5e Journées Nationales des Cliniques Privées du Bénin : un appel à la mutualisation pour la conformité des pratiques et la recherche de l’excellence
Sous le haut parrainage du Ministère de la Santé et avec le soutien de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Association des Cliniques Privées du Bénin (ACPB) a lancé ce vendredi 16 mai 2025 au palais des congrès de Cotonou, les 5èmes Journées Nationales des Cliniques Privées du Bénin. Placées sous le thème « Mutualisation pour tendre vers la conformité et l’excellence dans les cliniques privées », ces journées ont pour ambition de renforcer la qualité et la régulation du secteur privé de santé au Bénin.

A la cérémonie d’ouverture, le président de l’ACPB, le Dr Josias Sohinto, a insisté sur l’importance d’une dynamique collective. « Face aux exigences grandissantes du secteur, la mutualisation des efforts n’est plus une option, mais une nécessité », a-t-il souligné, appelant les cliniques privées à se fédérer pour mieux répondre aux enjeux du financement, de la qualité des soins et de la gouvernance.
Cette vision est partagée par les autorités sanitaires. La Dr Sibylle Assavedo, représentant le ministre de la Santé, a rappelé que le secteur privé assurait la majeure partie de l’offre de soins au Bénin. « C’est un partenaire clé de l’État, et pour cela, il doit être bien encadré, structuré et responsabilisé », a-t-elle expliqué. Elle a encouragé les initiatives de mutualisation, notamment dans les achats groupés et la gestion logistique, considérant celles-ci comme des pistes pour améliorer la performance et la durabilité des cliniques privées.
De son côté, le président de l’Ordre national des Médecins du Bénin, le Dr Abou Adegbindin, a mis en exergue le rôle crucial de la conformité aux normes et à l’éthique médicale. « Respecter les règles, c’est investir dans la crédibilité et la sécurité des patients », a-t-il affirmé, en insistant sur la nécessité d’une formation continue adaptée et d’une certification rigoureuse des structures.


Le représentant résident de l’OMS au Bénin, le Dr Jean Kouamé Konan, a souligné le poids du secteur privé dans le domaine de la santé en Afrique. « Entre 40 et 60 % des soins sont dispensés par le privé dans notre région », a-t-il rappelé, avant d’inviter à mieux intégrer ce secteur dans les plans nationaux de santé, en garantissant qualité, coordination et accès équitable aux services.
La conférence inaugurale, animée par le Dr Lafif Mousse, président de la Plateforme du secteur sanitaire privé, et le Dr Emmanuel Ewagnignon, a offert un cadre d’échanges autour de la réforme en cours du secteur privé de santé et des opportunités qui en découlent.
Par la suite, plusieurs panels ont exploré des sujets essentiels, tels que le financement, la qualité des services hospitaliers, l’optimisation des cliniques, les transferts de compétences, la mutualisation du parcours de soins, ainsi qu’une communication poignante sur les tiers payants et les assurances santé.
Les échanges ont bénéficié de l’expertise de professionnels et universitaires de renom, dont le professeur Rith Pascal Adjoua, venu de Côte d’Ivoire, qui a contribué à les rendre encore plus enrichissants.
Les 5èmes Journées Nationales des Cliniques Privées s’achèvent aujourd’hui, avec de nouvelles communications à venir et une soirée de gala qui viendra couronner ces journées riches en débats et en perspectives. Cette édition confirme la volonté commune des acteurs privés de santé au Bénin d’œuvrer à un secteur structuré, performant et respectueux des normes, au bénéfice des populations.
Mahugnon Josué TCHAGNONSI