantes médicinales dixit le tradi-thérapeute, Amantèkpo. Il soutient que si la médecine traditionnelle continue de survivre, c\’est grâce à toutes ces formes traditionnelles ou modernes de conservation forestière. 

Toutefois, les acteurs (traditionnalistes, Chef coutunmies etc…) semblent divisés sur la question du mythe ou de la réalité de ce rôle discrèt du Vodoun. En effet, pour certains, il existe des fois qu\’ils sont obligés de créer un mythe prétextant le vodoun pour protéger les ressources naturelles. Car argumentent-ils c\’est la seule et première force que craignent les béninois.  
Pour d’autres c’est sans commentaire, tous les interdits faits autours du vodoun restent et demeurent une réalité. Il suffit d\’essayer de transgresser un des interdits pour rafler le lots de malédictions.

Dah Atannon, Chef traditionnel à Zouzonkanmè dans la commune de Savalou fait partie de ces derniers qui continuent de croire fermement à l\’efficacité du vodoun dans la protection de la biodiversité. Il a pour sa part étayé son argumentation par le rappel des événements des années 80 où l’ancien Chef d\’Etat le Feu Général Mathieu Kérékou qui avait ordonné une gigantesque opération d\’abattage de toutes les espèces d’arbres qui abrite des divinités, prétextant ainsi qu\’elles sont à l’origine des multiples échecs de sa gouvernance. Une opération d\’abattage qui par conséquent, a provoqué une grande famine et une longue période sèche au Bénin. 

La nostalgie des années 80 est marquée par une transgression de la nature et la sévère réplique de cette dernière. 
Mémé Aholou, ancienne fonctionnaire du développement rural, s\’en souvient comme si c\’était hier. Elle renchérit que même des animaux sauvages venaient tous assoiffés chercher de l’eau dans les ménages par agressivité. Le Bénin était au bord du gouffre sur le plan de l\’alimentation, de l\’eau et d\’aisance climatique, nos divinités ancestrales se sont fâchées et nous jettent des sorts, déclare Mémé Aholou. Elle ajoute malgré cet évènement plusieurs forêts sacrées ont résistés face à la menace. C\’est à cet effet que le même Chef d\’Etat le Feu Général Mathieu Kérékou, convaincu des enjeux spirituels et religieux des forêts sacrées, a instauré de la Journée Nationale de l’Arbre au Bénin effective les premiers (1er) Juin de chaque année. Dah Avocanzoun Sekofolé, Chef coutumier et Supérieur hiérarchique de la forêt sacrée Avocanzoun sise à Djidja, arrondissement de Agondji dans le village Avocanzoun, a souhaité qu\’à l’immédiat toutes les autres forêts classées ou communautaires soient sacrées au nom de la tradition car pense-il, la sacralisation d’une forêt est d\’importance socioculturelle, religieuse et surtout écologique. Car, même la forêt sacrée d’Avocanzoun a connu un renforcement par reboisement intensif. 

Alors, cette histoire des années 80 n’est que le miroir de ce qui pouvait subvenir quand les forêts sacrées, classées ou communautaires disparaîtront.  
Retenons simplement qu’en Afrique, un milieu naturel constitue forcément l’habitat d’une divinité qui surveille et procure du bien à sa communauté. Respectons la mémoire de nos ancêtres en nous occupant plus de l’héritage à nous laisser. Et le Bénin détenant l\’unique carte d\’identité du Vodoun au monde se doit de valoriser son rôle centrique dans la protection de la biodiversité béninoise. Toutefois, il urge de rappeler que c\’est parce que cette biodiversité existe, que nous, nous existons.
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Revivez les Journées Ecocitoyennes du Bénin, 01 mois après

DevEnergy Plus et son Partenaire la fondation Konrad Adenauer peuvent se frotter les mains

Il y a un mois jour pour jour que l\’un des plus grands évènements environnementaux au Bénin et sur le continent africain se déroulait à Cotonou. Il s\’agit des Journées EcoCitoyennes du Bénin. L\’évènement qui a connu la participation d\’une centaine d\’acteurs de l\’environnement du Bénin et de 10 autres pays africains a repositionné la question de la protection de l\’environnement et du changement climatique. Initiées par Dev Energy Plus en partenariat avec la fondation Konrad Adenauer. Les participants ont eu droit un forum scientifique international et une foire d\’exposition.
Du Panel 1

Le panel n°1, ayant pour thème : << Les effets du changement climatique sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle aujourd\’hui : évaluation de leur vulnérabilité >> a été enrichi par les communications de Dr Abdoul Salam KORONEY, de l\’université de Tillaberi (Niger) et Dr Expédit AGO, de l\’université d\’Abomey-Calavi (Bénin). Sous l\’excellente modération de M. Ricardo KPENOU, Journaliste à l\’ORTB. Les causes et les effets du changement climatique ont été énumérés puis des approches de solutions sont aussi envisagé pour la préservation de l\’environnement.
Du Panel 2

Quant au panel 2 qui a eu pour thème : \ »Adaptation : Réponses possibles aux défis que représente le changement climatique pour la sécurité alimentaire\ ». Les participants ont eu l\’honneur d\’être entretenus par Dr. Hervé WOUAPI de l\’université de Dschang (Cameroun), M. Rivaldo KPADONOU, de Green Expertise (Bénin) et Mme Judith BOSSOUVI, du ministère béninois de l\’agriculture, de l\’élevage et de la pêche. Il a été modéré par M. Christian DONGMO, de Acte2Eau (Togo), ce panel a essentiellement servi à réfléchir aux actions concrètes à mener par les acteurs du secteur environnemental pour impliquer chaque africain dans cette lutte, afin de garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle pour les générations actuelles et celles à venir.
Du Panel 3
Le panel 3 du forum scientifique international Les Journées Ecocitoyennes du Benin avait pour thème : \ »Coordination, cohérence des politiques et des interventions relatives au nexus climat-alimentation-développement humain\ ». Sont intervenus pour enrichir M. Harry VIDEROT, Talent Incubator (Bénin), M. Reisch Vanel ATTIPO, ONG OJED, (Congo) et Dr. Edmond SOSSOUKPE, UAC (Bénin). La modération de ce panel a été exécuté par Joel Antime Sossa.
Du Panel 4

En ce qui concerne le panel 4, il a tourné autour du thème : \ »Accès à l\’énergie et lutte contre le changement climatique : opportunités et défis au Bénin\ ». Les participants, entretenus par M. Serge HOUNDONOUGBO, Coordonnateur Projet Biomasse / Electricité (Bénin), Dr Léonide SINSIN, DG ARESS (Bénin), M. Bérenger AMOUSSOU, UAC (Bénin) et M. Bernard HESSOU, Chef Division Études, Finances des Projets du West African Power Pool (WAPP) ont tous montré de leurs engagements. C\’est Mme Mirabelle AKPAKI qui a modéré ce panel.
De la table ronde

Enfin, la première édition des Journées Ecociroyennes du Bénin a permis aux participants de prendre part à la table ronde relative au thème : Défis du nexus Climat-Alimentation-Habitat-Energie pour l’éco-citoyenneté. Étaient présents comme panéliste, le Professeur Euloge OGOUWALE, UAC (Bénin), M. Souleymane DIA, Architecte (Mali), Dr. Edmond SOSSOUKPE, Ex DG de l\’ABE le Professeur Koffigan AGBATI, de l\’université de Lomé (Togo). M. Djara Moussa SOUMANOU a modéré cette table ronde.

Des solutions environnementales exposées

Voici les solutions environnementales présentes à la foire d\’exposition
🌱 Africa Immo, Expert du foncier sécurisé
🌱 Nadia Institut de Beauté
🌱 ARESS (African Renewable Energy System and Solution)
🌱 Les serviettes hygiéniques lavables de la collection K\’ Omora
Toute l\’équipe organisatrice composée, tant de membres de Dev Energy Plus que de membres de la Konrad Adenauer Stiftung, continue de témoigner sa reconnaissance pour tout l\’intérêt porté à ce projet d\’utilité nationale et continentale. Rappelons que cet évènement a reçu une impressionnante couverture médiatique et a connu la présence de EcoCitoyens TV. Prenez le rendez vous pour quelques jours où vous aurez en vidéo une compilation des Journées Ecocitoyennes du Bénin.
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