Les Jardins de l’Espoir recrute un(e) stagiaire chargé(e) de communication
Pour renforcer son équipe, Les Jardins de l’Espoir recrute un(e) stagiaire chargé(e) de communication. En tant qu’organisation de jeunes, Les Jardins de l’Espoir œuvre pour un modèle agricole durable qui respecte l\’environnement tout en nourrissant la population.
Le/La stagiaire chargé(e) de communication aura pour mission principale de définir et mettre en œuvre une stratégie de communication digitale et institutionnelle, promouvant une image positive de l’organisation auprès de divers publics (partenaires, presse, consommateurs).
Missions clés :
– Élaborer un plan de communication cohérent avec la stratégie de l\’organisation
– Créer et diffuser des supports de communication (réseaux sociaux, web, etc.)
– Assurer la cohérence de la charte graphique et la gestion de la e-réputation
Profil recherché :
– Diplôme Bac +3/5 en communication ou marketing digital
– Maîtrise des outils graphiques (Canva, Photoshop, InDesign)
– Sens de la créativité et capacité à incarner les valeurs de l’organisation
Le délai de candidature est fixé au 28 octobre 2024
2e édition du Forum international du cadre de vie : l’Archidiocèse de Cotonou reçoit 400 poubelles
La Fondation de l’Archidiocèse de Cotonou a bénéficié d’un important don de la part du Ministère du Cadre de Vie et des Transports, en charge du développement durable à travers le Fonds National pour l’Environnement et le Climat (FNEC). C’était lors de la clôture de la 2e édition du Forum international du cadre de vie, ce samedi 12 octobre 2024 à la Place de l’Amazone en présence de divers acteurs engagés pour la protection de l’environnement.
Dans le cadre du Programme Eglise Verte, le Ministère du Cadre de Vie et des Transports, en charge du développement durable (MCVT) a procédé à la remise de 400 poubelles à la Fondation de l’Archidiocèse de Cotonou. Un don qui s’inscrit dans le cadre du programme Église Verte de l’archidiocèse de Cotonou. L’initiative vise à promouvoir la gestion durable des déchets au sein des paroisses et des communautés religieuses. Les poubelles, d’une capacité de 100 litres chacune seront réparties dans plusieurs églises et lieux de vie catholiques.
Au cours de la cérémonie de remise, Dr Apollinaire Gnanvi, directeur du FNEC, a souligné l\’importance de cette initiative pour la protection de l\’environnement « Ces poubelles qui seront distribuées dans le cadre de ce Programme vise à encourager les pratiques de gestion durable des déchets au sein des paroisses et communautés religieuses contribuant ainsi à la préservation de notre environnement », a-t-il déclaré.
Présente à l’événement, Jeanne Adanbiokou Akakpo, Directrice de cabinet du MCVT, représentant le ministre du Cadre de Vie et des Transports et en charge du développement durable, a félicité l\’archidiocèse de Cotonou pour son engagement pour la protection de l’environnement. « La remise de ces équipements encourage une gestion plus responsable et plus efficace des déchets tout en promouvant l’hygiène et la propreté dans nos communautés », a-t-elle affirmé.
L’église catholique au cœur de l\’éco-citoyenneté
Le Père Guillaume Chogolou, représentant l\’Archevêque de Cotonou, Mgr Roger Houngbédji, a pris l’engagement de « faire bon usage de ces matériels d’assainissement pour une meilleure gestion des déchets sur nos paroisses, dans nos milieux de vie et faire un suivi rigoureux ». Il a également promis de mettre en place un suivi rigoureux pour garantir l\’efficacité de cette initiative.
Le programme Église Verte comporte plusieurs volets, dont l\’assainissement des lieux de culte, la promotion de l’éco-citoyenneté et la lutte contre le changement climatique. L\’objectif est d\’inculquer une culture de la propreté et de la responsabilité écologique au sein des communautés catholiques de Cotonou.
Avec ce don, l’archidiocèse de Cotonou compte renforcer son engagement pour la protection de l’environnement. Un geste symbolique mais concret du Ministère du Cadre de Vie et des Transports en charge du Développement Durable, qui pourrait inspirer d\’autres acteurs religieux et communautaires à s\’engager dans la même voie.
Ferrante GNIMADI
La tension politique en Afrique de l\’Ouest met en péril l\’action climatique vitale
Les températures dans le Sahel augmentent plus rapidement que partout ailleurs sur Terre. Mais les coups d\’État militaires menacent désormais la stratégie climatique commune de la région.
Des agriculteurs tamisent leur récolte de mil dans la région de Ségou, au Mali. Le pays est l\’un des trois pays de la région du Sahel en Afrique de l\’Ouest qui tourne le dos aux efforts régionaux visant à atténuer le changement climatique, malgré des sécheresses et des inondations de plus en plus graves (Image : Jake Lyell / Alamy)
Une vague de coups d\’État militaires en Afrique de l\’Ouest redessine les paysages politiques et compromet une réponse commune au changement climatique.
La relation entre le regroupement régional CEDEAO et les juntes dirigées par le Burkina Faso, le Mali et le Niger s\’est dégradée au point où les nations ont annoncé en janvier qu\’elles quittaient l\’organisation.
Bien qu\’elles ne l\’aient pas fait formellement, les chefs de la junte ont déclaré en juillet qu\’ils tournaient \ »irrévocablement\ » le dos à la Communauté économique des États de l\’Afrique de l\’Ouest. Désormais, des plans ont été annoncés pour un nouveau passeport afin de faciliter les voyages entre les trois pays.
Coups d\’État en Afrique de l\’Ouest depuis 2020
août 18, 2020
Mali
Le général militaire malien Assimi Goita destitue le président Ibrahim Keita.
août 18, 2020
mai 24, 2021
Mali
Goita – qui avait installé Bah Ndaw comme président après le coup – prend le pouvoir lui-même.
mai 24, 2021
septembre 5, 2021
Guinée
Le colonel guinéen Mamady Doumbouya destitue Alpha Conde.
septembre 5, 2021
janvier 24, 2022
Burkina Faso
Au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba destitue le président Roch Kaboré.
janvier 24, 2022
septembre 30, 2022
Burkina Faso
Damiba est à son tour destitué par le capitaine militaire Ibrahim Traoré.
septembre 30, 2022
juillet 26, 2023
Niger
Au Niger, le général Abdourahamane Tiani renverse le président Mohamed Bazoum et devient le nouveau leader.
juillet 26, 2023
Des tentatives de coups d\’État récents ont également été signalées en Gambie, en Sierra Leone et en Guinée-Bissau.
La CEDEAO espère encore négocier leur retour, affirmant qu\’une scission risquerait de provoquer la désintégration régionale et d\’aggraver la sécurité. Cela poserait également une menace sérieuse à la stratégie climatique de l’organisation. L\’Afrique de l\’Ouest subit déjà des impacts graves du changement climatique, y compris l\’insécurité alimentaire et les vagues de chaleur.
L\’une des zones les plus touchées est le Sahel. Situé le long de la frontière sud du désert du Sahara, le Sahel comprend six pays francophones – Burkina Faso, Tchad, Mali, Mauritanie, Niger et Sénégal – et abrite plus de 100 millions de personnes.
Comment le changement climatique affecte-t-il le Sahel ?
Les températures dans le Sahel augmentent 1,5 fois plus vite que dans le reste du monde et les sécheresses deviennent plus intenses, selon un rapport de l\’organisation à but non lucratif Solidarités International. Le changement climatique a également entraîné des pluies plus abondantes. Mais avec des sols trop secs pour les absorber, des inondations destructrices de rivières ont eu lieu au Mali et au Niger.
D\’ici 2050, le changement climatique pourrait plonger jusqu\’à 13,5 millions de personnes dans le Sahel dans la pauvreté et entraîner le déplacement de jusqu\’à 32 millions de personnes dans toute l\’Afrique de l\’Ouest, selon la Banque mondiale. Noudéhouénou Gandonou est un expert en finance climatique et en fragilité basé aux États-Unis qui a étudié les impacts climatiques dans le Sahel. Il affirme que les changements de schémas de précipitations ont conduit les petits agriculteurs, qui dépendent de l\’agriculture pluviale, à changer les dates de plantation, à diversifier les cultures et à cultiver des variétés résistantes à la sécheresse. \ »Cependant, ces adaptations ne suffisent pas à contrer la gravité et la fréquence croissantes des sécheresses, qui ont affecté environ 125 millions de personnes dans le Sahel entre 1970 et 2022 seulement\ », déclare-t-il à Dialogue Earth. \ »L\’imprévisibilité et la gravité croissantes de ces conditions menacent les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire de la région, exacerbant les vulnérabilités socio-économiques existantes.\ »
Conflit et changement climatique dans le Sahel
Depuis 2020, l\’Afrique de l\’Ouest, qui compte plus de 400 millions d\’habitants répartis sur 16 pays, a connu au moins six prises de pouvoir militaires réussies et de nombreuses tentatives avortées, plongeant la région dans l\’insécurité politique.
La région du Sahel a été décrite comme l\’“épicentre du terrorisme”, et en 2022, elle a représenté 43 % des décès liés au terrorisme dans le monde. Depuis les années 2000, plus de 2,5 millions de personnes ont été déplacées dans cette région, augmentant le besoin d\’interventions humanitaires. Ce changement de priorités a rendu l\’adaptation climatique encore plus difficile.
\ »À cause du changement climatique, les ressources en terres et en eau sont devenues rares, et en conséquence, les gens se battent pour ces ressources limitées. Cela mène à l\’insécurité et à l\’instabilité générale\ », déclare l\’analyste politique et de sécurité gambien, Essa Njie.
Njie ajoute : \ »Une fois ces défis présents, nous risquons d\’avoir de la criminalité organisée, de la concurrence pour des ressources rares, des conflits violents et une infiltration terroriste.\ »
L\’avenir de la stratégie climatique du bloc
En 2022, la CEDEAO a approuvé sa première stratégie climatique régionale (RCS) pour remplir les obligations des pays membres dans le cadre de l\’Accord de Paris.
L’organisation a maintenant déclaré à Dialogue Earth que l\’instabilité politique impactera gravement la solidarité et la coordination nécessaires pour mettre en œuvre la stratégie avec succès.
\ »Le changement climatique est mondial, mais les actions sont locales. La [RCS] en est le témoignage\ », déclare un porte-parole du bureau du président de la CEDEAO, Omar Touray. \ »Les acteurs nationaux, y compris les acteurs publics, la société civile et le secteur privé deviennent les moteurs clés de la mise en œuvre. Au niveau politique, l\’action climatique sera reléguée au second plan, alors que la lutte pour l\’unité et la survie de la communauté est primordiale. \ »L\’instabilité politique impactera sûrement l\’ampleur de la mise en œuvre de notre stratégie climatique. Par exemple, les zones transfrontalières et les bassins hydrographiques qui nécessitent des actions d\’adaptation régionales ne seront pas facilement accessibles.\ » La CEDEAO a également clairement indiqué que tout pays quittant le bloc perdra l\’accès à ses projets. \ »Le Centre climatique régional pourrait faire face à certaines restrictions [dans la fourniture] de données et d\’informations de prévision à ces États membres\ », ajoute le porte-parole. \ »En conséquence, ils pourraient ne pas bénéficier de certaines des meilleures pratiques disponibles et des technologies environnementales développées par les autres pays et vice versa. Cela créera une vulnérabilité en ce qui concerne la sécurité climatique de la région dans son ensemble. \ »De plus, la capacité de la région à capter les émissions de carbone sera réduite\ », déclare le porte-parole. \ »Nous sommes plus forts ensemble.\ » Fatou Jeng, une militante pour le changement climatique et fondatrice de Clean Earth Gambia, déclare que l\’instabilité politique pourrait faire changer les priorités de l\’adaptation climatique vers le militaire, ralentissant les progrès et détournant les financements des projets climatiques.
\ »Avec certains dirigeants ne reconnaissant pas l\’autorité de la CEDEAO, cela signifie également qu\’ils ne reconnaissent pas et n\’endossent pas la stratégie, ce qui impactera significativement la réponse coordonnée pour les projets et actions climatiques\ », ajoute-t-elle.
La stratégie de la CEDEAO \ »comprend des mesures d\’adaptation à faible coût dans des secteurs clés tels que l\’agriculture et les ressources en eau, soutenues par des actions coordonnées entre les gouvernements, le secteur privé et les fonds climatiques mondiaux\ », explique Gandonou à Dialogue Earth.
Belélé Jérôme William Bationo, un chercheur sur le changement climatique du Burkina Faso, affirme que le pays manque des moyens pour mettre en œuvre les politiques et programmes lui-même. Il aurait des difficultés à les financer et manque de capacité technique, dit-il. Maïmouna Adamou, une militante et coordinatrice de Climate Clock au Bénin, un autre État membre de la CEDEAO, souligne que la paix et la collaboration sont essentielles dans la lutte contre le changement climatique et craint pour la réponse climatique de la région. , dit-elle.
\ »La scission au sein de la CEDEAO pourrait aggraver les choses, alors que les coups d\’État perturbent les politiques et projets environnementaux… les projets climatiques peuvent être retardés ou annulés, nuisant à la fois aux gouvernements et aux populations\ »
Tracer une voie à suivre
La CEDEAO espère encore reconstruire des relations avec les trois pays, et les sanctions visant à restaurer l\’ordre démocratique ont été levées.
\ »Lever ces sanctions vise à atténuer la situation et à garantir que des actions sont prises par la commission pour soutenir ses États membres dans la lutte contre les défis liés au changement climatique dans le cadre de la mise en œuvre de la RCS\ », déclare son porte-parole.
Dans un rapport sur les politiques et stratégies d\’adaptation au changement climatique au Ghana, au Nigeria et au Sénégal publié en mai, l\’Africa Policy Research Institute (APRI) a souligné la nécessité de renforcer les capacités et de partager les connaissances entre les pays d\’Afrique de l\’Ouest pour faire face à la crise climatique.
\ »Je crois fermement que la collaboration et la paix sont essentielles dans la lutte contre le changement climatique\ », déclare Maïmouna. \ »C\’est la raison pour laquelle nous avons besoin que la CEDEAO agisse comme une force unie.\ »
CIGOFA 4 en Tanzanie : Une conférence internationale pour accélérer les droits fonciers des jeunes
Du 20 au 24 octobre 2024, Arusha, en Tanzanie, accueillera la quatrième édition de la Conférence Internationale sur la Jeunesse et la Gouvernance Foncière (CIGOFA 4), un événement phare organisé par l\’initiative YILAA et ses partenaires. Ce rendez-vous de haut niveau ambitionne de renforcer la participation des jeunes dans les processus de gouvernance foncière et de promouvoir leurs droits en matière d’accès à la terre.
Conférence de presse à CIGOFA 4
À l’occasion d’une conférence de presse virtuelle tenue le jeudi 10 octobre 2024, Augustine Nyakatoma, Directeur Pays de YILAA en Tanzanie, a dévoilé les enjeux majeurs de cette édition. Placée sous le thème « Accélération des droits fonciers des jeunes », cette 4e édition de la conférence vise à aborder le rôle essentiel des jeunes dans la gouvernance foncière et le besoin urgent de garantir les droits fonciers des jeunes.
L\’événement permettra d’atteindre plusieurs résultats ambitieux à savoir la formulation de projets innovants tels que 10MymilLand et Data4Youth Land Access, ainsi que le lancement d’un centre de formation en ligne. Un autre point fort sera la création d\’une plateforme multi-acteurs en Afrique. Il s’agira d’influencer les politiques nationales et internationales, promouvoir l\’inclusion des jeunes dans les processus décisionnels et renforcer leur voix à tous les niveaux de gouvernance.
L’agenda de la conférence, exposé lors de la conférence de presse, prévoit des discussions approfondies sur la situation actuelle de l’accès à la terre pour les jeunes et les moyens d’y remédier.
Pour Innocent Antoine Houedji, Founder Youth Initiative for Land in Africa (YILAA), cette conférence est un espace de dialogue, où jeunes leaders et décideurs politiques échangeront sur les bonnes pratiques et les savoirs intergénérationnels en matière de gouvernance foncière. Il a souligné la nécessité de promouvoir les droits fonciers des jeunes. Selon lui, l’implication des jeunes dans les processus de prise de décision est essentielle pour bâtir une Afrique inclusive et prospère. Il a également insisté sur le rôle que les autorités traditionnelles peuvent jouer dans ce processus.
Eva Maria, coordinatrice de la Coalition Internationale pour l\’Accès à la Terre, a rappelé que la gouvernance foncière est une priorité pour l’Afrique, et que la conférence renforce la volonté politique pour garantir les droits fonciers des jeunes. « La population africaine étant majoritairement jeune et confrontée à des défis d\’emploi, œuvrer pour les droits fonciers des jeunes est non seulement une question de dignité, mais aussi un levier économique pour leur autonomisation », a-t-elle affirmé. Elle a également plaidé pour l\’intégration des questions foncières dans les négociations climatiques, soulignant leur lien direct avec la sécurité alimentaire.
Les interventions de Dr Monica Magoke-Mhoja, directrice Afrique de Landesa, et de Grâce Amanda, d’Habitat for Humanity, ont également soutenu la nécessité d\’impliquer les jeunes dans les processus décisionnels liés au foncier en Afrique.
CIGOFA 4 offrira une plateforme unique aux jeunes dirigeants, décideurs, chercheurs et praticiens de divers horizons pour échanger et développer des solutions innovantes aux défis de la gouvernance foncière. Elle permet de renforcer les partenariats entre donateurs, institutions et acteurs de terrain pour faire avancer la cause des jeunes et de leurs droits fonciers en Afrique.
Rappelons que cette nouvelle édition de la Conférence Internationale sur la Jeunesse et la Gouvernance Foncière bénéficie du soutien de plusieurs partenaires dont l’Union Africaine, la GIZ, International Land Coalition Africa, Landesa et bien d’autres.
Megan Valère SOSSOU
JVE Bénin et Benkadi renforcent la durabilité des groupes de réflexion à Athiémé et Grand-Popo
Les jeudi 26 et vendredi 27 septembre 2024, les communes d’Athiémé et de Grand-Popo ont respectivement accueilli des séances de travail portant sur l’appropriation des actes de formalisation des Groupes de Réflexion (GR) dans le cadre du projet BENKADI, conduit par l’ONG JVE Bénin. Ces ateliers avaient pour but de garantir une compréhension approfondie des arrêtés formalisant ces groupes et de réfléchir à la durabilité des Groupes de Réflexion mis en place par Benkadi.
La première séance de travail s\’est déroulée à Athiémé, réunissant les membres du Groupe de Réflexion local et le personnel de JVE Bénin. Le groupe de réflexion d\’Athiémé est officiellement désigné comme le Comité de Réflexion et d\’Appui Technique pour la mise en œuvre du projet BENKADI dans la commune.
Les participants ont analysé en profondeur l\’arrêté de formalisation du groupe, et ont pu échanger sur les points forts et les lacunes de ces arrêtés, notamment en ce qui concerne la pérennisation des Groupes après la fin du projet BENKADI en 2025. Ils ont identifié des points d\’amélioration, notamment concernant la dénomination, les attributions et la composition des membres.
Pour Amadou BAWA, point focal de la PASCIB et membre du groupe de réflexion, les points ont été identifiés pour être amélioré dans l\’arrêté actuel. Il s’agit notamment des missions et de la composition des membres. Il a relevé qu’il est important de formaliser les ajouts nécessaires pour que le groupe puisse continuer à fonctionner efficacement après le projet.
Les discussions ont mis en évidence la nécessité d\’ajouter des lignes aux arrêtés, tant au niveau des missions du groupe qu\’à celui de ses membres, ainsi que d\’envisager des synergies avec d’autres cadres de dialogue locaux. Une nouvelle proposition d’arrêté a été recommandée pour tenir compte de ces remarques. L\’atelier a également permis aux participants de se familiariser avec les outils de prise de décision participative de BENKADI. Un questionnaire a été distribué pour identifier les cadres de dialogue existants au niveau communal et explorer les possibilités de synergies.
La deuxième journée s\’est tenue à Grand-Popo, le 27 septembre 2024, rassemblant les membres du Groupe de Réflexion local et l\’équipe de JVE Bénin. Comme à Athiémé, le GR de Grand-Popo est formellement nommé Comité de Réflexion et d\’Appui Technique pour le projet BENKADI dans la commune.
Les discussions ont mis en évidence la nécessité d\’ajouter des lignes aux arrêtés, tant au niveau de la dénomination, des missions du groupe qu\’à celui de ses membres. Une nouvelle proposition d\’arrêté a été recommandée pour tenir compte de ces remarques. Les participants ont également été initiés aux outils de prise de décision participative de BENKADI.
YEBE Cyrillia est la Secrétaire Exécutive de la Mairie de Grand-Popo et présidente du groupe de réflexion. Elle a déclaré, « Les échanges ont été très enrichissants. Nous avons maintenant une meilleure vision des actions à mener pour pérenniser ces groupes au-delà du projet Benkadi. » Un questionnaire a été également distribué pour identifier les cadres de dialogue existants et explorer les perspectives de synergies.
Pérennisation des Groupes de Réflexion à Athiémé et Grand-Popo
Suite à la séance de travail des 26 et 27 septembre 2024 sur l’appropriation des actes de formalisation des Groupes de Réflexion, l’ONG JVE Bénin a poursuivi ses efforts pour dynamiser et renforcer la durabilité de ces groupes dans le cadre du projet BENKADI, Alors que la fin du projet est prévue pour 2025, la pérennité des Groupes de Réflexion s’impose comme un enjeu majeur.
Dans ce contexte, JVE Bénin a organisé un atelier multiacteur les 02 octobre 2024 à Grand-Popo et 03 octobre 2024 à Athiémé pour discuter des stratégies de dynamisation et de pérennisation des comités de réflexion mis en place par le programme dans les communes d’intervention.
Atelier multi acteurs Athémé
À Grand-Popo, l\’atelier a réuni divers acteurs, incluant les autorités communales, les cadres techniques de la mairie, des organisations de la société civile, des services déconcentrés de l\’État et des représentants des cadres de dialogue locaux. Les échanges ont permis de réaliser une analyse SWOT des Groupes de Réflexion, mettant en évidence leur capacité à influencer les politiques locales. Un nouvel arrêté a été proposé pour renforcer l\’existence et l\’action du Groupe de Réflexion. Les discussions ont également porté sur l\’autonomie du groupe et son intégration dans des cadres de dialogue plus larges, ainsi que sur l\’importance de la synergie avec la plateforme de réduction des risques de catastrophes.
« Les Groupes de Réflexion, tels que définis dans les arrêtés, ont montré leur potentiel à influencer nos décisions locales. Avec ces ajustements, nous pouvons réellement consolider leur rôle dans la gouvernance climatique de la commune. » a souligné Justin FANOUKPE, point focal de la plateforme de réduction des risques de catastrophe et d\’adaptation au changement climatique.
À Athiémé, l\’atelier a réuni un groupe similaire d\’acteurs locaux. Un nouveau nom a été attribué au Groupe de Réflexion : Comité communal sur l\’adaptation aux changements climatiques dans la commune d\’Athiémé (CCACC-Athiémé), symbolisant son évolution et son nouveau rôle au sein de la communauté locale. Il a été décidé d\’élargir la composition du groupe pour assurer une plus grande représentativité et une participation accrue dans les décisions locales. Les participants ont convenu de la nécessité de formaliser ces décisions dans un nouvel arrêté adapté aux besoins locaux et ont décidé que le CCACC-Athiémé travaillerait en synergie avec les autres cadres de dialogue existants au niveau local.
Marie TOFFA a déclaré que le fait d\’inclure davantage d\’acteurs locaux va vraiment renforcer notre crédibilité et notre impact dans la commune. Cela montre que le Groupe de Réflexion ne se limite pas au projet, mais devient une véritable structure de gouvernance participative.
Ces ateliers multi acteurs ont permis de poser des bases solides pour la pérennité des Groupes de Réflexion mis en place dans le cadre du projet BENKADI. En plus de proposer des ajustements aux arrêtés existants, les discussions ont mis en lumière l\’importance des synergies avec d\’autres cadres de dialogue et de la fusion avec des structures existantes comme la plateforme de réduction des risques de catastrophes.
En conclusion, grâce à l\’implication et à la diversité des participants, des solutions concrètes ont été proposées pour assurer l\’ancrage durable des groupes dans la gouvernance locale après la fin du projet. Ces ateliers ont permis d\’élaborer des stratégies visant à garantir la continuité et l\’efficacité des Groupes de Réflexion au-delà de la fin du projet BENKADI en 2025, en renforçant leur rôle dans la gouvernance climatique locale et en assurant leur intégration dans les structures de prise de décision existantes.
Megan Valère SOSSOU
4e édition du Forum Africain des Villes Durables: Brice Delagneau dévoile les ambitions et les innovations
Dans le cadre de la préparation de la 4e édition du Forum Africain des Villes Durables (FORAVID), le commissaire général, Brice Delagneau, a animé une conférence de presse ce dimanche 06 octobre 2024 pour partager les tenants et aboutissants de ce grand événement avec les médias. Ce forum, qui se tiendra les 9 et 10 octobre 2024 à l’espace CRRAE UMOA à Abidjan, réunira des acteurs majeurs du développement local et du secteur privé sous le thème « Accélérer le développement de l’économie locale dans les collectivités ».
Brice Delagneau, Commissaire Général du FORAVID 2024
Initié en 2019 par l’ONG AMISTAD et l’Agence Afrique Green Side, le Forum Africain des Villes Durables se positionne comme une plateforme de dialogue, de réseautage et de collaboration pour les acteurs du développement durable. Brice Delagneau a rappelé les enjeux de ce rendez-vous qui réunit des autorités territoriales, des chefs d’entreprises, des partenaires financiers, ainsi que des cabinets de conseil et des médias. Son objectif est d’accélérer le développement économique, social, culturel et environnemental des territoires africains de manière durable et inclusive.
Cette 4e édition du FORAVID ambitionne de mettre en place des mécanismes concrets pour soutenir les économies locales et favoriser des collaborations efficaces. Delagneau a souligné que l’accent sera mis sur la promotion des financements pour les collectivités territoriales, ainsi que sur la valorisation des secteurs économiques porteurs. En effet, ce forum créera également un cadre propice à la rencontre entre les partenaires techniques et financiers et les fournisseurs de solutions innovantes, afin de répondre aux besoins spécifiques des villes africaines. « Cette année, la présence de l\’Afrique du Sud, pays invité d’honneur, apportera une expertise précieuse dans la gestion durable des villes et la mise en œuvre de politiques environnementales audacieuses », a déclaré Delagneau
Reconnaissance du mérite des acteurs engagés dans le développement local
Le commissaire général a également annoncé que 35 prix seront décernés lors de cette édition pour récompenser les acteurs engagés dans le développement local. Parmi ces distinctions, on compte 28 prix pour l’innovation, 3 prix spéciaux, 3 prix d’honneur et un Super Prix qui viendra couronner l’initiative la plus remarquable.
En conclusion, Brice Delagneau a réaffirmé l’ambition du FORAVID de devenir une plateforme de référence pour la promotion des pratiques innovantes et durables au sein des collectivités africaines. Ce forum représente une opportunité unique pour les villes africaines de partager leurs expériences, d’attirer des investissements et de trouver des solutions concrètes aux défis économiques et environnementaux auxquels elles sont confrontées.
Un soutien de taille
Rappelons que le forum est organisé sous l’égide de l’UNESCO et avec le soutien d’importants dirigeants régionaux, tels que Monsieur Oumar Ba, Président du Conseil des Collectivités Territoriales de l’UEMOA et de l’Association des Maires du Sénégal, ainsi que de hauts représentants des ministères du Tourisme et des Loisirs, et de la Transition numérique et de la Digitalisation. Il est également parrainé par Monsieur Souleymane Diarrassouba, Ministre du Commerce et de l’Industrie, et bénéficie de l’assistance technique de l’équipe de Monsieur Yapi Fidèle, Directeur Général de la Décentralisation et du Développement Local.
Megan Valère SOSSOU
Benkadi au Bénin : L’ODDB œuvre pour la durabilité des groupes de réflexion à Za-Kpota
Du 26 au 30 septembre 2024, l’ONG ODDB a organisé une séance de visites pour enquêter sur les cadres de dialogue et les actions de plaidoyer dans la commune de Za-Kpota. Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre de l’appui à la mise en œuvre du projet Benkadi au Bénin, visait à assurer le bon fonctionnement et la durabilité d’un groupe de réflexion multi-acteurs mis en place par le projet Benkadi.
Vue d\’ensemble des participants
Plusieurs cadres de dialogue et de concertation ont participé à cette activité. Les échanges ont permis de mieux comprendre leur fonctionnement, les thématiques abordées, leur impact en matière de plaidoyer, ainsi que leurs limites. Pour Alfred OGA, en amont à cette séance, une enquête avait déjà été menée pour identifier tous les cadres de concertation formels et informels existants dans la commune. Les données recueillies seront traitées et analysées en vue de proposer des mesures de durabilité des groupes de réflexion.
Pour André Sanhouékoa, responsable du développement local et de la planification à la mairie de Za-Kpota, cette initiative est une occasion de faire le point sur les actions menées par les organisations de la société civile. « Le comité de réflexion mis en place avait pour objectif d’intégrer les actions climatiques dans le Programme de Développement Communal. Aujourd’hui, nous envisageons de l’élargir afin d’apporter plus de ressources et d’expertise pour accompagner la commune dans ses efforts d’adaptation aux changements climatiques », a-t-il déclaré.
Les participants à l’activité ont rempli des fiches d’enquête détaillant les objectifs, les activités, le fonctionnement, les actions de plaidoyer menées par les cadres de concertation existants dans la commune. Cette analyse des organisations locales contribuera efficacement à la réflexion en cours.
Simon Agbéva, membre très actif du cadre de concertation des acteurs de l’éducation, a salué cette initiative, qu\’il juge essentielle pour le développement de la commune de Za-Kpota. « Il est urgent de se réunir pour trouver des solutions adaptées aux défis climatiques », a-t-il affirmé.
Ruffine Dagbénonbakin, agent à la mairie et point focal Genre, a souligné l’importance d’intégrer l’approche genre dans toutes les planifications.
Basile Adimale, 2ème adjoint au maire de Za-Kpota, a conclu en exprimant sa conviction que cette initiative permettra de revitaliser les différents cadres de dialogue et de les rendre véritablement opérationnels pour une meilleure prise en charge des enjeux climatiques locaux.
Cette activité a contribué au renforcement du cadre de concertation multi-acteurs, qui accompagne la mise en œuvre des initiatives d’AbE du PDC4 de la commune de Za-Kpota, et qui inclus la gouvernance participative des initiatives de développement durable avec un focus sur les changements climatiques.
Megan Valère SOSSOU
Les énergies renouvelables créent des emplois au Bénin
Le changement climatique constitue une menace croissante pour ce pays d’Afrique de l’Ouest, mais la transition vers les énergies renouvelables offre une opportunité de stimuler la croissance de l’emploi.
Setonde et son équipe au travail
Dans la localité d\’Ouèssè, une commune isolée du Bénin, un homme d\’une vingtaine d\’années exploite les énergies renouvelables pour créer des emplois et résoudre un gros problème.
Dieudonné Mahuwêna Setonde travaillait comme technicien en installation électrique dans les zones rurales de ce pays d\’Afrique de l\’Ouest lorsqu\’il a constaté que de nombreux ménages de sa localité n\’avaient pas accès au réseau électrique conventionnel, ce qui rendait difficile l\’utilisation des téléphones portables, de la télévision et d\’Internet.
Pour relever ces défis, Setonde a fondé Technology for Environmental Protection Africa, également connue sous le nom de TEP AFRICA TECH , une entreprise dédiée à la promotion des énergies renouvelables et à l\’amélioration de l\’efficacité énergétique des ménages, en particulier dans les zones rurales.
Il compte aujourd’hui 16 techniciens qui aident la communauté à accéder à une énergie propre et durable. Lui et son équipe ont formé plus de 200 jeunes à travers divers ateliers et programmes de renforcement des capacités.
« Grâce aux partenariats avec des projets nationaux et internationaux comme SWEED Bénin et Plan International Bénin , les jeunes que nous avons formés sont aujourd’hui des professionnels qualifiés dans le domaine des énergies renouvelables avec des stages et des opportunités d’emploi », a déclaré Setonde en français.
La forte croissance de la dernière décennie a permis au Bénin de réduire la pauvreté grâce à des projets durables, notamment la création d’emplois verts, selon le récent Rapport sur le climat et le développement publié par la Banque mondiale.
Au Bénin, il existe une forte demande de techniciens et d’ingénieurs spécialisés dans le photovoltaïque, la réparation et la maintenance électrique, ainsi que l’installation et la maintenance de biodigesteurs pour la production de biogaz.
Selon un rapport sur l’impact des énergies renouvelables sur l’emploi, publié par l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (AIER) en collaboration avec l’Organisation internationale du travail (OIT), environ 320 000 personnes travaillent dans le secteur des énergies renouvelables en Afrique. Ce chiffre représente 2,34 % de l’emploi mondial dans ce secteur.
Face aux défis climatiques et énergétiques, Christian Hounkannou, coordinateur Afrique francophone de 350Africa.org , estime que l’Afrique doit investir dans les énergies renouvelables. Il encourage les jeunes à s’impliquer pour apporter des solutions aux communautés en quête d’énergie durable et souligne le rôle crucial de l’État dans le soutien des organisations engagées.
Le Projet Inclusion des Jeunes, initié par le gouvernement béninois et soutenu par la Banque mondiale, forme plus de 500 jeunes aux métiers des énergies renouvelables. En partenariat avec AdMec , une entreprise spécialisée dans l’énergie solaire, ces jeunes acquièrent des compétences en montage, entretien et réparation de lampadaires LED et solaires. Ce projet vise à former et intégrer 1 000 jeunes dans le secteur des énergies renouvelables d’ici 2025, dans le cadre de l’ initiative Azôli , la voie d’accès à l’emploi en fon, l’une des langues nationales du Bénin.
Le programme Azôli est une initiative spéciale conçue par le gouvernement béninois pour réduire le chômage et le sous-emploi des jeunes au Bénin en facilitant l’accès aux stages de formation en entreprise.
« A terme, 200 jeunes auront un contrat d\’embauche direct avec AdMec qui propose une formation gratuite », a indiqué Marcel Adjahouisso, responsable de l\’antenne atlantique de l\’Agence nationale de promotion de l\’emploi.
Mathieu Dènon, bénéficiaire du programme, était auparavant vendeur d’essence non raffinée introduite en contrebande du Nigéria au Bénin. Aujourd’hui, il aide les ménages de son village à acheter et installer des panneaux solaires.
En juin 2024, l’agence a recruté 1 000 jeunes supplémentaires pour la formation et l’insertion professionnelle. Par ailleurs, l’agence, à travers l’initiative Azôli, a signé une convention de partenariat avec l’ Académie de l’Ecole Supérieure des Métiers des Energies Renouvelables de la commune d’Allada pour la formation et l’insertion professionnelle de 1 000 jeunes aux métiers des énergies renouvelables.
Incitations gouvernementales
Le gouvernement béninois a instauré en 2020 une exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les importations de panneaux solaires. Cette exonération s’applique à l’importation de matériels, équipements et accessoires d’installation destinés à la production d’énergie photovoltaïque et solaire thermique.
L’exonération fiscale des produits contribuant à la production d’énergie solaire a eu des effets significatifs sur l’économie béninoise, notamment en termes de création d’emplois. Selon un rapport du ministère de l’Economie et des Finances , cette mesure a entraîné une augmentation de 9,95 % des importations de ces produits, un chiffre nettement supérieur à celui des produits d’énergie électrique à combustible fossile, qui n’ont augmenté que de 0,66 %.
Les bénéfices de la vente d\’équipements photovoltaïques ont grimpé en flèche, en étant multipliés par cinq, selon le même rapport. De plus, l\’exonération fiscale a permis aux entreprises de doubler leur base de clients et de partenaires, ce qui a conduit à l\’expansion des points de vente et à l\’amélioration des services après-vente dans tout le pays.
Enock Missi Hounhoui, président de l’ Association béninoise de l’énergie , a déclaré que le Bénin a fait preuve d’une volonté de miser sur les énergies renouvelables comme levier de création d’emplois. Il a ajouté que la fabrication d’équipements tels que les panneaux solaires, les éoliennes et les biodigesteurs, ainsi que l’ingénierie et les services associés, sont des domaines qui attirent l’attention des jeunes.
Des défis demeurent
Bien que des progrès aient été réalisés dans le domaine des énergies renouvelables, ils ne suffisent pas à atteindre toutes les populations rurales et à réduire significativement le nombre de jeunes chômeurs.
L’adoption des énergies renouvelables et la promotion de la création d’emplois verts peuvent jouer un rôle important dans la lutte contre le changement climatique tout en favorisant le développement économique et social du continent. Cependant, pour relever efficacement ce défi, les décideurs politiques doivent veiller à la mise en œuvre de meilleures politiques de réglementation et d’accès au marché, a déclaré Setonde.
Megan Valère SOSSOU
Renewable energy is creating jobs in Benin
Climate change is a growing threat to the West African country, but the transition to renewable energy provides an opportunity to stimulate job growth.
In the locality of Ouèssè, an isolated commune in Benin, a man in his twenties is harnessing renewable energy to create jobs and solve a big problem.
Dieudonné Mahuwêna Setonde was working as an electrical installation technician in rural areas of this West African nation when he saw that many households in his locality lacked access to the conventional power grid, making it difficult to use mobile phones, television, and the Internet.
To address these challenges, Setonde founded Technology for Environmental Protection Africa, also known as TEP AFRICA TECH, a company dedicated to promoting renewable energy and improving household energy efficiency, especially in rural areas.
Now he has 16 technical employees who help the community access clean and sustainable energy. He and his team have trained over 200 youths through various workshops and capacity-building programs.
\ »Thanks to partnerships with national and international projects like SWEED Benin and Plan International Benin, the youths we have trained are now qualified professionals in the field of renewable energy with internships and job opportunities,\ » Setondesaid in French.
Growing demand for green jobs in Benin
Strong growth of the last decade has enabled Benin to reduce poverty through sustainability projects, particularly the creation of green jobs, according to the recent Climate and Development Report published by the World Bank.
In Benin, there is a high demand for technicians and engineers specialized in photovoltaics, electrical repair, and maintenance, as well as the installation and maintenance of biodigesters for biogas production.
About 320,000 people are employed in renewable energy jobs, according to a report on the impact of renewable energy on employment by the International Renewable Energy Agency, in collaboration with the International Labour Organization. That figure represents 2.34% of global employment in this sector.
In the face of climatic and energy challenges, Christian Hounkannou, francophone Africa coordinator of 350Africa.org, said that Africa needs to invest in renewable energy. He encourages young people to get involved in providing solutions to communities seeking sustainable energy and highlights the crucial role of the state in supporting committed organizations.
Students learning about solar energy installation. (Photo credit: Megan Valère SOSSOU)
The Youth Inclusion Project, initiated by the Beninese government and supported by the World Bank, trains more than 500 young people in renewable energy trades. In partnership with AdMec, a company specializing in solar energy, these youths acquire skills in assembling, maintaining, and repairing LED and solar street lights. This project aims to train and integrate 1,000 young people into the renewable energy sector by 2025, as part of the Azôli initiative — the pathway to employment in Fon, one of Benin’s national languages.
The Azôli program is a special initiative designed by the Beninese government to reduce youth unemployment and underemployment in Benin by facilitating access to internships for on-the-job training.
\ »Eventually, 200 young people will have a direct employment contract with AdMec, which offers free training,\ » said Marcel Adjahouisso, head of the Atlantic branch of the National Agency for Employment Promotion.
Mathieu Dènon, a beneficiary of the program, was previously a seller of unrefined gasoline smuggled from Nigeria into Benin. Today, he helps households in his village buy and install solar panels.
In June 2024, the agency recruited another 1,000 young people for training and professional placement. In addition, the agency, through the Azôli initiative, signed a partnership agreement with the Academy of the Higher School of Renewable Energy Trades in the commune of Allada for the training and professional integration of 1,000 young people in renewable energy trades.
Government incentives
The Beninese government in 2020 began exempting solar panel imports from value-added tax, otherwise known as VAT. This exemption applies to the importation of materials, equipment, and installation accessories for the production of photovoltaic and solar thermal energy.
The tax exemption on products contributing to solar energy production has had significant effects on the Beninese economy, particularly in terms of job creation. According to a report by the Ministry of Economy and Finance, this measure led to a 9.95% increase in imports of these products, a figure significantly higher than that of fossil-fuel-burning electrical energy products, which only increased by 0.66%.
Profits from the sale of photovoltaic equipment have skyrocketed, increasing fivefold, according to the same report. Additionally, the tax exemption has allowed companies to double their customer and partner base, leading to the expansion of sales points and the improvement of after-sales services across the country.
Enock Missi Hounhoui, president of the Benin Energy Association, said Benin has shown a commitment to relying on renewable energy as a lever for job creation. He added that the manufacturing of equipment such as solar panels, wind turbines, and biodigesters, as well as the associated engineering and services, are areas that attract young people\’s attention.
Challenges remain
Although progress has been made in the field of renewable energy, it is not enough to reach all rural populations and significantly reduce the number of unemployed youth.
Adopting renewable energy and promoting the creation of green jobs can play an important role in combating climate change while fostering the continent\’s economic and social development. However, to effectively address this challenge, policymakers must ensure the implementation of better regulation and market access policies, Setonde said.
Megan Valère SOSSOU
Éducation environnementale au nord-Bénin: SOS Savane-ONG pour la préservation des réserves naturelles
Face aux nombreuses pressions que subissent les réserves naturelles classées au patrimoine mondial de l\’UNESCO au nord Bénin, SOS Savane-ONG, avec le soutien du programme RBT-WAP, a lancé un programme d\’éducation environnementale pour sensibiliser les populations locales en particulier les jeunes, à la protection de la biodiversité. Dans les communes de Tanguiéta et Kandi, situées à proximité des parcs de la Pendjari et du W au nord-Bénin, la prise de conscience écologique devient une priorité.
Animation d’un club environnemental par les apprenants
L\’initiative s’est concentrée sur l\’éducation au développement durable et vise à former de futures générations d’écocitoyens. Il s\’agit de transmettre des connaissances et des pratiques respectueuses de l\’environnement, tout en favorisant l\’épanouissement des élèves grâce à des actions concrètes. Au nombre de ces actions se trouvent : des séances de sensibilisation, des observations de la faune et de la flore, ainsi que des ateliers pratiques.
À ce jour, 435 séances d\’éducation environnementale ont été organisées dans les écoles riveraines des parcs de la Pendjari et du W, touchant 4 350 élèves, dont 50 % de filles. Pour Farid AMADOU BAHLEMAN, Directeur Exécutif SOS Savane ONG, ces jeunes apprennent à mieux comprendre leur environnement, les dangers de la déforestation et des déchets plastiques, ainsi que l\’importance de la préservation des écosystèmes locaux. En collaboration avec les enseignants et les animateurs environnementaux, les élèves participent activement à des projets tels que la création d\’herbiers numériques dans 12 écoles et le recyclage de bouteilles en plastique en mangeoires pour oiseaux.
Les clubs environnementaux, redynamisés grâce à cette initiative, sont désormais autonomes et organisent eux-mêmes des campagnes de salubrité. Ils contribuent désormais à la propreté des écoles et de leurs environs. Au total, dix (10) campagnes ont déjà été menées avec à la clé une forte mobilisation non seulement des élèves mais aussi des communautés.
L\’outil iNaturalist : une fenêtre sur la biodiversité locale
L\’un des aspects les plus novateurs du programme est l\’utilisation de l\’application iNaturalist, qui permet aux élèves de documenter leurs observations de la biodiversité locale. Chaque séance de sensibilisation inclut désormais une quinzaine d\’observations.
Une technique qui enrichit les bases de données sur les espèces présentes dans cette région du Bénin. À la fin du programme, l\’objectif est de comptabiliser au moins 7 200 observations, un apport précieux pour le suivi des espèces dans ces zones protégées.
sos savane
À ce jour, les objectifs de la première phase du projet sont atteints à plus de 90 %. L\’implication des élèves et des animateurs a permis de susciter un véritable engouement pour les questions environnementales, avec des impacts mesurables sur le terrain. Les clubs environnementaux, désormais autonomes, continuent d\’organiser des activités après les séances initiales pour assurer ainsi la pérennité du projet.
Ce programme d’éducation relative à l’environnement vient renforcer toutes les actions notées au Bénin en matière de protection de l’environnement. Il démontre, une fois de plus, que l’éducation est la clé d’un avenir durable dans une région riche en biodiversité marquée par la présence des réserves de Pendjari et du W.