Journée mondiale des luttes paysannes: La défense des droits fondamentaux des paysans

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La Journée mondiale des luttes paysannes est célébrée chaque année le 17 avril pour mettre en avant les luttes et les revendications des paysans et des travailleurs ruraux pour leurs droits fondamentaux, notamment le droit à la terre, à l\’eau, à la nourriture et à la souveraineté alimentaire.

La journée commémore le massacre de 19 paysans brésiliens qui protestaient pacifiquement pour l\’accès à la terre en 1996. Depuis, elle est devenue un événement annuel pour sensibiliser l\’opinion publique sur les luttes des paysans et des travailleurs ruraux à travers le monde.

Les paysans et les travailleurs ruraux sont souvent confrontés à des défis tels que l\’accaparement des terres, l\’exploitation, la pauvreté, la marginalisation et la violence. La Journée mondiale des luttes paysannes vise à mettre en évidence ces problèmes et à promouvoir la prise de conscience et la solidarité envers les communautés paysannes et rurales.

La souveraineté alimentaire est un aspect clé des droits des paysans. Elle signifie que les communautés paysannes ont le droit de définir et de contrôler leurs propres systèmes alimentaires, en produisant des aliments sains et nutritifs de manière durable, et en ayant accès aux ressources nécessaires pour le faire. La Journée mondiale des luttes paysannes met en évidence l\’importance de la souveraineté alimentaire pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, et pour renforcer la résilience des communautés paysannes face aux changements climatiques et aux crises alimentaires.

En résumé, la Journée mondiale des luttes paysannes est une occasion importante pour célébrer les contributions des paysans et des travailleurs ruraux à la production alimentaire, et pour promouvoir leurs droits fondamentaux à la terre, à l\’eau, à la nourriture et à la souveraineté alimentaire.

Megan Valère SOSSOU




Changements climatiques : L’association Ouest-Africaine de climatologie se préoccupe de ses effets dans la sous-région

Pour sa première sortie pour le compte de 2023, l’AWAclim, l’Association Ouest-Africaine de climatologie a réuni, en ligne ses membres de la sous-région, les chercheurs et les différents acteurs du climat autour du thème, « Le changement climatique une menace réelle pour la planète : Etat des lieux, impacts et conséquences ». C’est son Président le Professeur Expédit Wilfrid Vissin qui a animé cette conférence. Il s’agit de partager avec les participants les connaissances sur les changements climatiques, d’aider à cerner ses impacts et conséquences du phénomène et d’indiquer quelques solutions identifiées par l’AWAclim. C’est l’une des salles de cours du bâtiment MIRD, Master Intégration Régionale et Développement qui a servi de cadre à cette activité.

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La conférence a démarré par le partage de quelques notions, notamment sur le temps, le climat, la météorologie, la climatologie, la variabilité climatique, l’atténuation et l’adaptation au climat, le changement climatique, la résilience, auxquels il faut ajouter les aléas climatiques, les impacts climatiques et les risques climatiques. Une fois, ces notions clarifiées, Expédit Wilfrid Vissin, le conférencier a dressé le tableau des facteurs responsables des changements climatiques. Il s’agit de l’homme et de ses activités, à savoir : l’industrie, le bâtiment, la déforestation, le transport.

Ces dernières ont modifié, selon le Président de l’AWAclim l’effet de serre naturel, dont le rôle est de maintenir la stabilité climatique. Conséquence, la terre se réchauffe et ses répercussions vont toucher tous les domaines de la vie socio-économique. Ainsi, les modifications des régimes pluviométriques vont impacter l’agriculture, les ressources en eau. Elles feront aussi le lit à la sècheresse. Le régime océanique sera modifié lui aussi. Les côtes seront en souffrance et les villes côtières en grande difficulté. Il va falloir mieux gérer la crise climatique, sinon, d’ici 2050-2100, tout va changer autour des hommes, reconnait le conférencier.

Quelles sont les solutions ?

Les Pays africains doivent cesser avec les conférences sur le climat, telles qu’elles sont organisées aujourd’hui. Il faut, selon le Professeur Expédit Wilfrid Vissin, que les africains organisent des conférences sur le climat « à l’africaine », qui permettent de sortir des décisions à opposer aux pays riches, responsables du réchauffement climatique. Il s’agit donc pour les africains de mutualiser leurs efforts en vue d’influencer les décisions liées au changement climatique, insiste le conférencier. Mais en attendant, il propose quelques mesures. Il s’agit de :

– Renforcer les connaissances sur les changements hydroclimatiques ; 

– La prise en compte de façon objective de la variabilité climatique et du changement climatique ;

– La gestion traditionnelle des risques climatiques ;

– La mise en œuvre effective de la GIRE, la Gestion Intégrée des ressources en eau ;

– Améliorer le changement de comportement. 

Une brève présentation de l’AWAclim et de l’Association Internationale de la Climatologie est venue clôturée l’intervention du Professeur. Les débats ouverts par la suite ont permis aux participants du Bénin, du Togo, du Niger, de la Côte-d’Ivoire et du Mali d’avoir des éclaircissements sur certains points clés de la conférence auxquels le Président de l’AWAclim a apporté des réponses. Il est prévu, à l’avenir des rencontres régulières pour aborder tous les problèmes liés aux impacts des changements climatiques, annonce le Président de l’AWAclim  satisfait de cette première sortie de son association.

Didier Hubert MADAFIME




La PASCiB amorce le processus d’intégration des dimensions Changements climatiques et Genre dans la gouvernance des Réserves de Biosphère de l’Ouémé et du Mono

Face aux menaces anthropiques et naturelles que subissent les réserves de biosphère du Mono et de l’Ouémé, la PASCiB à travers le projet Benkadi en étroite collaboration avec le Centre National de Gestion des Réserves de Faune (CENAGREF) a organisé un atelier multi-acteur afin de résoudre la problématique de l\’intégration des dimensions Changements climatiques et Genre dans la gouvernance des réserves de biosphère de l\’Ouémé et du Mono. C’était le 06 avril 2023 à Grand Popo.

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L\’objectif était d\’échanger avec les parties prenantes et de valider la méthodologie proposée par les consultants pour l\’actualisation des Plans d\’Aménagement et de Gestion (PAG) des réserves pour une durée de dix ans, en intégrant la problématique du genre et du changement climatique grâce à l\’intégration des mesures concrètes d\’adaptation basée sur l\’environnement (AbE).

Selon Yécy Peggy TOHINLO, représentante du Chef projet Benkadi, cet atelier marque le démarrage d’un processus très participatif et inclusif. Elle a réitéré à cette occasion, toute la gratitude de la PASCiB aux différentes parties prenantes pour leur disponibilité et leur engagement dans la préservation et la gestion durable des réserves de biosphère de l’Ouémé et du Mono.

Des efforts déployés au quotidien au profit des populations, a reconnu Cyrillia YEBE, Secrétaire Exécutive de la commune de Grand Popo, qui au nom du maire de la commune, a également félicité et encouragé les acteurs et la PASCiB.

La qualité des acteurs conviés à l’atelier laisse présager la qualité de la méthodologie qui sera retenue pour résoudre la problématique de l’intégration de l’adaptation au changement climatique et du genre dans les outils de planification et de gestion des réserves, selon le Directeur Général du CENAGREF, Abdel Aziz Baba Moussa. Si les premiers Plans d\’Aménagements et de Gestion n\’avaient pas pris en compte ces dimensions, c\’est parce que le problème n\’était pas aussi critique, a-t-il ajouté.

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Outre l\’intégration de l\’adaptation au changement climatique et de l\’égalité des genres dans la gestion des réserves, le Directeur Général du CENAGREF espère échanger aussi sur la nécessité d’intégrer de nouvelles ACCB dans les réserves de biosphère. Il s’agit de l’ACCB de Deve, de Togbadji, de la mare aux crocodiles de Tannou et d’autres sites dans la réserve de la basse vallée de l’ouémé.

AGONZAN Marcel, Premier Adjoint au Maire de la commune de Bopa, en lançant officiellement les travaux de l’atelier, a souhaité que les résultats soient à la hauteur des attentes.

Les différentes communications qui ont suivi ont permis aux acteurs présents de prendre connaissance de la gouvernance des réserves de biosphère et la méthodologie proposée pour l’intégration des aspects du genre et des changements climatiques.

Aussi, ont-ils appréhendé les enjeux actuels en matière de conservation des réserves de biosphères de la basse vallée de l’Ouémé et de la réserve de biosphère du mono.

L\’atelier a vu la participation des acteurs des municipalités, des acteurs de la société civile, de certains cadres ministériels et experts. La PASCiB et le CENAGREF sont rassurés de la qualité de la démarche méthodologique d\’actualisation des PAG et se félicitent de la grande mobilisation de toutes les intelligences en la matière.

Un outil d\’aide à la décision en éclosion

Cet atelier enrichissant assorti des recommandations élaborées à l’endroit des différentes parties prenantes est le premier d\’une série d\’ateliers qui se penchera sur l\’actualisation des Plans d\’Aménagements et de Gestion et qui va accoucher d’un outil d’aide à la décision.

Constant HOUNDENOU, Conseiller technique au Développement durable du Ministre du Cadre de vie et du Développement durable est convaincu de cette démarche conforme aux grands idéaux du Programme d’Action du Gouvernement et des programmes d’action au niveau sectoriel.

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En ce qui concerne le ministère du cadre de vie et du développement durable, il a rassuré que toute initiative légale allant dans le sens de l’accompagnement des communautés au niveau décentralisé serait la bienvenue. Il a pour finir invité à la territorialisation de l’intégration des changements climatiques.

Dans son engagement à actualiser les Plans de Gestion de l’ACCB Bouche du Roy et le lac Toho, la Coordination pour la Recherche et le Développement en Environnement ONG (CoRDE ONG), se servira des résultats de cet atelier a confié Ebenezer HOUNDJINOU, son coordonnateur.

Rappelons que la révision et l’actualisation des Plans d’Aménagement et de Gestion des réserves de biosphère de l’Ouémé et du Mono à travers l’intégration des dimensions, Changements climatique et Genre, participent au renforcement de la résilience des communautés riveraines.

Carmel Espéro LOKOSSOUDJIN




Accès à l\’eau potable au Bénin: les faux pas de la SONEB qui retardent l\’atteinte de l\’ODD 6

Depuis 1960, qu’elle a été créée dans le but de fournir de l\’eau potable à la population béninoise, la Société Nationale des Eaux du Bénin (SONEB) rencontre de nombreux problèmes qui entravent sa mission et la qualité des services qu\’elle fournit. Malgré ses efforts pour améliorer la situation, de nombreuses zones rurales et urbaines continuent par exemple de souffrir d\’un manque d\’eau potable. Avec ses infrastructures souvent vétustes et mal entretenues, elle peine à répondre promptement aux alertes de dépannage.

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A Abomey-Calavi, la cité-dortoir au sud Bénin, il fera bientôt deux mois que l’eau potable de la SONEB coule à flots dans la nature après une défaillance du matériel dans une maison avant le restaurant Grand Café en venant de Cotonou. Les multiples démarches engagées à l’endroit de la Société Nationale des Eaux du Bénin, service de Calavi pour résoudre la situation sont restées stériles. La réponse qui a été servie témoigne du manque de professionnalisme longtemps décrié au sujet de cette société nationale.

Les agents rencontrés avouent n’avoir pas les matériels nécessaires pour résoudre le problème. Un fait qui suscite bien des questionnements que seules les autorités du secteur peuvent apporter des réponses adéquates. Ces agents ont préféré utiliser du caoutchouc pour arrêter sans y arriver, la fuite des eaux du tuyau. Un vrai gâchis aux yeux des riverains alors que dans d’autres contrées du Bénin, des populations doivent courir d’après l’eau potable, et même d’après l’eau souillée stagnante dans des creux de terre aux allures minières.

C’est le cas des populations de Sakabansi dans la commune de Nikki où dans une vidéo publiée sur le réseau social Facebook, on peut voir des populations, malgré elles, à la recherche de l’eau malpropre. Au Bénin, les problèmes liés à la disponibilité de l’eau en quantité et en qualité ne se posent pas qu’en milieu rural.

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À Sèmè-Kpodji en février 2023, il y a eu fréquemment des ruptures d\’eau potable. Cette commune, pas les moindres au Bénin en termes d’industrie est régulièrement privée d\’eau par la SONEB. Une triste réalité qui perdure depuis des années. La SONEB s’est toujours montrée incapable même avec un petit message de communiquer avant, pendant et après sur les causes de telles coupures intempestives.

Eau potable ! Absente !

En mars 2023, c’était le comble au niveau des consommateurs de la SONEB. Pendant que le ministre, le Directeur Général et certains cadres du secteur de l’eau étaient présents à la Conférence des Nations Unies sur l’eau à New York, aux États-Unis, l’eau par contre était absente dans les robinets de certaines populations du Bénin.

C’est le cas dans les résidences universitaires, à l’Université d’Abomey-Calavi où l’eau n’était pas présente. Comme à l’accoutumée, aucune note de la SONEB n’a annoncé une absence d’eau.

Le 23 mars, Christ Boris M. dénonçait une privation d’eau potable au lendemain de la célébration de la journée mondiale de l’eau. À Cotonou, à Calavi en passant par Dassa Zoumè, Parakou et Djougou, le mois de mars a été profondément perturbé dans la fourniture d’eau potable aux populations.

Ni la célébration de la journée mondiale de l’eau, ni la participation du Bénin à une grande rencontre internationale sur l’eau n’ont motivé les agents de la SONEB à fournir de l’eau en quantité et en qualité aux populations.

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Selon des consommateurs que nous avions interviewés, la SONEB est l’une des sociétés Nationales entièrement à part au Bénin. « Quand on leur doit des factures, leurs services coupures connaissent bien nos adresses et viennent nous couper. Mais pas, quand il faut faire diligence pour dépanner » explique Marc K. Des faits pour lesquels la SONEB commence à gagner des trophées du bon mauvais élève.

Selon le Rapport Statistiques et Investigations du mois de février 2023 de l’Association Béninoise Eau et Énergies- ABEE, les statistiques ne sont pas favorables à la SONEB en matière de communication et de fourniture d’eau potable. Le rapport signale le silence coupable des diverses autorités sur la question des coupures d\’eau, de compteurs volés et de mauvaise qualité de l’eau à des endroits donnés.

Du professionnalisme du personnel à la qualité des services proposés, il ressort que la SONEB est loin de satisfaire les engagements en matière d’atteinte de l’objectif 6 du développement durable. Alors pour résoudre ces problèmes, la SONEB doit améliorer la qualité de ses infrastructures et former ses employés pour améliorer la qualité des services fournis. Elle doit également garantir que l\’eau potable soit accessible à tous conformément aux engagements pris par le gouvernement béninois à l’issue des grandes rencontres internationales auxquelles les cadres du secteur se pressent toujours à se présenter.

Megan Valère SOSSOU




Transformation de noix de karité: Palmier Bénin fait don d\’équipements au groupement de femmes SU DOM SE à Parakou

SU DOM SE (Réveillons-nous !), c’est le nom du groupement de femmes transformatrices de noix de karité en beurre installé au quartier Korobororou dans le 2ème arrondissement de Parakou. Ces femmes, fidèles à leur engagement, celui de transformer la noix de karité pour en obtenir du beurre, sont limitées dans leurs tâches malgré leur volonté de satisfaire la demande du marché. Et pour cause, le manque de cadre et d’équipements adéquats pour la transformation des noix. 

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Femmes du groupement ‘’ SU DOM SE ’’

Elles en étaient là quand l’association ‘’ Palmier Bénin’’, dans sa vision de contribuer à l’amélioration  des conditions de vie et de travail des populations en général et des groupements de femmes en particulier leur a fait don de plusieurs équipements. La réception officielle des équipements a eu lieu ce Vendredi 24 Mars 2023, en présence des femmes du groupement, du représentant du chef quartier et des membres de l’association ‘’Palmier Bénin’’.

« C’est pour les amener à améliorer leur façon de faire que Palmier Bénin, grâce à l’appui de Palmier Suisse, a décidé d’accompagner ce groupement de femmes, en réfectionnant le local qui abrite leur moulin, en les dotant d’un concasseur pour faciliter le concassage des noix, en les dotant de deux grandes jarres, de deux grosses marmites et de quatre grandes bassines. Tout ceci pour réduire leurs peines », a précisé Sanni Fidèle Sinagourigui, Président de l’association Palmier Bénin. Désormais mieux équipées, les femmes du groupement ‘’SU DOM SE‘’ verront leurs peines réduites et la transformation des noix améliorée. C’est pourquoi elles n’ont pu cacher leur joie.

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Remise officielle des équipements

« Nous sommes très contentes de ce que nous venons de recevoir de ‘’Palmier Bénin’’ cet après-midi. C’est comme si c’est de la glace qui est versée sur moi », a laissé entendre Soulé Adama, Présidente du groupement. « Avec ces marmites, jarres, bassines et cette machine, nos peines seront réduites et la transformation des noix sera davantage améliorée », a-t-elle ajouté.

Le représentant du chef quartier, monsieur Justin Chabi Sounon dit, lui aussi, être très content. « Nous sommes très contents que nous ne savons même pas comment exprimer cette joie qui nous anime. Si vous pouvez voir jusqu’à nos cœurs, vous comprendriez la joie qui nous anime », a-t-il laissé entendre. Conscient de ce que la gestion optimale des équipements est nécessaire pour garantir la durabilité des matériels et des activités au sein du groupement, Sanni Fidèle Sinagourigui a exhorté les bénéficiaires à en faire un bon usage.

A ce propos, le représentant du chef quartier, Justin Chabi Sounon dit être confiant. Il rassure : « Vous serez agréablement surpris de l’usage que les femmes feront de ces équipements. Elles vont vous séduire au point où vous serez amenés à les en offrir davantage », a-t-il déclaré. Désormais rassuré, le Président de ‘’Palmier Bénin’’ va procéder à la remise officielle desdits équipements.

Faut-il le rappeler, ce don d’équipements offerts par l’association ‘’Palmier Bénin grâce à l’appui de ‘’Palmier Suisse’’ a reçu le soutien de la mairie de Parakou. Toute chose qui contribue à l’amélioration des conditions de vie et de travail des populations de la 3ème  ville à statut particulier du Bénin.

VenanceAyébo TOSSOUKPE




Entretien: Fidèle Sanni SINAGOURIGUI nous parle de l\’association Palmier Bénin

Contribuer au développement du Bénin à travers l’amélioration des conditions de vie et de travail de ses concitoyens, telle est la mission que s’est assignée Sanni Fidèle Sinagourigui à tarvers son association, ‘’Palmier Bénin’’. Créée en 2020, la jeune association à but non-lucratif d’envergure nationale s’investit dans la protection de l’environnement, l’assainissement, la promotion du genre, l’insertion socio-professionnelle et dans bien d’autres domaines socio-économiques et professionnels.

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Votre média en ligne préféré, le Journal Santé Environnement, leader de l’information sanitaire et environnementale en Afrique est allé à la rencontre du Président de ladite association. Il s’agit de monsieur Sanni Fidèle Sinagourigui. Il nous parle de l’association ‘’Palmier Bénin’’, ses objectifs et sa vision, ses actions ou réalisations, ainsi que de ses perspectives pour les prochaines années. Il est au micro de Venance Tossoukpè.

L’intégralité de cette interview ici…..

Journal Santé Environnement : Bonsoir monsieur le Président. Merci de vous présenter.

Sanni Fidèle Sinagourigui : Bonsoir monsieur le Journaliste. Je suis Sinagourigui Sanni Fidèle, Président de l’association ‘’Palmier Bénin’’.

Journal Santé Environnement : Comment êtes-vous arrivé à la création de ‘’Palmier Bénin’’ ?

Sanni Fidèle Sinagourigui : Merci monsieur le Journaliste. D’abord, je voudrais préciser que ‘’Palmier Bénin’’ est une association régie suivant les dispositions de la loi 1901. ‘’Palmier Bénin’’ a été officiellement créé à l’issue d’une Assemblée Constitutive tenue le 16 mai 2020. En ma qualité d’ancien Directeur de la prospective, de la programmation, du développement et des relations extérieures à la mairie de Parakou, j’avais pour mission de collaborer avec des partenaires techniques et financiers au niveau national, régional et international.

C’est dans cet exercice que j’ai rencontré l’association ‘’Palmier Suisse’’, basée à Genève, avec laquelle je suis entré en collaboration. Par l’intermédiaire de cette association, j’accompagnais, à titre personnel, un certain nombre de groupements. Mais par la suite, je me suis dit qu’il serait plus utile de mettre en place une association, pour davantage impacter efficacement ma communauté. C’est ainsi que, à l’image de ‘’Palmier Suisse’’, j’ai créé l’association ‘’Palmier Bénin’’ pour pouvoir accompagner de façon plus efficace, aussi bien les groupements de femmes, de jeunes que de sages. Nous menons des actions en direction des groupements, mais prioritairement en direction des groupements de femmes. Voilà comment est née l’association ‘’Palmier Bénin’’.

Journal Santé Environnement : Quels sont les domaines d’action de ‘’Palmier Bénin’’ ?

Sanni Fidèle Sinagourigui : Nous appuyons et renforçons les capacités de nos cibles dans plusieurs domaines. ‘’Palmier Bénin’’ intervient notamment dans le domaine de la protection de l’environnement, de l’hygiène et assainissement, de la promotion du genre, de la réinsertion socio-professionnelle des jeunes et dans l’organisation des activités culturelles et artistiques.

Journal Santé Environnement : Alors, à la date d’aujourd’hui, quelles sont les actions ou les réalisations qu’on peut mettre à l’actif de ‘’Palmier Bénin’’ ?

Sanni Fidèle Sinagourigui : Merci monsieur le Journaliste. Bien avant que ‘’Palmier Bénin’’ ne soit officiellement créé, nous menions plusieurs activités. Déjà en 2019, dans le domaine de l’hygiène et de l’assainissement de base, la mairie de Parakou avait mis en place une politique d’abonnement systématique à la pré-collecte des ordures ménagères. Pour accompagner cette initiative, l’association ‘’Palmier Bénin’’ avait renforcé les capacités des associations et ONGs qui se sont mises dans un collectif, le Collectif Communal des Associations et ONGs de Ramassage des Ordures Ménagères. Nous avons renforcé leurs capacités sur la structuration de leur association, nous avons réfectionné et équipé leur bureau en mobiliers et en matériels bureautiques. Nous les avons également accompagnés avec des petits matériels d’assainissement à savoir : les pelles, les brouettes, les bottes, etc. Nous les avons accompagnés aussi à élaborer des sketchs de sensibilisation, à mener des activités de communication pour un changement de comportement au niveau des ménages, afin de susciter l’abonnement à la pré-collecte.

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Toujours en 2019, l’association Palmier Bénin a accompagné la mairie de Parakou à travers la réfection de 3 blocs de latrine, à raison d’un bloc de latrine à 4 cabines à l’EPP Tourou C dans le 1er arrondissement, d’un bloc de latrine à 4 cabines au profit de l’EPP Banikanni I dans le 2ème arrondissement et d‘un bloc de latrine à 4 cabines au profit de l’EPP Thian dans le 1er arrondissement.

En 2020, ‘’Palmier Bénin’’ a accompagné l’Association des Vulgarisateurs de Parakou, à travers la construction d’un atelier de formation et la mise à disposition de certains équipements. En 2021, l’association ‘’Palmier Bénin’’ a réalisé un forage de pompe à motricité humaine au profit du village Damanga au quartier Gounin dans le 1er arrondissement. En 2022, nous avons accompagné le groupement des femmes transformatrices de l’igname en cossette, à travers la réfection du local qui abrite leur moulin et de celui de leur entrepôt d’igname. Nous avons également fait la même chose au profit d’un groupement de femmes à Gamia, dans la commune de Bembèrèkè.

Toujours en 2022, nous avons réalisé 2 blocs de latrines à Damanga, au quartier Gounin à Parakou, et réfectionné 2 blocs de latrines dans deux écoles primaires publiques, toujours au quartier Gounin. Cette année 2023, nous venons de réaliser un biodigesteur relié à un bloc de latrines à 3 cabines au profit de l’EPP Gomboko, toujours au quartier Gounin dans le 1er arrondissement. Toujours pour le compte de cette année, nous accompagnons actuellement un groupement de femmes transformatrices de noix de karité en beurre au quartier Korobororou, où nous sommes en train de réfectionner le local qui abrite leur moulin, et de les doter d’un concasseur et d’autres petits matériels tels que les marmites, les bassines, les jarres, etc. Et cette année, nous avons comme projet la prospection des activités à réaliser en 2024. Voilà de façon précise ce que nous avons déjà fait comme réalisations.

Journal Santé Environnement : A vous suivre, on se rend compte que, malgré votre existence aussi récente, vous avez déjà mené assez d’activités et pas des moindres. D’où vous viennent les financements ?

Sanni Fidèle Sinagourigui : Merci monsieur le Journaliste. ‘’Palmier Bénin’’ est soutenu par son partenaire privilégié, ‘’Palmier Suisse’’, basée à Genève, qui nous accompagne beaucoup dans la plupart des réalisations que nous faisons. Il y a également des cotisations que nous faisons au sein de l’association, qui nous permettent de réaliser toutes ces différentes actions.

Journal Santé Environnement : Quelles sont les perspectives de ‘’Palmier Bénin’’ pour les prochaines années ?

Sanni Fidèle Sinagourigui : Pour ce qui concerne les perspectives, c’est de continuer à mettre en œuvre notre vision, celle d’amener le plus grand nombre de jeunes à pouvoir s’insérer dans la vie socio-professionnelle, continuer à organiser et à accompagner les groupements, aussi bien de femmes que de jeunes, à promouvoir l’égalité du genre, à protéger l’environnement et à assainir le cadre de vie. Nous continuerons donc à travailler pour ces causes partout où le besoin se fera sentir.

Journal Santé Environnement : ‘’Palmier Bénin’’, voudrait-il collaborer avec d’autres associations ou partenaires ?

Sanni Fidèle Sinagourigui : Bien sûr ! Vu que nous sommes une association, nous sommes ouverts à toute collaboration. Nous sollicitons l’accompagnement d’autres partenaires pour qu’ensemble, nous puissions aider notre communauté et accompagner le développement de notre pays.

Journal Santé Environnement : Qu’avez-vous à dire pour conclure cet entretien ?

Sanni Fidèle Sinagourigui : Je voudrais remercier notre partenaire privilégié, l’association ‘’Palmier Suisse’’, qui ne cesse de nous soutenir dans nos différentes actions. Je voudrais demander aux autorités à divers niveaux et surtout à la mairie de Parakou de nous accompagner, puisqu’à travers ce que nous faisons, nous contribuons à la mise en œuvre du Plan de Développement Communal de la ville.




Camp Adagbè et Zinvié accueillent la 2e édition du projet d’éducation environnementale de l’ONG Save Our Planet

La matinée de la journée du mercredi 15 mars 2023 a été consacrée au lancement de la 2e édition du Projet de Renforcement de l’Education Relative à l’Environnement en Milieu Scolaire et Estudiantin (PRE-REMISE) initié par l’ONG Save Our Planet au complexe scolaire Camp Adagbè de Parakou.

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Chef quartier, membres du bureau de l’Association des Parents d’Élèves, enseignant.e.s, cantinières et élèves ont répondu présent au démarrage des activités avec une ponctualité inédite qui exprime leur euphorie pour l’accueil du projet.

Le lancement du projet a connu son prologue avec les mots d’introduction et de présentation du cadre du projet par le Chargé de Programmes, M. Bill Agassounon. Ensuite, ce fût le tour de chacun des représentants du Chef quartier et du collectif des directeurs du complexe scolaire hôte, de formuler leurs mots de bienvenue à l’endroit de l’équipe du projet tout en s’engageant à accompagner le projet pour sa réussite à cause de sa noble vision.

Lancement officiel du projet PRE REMiSE

C’est alors l’occasion donnée au Coordonnateur du projet, Mahugnon Josué Tchagnonsi de prononcer un séduisant discours de lancement qui attise l’auditoire sur l’engagement à la lutte écocitoyenne et les enjeux de la protection de l’environnement.

Ce lancement a donc ouvert le bal à la toute première activité du projet qui a consisté à une sensibilisation. Cette première rencontre a réuni enseignant.e.s, cantinières et écolier.ère.s de cet établissement scolaire autour du thème : Eau, Hygiène et Assainissement : quels enjeux ?

Dans une démarche conjointe de facilitation, la Chargée de Communication du projet, Nadiathou Seïdou et le Coordonnateur Mahugnon Josué Tchagnonsi ont exposé les bonnes pratiques de gestion de l’eau et de l’hygiène alimentaire. Ce fut le moment de rappeler aux bonnes-dames les bonnes pratiques d’hygiène à observer pendant et après la cuisine, et aux écolier.ère.s les gestes d’hygiène alimentaire à adopter pendant la récréation. Le public cible n’a pas manqué d’être entretenu sur les bonnes pratiques d’assainissement en milieu scolaire en ce qui concerne la gestion des infrastructures socio-éducatives (bornes fontaines, urinoirs, latrines, …) et la salubrité.

Ces échanges sur les notions de l\’eau, hygiène et assainissement se sont déroulés avec une approche interactive des participants sous les animations enrichissantes de Lucrèce Yeheze Koclo, Trésorière de l’ONG Save Our Planet. Ils ont permis de déceler les risques d’un environnement pollué et les approches de solutions durables dans le cadre scolaire.

Par le sens de protection de l’environnement attisé en eux, les directeurs du complexe ont plaidé pour la dotation des poubelles dans l’établissement.

C’est dans une euphorie que s’est clôturée cette activité de lancement et de sensibilisation qui engage tout participant à la protection et à la sauvegarde de l’environnement après une séance photo de famille.

Un projet national et inclusif

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À Zinvié dans la commune d\’Abomey-Calavi, s’est tenu le mercredi 15 mars 2023, le lancement officiel suivi de la première activité du Projet de Renforcement de l’Education Relative à l’Environnement en Milieu Scolaire et Estudiantin. C’était précisément au complexe Scolaire Sainte Thérèse.

Cette activité a vu la participation du Coordonnateur Sud Bénin de l’ONG Save Our Planet, Josky ADIKPETO, de la chargée du projet Lucienne SOMADON, du chargé de suivi et évaluation du projet Delphin KOULIHO, de l’assistante de la chargée du projet Laure AGBOSSOU, des membres actifs de l’ONG et de tous les acteurs du complexe scolaire St Thérèse.

Dans son intervention de lancement officiel de la 2e édition du projet, le Coordonnateur Sud Bénin a mis l’accent sur la nécessité d’une prise de conscience éco citoyenne. Il a évoqué la nécessité de débarrasser son entourage de toute sorte de déchets. Il n’a pas manqué d’exhorter tous les écoliers à s’impliquer intimement à l’opération d’élimination des déchets afin de mieux prévenir toutes les maladies infectieuses.

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Un jeune écolier prenant la parole au nom de ses pairs et des responsables de l’école a remercié l’ONG Save Our Planet pour le choix porté sur leur école. Il a rassuré de l’accompagnement de tous les écoliers et du soutien de l’administration scolaire pour la réussite du projet à Zinvié.

Le thème principal, Eau, Hygiène et Assainissement quels enjeux ?, était au cœur de la sensibilisation conduite par Lucienne SOMADON, la chargée de projet et son équipe. D’une salle de classe à une autre, le sens du message n’a pas changé. À chaque étape, des pancartes ont été brandies appelant à une prise de conscience éco citoyenne.

A la fin de cette première activité sur les trois inscrites au menu du projet, les apprenants et acteurs impliqués ont pris l’engagement de restituer les savoirs à leurs camarades absents et à leurs différentes familles.

Communication ONG Save Our Planet




Les alumni de Peace First outillent 20 jeunes du sud Bénin à l\’éducation environnementale et au développement durable

Le consortium des ONG SOS Biodiversity, Save our Planet, Aide et solidarié et Page verte, avec l’appui technique et financier de Peace First, a organisé un renforcement de capacités à l’endroit des jeunes, membres d’organisations de protection de l’environnement, celles de l’Atlantique et du Littoral. Cet atelier, qui s’est déroulé le samedi 18 mars 2023 à l’université d’Abomey-Calavi, vise à améliorer la connaissance des jeunes du Bénin sur l’éducation environnementale et le développement durable.

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Une vingtaine, sont-ils sur 152 candidatures, de différentes organisations de protection de l’environnement à bénéficier de cet atelier de renforcement de capacités. « Nous avons retenu les 20 meilleurs profils », a expliqué Daniel Koto, de l’ONG SOS Biodiversity. Ils sont désormais aguerris sur les notions d’éducation environnementale et de développement durable.

Un programme intéressant concocté à cet effet a permis de passer au crible les contenus de ces notions. La première communication de la journée a porté sur les « enjeux et contribution des jeunes dans l’atteinte de l’agenda 2030. » Animée par Djawad Ramanou, ladite communication a éclairé les lanternes des participants sur les 17 ODD qui comportent 169 cibles, soient 244 indicateurs. Le Bénin priorise 49 cibles pour 164 indicateurs et est à un taux de réalisation de 50,7 %, a-t-il fait savoir.

Deux panels ont suivi cette communication. Le premier, conduit par le trio Justine Godonou, Johny Codo et Moumin Adjibi, aborde « l’implication du genre dans les projets de développement du Wash ». Il en ressort qu’en plus de la nécessité de considérer la notion du genre dans toutes les initiatives, il est primordial d’impliquer l’approche genre, de donner les mêmes chances aux femmes et aux hommes sur les projets ayant trait à l’eau, l’hygiène et l’assainissement (Wash).

Quant au second panel qui porte sur « l’agriculture durable et la sécurité alimentaire face à la crise climatique », il a été conduit par un quatuor : Jerôme Dohou, Megan Valère Sossou, Estelle Adande et Claire Agbangla. Un débat houleux qui a permis de clarifier les notions d’agriculture durable, de sécurité alimentaire, dans un contexte de changement climatique au Bénin.

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Il s’en est suivi une formation pratique en conception et fabrication d’emballage biodégradable et des travaux de groupe suivi de restitution. À en croire Daniel Koto, les participants auront à mener des séances de restitutions, au plus tard trois semaines après l’atelier. « Ils doivent aussi proposer des actions post formation. » En tout cas, le consortium s’engage à les accompagner sur le plan technique, pour l’atteinte des objectifs.

À juste titre, les participants en plus d’être satisfaits de la qualité de l’atelier, repartent dans leurs communautés avec des engagements. Si Claire Agbangla n’a pas du tout été déçue de cet atelier, ça a été un plaisir pour Anas Seko d’y participer. La première, secrétaire de l’ONG Amis de l’environnement, y voit une très grande opportunité et tient à remercier les organisateurs, à cet effet. Quant au second, activiste pour la bonne gestion des déchets, il en a appris beaucoup en termes de connaissances.

« Nous les remercions pour le travail d’organisation effectué et pour les panels de qualité que nous avons eus et qui nous ont permis d’en apprendre beaucoup pour pouvoir avoir plus d’impact dans l’éducation environnementale ; et pour le développement durable qui se veut une éducation pour tous, une éducation inclusive, une éducation qui a une approche genre », a confié Anas Seko. C’est d’ailleurs pourquoi il s’engage, après cet atelier, à faire une mini-restitution à sa communauté, son ONG, ses bénévoles, pour qu’ils puissent eux aussi, mieux comprendre l’approche genre, dans la lutte contre la mauvaise gestion des déchets et dans l’engagement citoyen ; pour comprendre par ricochet l’importance de l’agriculture durable. Quant à Estelle Adande, membre de l’ONG Star plus, elle s’engage à partager l’information autour d’elle, à changer ses comportements, à contribuer au petit geste de développement durable, etc.

Arsène AZIZAHO




Don de biodigesteur à l\’EPP Gomboko : l’association Palmier Bénin et ses partenaires sèment la joie à Parakou

« C’est à l’air libre que nous déféquions ici. Pour se mettre à l’aise, il faut faire des kilomètres ». Ce sont là les propos d’Eugène Houefondé, Directeur de l’Ecole Primaire Publique Gomboko, située dans le quartier Gounin, au Sud de la ville de Parakou. Très éloignés du centre-ville, cet établissement scolaire et les acteurs qui l’animent étaient loin de tous projecteurs qui pouvaient les sortir du calvaire.

Mais, fort heureusement, l’association Palmier Bénin a vu leurs peines et leur a tendu la main. Une main tendue et chargée de don. Il s’agit d’un dispositif de biodigesteur accompagné d’un module de latrines et de réchauds à gaz. C’est le fruit du partenariat entre l’association Palmier Bénin et Palmier Suisse, avec l’appui de LIONS CLUB.

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Les écoliers de l\’EPP Gomboko
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Remise officielle des clés du joyau

La remise officielle du joyau a eu lieu ce mardi 14 mars 2023 et a connu la présence du 2ème Adjoint au Maire de Parakou, des membres de l’association Palmier Bénin, des représentants de LIONS CLUB, des techniciens de l’ouvrage, du personnel enseignant, des apprenants, des cantinières et des parents d’élèves, sortis massivement pour remercier leurs bienfaiteurs. Mardochée Sewaï est le Directeur Général de l’entreprise SEWAÏ A.T.E ayant réalisé l’ouvrage. Il décrit et explique : « Ce joyau comporte un module de latrine à 3 cabines, un biodigesteur et un dispositif de cuisson composé de deux réchauds et d’un fourneau ». Il explique le fonctionnement du dispositif : « le biodigesteur est un système de production de biogaz qui reçoit en amont les matières organiques issues des latrines. Une fois les matières organiques reçues, le biodigesteur les transforme en biogaz. Lequel gaz sera utilisé en lieu et place du bois de chauffe et du charbon, pour la cuisson des aliments », a expliqué le spécialiste en production et utilisation du biogaz, Mardochée Sewaï. Avec ce dispositif, les matières fécales, jadis considérées comme des ordures sont en passe de devenir de l’or pour cette communauté.

Les bénéficiaires expriment leur joie …..

Très séduite, l’autorité municipale n’a pas manqué d’exprimer sa joie. « C’est une joie immense quand on voit l’ouvrage qui est réalisé. Une joie immense parce que, avec çà, les matières fécales finiront par devenir de l’or dans la commune de Parakou », a laissé entendre Moustapha Orou Gankou, 2e Adjoint au Maire de Parakou.

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Moustapha OROU GANKOU, 2e Adjoint au Maire de Parakou

Du 2e Adjoint au Maire aux parents d’élèves en passant par les apprenants eux-mêmes, les sentiments n’ont pas variés. La joie est immense et la satisfaction est grande. « Les mots me manquent pour exprimer toute ma gratitude à l’endroit de Palmier Bénin et de son partenaire Palmiers Suisse qui, avec l’appui de LIONS CLUB, nous ont offert ce joyau. Grand merci à eux et que Dieu les bénisse », a exprimé Eugène Houefondé, Directeur de l’école bénéficiaire.

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Abdou Rakib Oyébamidji, Porte-parole des écoliers

« Nous disons également un grand merci à la Mairie de Parakou, puisque c’est à travers elle que nous avons pu obtenir, cet ouvrage », a-t-il ajouté. Du côté des écoliers, l’on insiste à prendre la parole. Abdou Rakib Oyébamidji s’est fait porte-parole de ses camarades, écoliers. Il s’exprime : « Aujourd’hui est un grand jour pour nous, écoliers de l’EPP Gomboko car grâce à la coopération Palmier Bénin – Palmier Suisse et à l’appui de LIONS CLUB, nous venons d’avoir un grand joyau, un biodigesteur accompagné d’un bloc de latrine et de réchauds à gaz », a laissé entendre le jeune écolier qui souhaite que les donateurs ne s’arrêtent en si bon chemin. De son côté, Fataou Adjibi Rafiou, représentant des parents d’élèves, n’a pu, lui aussi, cacher sa joie. « C’est une grande satisfaction. Nous remercions l’association Palmier Bénin et ses partenaires qui, à travers la Mairie de Parakou, nous ont réalisé cette grande œuvre humanitaire », a-t-il exprimé.

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Fataou Adjibi Rafiou, représentant des parents d\’élèves
Quid de l’utilité du biodigesteur ?

Cette technologie de biodigesteur permettra aux bénéficiaires de diversifier l’offre énergétique en mettant à leur disposition de l’énergie propre pour la cuisson et l’éclairage d’une part, et du compost pour améliorer la productivité agricole, maraîchère et bien d’autres avantages liés à la santé, à l’hygiène et à l’assainissement, à la protection de l’environnement, à la lutte contre les changements climatiques, etc. C’est donc un ouvrage hautement écologique qui vient d’être offert à cette communauté. C’est pourquoi, il importe d’en faire un bon usage. « Nous demandons aux bénéficiaires d’en faire un bon usage, afin qu’ils puissent s’en servir aussi longtemps que possible », a exhorté Fidèle Sanni Sinagourigui, Président de l’association Palmier Bénin.

Mais à ce propos, les bénéficiaires promettent et rassurent : « Nous vous remercions très sincèrement et nous vous promettons d’en faire un bon usage », a promis Abdou Rakib Oyébamidji, porte-parole des apprenants. Il sera suivi du Directeur de l’école et du 2e Adjoint au Maire, qui promettent d’utiliser l’ouvrage dans les règles de l’art. C’est enfin sur ces mots d’assurance que le 2e Adjoint au Maire, Moustapha Orou Gankou, va remettre officiellement les clés du joyau au Directeur de l’EPP Gomboko, monsieur Eugène Houefondé.

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Toilettes
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Toilettes
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Remise des clés du joyau
Que sait-on de Palmier Bénin
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Fidèle Sanni SINAGOURIGUI, Président de l\’association Plamier Bénin

Faut-il le préciser, Palmier Bénin est une association régie selon les dispositions de la loi 1901, loi qui régit le fonctionnement des associations au Bénin. Il est créé le 16 mai 2020 et a pour objectif d’œuvrer pour la protection de l’environnement ; l’hygiène et l’assainissement du cadre de vie des populations ; la promotion du genre ; le renforcement des capacités des communautés à la base dans le domaine de l’emploi, de l’agriculture, de l’insertion sociale et dans l’organisation des événements culturels et artistiques.

C’est dans le cadre de ces objectifs que Palmier Bénin a voulu accompagner la Mairie de Parakou en dotant l’EPP Gomboko de ce biodigesteur. L’objectif étant de contribuer à la réduction de la déforestation et de la pollution et au maintien de l’hygiène et de l’assainissement du cadre scolaire des apprenants.

Palmier Bénin et ses partenaires viennent ainsi de semer une joie immense dans le cœur de cette communauté. Vivement que d’autres palmiers s’ajoutent à Palmier Bénin et à Palmier Suisse, pour que désormais se forment des palmeraies.

Venance Ayébo TOSSOUKPE




ODDB ONG/Educ-Tour act 1 : les religieux à la découverte des succès de conservation à Gnanhouizounmè

Dans le cadre du projet Biodiversité et Religions, l\’ODDB ONG, a effectué le Jeudi 09 février 2023, l\’act 1 des Educ-tours programmés au profit des comités de gestion participative des forêts de la commune de BONOU. C\’est Gnanhouizounmè qui a servi de cadre à cette première activité de l’Educ-Tour avec des participants venus des forêts sacrées et communautaires de Lokoéguedjizoun, Gbèvozoun et de Soligbozoun.

Cette activité selon Emmanuel Dohèto, chargé de suivi, évaluation du projet, consiste à permettre aux comités de gestion des autres forêts de la commune de Bonou de découvrir la riche expérience de conservation de Gnanhouizounmè. Une expérience qui a été une réussite grâce à la collaboration de la population locale avec les ONGs, la mairie et autres structures étatiques en matière de la préservation de la biodiversité.

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Au cours de cette première activité de l’Educ-tour, il s\’est agi dans un premier temps d\’une visite guidée en forêt et enfin d\’une visite des infrastructures réalisées par l\’ODDB ONG. Sous la houlette du dignitaire et notable de la communauté Lamony Dansougan, Président du COGEPAF Gnanhouizounmè, plusieurs sites ont été visités à savoir : les deux différents îlots forestiers Zindji et Cassiagbonou, le centre ludo-écologique et les écolodges.

Deux visites riches en découvertes

À chacun des endroits, l\’historique de la forêt et de la communauté est retracé aux visiteurs. Le centre ludo-écologique construit par l’ODDB ONG pour l\’animation des séances d\’éducation environnementale a été également visité. Un centre qui dispose d’une documentation assez fournie sur la protection de l’environnement.

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Au terme de la visite, les participants n’ont pas manqué d’exprimer leur profonde satisfaction au détour des visites. C’est le cas de Sèmiou Landjohoun, pasteur de l\’église évangélique MINEC. Ce leader religieux se dit, marqué et émerveillé par les différentes découvertes qui ont débuté par le geste en guise de salutation d\’un gros serpent à l\’entrée du premier îlot forestier. Un serpent aperçu sur un arbre, qui descend, sans agresser avant de s\’en aller. C’est la preuve, dit-il, si l\’homme conserve et protège les animaux, il peut cohabiter avec eux a conclu le pasteur avant de féliciter le travail fantastique de l\’ODDB ONG.

Puisqu’il n’y a pas que les animaux qui ont été visités, l\’autre découverte marquante reste les plantes médicinales dont les espèces sont menacées de disparition. Il s‘agit par exemple de l\’ébène noire, \’\’Kinsouwi\’\’ en langue locale, très recherchée dans la guérison des maux de ventre selon le dignitaire Sonon, tradithérapeute et président du jardin botanique.

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Je suis heureux d\’avoir retrouvé à Gnanhouizounmè, Kinsouwi qu\’on ne retrouve plus facilement ailleurs dans les autres forêts de la commune de Bonou à cause des activités de fabrication de charbon de bois et autres formes d\’exploitation anarchique des produits forestiers, a-t-il laissé entendre.De nombreuses espèces animales et végétales conservées, ont été découvertes grâce à cette première activité de l’Educ-Tour inscrit dans le cadre du projet Biodiversité et Religion de  l\’ODDB ONG.

Didier AHOUANDJINOU